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e solennelle garantie. Elle doit proclamer qu'en souair d'un immortel héroïsme et en témoignage d'une aternité retrouvée, la République considère les libres ontières de la nation belge comme aussi intangibles e celles de la patrie française. Elle les garantit de at le poids de son autorité et de toutes les forces de armées.

Le bloc franco-belge ainsi cimenté, sera complété par dhésion de la Petite Entente. Le monopole des P. A. A. a vécu .Il ne fut inventé que pour assurer solement de la France. Il est condamné par le droit uveau. Tous les Alliés, désormais, collaboreront sur pied d'une parfaite égalité et d'une étroite solidaé. Les hiérarchies sont mortes. Les privilèges sont conmnés. L'alliance pour la restauration de l'Europe doit venir une réalité. Mais ce rapprochement entre les ux groupements aura la même base que la Petite Fitente le respect des traités. Le Quai d'Orsay prena l'initiative de proposer à Bruxelles, Varsovie, Prae, Bucarest et Belgrade la rédaction d'un manifeste si conçu « Les Etats soussignés déclarent s'oppoà toute revision des clauses territoriales et militaires, ancières et économiques du Traité de Versailles i les concernent, à toute modification, atténuation correction qui n'aurait point été au préalable soumise Papprobation unanime de leurs gouvernements dûment nis, et au vote de leurs Parlements, dûment consultés. »> Cette déclaration sera la préface de Cannes, une éface nécessaire. Je lui promets un retentissement cerAn et une durable efficacité.

JACQUES BARDOUX.

Philippe Berthelot

Une silhouette cambrée et solide; des gestes rares; ne face osseuse, aux larges plans, d'où se détache un z recourbé en bec d'aigle ; une moustache qui se reousse pour découvrir le sourire permanent et ambigu ; menton volontaire; sous des arcades sourcillères oéminentes, des yeux clairs qui luisent et percent et , parfois, dansent des lueurs d'ironie; au-dessus de it cela, enclos par les boucles pressées de la chevee, un front architectural, d'une élévation extraordiire Philippe Berthelot, secrétaire général démissionire des Affaires étrangères, celui que, parfois, la desse de nos alliés comme celle de nos ennemis d'hier Ammait le véritable ministre. :

Devant lui, on songe invinciblement aux personnas de Stendhal, à ce comte Mosca de la Chartreuse de rme surtout, si lucide et en même temps si passionné, chant la violence de sa sensibilité sous le masque du and seigneur sceptique, ministre dévoué et laborieux, is toujours prêt à jeter galamment son portefeuille nez du prince héréditaire pour les beaux yeux de la Anseverina.

En vérité, M. Philippe Berthelot aurait dû naître dans talie de Fabrice del Dongo, ou mieux dans celle de Renaissance: on le voit si bien dans la robe brodée un provéditeur de la Sérénissime ou sous la cuirasse ublée de soie d'un condottiere amoureux également s hasards de la guerre et des arts de la paix ! Il n'était pas adolescent encore que déjà l'énergie domptable qui l'a constamment animé se manifestait : jour il n'a pas douze ans on l'accuse à tort de disparition d'un livre précieux qui manque aux rayons la bibliothèque paternelle. On le châtie. Devant l'instice, l'enfant se cabre. Il part.. Pendant plusieurs urs, on ne sait où le chercher. On s'inquiète, on s'afle. Pendant ce temps, le jeune Philippe fait son enête, retrouve le livre qu'une gouvernante avait pris, ais égaré, le remet à sa place, puis, refusant toute exlication, reparaît.

En 1889, à vingt-deux ans, il entre dans la diplomatie. Il séjourne à Lisbonne, puis à Bruxelles. En 1904, il est attaché à la direction politique du Quai d'Orsay. Il ne la doit plus quitter que pour remplir, en Chine, une mission dont il rapporte un savoir profond des choses d'Extrême-Orient, une « connaissance de l'Est >> égale au moins à celle de son ami Claudel. De retour à Paris, très vite, il devient la personnalité dominante du Département. Simple sous-directeur d'Asie, dès qu'une affaire compliquée se présente, il voit sa mémoire et sa airvoyance mises à contribution par ministres et directeurs. Sa carrière se précipite: en 1911, le voilà ministre plénipotentiaire, en 1914 sous-directeur d'Europe. Et on se rappelle comment, lors des tragiques journées de la fin de juillet, le Président de la République, le président du conseil et le directeur des affaires politiques n'étant pas encore revenus de Russie, ce fut Philippe Berthelot qui guida l'inexpérience de M. Bienvenu-Martin, tint tête au baron de Schoen et mit en évidence les desseins agressifs de l'Allemagne impériale.

Depuis, M. Berthelot faisait au Quai figure d'homme indispensable. Arrivé à son bureau à huit heures du matin, le quittant à neuf heures du soir, il était devenu, par sa formidable puissance de travail, sa facilité d'assimilation, la supériorité de son intelligence, la connaissance qu'il avait des origines et du développement de toutes les questions, la cheville ouvrière de notre diplomatie. Tout tremblait devant lui, et tout lui obéissait.

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Un tel pouvoir, certes, n'est pas exercé par un homme sans que cet homme s'attire des inimitiés, voire des haines solides. Les unes ni les autres ne manquaient à Philippe Berthelot. Les fortes amitiés non plus. Il se dégage de sa personnalité lorsqu'il le veut bien charme qui capture ceux qui contre lui sont le plus prévenus : au lendemain de l'armistice, M. Clemenceau va jusqu'à lui interdire, ou presque, l'entrée des services du secrétariat général de la Conférence de la Paix ; quelques mois plus tard, il lui confie la direction des affaires politiques, la plus haute fonction alors existant au Quai d'Orsay. Un des premiers actes de M. Millerand arrivé au pouvoir est de placer au-dessus de M. Berthelot, un secrétaire général; bientôt le président du Conseil témoigne au haut fonctionnaire qu'il a voulu un moment évincer, une confiance que, devenu Président de la République, il lui maintiendra et dont il lui donnera d'éclatants témoignages. Et l'on sait l'influence que M. Berthelot, devenu secrétaire général, exerça successivement sur MM. Leygues et Briand.

La qualité de cette influence a été discutée. On ne saurait en tous cas nier l'utilité de la présence auprès de ministres transitoires, d'un homme connaissant à fond et dans leurs plus obscurs recoins, tous les replis u labyrinthe diplomatique On a reproché à M. Berthelot d'avoir été opportuniste. Peut-être au contraire était-il surtout systématique et traditionaliste. Mais son système était celui de la modération et de la fidélité aux alliances. Ses remplaçants en auront-ils un différent? Et quant aux traditions, ne doivent-elles pas être représentées auprès de ministres qui, depuis que la diplomatie a été transportée sur la place publique, ou au moins dans les halls des palaces où se réunissent les Conseils suprêmes, sont forcément accessibles aux engouements et aux modes qui sévissent en politique comme ailleurs ?

M. Philippe Berthelot a quitté son vaste cabinet du Quai, ce cabinet où sa silhouette précise se détachait sur le fond violemment coloré de merveilleuses soies, chinoises. Les motifs de sa retraite, il ne nous appartient pas de les discuter ici. Mais, à coup sûr, il laisse un grand, un très grand vide.

Ses successeurs assument une lourde tâche. A leur intelligence et leur patriotisme -ils n'en manquent pas de la mener à bien.

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JACQUES CARLES.

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NOTES ET FIGURES

Le Compliment du Jour de l'An. Un bien doux souvenir pour moi, pour quelques autres aussi peut-être. Quand approchait le Premier de l'An, une sorte de fièvre nous surprenait au collège, un désir croissant de complaisance envers nos professeurs. La plupart de ceux-ci ont laissé dans ma mémoire une image de bonhomie souriante. Ils offraient, d'ailleurs, en leur personne, un côté pittoresque, qui déjà nous amusait.

L'un des plus étranges, également des plus vénérés à cause de la noblesse de sa destinée, était le professeur de langues vivantes, Urosowsky. dont le frère, général du tsar, avait accepté le joug russe. Lui, républicain de sentiment et de raison, était venu demander à la France, après 1870, asile et protection. Le charme de notre Midi l'avait conquis très vite, et pour toujours. Grand, fort, un peu voûté, sa grosse tête embroussaillée de barbe et de cheveux, il cheminait par nos rues d'un pas indolent, s'arrêtait en badaud devant nos boutiques, ou y entrait en ami, pour le plaisir de bavarder. Il parlait en français très pur, avec un accent chantant qui avait toute une gamme d'intonations bizarres.

Si la classe n'était pas sage, il frappait de son mince carrelet le pupitre de sa chaire, et fronçant les sourcils, plissant son visage d'une violente grimace qui obligeait son lorgnon à valser sur le bout de son gros nez rouge, il s'écriait :

Qui mé fait cé bruit-là ?...

Comme tout bon Polonais, il connaissait sept ou huit langues, qu'il embrouillait pêle-mêle, en ses accès de colère. Alors quel charabia !... Il avait une façon bien à lui d'enseigner; au lieu de nous perdre dans le maquis des lexiques et des grammaires, il s'attachait à nous apprendre l'allemand ou l'anglais par la pratique progressive, le parler familier, ainsi qu'aujourd'hui on procède dans les écoles Berlitz. Sa façon n'était pas mauvaise, puisqu'au concours général, notre collège obtint un accessit d'anglais puis deux années après, le premier prix.

Nous aimions beaucoup aller chez M. Urosowsky. Ayant un sens profond de la justice et de la pitié, il ne punissait que les cancres volontaires. Nous l'attendions dans la cour d'honneur, rangé par deux, devant la porte de sa classe. Il arrivait de son pas discret, esquissait un geste de sa canne et disait :

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Les poches bourrées soit de livres, soit de fruits ou de friandises qu'il achetait au marché, il entrait le dernier. La veille du Premier de l'an, il savait bien qu'on se disposait à lui souhaiter la bonne année. Mais, aussi sérieux que d'habitude, il gravissait les marches de pierre, sous la fenêtre aux barreaux de fer, s'asseyait dans la chaire, sur sa pauvre chaise de paille, et frappant son pupitre, il demandait :

-A quelle leçon étions-nous la dernière fois ? Aussitôt nous nous levions, tous ensemble. Urosowsky

sentait bien notre élan d'affection. Nous sentions nousmêmes, au clignotement de ses yeux, au frémissement de ses lèvres, qu'il était très ému. Debout, la tête penchée, il écoutait la lecture du compliment, dont la vertu de notre sincérité renouvelait chaque année la ferveur. Cette lecture achevée, il ouvrait ses grands bras comme pour nous embrasser tous à la fois. et d'une voix d'abord hésitante, un peu triste, il nous disait son merci, et à son

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rai sans doute plus... Allons, on se reposera aujourd'hui Puisque vous êtes de bons enfants, je vais vous lire quel que chose qui peut vous intéresser...

Il lisait à la perfection, traduisant les moindres inter tions de l'auteur, le son musical ou le choc brusque de phrases, l'attendrissement d'un mot ou sa plainte. C'est lui qui le premier me fit entendre le nom de ce prest gieux languedocien. Alphonse Daudet; car il nous l l'histoire tantôt navrante, tantôt délicieuse du Pet Chose...

Ensuite, il y avait le Compliment au Principal. Ab celui-là, par exemple !... Dès quatre heures, à la sort des classes, le Collège, alors très nombreux, était sens dessus dessous. On expédiait vite le goûter; on réunis sait toutes les divisions dans la Cour d'Honneur. Seul,

le Principal ne bougeait pas là-haut, dans son cabinet, il ne se doutait de rien, naturellement.

Une année, mes condisciples m'infligèrent la flatteuse mais redoutable mission de lire le Compliment au Principal. Donc, avec deux amis. j'attendis au parloir l'ins tant solennel. Un drôle de parloir, froid comme une cel lule, relégué très loin, près de la loge du portier, et plongé dans une pénombre qui repoussait les visiteurs Enfin, quand tout le monde fut réuni, même les domes tiques, lesquels se pressaient en un groupe de curieux der rière les élèves, un maître d'études vint me chercher. Le joli clocheton, ouaté de mousse, s'éveilla: pi-pan pi-pan !... Juste la demie de quatre heures.

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Cependant, je m'avançais avec une importance de rhétoricien, suivi d'un petit camarade qui portait en ses mains cramoisies par la bise, un bouquet de fleurs. Dès que le Principal, grave. légèrement étonné, car il jouait bien son rôle, apparut au milieu de notre cercle compact et immobile, je dépliai une grande feuille blanche, enguirlandée de myosotis et de roses, et je lus d'une voix assez ferme le Compliment, calligraphié à l'encre bleue, s'il vous plaît, toujours les mêmes voeux et les mêmes promesses.

Malgré la répétition traditionnelle de cette cérémonie familiale, le Principal était ému autant que nous. De tout son cœur paternel il nous remercia, en nous exhortant à travailler davantage; il enleva toutes les punitions. Il embrassa sur les deux joues mon petit camarade, puis moi-même. Après quoi on désigna, un peu ar hasard. vingt élèves, qu'il invitait à goûter chez lui. On avait déjà goûté d'un quignon de pain et d'un morceau de chocolat. Ça ne faisait rien.

Là-haut, dans le salon du Principal, nous trouvâmes des gâteaux et des «< coques »>, des bouteilles de Front gnan et de Lunel sur la table, autour de laquelle s'ag taient la brave épouse du Principal, maigre et mignarde et aussi leur servante, Guidette, pâle et câline, qui ava conservé de sa Catalogne le menu châle à ramages, jupe courte et la coiffe blanche coquettement brodée. Le Principal leva son verre pailleté d'or; et nous autres en tremblant d'une joie timide, nous trinquâmes avec lu

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Faisons-en autant l'année prochaine ! s'écria la femme du Principal.

Celui-ci riait dans sa barbe, et si tendrement que bier tôt, lorsque nous avions bu, il ne nous semblait plus ét au moins pour un moment, qu'un homme comme s

autres.

GEORGES BEAUME

De l'usage des étrennes Etrenneurs et étrennés, échangeurs de bons souhaits Iet de petits cadeaux, nous obéissons tous, bon gré mal gré, à une superstition vieille comme l'histoire. Un érudit du Grand Siècle avait instruit gravement not pères, sans espoir de les corriger : en fêtant les calendes Ide janvier, nous répétons le geste paien des premiers Romains qui s'en allaient ce jour-là cueillir des brins

de verveine au bois de la déesse Strena (traduisez | Etrenne) pour offrir à leurs magistrats, comme un porte-bonheur. Aux brins de verveine succédèrent les figues et le miel, puis les médailles ou les monnaies d'argent, quand les coriaces paysans du Latium eurent arrondi leur champ et raffiné leur vie. Ces médailles portaient sur la face la figure de Janus, auquel étaient dédiées les calendes de janvier, Janus, le dieu à double visage, dont l'un regardait l'année accomplie et l'autre l'année nouvelle. Portier de l'année, Janus était aussi le portier de l'Olympe: par lui, l'on se ménageait l'entrée libre chez tous les dieux pour le reste de l'année. Aussi lui offraitzon de la farine et du vin c'est-à-dire que l'on festinait then son nom,

C « Nous autres chrétiens, qui avons en horreur les superstitions des idolâtres, s'exclamait Tertullien, nous célébrons comme eux la fête de janvier ! Les présents, les étrennes volent de toutes parts ! Ce ne sont partout que plaisirs et festins !... » Et saint Augustin remontrait: « Ce sont les idolâtres qui donnent des étrennes : les chrétiens font l'aumône... » Mais la foule garde âprement les fêtes des religions qu'elle abandonne. Cette fête du nouvel an tenait à l'idée, ancrée au fond de l'âme primitive, que toute chose est contenue dans les commencements. Tout commencement est divin: célébrons donc le commencement, de quoi tout dépend. Ainsi levons-nous tôt et travaillons le premier jour du premier mois, afin d'être matinal et laborieux le reste de l'année.

Du moins l'usage des étrennes s'est-il renversé au Cours des siècles. Jadis, les petits donnaient aux grands. Le peuple de Rome s'en allait en masse souhaiter heureuse année à Auguste qui le recevait dans son vestibule, comble de présents. Cette fructueuse journée subvenait au budget des cultes. Tibère, misanthrope, quittait Rome pour la circonstance, soit qu'il mît en doute la sincérité en de ces souhaits populaires, soit qu'il voulût s'épargner la dépense de régaler ses étrenneurs.

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Aujourd'hui, comme il convient à l'ère démocratique, ce sont plutôt les grands qui donnent aux petits, les parents aux enfants, les maitres aux serviteurs. Les étrennes utiles ont remplacé les étrennes futiles. Finies, les folies d'autrefois! Rappelons-nous les fabuleuses étrennes offertes à l'altière Mme de Montespan qui acceptait de toutes mains, sans se croire tenue au réciproque.

C'est pourquoi la Convention, oubliant l'origine romaine du mot et flairant dans la chose une coutume

servile, avait décrété les étrennes d'inutilité publique. Le régime politique n'y a rien changé ; les étrennes persistent toujours entachées de despotisme : despotisme de l'amour paternel, maternel ou de l'amour tout court, despotisme domestique des serviteurs pour les maîtres, voire même despotisme politique des électeurs pour les élus.

Devant des vitrines

Il n'est froid qui puisse faire qu'un passant de décembre, enclin à badauder, ne s'arrête devant certains étalages, somptueux et astucieux, préparés pour les prochaines étrennes et qui semblent parés pour lui bien plus que pour l'acheteur, lequel romprait une si belle ordonnance en exigeant tel ou tel objet de la montre. Œuvres d'art qu'on ne saurait toucher; ils sont attrayants et décevants : ils ont la mission non pas de tenter par eux-mêmes mais d'inciter à passer le seuil de la boutique. Le rêve est à la porte, la réalité à l'intérieur. Il y a beaucoup de gens qui doivent en rester au rêve, poètes malgré eux et ne goûtant pas toujours autant qu'ils le pourraient leur meilleure part.

Que les Pères de l'Eglise et les Conventionnels nous pardonnent si nous continuons à échanger les cadeaux et les souhaits du premier jour de l'an. Il est doux, il est charmant de donner à ceux qu'on aime, après avoir guetté leurs désirs. Mais ne craignons pas de paraître aussi pauvres que nous sommes. Imitons Jean Passerat qui, souvent à court d'argent, s'en tirait avec des quatrains. Ses pauvres étrennes rimées durent encore, tandis les fantaisies ruineuses des princes se sont évaque nouies. Ce piteux financier demeure le poète des étrennes et du premier janvier.

Dimanche dernier, les grands magasins de Paris avaient portes closes pour le repos hebdomadaire mais brillaient de toutes leurs vitrines mirobolantes. Il faut séduire les clients du lendemain, et surtout leurs enfants, car ce seront ces petits, par leur désir ingénu et tenace, leur réclamation impétueuse et câline, les vrais excitateurs d'achat. Cette luxueuse, ingénieuse, lumineuse exhibition de jouets parmi des décors fastueux, cocasses, évocateurs, est en accord avec la vieille coutume parisienne de ce mois-ci, qui dirige la promenade dominicale vers les lieux où sont présentés les objets dits d'étrennes. Et ce jour-là comme pour l'amour de l'art, puisqu'il y a exposition sans vente.

Surtout il est bon de redire, à ses amis, aux vrais, à chaque retour de l'an: « Faisons le vœu de nous aimer encore, malgré l'inquiétude des intérêts ou des caprices. Prêchons d'exemple aux propriétaires: accordons-nous sinon un bail, du moins une prorogation! »>

AMEDÉE BRITSCH.

Le concours populaire fut tel qu'on dut organiser autour de certains points un service d'ordre, avec barrières, cordes, écriteaux d'entrée et de sortie, afin de canaliser les spectateurs stationnant pressés contre les devantures et d'activer leur circulation. Des garçons du magasin noués de la main à des sergents de ville contenaient la foule puérile des enfants sérieux comme des parents, des parents juvéniles comme des enfants, dans une sorte de ronde piétinante, fournissant un éphémère pittoresque imprévu.

Il y a un autre étalage que celui de la rue. Il vient chercher le client à domicile, sous la forme du catalogue. Il faut qu'il soit bien persuasif pour le tirer du coin du feu. Mais comment résister à telle figurine enlu« Bébé minée, soulignée d'un texte précis? Voici un riche, marcheur, envoyant des baisers des deux mains, dormeur, à cils et cheveux naturels, robe et bonnet rubis, paon ou jade ». Lisez bien. Est-ce assez séduisant? Les couleurs n'y sauraient avoir la banalité de s'y désigner rouge, bleu ou vert, et les cheveux comme les cils y naturels. Vous représentez-vous bien ce qu'il faut entendre par naturels? Les chats, les chiens et les lapins, dans la ménagerie de la nurserie, sont aussi en peau naturelle, mais l'ours est en peluche. Ah, que ce Bébé est riche, et même nouveau riche! Cependant il ne saurait posséder la particularité de cette poupée en caoutchouc « pouvant s'ébouillanter ». Est-ce par hygiène pour l'enfant, ou pour lui permettre de la supplicier?

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Je préfère, vous aussi, les joujoux un peu vieillots qui figurent encore ici, le poupart, le poussah, la folie à grelots et ce polichinelle musical, devenu un orchestre, puisque « donnant des airs variés en appuyant sur différentes parties du corps » (je respecte le français du rédacteur qui respecte moins le nôtre). J'aurais un faible pour « le billard du père Ubu» par littérature et pour la simplicité de sa conception fantoche animé par une boule toujours roulante qui lui fait prendre diverses poses caricaturales.

Mais serait-ce donc pour moi le jouet de mon fils? Lui, que préfère-t-il? Voici des panoplies de guerre, avec un fusil mitrailleur prudemment chargé de « balles inoffensives » ou un revolver qui a au moins du revolver deux attributs « grandeur naturelle, avec bruit de l'arme ». Mais voici aussi des panoplies de paix : chef de gare, contrôleur de métro, receveur de tramway, et

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ce rajeunissement du Postillon de Longjumeau «< courrier taximètre ». Pour son choix, ne s'arrêtera-t-il pas sur une... mixte celle de boy-scout?

La Littérature

A

LEGRAND-CHABRIER.

du centenaire de Flaubert

propos De temps en temps, quelque homme célèbre du passé redevient à la mode : c'est quand arrive son centenaire. Le prétexte est absurde, mais peu importe, car l'usage est excellent. Pour peu qu'il dure, on parlera des grands écrivains jusqu'à plusieurs fois par siècle; grâce à quoi ils retrouveront quelques lecteurs, (à moins que la Chambre ne vote la déplorable motion Rameil); et ce sera merveilleux. Il y a l'anniversaire de leur naissance, celui de leur mort, ceux de leurs principaux ouvrages; et pourquoi pas celui de leur première dent, de leur mariage ou de la naissance de leurs enfants? on n'y voit aucun inconvénient; au contraire. Parce que Flaubert est né le 12 décembre 1821, la plupart des revues ont publié des articles sur Flaubert. C'est au mieux. Voilà une bonne occasion de tâter le pouls à notre admiration. L'an dernier, il n'a pas semblé que le coeur de la critique battît bien fort pour Lamartine ou pour Fromentin. Mais Flaubert a eu presque aussi bonne presse que Baudelaire; et vous savez, aujourd'hui, Baudelaire!... Je voudrais rendre compte ici des réflexions les plus intéressantes (à ma connaissance) qui aient paru à cette occasion.

Il y a un «< cas Flaubert >>.

Jusqu'à ces dernières années, on ne connaissait de Flaubert, comme nous le rappelle M. Firmin Roz (1), que les cinq romans qu'il a publiés de son vivant : Madame Bovary (1857), Salammbó (1862), l'Education sentimentale (1869), la Tentation de Saint-Antoine (1874) et Trois contes (1877), puis sa comédie du Candidat (1874), son roman posthume et inachevé de Bouvard et Pécuchet (1881), enfin sa Correspondance (1884, 1887-1893 et 1906) (2). Il apparaissait comme un écrivain torturé par le plus pathétique amour de la perfection. Mais enfin, dit Jules Lemaître (3), « dans sa Correspondance, il raconte communément qu'il vient d'écrire en huit jours deux pages de roman, et cela en passant les nuits, et avec des efforts de damné, suant, geignant et parfois «< tombant de fatigue sur son divan, y_res«tant hébété dans un marais intérieur d'ennui ». Cette

façon de travailler est bien étrange. J'ai beaucoup de peine à comprendre qu'on puisse réellement mettre huit jours et huit nuits à écrire cinquante ou soixante lignes. Ce degré de difficulté dans le travail me paraît surnaturel ». Et il le paraît encore plus si l'on songe à la Correspondance: car, dans ces mêmes lettres où Flaubert conte la peine qu'il se donnait pour ses romans, il fait paraître une aisance, une abondance, une richesse verbales remarquables, et l'on y voit qu'il « écrivait à ses amis, en une matinée, des lettres de vingt pages, qui sont déjà vraiment d'un style assez poussé ». Voilà le cas Flaubert ». Il nous semble encore plus surprenant depuis qu'ont paru les œuvres de jeunesse qui contiennent des œuvres d'art délicieuses (comme cette première Education sentimentale qu'on n'apprécie pas assez, à mon avis) et qui, toutes, depuis Novembre jusqu'aux deux premières Tentations, révèlent un Flaubert lyrique (« Je suis un lyrique », dit-il, et c'est vrai),

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mais surtout oratoire, aisé, verbeux, doué d'une précocité et d'une facilité d'expression qui sont surprenantes Comment les deux Flaubert, celui des oeuvres de jeunesse et de la correspondance, et celui des grands ro mans, coexistent-ils ? Comment le second, celui qui souffre si fort pour s'arracher ses livres, si différent du premier qui écrit très facilement, comment est-il possi ble Voilà le « cas Flaubert >>.

Jules Lemaître avait une explication bien simple:

En réalité, dit-il, il était très flâneur, peut-être très pares seux, quoi qu'il dise. Bouquiner au hasard, à travers sa vaste bibliothèque, s'étendre sur son divan, y fumer d'innombrables petites pipes de terre en songeant vaguement à la page com mencée et en ruminant des épithètes, c'était là, probablement, ce qu'il appelait « travailler comme un nègre ».

Et sans doute il y a là un peu de vrai. Tout de même cela ne suffit pas. Alors, comme on fait toujours en pareil cas, on a dit : c'était un malade; la maladie a bon dos. Celle de Flaubert « a incliné le développe ment de son génie vers quelque chose de sombre, de contraint, de statique et, à vrai dire, d'un peu infirme. Ses surexcitations suivies de terribles dépressions nerveuses ont donné à l'auteur de Bouvard et Pécuchet une vision chagrine des choses. Dans l'homme il n'a guère vu que la sottise et l'imbécillité; (...) et partout, dans la vie, le ridicule et la laideur » (1). Mais cette explication a le défaut de toutes les explications pour ainsi dire matérialistes: c'est qu'elle ne rend compte de rien. Si l'on veut, toute anomalie est une maladie. Et puis la maladie nerveuse de Flaubert, que Maxime Du Camp nous a révélée, on n'est pas même d'accord sur sa nature les uns la nomment épilepsie, les autres d'un autre nom (2); aussi est-il d'autant plus malaisé d'en mesurer l'influence psychologique. Il est certain qu'elle eut cet effet indirect de lui faire abandonner ses études de droit, qui l'assommaient, et de l'obliger vivre loin de Paris, effet excellent puisque cela lui as sura la parfaite tranquillité; mais cela ne nous enseigne rien sur le « cas Flaubert ». D'autant que ce n'est qu'en 1843, paraît-il, qu'il éprouva la première atteinte de sa maladie, et qu'il a toujours eu sa vision noire du monde et qu'il a toujours été hanté, obsédé par la bêtise humaine. M. Albert Thibaudet (3) a noté que la première lettre de lui qui nous ait été conservée, et qu'il a écrite à neuf ans, débute ainsi : « Cher ami, tu as raison de dire que le jour de l'an est bête ». Pour un peu, il ajou terait déjà que le jour de l'an est bourgeois. Et l'in vention du « Garçon »>, personnage ésotérique qui fut un peu pour lui et les adolescents qui l'entouraient que fut Ubu pour Alfred Jarry et ses condisciples du lycée, témoigne assez que Flaubert fut toujours fasciné par la bêtise des Homais, des Bournisien, des Char vary et des catoblepas. De sorte que, si c'est parce qu'il était malade qu'il avait l'esprit fait ainsi, il a toujours été malade; et cela paraît bien probable; mais, encore une fois, dire que Flaubert était malade, cela n'éclaircit la question que peu.

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M. Charles Du Bos, dans une des études les plus suggestives qui aient été publiées à l'occasion du cen tenaire (4), nous rend compte du « cas Flaubert >> chologiquement et avec plus d'ingéniosité. Il tache d'imaginer ce que, selon l'expression de Claude Bernard, il appelle le « milieu intérieur » de Flaubert.

(1) André Delacour : Gustave Flaubert, dans Belles-Lettres, décembre 1921.

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(2) Philibert de Lastic: La pathologie mentale dans les œuvres de Gustave Flaubert (thèse). Dr Ch. Binet-Sanglé : L'épilepsie chez Gustave Flaubert (1900). Etc. (3) La jeunesse de Flaubert, dans la Revue Hebdomadaire,

17 et 24 décembre 1921.

(4) Dans le numéro spécial de la Revue de la Semaine du 9 décembre 1921, où l'on trouvera des illustrations qui font une excellente iconographie de Flaubert.

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1 Au fond, dit Pauteur de la Tentation en 1852, je suis homme des brouillards, et c'est à force de patience et d'étude ue je me suis détaché de la graisse blanchâtre qui noyait es muscles.

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« On ne saurait mieux décrire, ajoute M. Du Bos, le nilieu intérieur qui dans le cas de Flaubert est donné : ne masse imposante par son seul volume, mais indiiféenciée et comme engourdie, qui laisse voir à l'examen des milliers de mouvements infinitésimaux dont chacun ntéresse l'ensemble de la masse elle-même » : un océan le rêverie, une prédominance des états négatifs, « une natière première substantielle, épaisse, susceptible, emble-t-il, d'un rendement presque indéfini, mais où on s'enlise dès qu'on veut la manier », voilà d'où la personnalité de Flaubert devra émerger, et elle n'y réussira qu'assez tard et au prix d'un effort émouvant. On pourrait employer d'autres termes et d'autres images, et parler de ces nuages romantiques dont il était envahi, et d'où sa critique tirera à grand'peine Madame Bovary et <<< Madame Bovary, c'est moi!»); mais rien de plus juste que cette conception du premier Flaubert intérieur, indéterminé.

Son pouvoir de se confondre à la matière, de la sentir, de s'y mêler est merveilleux, note M. Du Bos, et c'est ce pouvoir même qui l'empêche si longtemps de se saisir : « bien loin qu'il puisse l'utiliser, il n'en est d'abord que la proie » ; il « se fond » toujours, et en tout, comme il dit lui-même. Parallèlement, M. Thibaudet observe qu'il est fils de médecin, qu'il a été nourri à l'Hôtel-Dieu de Rouen : de là sa première littérature de cadavres, de vers et de mouches bleues, son goût rabelaisien de la scatologie qu'il manifeste à dix ans par une fantaisie ordurière qu'un ami de sa famille, ravi, fait autographier, cette hantise de la bêtise, du Garçon à Bouvard det Pécuchet, cette atmosphère un peu triviale et vulgaire lui de matérialité où il baigne et pour laquelle un Mérimée ne le pouvait souffrir. «Mais il y a deux parties dans a un hôpital: l'hôpital lui-même et les fenêtres qu'a chantées Mallarmé. Flaubert les connut l'une et l'autre dès l'enfance, entre le réalisme nu d'une dalle d'amphithéâtre et l'évasion passionnée de l'âme que le triste hôpital et l'encens fétide projettent vers du lointain, du bleu, des soleils couchants ». Et voilà son inspiration divisée. et opposée à elle-même; voilà les « deux bonshommes » qu'il trouvait en lui.

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Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts, un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d'aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l'idée ; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu'il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu'il reproduit.

Comment se forme sa structure intérieure, son «< massif central », pour reprendre la terminologie de M. Du Bos? Par son culte de l'art. Il s'est voué. Et, si parfois il craint que, sinon sa foi, sa volonté, sa patience ne faiblissent, c'est qu'« il y a des jours où je suis d'une mollesse qui me fait peur », des jours où il se sent tout prêt à se fondre dans la rêverie, dans la matière, dans la sensation, la torpeur, qui forment son milieu intérieur et d'où il s'érige à grand'peine grâce à sa religion, ou (car ce n'est pas assez dire) son mysticisme de l'art. «Je me souviens, dit-il, d'avoir eu des battements de cœur, d'avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l'Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien, je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet. Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l'harmonie de l'ensemble, n'y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d'éternel comme un principe? (Je parle en

platonicien) ». Voilà « son état de grâce devant l'oeuvre d'art, analogue à celui des mystiques », dont parle aussi M. Thibaudet. Il s'agit de réaliser le Livre, vivant par lui-même et œuvre d'art parfaite, le roman en soi. C'est en se donnant un idéal aussi inaccessible, et en s'efforçant avec une peine inouïe de le réaliser, qu'il se trouve.

Pour cela, déclare-t-il, «< il faut faire, à travers le beau, vivant et vrai quand même », c'est-à-dire qu'il faut établir ce compromis entre l'art et la science qui, pour M. Paul Bourget, est la formule même du roman. M. Bourget souligne, lui aussi, les « deux bonshommes >> qui sont en Flaubert: le rêveur lyrique ou oratoire et l'autre, celui qui avait « hérité de son père, le célèbre chirurgien de Rouen, une intelligence de type scientifique » (1).

Il n'y a pas de physiologie dans Madame Bovary, mais il y a, d'un bout à l'autre, l'application de la méthode avec laquelle on fait de la bonne physologie : l'observation attentive, le constat scrupuleux du phénomène, la minutie de la notation précise, l'effort pour se maintenir dans l'attitude du savant dont la personnalité s'efface, qui se soumet à l'objet, humblement, absolument.

Ainsi Flaubert voulait atteindre la vérité ou «< la vie », comme nous disons; mais il voulait aussi atteindre la beauté, car il savait que ce n'est pas la même chose, contrairement à ce que nous croyons communément aujourd'hui, où nous confondons à ce point « la vie » et la beauté que, lorsque nous avons dit d'une pièce ou d'un roman que « c'est de la vie », nous croyons n'avoir plus rien à ajouter. « D'ordinaire, fait justement observer M. Du Bos, le romancier est orienté vers l'un ou l'autre de ces trois problèmes [ou deux, car vérité et << vie » (au sens moderne), c'est ici la même chose] auquel l'incline un don spécial »,et il est exact que, s'il résout parfaitement l'un d'eux, il résout en partie l'autre. Mais Flaubert voulait réaliser ce compromis, qu'est un roman, entre la vie (ou vérité) et la beauté sans en sacrifier nullement aucun des termes ; il visait également le double but et il est arrivé à l'atteindre simultanément, au prix d'un travail surhumain, par son roman objectif : c'est pourquoi Madame Bovary est « peut-être le seul roman qui soit en même temps une œuvre d'art au sens strict, serré, étroit, si l'on veut, du terme ».

Et, par ailleurs, si la langue de Flaubert n'est pas très belle, cela n'empêche pas son style d'être incomparable. Ici, M. Bourget se contredit un peu en apparence. Il nous dit que « cette langue est d'une qualité pareille à celle de la meilleure époque de notre dix-septième siècle »; mais d'autre part il confesse que la prose de Flaubert a « des impropriétés et des incorrections >> qu'il blâme. C'est qu'il emploie langue pour style, prenant la partie pour le tout. Dans ce cas particulier, ce n'est pas très heureux. Il faut distinguer dans le style la matière première (2). Je l'ai dit ailleurs et je le maindes éléments divers. La langue en est, pour ainsi dire, tiens dans Flaubert, cette matière première est très médiocre ; cela n'empêche pas son style d'être magnifique; les plus belles statues ne sont pas nécessairement faites de Paros. Et le style de Flaubert brille surtout par ses qualités plasticiennes. M. Max Hermant (3) dit que l'auteur de Salammbó est le « créateur de la musique moderne ». Pas du tout ! C'est un admirable musi

cien, mais à la manière ancienne, au contraire ; rien de moins impressionniste que ce grand rythme, puissant et monotone, extérieur au sens, pour ainsi dire, qu'il accom

(1) Discours prononcé à l'inauguration du monument de Flaubert, dans la Revue Hebdomadaire, 24 décembre 1921. (2) ...Mais l'art est difficile! 2o série: Flaubert et le style (Plon, édit.).

(3) Gustave Flaubert, dans le Correspondant, 10 décembre 1921.

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