Voici les procès de Marie Stuart, Cinq- Mars, Nicolas Foucquet, Calas et Ca- mille Desmoulins. Ils sont exposés clai- rement et impartialement. Peut-être souhaiterait-on parfois que M. Henri- Robert se fût documenté plus « à fond, à propos de Cinq-Mars par exemple. Mais, comme il le dit trop mo- destement, il s'est moins proposé de fai- re aux ouvrages des historiens ce qu'il appelle « une concurrence téméraire D que de leur rendre au contraire hom- mage en les faisant apprécier davan- tage. Il apporte, lui, l'expérience et l'intuition du plus grand avocat de ce temps.
Achille et Cie, par Benjamin "VAL- M. et Mme LOTON (Payot, 6 fr.). Grassou, leur fils Oscar, leur fille Riri et leur singe Achille s'installent dans le somptueux château de La Battue. Les Grassou, nouveaux riches, arrogants et vaniteux sont bientôt détestés dans leur pays, car ils méprisent et molestent les paysans. Mais, après l'accident d'auto- mobile où Oscar trouve la mort,, ils se dégoûtent de leurs rôles de châtelains et quittent La Battue. Ils vivront désor- mais à leur vraie place dans les pala-
La bêtise humaine (sociétés inorgani- sées) et la science de la vie (sociétés or- ganisées), par Maurice de GASTÉ (Li- brairie Perche). Le titre de ce livre en indique assez le sens. Bêtise hu- maine, impuissance humaine à rédiger un code moral, mauvaise administration de l'Etat, de la justice, etc. Au con- traire intelligence organisation. - Bien; mais comment ? Démarcation entre le domaine du général et de l'ab- solu et celui du particulier et du rela- tif; équilibre social; autorité; indis- continuité entre l'élite et la foule; gou- vernement genre ancien régime; obéis- sance de l'épouse, etc., etc.
Les Violations du traité de paix, par le docteur LUCIEN-GRAUX. Nous avons annoncé cet ouvrage lors de sa pu- blication. Il est réellement utile et im- portant M. Lucien-Graux, qui est l'au- teur de Spiritisme, un roman, comme des Fausses nouvelles de la grande Guerre, a une tête bien organisée.
L'intelligence catholique dans l'Italie du XXe siècle, par Maurice VAUSSARD. Préface de Georges GOYAU.-M. Vaussard a réuni sous ce titre une douzaine d'études détachées que relie cependant un fil logique. Les princi- pales portent sur Giuseppe Toniolo, l'un des initiateurs de l'action catholi- ques dans l'Italie actuelle; M. Filippo Meda, réalisateur politique plusieurs fois ministre ; Don Sturzo, secrétaire et âme du Parti populaire; le cardinal. Maffi, aussi bon prélat que grand sa- vant; sur un « Psichari italien », Gio- sué Borsi; sur Giovanni Papini, a l'ou- vrier de la onzième heure », (il faudrait dire l'onzième), auteur de la récente Vita di Cristo dont nous au- rons bientôt une traduction française. L'ouvrage s'achève par un chapitre sur les possibilités d'une entente et d'une action commune entre catholiques ita- liens et français. Livre utile à qui veut comprendre le développement prodigieux du parti populaire italien.
Le Litterary Times signale une bien défectueuse traduction anglaise des Croix de Bois de M. Roland Dorgelès. A en croire le journal anglais, et à se reporter aux textes cités, le traducteur ignore l'argot dont l'œuvre de M. Dor- gelès est aux trois quarts remplie ; il paraît ignorer en outre, la guerre, les armées, les termes militaires et techni- ques, enfin le français familier et cou- rant. « Son travail est déplorable ». Les descriptions contiennent des à peu près, les termes sont confondus, et, ce qui est plus grave encore, le sens des mots constamment changé. Aucune dis- tinction n'est faite entre la parole d'un mineur et celle d'un homme instruit, etc. Voici quelques exemples pour illustrer ces critiques Le mot Paname devient dans la traduction anglaise Panama (on voit tout de suite cette armée de déser- teurs qui aspirent à partir pour l'Amé- rique). Une musette devient un sachet, un passe-montagne tricoté, un casque de montagne, le traducteur confond le « jus réglementaire avec la sauce qui baigne le rôti, et fait du major, un commandant. Il place des huttes > sur un front de première ligne. Il trans- forme le mot de secteur en celui de section et cette phrase: « Les Boches qui se barrent » En celle-ci Les Bo- ches avec un barrage ! ».
Il faut déporer ces erreurs qui trahis- sent un texte en le transformant. Mme Marguerite Audoux les a évitées avec M. P.-S. Flint. Mais « quel malheur, s'écrie le Sunday Times, que M. P.-S. Flint, au lieu de perdre son temps à traduire le livre, d'un genre a faux naïf, de Mme Marguerite Audoux, ne s'emploie pas à nous donner de bons romans français ! »
L'œuvre de Mme Daniel Corthys Pour moi seule qui semble fort appré ciée chez nos voisins, a été traduite par un américain M. Coope. Celui-ci con- naît à merveille le français, mais moins bien les subtilités de la langue anglaise, et se rend coupable, comme le traduc- teur des Croix de Bois, de quelques erreurs. Il écrit le mot dessert au lieu du mot friandises, emploie le mot wa- gon pour celui de charrette, traduit em- ployé, par clerc, etc. Mais pourquoi nos auteurs français ne s'informent-ils pas lorsqu'il leur faut confier leur ou- vre à un traducteur ? Nous sommes lus avec attention à l'étranger: il convient de ne pas nous montrer défigurés.
M. Etienne FOURNOL publie dans la Revue de Genève un intéressant article sur les plébiscites. Sur cinq plébiscites qui viennent d'avoir lieu selon le traité de Versailles, quatre ont donné des ma- jorités à l'Allemagne. « Mais grâce à Dieu l'information politique internatio nale est parvenue à ce point de perfec tion qu'elle dissimule à chaque peuple les nouvelles qui lui sont désagréables », constate ironiquement M. Fournel. Quand le monde sera divisé et dis- posé seulement pour la production, la circulation ou la consommation des ri- chesses », ce sera l'âge d'or. Mais il y a des idées morales, comme le fameux droit de libre disposition des peuples. Et puis il y a la psychologie collective
des nations, leurs haines, leurs sympa- thies, leurs préjugés, etc. (et c'est ce que les économistes oublient toujours et ce qui fait que leurs calculs sont toujours faux). Les hommes d'Etat qui ont fait le traité ont tenu compte de tout cela, c'est-à-dire qu'ils ont pris les idées historiques communes adoptées par plupart des esprits », et d'abord celle ci le militarisme prussien a vicié l'esprit germanique, il a fait d'une na- tion de métaphysiciens et de mélomanes un peuple conquérant et brutal ». Pour M. Fournol, cette idée est exacte. I a s'agissait donc de lui reprendre ses con quêtes. Mais ce qui compliquait l'af faire, c'est que le Germain, avant même la Prusse, a toujours été colonisateur W (avec brutalité). On peut coloniser d'au- tres territoires que ceux des parties loin- taines. Les Germains ont colonisé les Slaves à l'Est et au Sud, car à l'Ouest or ils furent toujours arrêtés, Polonais et Tchèques;puis ils ont traité en sujets les Magyars, les Serbes, les Roumains, M. Fournol nous dira sans doute la pro chaine fois les autres raisons de la dif ficulté des plébiscites. Voir dans le même numéro la suite des excitants Mémoires d'un souverain déposé de G. FERRERO.
Où l'Orient et l'Occident s'affron tent par P. BALDENSPERGER (Revue de littérature comparée). Réaction ac tuelle de l'Orient sur l'Occident peu partout on constate une extrême cu riosité de la pensée intellectuelle ou po litique de l'Orient, en Allemagne (Drang nach (Drang nach Osten) et en Angleterre (préoccupations coloniales) surtout. Mais bien des fois déjà l'Europe a été ainsi séduite par l'Orient; après quoi l'assi milation se faisait ainsi au début du XVIIIe siècle et à celui du XIX. « Com- ment se présente aujourd'hui dans le domaine des lettres la séduction de l'es prit oriental ? Un certain abandon de la personnalité consciente, une moin dre affirmation des possibilités exté rieures de la connaissance, une concep tion beaucoup moins organique de l'œuvre d'art, tels semblent, dans leurs aspects caractéristiques, les singularités offertes à l'Occident par un Orient qui irait s'affirmant ». (Les exemples illus trant cela sont surtout pris dans R. Ta gore). Dans le même numéro, M. J. LESCOFFIER signale un cahier of Bjornson a traduit les pièces de Hugo qu'il préférait ce sont Le Crapaud, la Rose de l'Infante, Ratbert, le Satyre, Booz endormi, le Cèdre, « Un homme aux yeux profonds passait.... Petit Paul et les Pauvres gens de la Légende des Siècles; le Pont et la Nature des Contemplations. Traduction très e et souvent résumée.
à payer maintenant l'échéance du 15 janvier encourage ies spécula- tions à la baisse du mark. Sous le re- gard favorable du gouvernement, c'est ne véritable organisation de la faillite qui a lieu. Le budget officiel lui-même a être réduit, comme recettes, de ma- nière à accentuer le malaise. Du- lin le Dail Eireann, devant l'impos- ibilité d'aboutir à un vote, s'ajourne u 3 janvier.
LE 23 DÉCEMBRE, Le Sénat vote 'abolition de l'heure d'été. Des roubles graves, ayant un caractère de évolte contre l'autorité anglaise, ont claté au Caire. Morts et blessés. A Washington, il semble que la situation, n ce qui concerne les revendications le la France, évolue dans un sens fa- orable : l'Angleterre reste seule de on avis sur l'ensemble de la question.
LE 24 DÉCEMBRE. A la Chambre, propos de la Conférence de Londres, mportantes déclarations de M. Briand. Puis débat au sujet de la Banque In- dustrielle de Chine: M. Briand se dé- lare décidé à la « sauver » et dépose in projet de loi dans ce sens. Washington, la controverse prend une certaine aigreur. La France, l'Italie et le Japon refusent les réductions de- mandées par la délégation américaine. Important discours de M. Balfour. Les troubles du Caire continuent. Nom- breux morts. A Paris, à l'église de
la Madeleine, importante cérémonie pour les funérailles nationales de Ca- mille Saint-Saëns.
LE 25 DÉCEMBRE. On annonce les résultats des entretiens de Londres. Un moratorium aurait été décidé en faveur de l'Allemagne pour les paiements à effectuer par elle en 1922; elle ne paiera que 500 millions de marks au lieu de 2 milliards. Cette combinaison serait acceptée actuellement par la France, l'Angleterre, la Belgique. Par contre, l'Italie la refuse. Serbie: après vingt jours de crise, le cabinet Pachitch a pu être formé avec la colla- boration des partis radical, démocrate, musulman et paysan slovène. Pré paratifs à Cannes pour la prochaine conférence. Sports la Coupe de Noël (natation) est gagnée par Pouil- ley.
LE 26 DÉCEMBRE. A la suite du débat à la Chambre sur la Banque de Chine, M. Philippe Berthelot, secré- taire général du ministère des affaires étrangères, mis en cause, donne sa dé- mission. Le Sénat aborde la discus- sion du budget. M. Lloyd George, se rendant à Cannes, passe par Paris où il a un court entretien avec M. Briand. Les émeutes continuent en Egypte. Le gouvernement anglais a dé- cidé l'envoi de renforts. Problème des réparations: le gouvernement alle- mand a encore ajourné sa réponse à la
Commission. Il envoie des délégués à Paris pour traiter d'abord verbalement de la question de l'échéance du 15 jan- vier.
LE 27 DÉCEMBRE. A la Chambre, fin du débat sur la Banque de Chine. La Chambre vote à l'unanimité le sau- vetage de la Banque mais, sur l'ordre du jour de confiance, ne donne à M. Briand que 349 voix contre 158.
Cannes M. Lloyd George est arrivé. Un ambassadeur américain, M. Har- vey, assistera à la conférence en « spec- L'accord commercial entre
tateur D. l'Italie et le gouvernement des Soviets est signé. Le calme paraît renaître au Caire et dans les environs.
LE 28 DÉCEMBRE. Les délégués allemands à Paris sont MM. Fischer et Rathenau : ils se tiendront prêts à aller à Cannes, le cas échéant, pour fournir des renseignements. La Com- mission des réparations élève des pro- testations au sujet d'une diminution de tonnage, constatée depuis quelques se- maines, dans la livraison quotidienne du coke par l'Allemagne à la France. - Une réunion financière interalliée, pré- paratoire de la conférence de Cannes, se tiendra à Paris le 30 décembre. A Washington: Le débat sur les sous- marins s'est terminé par un échec du plan anglais l'accord n'a pu se faire. On commence la discussion du tonnage en grosses unités.
« Mount Elliott » et de la « Huanchaca » et la reprise de la «Shansi >>.
Les bonnes dispositions qu'on observe depuis quelque temps se sont encore développées, tandis que les transac- tions sont actives, L'approche de la fin de l'année incite Principales fluctuations du 21 au 28 Décembre
la spéculation à racheter ce qu'elle avait si imprudem- ment vendu ces derniers temps, et d'autre part, la situa- tion politique est considérée comme très satisfaisante, ce qui stimule le marché du comptant.
Le marché des changes est faible, et contrairement ce que l'on croyait, les besoins de fin d'année sont peu considérables. Aussi la livre sterling et le dollar sont en recul. Le mark, par contre, conserve son amélio- ration aux environs de 7.
Le marché des Rentes Françaises est toujours sans intérêt. Le 3 0/0 toutefois reprend aux environs de 55 francs. Les Bons du Trésor sont très soutenus.
Le groupe de nos grandes Banques est bien tenu et la réduction de l'acompte de dividende de la « Banque de l'Union Parisienne » n'a eu aucune influence.
Les valeurs de sucre attirent toujours l'attention, et tandis que les « Sucreries d'Egypte » sont affectées par les troubles du Caire, la « Raffinerie Say » poursuit sa hausse, regagnant en grande partie le coupon 145 fr. 78 net qu'elle vient de détacher.
Au compartiment industriel, le « Rio Tinto» est très ferme sur la croyance que New-York prépare un mou- vement de hausse sur les valeurs cuprifères. La « Pe- narroya» est meilleure, de même que la « Kuhlmann »> et la «Gafsa ». Les Chargeurs Réunis sont en reprise le marché du fret étant, dit-on, plus satisfaisant.
Au marché en Banque, les valeurs russes sont très fermes sur la perspective de la reprise des négociations avec le gouvernement des Soviets. La « De Beers » est plus soutenue, tandis que le « Mexican Eagle » est ferme. Les Mines Sud-Africaines sont lourdes, les der- niers dividendes étant peu satisfaisants. Les valeurs de aoutchouc sont peu actives. A signaler la hausse de la
D'après la statistique de l'Association nationale des porteurs français de valeurs mobilières, le total des émissions en novembre a atteint 433.872.000 francs, dont 27.154.000 pour la constitution de sociétés, 209.953.000 pour des augmentations de capital, et 196.765.000 pour des émissions d'obligations. Il a été émis en outre pour 511.139.200 francs de bons de la Défense.
En octobre, il avait été émis pour 894.641.600 francs de bons et obligations de la Défense nationale et 228.293.747 francs d'obligations de chemins de fer.
Le taux moyen des émissions d'obligations en novembre serait plus élevé que le mois précédent, 6,78 6/o contre 6,67 0/0 en octobre.
On annonce que le tribunal arbitral franco-allemand va être prochainement saisi d'une requête de l'Association nationale des porteurs de valeurs mobilières, en vue d'obtenir une indemnité pour les porteurs français d'actions allemandes qui n'ont pu exercer leurs droits de souscription aux augmentations de capital faites pendant la guerre par les sociétés allemandes.
Le réglement des dettes autrichiennes
vis-a-vis des alsaciens-lorrains L'Officiel du 27 décembre publie un décret fixant les modalités préalables au règlement des dettes autrichiennes vis-àvis des Alsaciens-Lorrains.
Chemins de fer fédéraux Brésiliens
On annonce que le gouvernement brésilien vient de délivrer les apolices définitives négociables. Un avis ultérieur fera connaître aux porteurs l'époque et le montant du versement d'un premier acompte.
Emprunt du département du nord
Le département du Nord procède actuellement à l'émission d'un emprunt de 150 millions de francs en 300.000 obligations 6 0/0 nettes de tous impôts présents et futurs, amortissables en 30 ans. Ces obligations sont offertes au public au prix de 475 francs, jouissance 15 janvier et 15 juillet. Exceptionnellement, le premier coupon, payable le 15 juillet prochain, sera de 17 fr. 50, représentant l'intérêt du 15 décembre 1921 au 15 juillet 1922.
Le présent emprunt constituant un engagement direct du 'département vis-à-vis des porteurs d'obligations, ce dernier garantit le paiement régulier des arrérages et l'amortissement des obligations. En outre, le département a constitué irrévocablement en gage de l'emprunt, au profit de la Société civile des porteurs d'obligations, trente annuités de l'Etat français dont le montant couvre intégralement le service d'intérêts et d'amortissement.
Les 300.000 obligations mises en souscription offrent tous les avantages d'un placement exceptionnellement sûr et rémunérateur. Au prix démission, elles capitalisent leurs intérêts à un taux voisin de 6,35 o/o net, sans tenir compte de la prime de remboursement.
La garantie est de premier ordre, puisque à l'engagement du département vient encore se superposer le gage des annuités de l'Etat français.
Le produit de l'emprunt est destiné aux petits sinistrés du département, à ceux dont les maisons avaient, en 1914, une valeur inférieure à 10.000 francs; c'est assez en souligner le puissant intérêt moral.
Les demandes sont reçues aux guichets des établissements suivants :
Banque Privée, Crédit du Nord, Banque Générale du Nord, Banque Française pour le Commerce et l'Industrie, Banque d'Alsace et de Lorraine, Crédit Français, Crédit de l'Ouest, Société Centrale des Banques de Province, et chez tous les agents de change, banquiers et changeurs du département du Nord.
Banque de l'union parisienne
Les opérations effectuées par la Banque de l'Union Pari sienne pendant l'anée 1921 ont donné des bénéfices normaux; mais, par suite de la baisse des cours, la réévaluation au 31 décembre 1921 de son portefeuille-titres et de ses avoirs à l'étranger fera ressortir des moins-values qui, suivant toutes probabilités, absorberont ces bénéfices.
Néanmoins, le conseil d'administration, prenant en considération le chiffre élevé du report à nouveau, a décidé de mettre en paiement, à partir du 3 janvier 1922, un acompte de dividende de 10 francs, payable à raison de :
9 francs pour les actions nominatives
et 6 fr. 289 pour les actions au porteur, contre remise du coupon no 36
A Paris, au siège social, 7, rue Chauchat, et 14, rue Le Peletier;
A Bruxelles, à la Société Générale de Belgique, 3, Montagne-du-Parc.
Banque française pour le commerce et l'industrie L'assemblée générale s'est tenue le 23 décembre, sous la présidence de M. René Boudon, président. Le rapport du conseil fait ressortir la bonne situation de la banque, ainsi que l'activité manifestée par elle malgré l'acuité de la crise, au cours du dernier exercice. Toutes les résolutions pro posées par le conseil ont été approuvées à l'unanimité. Les bénéfices nets de l'exercice se sont élevés à 8.591.067 francs contre 7.397.561 francs pour l'exercice précédent. Ils ont été consacrés à amortir intégralement la perte résultant des opé rations de change engagées irrégulièrement par un fondé de pouvoirs. L'assemblée a décidé la mise en distribution d'un dividende de 5 0/0, soit 12 fr. 50 par action, à prélever sur la réserve supplémentaire. Un acompte de 7 fr. 50 par action ayant été mis en paiement le 22 août dernier, le solde de 5 francs par titre sera payé à raison de 4 fr. 50 net par action nominative et 3 fr. 622 net par action au porteur.
L'assemblée a ratifié la nomination de MM. H. Devies et H. Maréchal comme administrateurs, renouvelé les mandats de MM. H. Bousquet, L. Odier et D. Agache, administrateurs sortants, et réélu M. R. de Lauris, censeur.
MM. P. Bergaud et E. Frachon ont été nommés commissaires des comptes pour l'exercice 1921-1922.
L'intérêt des Bons de la Défence nationale Les intérêts payés d'avance et exonérés d'impôts des Bons de la Défense nationale n'ont pas varié. Ils s'élèvent, comme par le passé à 5 o/o pour les Bons à un an, à 4 1/2 0/0 pour les Bons à 6 mois et à 4 0/0 pour les Bons à trois mois. En souscrivant à un Bon de 1.000 francs à un an, on n'a donc à verser que 950 francs. On a le plus grand intérêt à acheter des Bons à un an, qui rapportent plus que les autres et dont on retrouve la valeur accrue le jour de l'échéance. De tous les modes de placement, c'est assurément le plus commode et le plus sûr, puisqu'il permet de toucher des intérêts appré ciables avec la garantie assurée du remboursement de son capital au bout d'une période déterminée.
« AnteriorContinuar » |