Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[graphic]

ETTRES

Feuillets de la Semaine

Les Académies

e fauteuil de M. Jean Aicard dere vacant : l'Académie n'a pu se tre d'accord, et, faute d'une voix, Abel Hermant n'a pas été élu. Quant au fauteuil Boutroux, c'est autre affaire.

our l'instant l'Académie semble loir lui réserver un savant. Elle ge au docteur Roux, au recteur Paul bell, au secrétaire perpétuel Emile ard, au professeur Charles Roche. is, dit-on, le docteur Roux, qui eût si qualifié, n'acceptera pas. C'est nd dommage.

Si vous avez la naïveté d'interroger candidats latents, ils vous déclaret naturellement qu'ils ne sont pas didats.

La plus élémentaire délicatesse leur pose une pareille déclaration : d'ad parce qu'ils doivent attendre, pour er ou accepter une candidature, que vacance du fauteuil Boutroux soit ofellement annoncée, ensuite parce que quatre savants ne se présenteront jais en concurrence. La candidature de l'un d'eux sortira ule, et, il est probable qu'elle ne sera Is Dosée par l'intéressé lui-même. C'est ou plusieurs membres de l'Académie il a proposeront à leurs confrères.

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors]

Les 5 voix contre 5 ont enchanté les teurs des concurrents malheureux. M. Jacques Chardonne qui est son pre éditeur a commencé en publiant bande suivante :

Cinq voix contre cinq au prix GonArt. La voix de M. Geffroy présiat prépondérante, a assuré le succès Batouala. D

L'éditeur de M. Imann annonce les cturnes, « roman battu au prix GonMrt par 5 voix contre 4 ».

Celui de M. Pierre Mac Orlan pue sur la Cavalière Elsa, un cliché publicité ainsi rédigé « Cinq voix dix à l'un des scrutins pour le prix

ncourt ».

Les Mémoires de Robert de Montesquiou Sem, dans une caricature célèbre, vait représenté la tête renversée, les ins dressées nerveusement, et une

énorme fleur à la boutonnnière. Mais | ARTS M. de Montesquiou, depuis quelque temps, penchait surtout le buste en avant la guerre, l'âge, de nombreux deuils, l'avaient brusquement vieilli.

C'était un poète qui respectait la langue et aimait la beauté. Ses confrères, pourtant, affectèrent souvent de ne le considérer que comme un amateur très distingué il s'en offensait fort.

Plusieurs fois, devant des publics choisis, il lui arriva de prendre la parole. Il écrivait alors ses conférences sur de hautes feuilles de bristol, les apprenait par cœur et feignait ensuite de les lire en se tenant debout face à un lutrin qui supportait son lourd manuscrit. Le style en était étincelant.

[ocr errors]

Vous nous jetez des poignées de pierreries lui disait Richepin.

Il savait beaucoup d'anecdotes et aimait à les raconter, sans ménagement. C'est pourquoi il a laissé ses mémoires manuscrits, dans lesquels, dit-on, il ne se montre pas tendre...

Réveillon

Une société lance l'idée d'une « journée des Lettres françaises ». Et on lit dans le prospectus.

« La première de ces manifestations sera Le Réveillon de la Gloire ».

« Ce sera un bal monstre où les jolies femmes parées des nouveaux modèles du printemps qui seront lancés par les grandes maisons de couture au cours de cette soirée, voisineront avec les célébrités française de la diplomatie, de la politique, des lettres, de l'art militaire, de l'industrie, du cinéma, du théâtre et de la peinture.

« Nous ne croyons pas être indiscrets en disant que la plupart des ambassades et des légations ont déjà retenu leurs tables qui occuperont les 12 loggias dominant le grand hall de Claridge's ».

Curieuse façon d'honorer la littéra ture !

Einstein et les

méthodes d'Enseignement

Dans une conférence qu'il fit récemment en Angleterre, Einstein a exposé, devant ses auditeurs, sa conception de l'enseignement.

Il reproche aux méthodes actuelles d'avoir pour objet unique de développer la mémoire, c'est-à-dire de transformer les individus en encyclopédie vivante, mais de ne pas les habituer à penser.

Il voudrait donc qu'on apprît à l'enfant à réfléchir et il préconise l'étude des sciences comme le moyen le plus adéquat pour y réussir.

Il croit aussi que le cinématographe pourrait rendre de précieux services et il propose de substituer aux leçons de géographie professées aujourd'hui, froides sévères, hérissées de statistiques, des films qui renseigneraient les élèves sur la vie sociale et sur la vie sociale et économique des pays étrangers.

C'en est fait, on va payer pour entrer dans les Musées Nationaux. La Chambre l'a décidé. La mesure paraît d'abord logique et fructueuse. Pourtant va-t-elle nous enrichir ? Je crois que non, Les calculs furent établis sur le nombre des entrées; oui, des entrées gratuites. Or elle est considérable l'armée des petites gens appartenant à ces classes a peu moyennées somme disait Mirabeau. C'est elle qu'on rencontre aux cours publics du collège de France, de la Sorbonne; c'est elle qui fréquente le plus nos galeries. Celui qui, par goût ou par mé tier, vit dans les musées voit les mêmes têtes revenir avec une merveilleuse assiduité. Bah! ils viennent là pour se chauffer! C'est bientôt dit. Quand les musées seront payants on devrait dire seront payés les gens de la noce à Coupeau ne s'y aventureront plus. Ils iront tout droit au café d'en face. Du moins ils avaient traversé le Louvre parce que ça ne coûtait rien. Pour ce qui leur en reste, pense-t-on. Qui peut le dire ?

[ocr errors]
[ocr errors]

Il ne faut pas, en tout cas, rigoureusement supputer l'apport des entrées payantes d'après le nombre des entrées dans le temps qu'elles étaient gratuites. Le personnel qu'il faudra, la paperasserie contrôleuse qui va foisonner, absorberont une bonne part des recettes.

Inefficace, d'aillleurs, ce contrôle, si, comme on doit l'espérer, il multiplie à l'infini les dérogations et les octrois de carte. Au total bien peu nombreux seront les payants autres que les étrangers. Naguère dans un superbe article du Figaro M. Arsène Alexandre l'a prouvé de façon péremptoire.

[ocr errors]

Ce sont eux les étrangers, qu'on veut atteindre, justement.

Soit, alors le calcul est maladroit à l'égard des étrangers chez lesquels le change nous est favorable: nous paraitrons d'une affreuse rapacité.

[ocr errors]

Mais chez eux, dans la moindre

[merged small][merged small][ocr errors]

Chez eux, ce n'est pas la France.

Bon voilà les grands mots. Et que direz-vous alors des étrangers qui nous écrasent par le change et qui vraiment, quand nous leur livrons gratis la vue de notre immense capital artistique, nous prennent, disons le mot, pour des poires?

Je dirai qu'au fond, pas un porteBadeker ne se méprenait sur le sentiment hautain et singulièrement dominateur qui nous empêcha jusqu'ici de louer pour des sous le droit de voir le Louis XIV de Rigaud ou la Barricade de Delacroix.

Ici, M. Alexandre se trompe, je le crains. Quand a-t-il entendu un étranger nous savoir le moindre gré de notre gracieuseté, ou atténuer si peu que ce fût sa critique?

Il y a du pour et du contre...
ROBERT REY.

[graphic]
[graphic]

Expositions

Chez Lévy, Suzanne Valadon expose quelques paysages et quelques nus. C'est un éblouissement. L'influence de Degas apparaît, deci delà; mais il est des toiles entières où l'on chercherait bien vainement un trait qui

ne

soit pas d'une absolue personnalité. Le métier est si beau, si plein, on devine une main à la fois si forte et si soumise à la splendide vision de l'artiste que ces œuvres forcent à l'admiration, par leur matière même. Elles subjuguent de la même façon que subjugue une touche de Courbet. Le modelé si net, si clair, si simple de ces grands nus, de couleurs hautes et franches, leur ligne constamment expressive en feraient un voisinage redoutable pour maints tableaux plus vantés. Je veux dire et redire que nous avons en Suzanne Valadon une très grande artiste, d'un plan au moins égal à celui d'une Berthe Morizot et que nous n'avons pas assez l'air de nous en douter.

Chez Georges Petit se tient une très précieuse exposition où des artistes, peintres, ciseleurs, graveurs, manieurs de laque ont collaboré. Jouve notre grand animalier, y triomphe. Ses panthères, ses jaguars, réalisés en tapisserie ou sur des panneaux laqués sont d'une grandeur égale aux plus saisissants chefs-d'oeuvre d'Extrême-Orient. Il y a là particulièrement un gros jaguar roulé sur lui-même en boule molle, appuyant sur ses énormes mitaines, sa tête plate au front de serpent au muffle large comme celui d'un veau, qui me semble d'un réalisme et aussi d'une harmonie insurpassables.

Au musée Galliera

Si une exposition mérite encore le titre de Salon », c'est la sélection d'art appliqué réunie pour les mois d'hiver au musée Galliera. Dans le cadre mesuré de ses belles salles, ingénieusement divisées par Maurice Dufrène pour laisser aux visiteurs la surprise des découvertes, tous les arts modernes sont représentés par des objets de goût. Point d'ensembles ni d'intérieurs, mais des meubles isolés de Follot, Dufrène, Ruhlmann, Charpentier, Fabre, Bagge, Dim, Gallot, des paravents en laque par Lahalle et Levard

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

Quand, le 17 janvier prochain, anniversaire de l'auteur de Tartufe, M. Millerand sera dans un vaste fauteuil, au Louvre, au milieu de la salle des cariatides, dont on aura évacué les statues antiques, il pourra croire un instant que Louis XIV revit en lui. C'est en effet dans cette salle que le 24 octobre 1856 Molière avait joué devant le grand Roi sa farce du Docteur amoureux, dont le texte, qui ne fut jamais imprimé, a disparu. Charmé de la représentation, où Molière avait tenu le rôle du docteur, Louis XIV lui conférait le droit d'intituler sa troupe troupe de Monsieur ». Il s'en faut que la salle des cariatides, où les guides font admirer surtout deux vastes coupes qui propagent un écho plus ou moins surprenant n'ait vu que d'aimables scènes. Pour peu que M. Millerand ait de l'imagination, il pourra, parmi le ronronnement des alexandrins, évoquer les lugubres patenôtres que durent murmurer, pendant qu'on leur passait la corde au cou, l'avocat Ameline, le commissaire Louchard, les procureurs Esmonot et Heuroux, quarteniers de la ville de Paris, pendus dans cette salle par ordre de Mayenne en représaille du meurtre du président Brisson. Il pourra, quand les belles actrices s'exclameront, songer aux hurlements des cent cinquante pages qui furent fouettés au sang, en 1583, pour s'être moqués d'une procession de flagellants.

Elle connaissait déjà de bien sombres histoires, cette salle avant que Jean Goujon en 1555 l'eût ornée des cariatides qui la baptisèrent et que Pierre Lescot, seigneur de Clagny, abbé de Clermont, l'eût transformée et dotée de l'aspect que nous lui voyons aujourd'hui à quelques détails près.

ou Mam, en tapisserie par Mme Del- ÉCONOMIQUE

tombe, des soieries par Bianchini ou Cornille frères, des toiles imprimées par Dufy ou Durangues, des bahuts par Mme Pangon, des papiers peints par Camus ou Delpard, des tapisseries par Mme Maillaud, des appareils d'éclairage par Baguès, Brandt, Nics, Schenck. De quoi composer un décor charmant de vie élégante.

Les céramistes, que le voisinage de Methey n'a pas effrayés sont venus plus nombreux que jamais. Avenard, Chaumeil, Massoul, Difflotte, Gandais, la manufacture de Sèvres, d'autres encore. Auprès d'eux, Daum, Georges Charpentier, Leyrite Luce, ont apporté leurs verreries; Sandoz ses poissons de bronze. vivants de forme et curieux de patine; Lorain, Kieffer, Mlle Schroeder; leurs reliures d'une parfait modernisme; Capon, Colmant, Zola, leurs bronzes

La hausse des prix intérieurs
en Allemagne

Depuis plusieurs semaines, l'écart entre le pouvoir d'achat extérieur de la monnaie allemande, défini par les cours du mark sur les places étrangères, et le pouvoir d'achat intérieur, défini par les nombres-indices des prix, diminue avec une extraordinaire rapidité. C'est l'effet normal de la baisse brutale du mark enregistrée au mois de novembre.

L'augmentation des prix intérieurs est particulièrement sensible pour certains produits indispensables à l'industrie et à l'agriculture. Le charbon d'abord : à partir du 1er décembre, les prix des charbons de la Ruhr ont été augmentés de 50 à 80 pour cent. Les charbons in

dustriels gras passent, par exemple, & 249 marks à 397 marks la tonne.

La tonne d'anthracite subit une a mentation de 224 marks et passe à f marks. Si l'on compte le mark à se centimes, le prix de la tonne d'anti cite ressort à 42 francs et nous par encore bien bas, bien éloigné des pr mondiaux. Mais les possibilités de a currence de l'industrie allemande trouvent quelque peu limitées, du fa que le coke de fonderie passe de 384 614 marks et le coke concassé de l meilleure qualité de 440 à 705 mark Du jour au lendemain, l'augmentation atteint ici plus de 60 o/o.

Il faut noter, en outre, que le nouveau projet d'impôt sur le charbon soumis actuellement au Reichsrat et adopté par le ministère allemand des finances prévoit un taux

moyen d'impôt de 30 o/o du prix de vente. Le produit éventuel de l'impôt est évalué à 10 mil liards de marks.

Une nouvelle augmentation des pris de la fonte, qui atteint près de 50 0/0, est entrée également en vigueur à par tir du 1er décembre. Les prix de la fonte hématite passent, d'un coup, de 2.700 à 3.900 marks, hausse que la commis sion de la fonte brute justifie par renchérissement du coke et des miner étrangers.

Enfin, les nouveaux prix des engras azotés s'établissent à 26 marks contre 18 par kilogramme d'azote, pour k sulfates d'ammoniaque de qualité su périeure. Ils restent d'ailleurs trois fois et demi moins chers qu'à l'étranger, é les journaux allemands eux-mêmes sans ironie prennent soin de nous le faire remarquer.

Nous sommes encore bien loin des tarifs qui mettraient les exploitations alle mandes sur le même pied que les industries alliées.

Le gouvernement aliemand vient de procéder à un nouveau relèvement des tarifs postaux, relèvement assez sérieux, et qui semble indiquer que le chanceli Wirth manifeste au moins l'intention de remédier au déficit des P. T. T. q atteint déjà 4 milliards de marks. Le gouvernement a beau porter à 2 marks la taxe d'affranchissement des lettres, i un mark par mot la taxe télégraphique il peut majorer de 100 o/o les tare téléphoniques, et réclamer cinq mak pour l'envoi d'un bon de poste de mille marks; ces majorations sont ineffica et ne peuvent couvrir le déficit toujours grandissant que creusent dans les fin ces publiques le renchérissement da prix du matériel, l'élévation des traite ments et salaires, et les méthodes pe commerciales pratiquées par l'adminis tration des Postes.

Assainir les finances de l'administre tion postale est bien. Mais un pays pleine fièvre d'inflation est toujours a retard d'une taxe sur l'usager. Entit temps, c'est le Reich qui paye.

Le charbon américain Pendant la guerre, les Etats-Unis ont été un des rares pays qui aient aug menté leur production de charbon. En 1918, année la plus favorable, la production totale s'élevait à 678 millions de tonnes, dix-sept fois plus que la pro

[graphic]

uction française d'avant-guerre. Elle marqué une régression sensible quand s fabrications de guerre ont été arrêes, pour reprendre pendant l'année 920 et se maintenir à peu près étale endant les premiers mois de 1921.

Avec la grande grève charbonnière nglaise, le commerce d'exportation du harbon américain a ceru une prospété qui s'est trouvée sans lendemain. our les neuf premiers mois de l'anée en cours, la production n'atteint en Effet que 399 millions de tonnes contre 08 millions pour la période corresponante de 1920. La diminution des exortations par rapport à 1920 est de

millions de tonnes soit 25 o/o. De anvier à septembre, 21 millions de tonles de charbon sont sorties des EtatsJnis, au lieu de 28 millions l'année préTédente.

Il est clair que la capacité d'absorpion de la clientèle a été diminuée séieusement tan: par les conditions du hange que ar la crise économique..

e relèvement de la pro tion dans les harbonnages européens est venu, d'autre part, dim. les besoins en charDon étranger.

Le chiffres des exportations pendant es mois de mai, juin, juillet suffisent i montrer l'importance du courant d'achats déterminé en Europe par la grève noire anglaise. De 1 million et derni de tonnes en mars, les exportations totales de charbon américain passent à 3 millions de tonnes longues (1.016 kilogrammes) en mai, 3 millions 83.000 tonnes en juin, 3.057.000 en juillet, et retombent à 1 million et demi de tonnes en septembre.

Sur ce total, l'Europe reçoit 900.000 tonnes en mai au lieu de 300.000 en avril, 1 million et demi de tonnes en jui n, 1 million en juillet. En septembre, elle n'importe plus que le chiffre - insignifiant de 35.000 tonnes de charbon américain, soit quarante-trois fois moins qu'à l'époque où la grève anglaise avait eu le temps de produire tous ses effets ; à l'époque où les stocks des mines anglaises se trouvaient presque épuisés.

Pour sa part, la France a importé trois fois moins de charbons américains Wen 1921 qu'en 1920 (neuf mois). Les Pays-Bas, la Suède, et même les payssud-américains ont également réduit leurs achats.

Aussi bien une question de prix se posait-elle. Au début de l'année, les prix des charbons anglais étaient sensiblement plus élevés que les prix des charbons américains. Exprimés en shellings, au cours moyen du mois, les prix moyens d'exportation (fob) du charbon par tonne atteignaient 65 shellings en Angleterre et 47 aux Etats-Unis. En août, les prix étaient parvenus à la parité. En octobre, les charbons américains se trouvaient trop chers pour l'Europe.

Les charbonniers anglais, qui ont imposé, ne l'oublions pas, des réductions de salaires dépassant 40 o/o, vendent à perte, font du « dumping » caractérisé, mais vendent moins cher que les concurrents américains qui les ont si fort inquiétés pendant la guerre minière.

On en voit la preuve dans les prix com parés des charbons anglais et amé

ricains, (cif), par tonne, au mois d'octobre dans les ports français, le charbon anglais revenait, en moyenne, à 34 shellings, le charbon américain à shellings. La différence est plus sensible encore en Scandinavie, à l'avantage des exportateurs anglais (37 shellings contre 51). Par contre, les charbons américains ont l'avantage pour les Indes occidentales, et sont sensiblement à égalité, pour l'Amérique du Sud, avec les charbons anglais.

On sait le moyen désespéré auquel a eu recours le « Shipping Board » pour employer sa flotte, conserver aux exportateurs américains les débouchés qu'ils avaient momentanément conquis, remédier à la sous-production: louer aux maisons d'exportation de charbon les navires inemployés à raison de 1 dollar par mois, non point I dollars par tonne, mais dollar par bateau. En fin de compte, le projet de location est apparu comme irréalisable, car les frais d'exploitation des armateurs américains, très élevés, ne leur permettent pas de concurrencer les armateurs étrangers. ROBERT FABRE.

www

CE QU'ON LIT

[ocr errors]

La Triple Révolution, par Walther RATHENAU (Les Editions du Rhin, 8 francs). L'auteur est l'un des premiers Allemands qui ait reconnu que l'Allemagne avait des torts et en devait réparation. Il a déjà écrit une dizaine d'ouvrages, dans certains desquels il dévoilait des tares de son pays qui ont empoisonné le monde. Dans la Triple Révolution, il marque d'une façon curieuse les défauts et la néfaste influence du kaiser. Il donne également des vues intéressantes sur ce que sera, selon lui, la future Europe. L'ouvrage est fort attachant.

[ocr errors]

Henry Arnauld, évêque d'Angers, par Claude COCHIN. Il est assez rare, paraît-il, de voir un chartiste choisir son sujet de thèse dans l'histoire du XVII ou du XVIIIe siècle. A l'Ecole des Chartes où les études du XVIe siècle sont déjà considérées comme fortement entachées de modernisme, on goûte peu ces incursions dans le domaine de l'histoire moderne. Soyons équitable: on sait galamment leur rendre justice, quand elles le méritent. Et comme parmi celles-ci, la thèse de Claude Cochin sur Henry Anauld et le jansénisme se distinguait par son érudition solide, elle lui valut, avec son diplôme d'archiviste-paléographe, le titre envié de membre de l'Ecole française de Rome.

Ce disciple d'A. de Boislisle avait été tôt séduit par la curieuse figure d'Henry Arnauld, évêque d'Angers: certes ce n'était pas comme son frère, Antoine, un personnage de premier plan, mais tel quel, par ses origines, sa vie, son attitude dans le débat religieux qui passionna son temps, il apparaissait avec raison au jeune historien devoir être éminemment représentatif des idées et de l'âme de ses contemporains; et c'est eux qu'il résolut d'étudier en lui.

Sa thèse de l'Ecole des Chartes n'était qu'un fragment de l'étude qu'il souhaitait entreprendre. Il se

trouva

merveilleusement placé à Rome, où Henry Arnauld avait sous Louis XIV rempli plusieurs missions diplomatiques, pour amasser des matériaux et faire ample moisson de documents inédits. Travailleur acharné, explorateur infatigable d'archives, il découvrit même ce qu'il ne cherchait point en commençant son travail : une foule de renseignements nouveaux sur le cardinal de Retz, une autre figure curieuse de l'époque qu'il étudiait. Il groupa ses trouvailles en un volume qui était tout prêt au moment où la guerre éclata. Il ne devait point le voir paraître il ne fut publié qu'au lendemain de sa mort. La bataille, où il s'était conduit comme les siens savent se conduire, l'avait épargné; il fut enlevé par la maladie, peu après son retour, au moment où, avec une joyeuse allégresse, il se préparait à mettre la dernière main à son livre sur Henry Arnauld, dont il n'avait encore rédigé que quelques chapitres.

Ce sont ces chapitres, joints au manuscrit de sa thèse, qui viennent d'être pieusement édités par sa famille, avec le concours de Léon Lecestre, un modeste et grand savant, autre disciple de Boislisle..

Inachevé et incomplet, ce livre apporte une importante contribution à l'étude religieuse et sociale du XVII siècle; son auteur rêvait qu'il fut utile ; n'est-ce pas la meilleure façon d'honorer sa mémoire que de l'avoir publié ?

Quatorze décembre, par Dmitri MEREJKOWSKY, trad. par Michel de GRAMMONT (Bossard). Roman historique de la révolution russe à l'avènement de Nicolas Ir, fils de. Paul. Conjurations, sociétés secrètes, arrestations des insurgés qui se nomment Troubetzkoï, Obolensky, Galitzine; l'instruction de leurs procès faite par le tsar lui-même; leurs souffrances dans les prisons et leur supplice. Merejkowsky est l'auteur de la Mort des Dieux qui eut tant de succès quelques années avant la guerre.

coutume

[ocr errors]

Le Fauconnier, vingt-deux reproductions de peintures. Préface de Jules ROMAIN (E. Malfère). L'exposition récente de M. Le Fauconnier, rue de la Ville-l'Evêque, lui a valu un chœur de louanges assez nourri pour que l'on puisse réserver une fois n'est pas l'éloge pour son préfacier. Lisez les pages de Jules Romain qui ne fait pas métier de critique d'art et méditez ceci : « Je suis heureux qu'on me rappelle qu'un nez, une oreille, qu'un menton sont à leur manière des corps solides. A tout prendre, j'aime mieux me les représenter comme parents du bois et de la pierre que comme analogues à un tampon de ouate, » ou enlisez core La peinture moderne ressemble à la a jeune peinture quelqu'un qui a passé de long mois dans son lit et qui rapprend l'usage de ses membres l'un après l'autre. Pour ressaisir l'aptitude au chef-d'oeuvre, elle considère, elle éprouve un à un les éléments, dont le chef-d'œuvre est fait. Quand elle réussit à en isoler un, à le tenir... elle s'imagine qu'elle vient de mettre la main sur le suprême secret, sur la pierre philosophale. quelqu'un qui n'est pas du métier !... La Tchéco-Slovaquie par Louis Er

[graphic]
[graphic]

SENMANN (Rieder). Après une brève étude historique et géographique, M. Eisenmann, qui est un spécialiste des questions tchèques, analyse la situation politique, l'état économique et la vie. intellectuelle de la nouvelle république. M. Eisenmann n'oublie pas de nous renseigner sur la presse. Il complète son volume par des indications sur la langue, sur les voyages, sur la bibliographie.

X

Voici le premier numéro du Bulletin des Compagnons de l'Intelligence. Il publie un résumé du rapport de M. Henri CLOUARD, secrétaire général. Il relate les efforts de l'association pour la propagande; ses encouragements à cette belle œuvre des « Presses universitaires qui se propose de publier les ouvrages de science et de pensée dont les éditeurs aujourd'hui ne consentent plus à se charger; le meeting tenu contre les profiteurs du papier» qui a fait baisser le prix du papier (il serait bon d'en tenir un autre, car ce prix remonte); ses liaisons avec l'office de placement qui a procuré des situations à une cinquantaine d'intellectuels; avec l'association française du livre et du papier, qui se propose, sous la direction de M. Alfred Le Chatelier, de trouver des procédés de fabrication économique de papier; etc. M. Alfred de TARDE spécifie que les Compagnons de l'Intelligence sont, pour ainsi dire, un segment de la C. T. I. Ils groupent des individus, le C. T. I. ne pouvant rassembler que des groupements. Mais tout ce qui précède est l'exposé de ce qui était fait lors de l'assemblée générale de mars 1921. Qu'y a-t-il eu d'exécuté depuis lors? Les Compagnons sont si avares de leurs communications, même aux journaux qui leur seraient le plus ouverts, qu'il est difficile de le savoir. La suite du Bulletin expose des projets de « crédit intellectuel (destiné à soutenir les jeunes intellectuels dont les débuts sont si difficiles); de << représentation économique et professionnelle, c'est-à-dire de collaboration des groupements économiques et professionnels avec les pouvoirs publics; et quelques autres, moins vastes. Les Compagnons de l'Intelligence sont présidés par M. Pierre MILLE.

La Revue Mondiale publie un charmant article de M. Georges-Armand MASSON sur la Fantaisie et les Fantaisistes, a La Fantaisie est sœur de lait de l'Ironie et cousine de l'Humour. Elle ne se confond ni avec l'une, ni avec l'autre ». Elle est une façon de voir la vie c'est un prisme.

Dans la Revue de France, M. Marcel PRÉVOST continue le Billet à Françoise qu'il avait commencé dans le numéro précédent. La diminution de la pudeur, que nous constatons à bien des signes, marque-t-elle une diminution de la morale, ou pour mieux dire de la chasteté ? Nullement. Certes les jeunes filles, notamment, ont changé. En 1840 elles n'avaient « le droit de lire que Berquin et Jean-Nicolas Bouilly »; aujourd'hui elles lisent, paraît-il, l'Armature et la Cousine Bette : cela ne prouve rien. La jeune fille innocente, la «netite oie blanche » est une invention du XVIIIe siècle, selon M. Prévost, et

même du XIX® seulement, peut-on croire. La guerre, pendant laquelle beaucoup ont été infirmières, l'éducation moderne, le droit de sortir seules qu'elles ont conquis, et bien d'autres ont changé ros jeunes filles. Il n'y a pas lieu de s'en alarmer, car la pudeur et la vertu, ce n'est pas du tout la même chose.

Voir dans la même revue, une étude de M. LORENZI DE BRADI Sur la Vraie Colomba. L'auteur raconte l'histoire véridique de la femme qui fut le modèle de Mérimée Colomba Carabelli, de Fozzano, près Sartène, morte en 1861, à quatre-vingt-seize ans. N'y pas lire, en revanche, une étude sur Rabelais à Montpellier où sous la signature de M. Henri d'ALMERAS reparaissent de vieilles légendes dont la critique a fait justice depuis vingt ans.

[ocr errors]

A signaler dans le Mercure de France la lettre par laquelle M. Louis FABULET, le traducteur de Kipling, fait remarquer que les organisateurs de la réception solennelle de Kipling et de Frazer à la Sorbonne ont tout simplement oublié de l'inviter lui à qui nous devons les premières et de beaucoup les plus nombreuses et les meilleures traductions de Kipling. C'est par lui que nous avons connu le Livre de la Jungle, Kim et toutes ces merveilles. Récemment, l'Opinion signalait que, de même, les organisateurs des fêtes de Rabelais à Montpellier avaient négligé d'inviter la Société des Etudes rabelaisiennes et les éditeurs de Maître François. L'Université est-elle résolue à ignorer tout ce qui ne lui appartient

pas ?

Dans la Revue des Deux-Mondes, de belles poésies de M. André RIVOIRE.

La Revue de la Semaine du 16 décembre publie, sous ce titre D'Angora à l'Agora, un article dont l'auteur anonyme a certainement puisé aux meilleures sources. D'abord on y replace l'accord d'Angora « dans son cadre », c'est-à-dire qu'on montre que la France a discerné dès le début la nécessité de s'entendre avec Kémal. (Nos lecteurs savent qu'il y a dans cette vue optimiste beaucoup d'exagération; mais mieux vaut tard que jamais). En effet c'était elle qui portait presque tout le faix de la guerre avec les nationalistes. Dès mars 1921, M. Briand représenta à Lloyd George que l'arrangement ave les Turcs était rour nous une nécessité; il est vrai que dès avril les Anglais protestaient. Mais depuis lors ils ont été avertis des démarches de M. FranklinBouillon et n'ont répondu que par le silence. C'est dans ces conditions qu'a été signé l'accord du 15 octobre. Suit une discussion fort bien menée des objections actuelles du gouvernement britannique.

C'est une tâche intéressante mais délicate qu'a entreprise M. Painlevé dans la Revue de Paris: faire le récit de l'offensive du 16 avril 1917. L'auteur. qui était à cette époque ministre de la guerre ne cherche pas à dégager sa responsabilité. Il rappelle tout d'abord les faits ayant précédé son arrivée au pouvoir la préparation de l'offensive franco-anglaise qui devait débuter en février 1917; les remaniements dans le haut commandement, le déplacement de Joffre et l'apparition d'un grand chef

:

nouveau : Nivelle. Ce général qui s'était révélé à Verdun inaugurait une tactique renonçant à la guerre de tranchées, aux attaques rampantes, au avances faites en bondissant d'un tro dans l'autre, il réclamait l'air libre, b manœuvre de rase campagne, le mouve ment audacieux qui enveloppe les ar mées; l'état-major de Joffre avait trop longtemps pâli sur les détours de l carte au dixmillième : Nivelle fut le général qui voulut passer sans transition du dix-millième au quatre-vingt milli me. Il fit une expérience malheureuse

A la fin de février, les Allemands replient sur la ligne Hindenburg. Le front se trouve considérablement réduit. Mais Nivelle décide de ne rien changer au plan de l'attaque. En cela il ne s'accorde pas avec ses lieutenants; Pétain, Franchet d'Esperey, Micheler ne croient pas à la réussite de l'offensive : l'en droit est mal choisi, les positions de Craonne, du Chemin des Dames, de Moronvilliers sont trop fortes, l'attaque s'y usera inutilement le temps est incertain, la pluie peut gêner le réglage de l'artillerie. De plus, un différend s'est élevé entre Nivelle et le maréchal anglais sir Douglas Haig; toutes ces conditions paraissent défavorables. La Chambre choisit ce moment difficile pour manifester une nette opposition au général Lyautey, ministre de la guerre, qui se voit contraint de donner sa démission. M. Painlevé lui succède Il réunit er un conseil M. Ribot, l'amiral Lacaze, le général Nivelle, M. Ma ginot. Le généralissime < avec cett assurance impressionnante qui dont confiance aux uns et inquiétait les autres », répond que la victoire est cer taine. Les ministres vont lui accorder leur confiance lorsqu'ils apprennent par des tiers l'opinion défavorable que les commandants de groupes d'armées ont sur les projets de leur généralissi me. On décide donc enfin (et c'est bien étonnant) que les généraux Pétain, Franchet d'Esperey et Micheler auront voix au chapitre. On les invite à pren dre part à un nouveau conseil, mais sou mis à la discipline militaire ils ne se permettent aucune critique. Le général Nivelle menace de donner sa démission si les ministres ne le suivent pas, et l'offensive est décidée. Telle est la relation de M. Painlevé encien ministre de la guerre ; elle aura une suite, qui sera croyons-nous aussi intéressante que le début pourvu qu'elle soit moins attris tante !

[ocr errors]

M. Eugène Marsan, dans l'avant-dernier numéro de la Revue Critique, ayant relevé les difficultés grandissantes où se débattent les intellectuels et les remè des par lesquels on essaye d'y pourvoir, se demande s'il est possible d'établir une équivalence entre l'art et l'argent et s'il convient de munir Apollon d'un carnet de chèques. Si l'on peut dit-il, payer Rostand, paiera-t-on Verlaine d le poète pécunieux, au lieu de travailler, n'ira-t-il point boire ? Et il semble con clure qu'on ne doit pas aller trop lo dans la comparaison et l'assimilation des œuvres de l'esprit aux travaux manuels : « C'est un tel bonheur ajoute t-il que d'être né pour écrire qu'il peut être durement acheté... »

[graphic]
[ocr errors]

e de

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Et certainement il ferait beau voir romanciers et dramaturges se refuser à toucher des droits d'auteur, vivre avec simplicité de quelque bas métier ou d'une sinécure et ceindre sans faste le laurier sans sauce d'Apollon. Peut être alors, les talents affamés, dimipa nuant

en nombre laisseraient mieux apercevoir le génie. Et il est arrivé en Grèce et à Rome, voire dans l'ancienne France qu'un écrivain pauvre soit hoqui ore noré. Mais M. Marsan sait mieux que tout autre que les temps sont changés. fit e Nous sommes en démocratie et le Nomfin de fez bre, comme s'exprime M. Maurras, est souverain tout aussi bien en littérature qu'en politique. Or le Nombre est surtout sensible aux grandeurs charnelles et pratique avec une sorte de mysticisme le culte du veau d'or. Il juge d'après la fortune. Il méprise le pauvre et plus particulièrement le pauvre exceptionnel malou singulier. Il ne lui vient pas à l'esda prit qu'une pièce qu'on a jouée mille fois puisse être mauvaise. Et c'est pourquoi il faut souhaiter, pour qu'ils soient mis à leur place, que nos bons auteurs et nos savants réalisent des fortunes qui erie. De s'approchent de celle de nos constructeurs d'automobiles et de nos épiciers. sir Dogs

[ocr errors]
[ocr errors]

ap

entre

S parase #
bre chist

manifest 3

énéral Ly
qui

mission Ke

Unit 27 acaze,

Le

[ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors]

ugene Mara &

éro de la R

LES FAITS DE LA SEMAINE

[ocr errors][merged small][ocr errors]

LE 15 DÉCEMBRE. L'Allemagne envoie une note à la Commission des Réparations pour demander un délai dans les paiements à effectuer en janvier et en février prochains. Au Sénat, continuation du débat sur l'ambassade au Vatican. La Chambre, au cours d'une séance de nuit, vote les derniers articles du budget de 1922. On annonce de Washington que l'accord naval entre les Etats-Unis, l'Angleterre et le Japon a été signé. Le Japon a décidé de suspendre ses constructions navales. Continuation des

[ocr errors]
[ocr errors]
[merged small][merged small][ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][subsumed]

MM. Briand et Lloyd George. M. Briand reçoit les journalistes américains et leur expose, pour dissiper tout malentendu, les besoins de la France et les raisons de ses exigences au point de vue des armements. Crise beige: M. Theunis a réussi à former un cabinet. A Dublin: la discussion est devenue des plus violentes à la Dail Eireann. M. de Valéra continue à déclarer qu'il refusera de ratifier l'ignoble traité. Les troupes espagnoles auraient repris leurs opérations dans le Riff. LE 20 DÉCEMBRE. A Londres : les experts, MM. Loucheur, Robert Horne, etc., ont de longs entretiens. L'accord sur les garanties est imminent. On parle de la nécessité d'une grande conférence économique mondiale, où l'Allemagne serait conviée. Washington, continuation des débats sur les conditions de réalisation du désarmement naval. La France, qui a cé dé pour le tonnage en grosses unités, maintient ses chiffres pour le tonnage en navires légers. L'Angleterre annonce qu'elle va demander officiellement la suppression complète des sous-marins. - Crise portugaise: Un décret, signé par tous les ministres démissionnaires, dissout le Parlement. Les troubles s'aggravent à Dublin.

LE 17 DÉCEMBRE. A Washington, une commission dite « Commission navale des Quinze », discute, depuis quelques jours, les questions de répartition des tonnages. Les délégués français semblent avoir quelque peine à faire admettre nos revendications (350.000 tonnes de grosses unités). L'Allemagne étudie de nouvelles offres à faire à la Commmission des Réparations. Les pourparlers reprennent entre la France et l'Espagne pour essayer de rétablir des relations économiques amicales. En Irlande, bagarres et fusillades à Belfast.

[ocr errors][merged small]
[ocr errors]

LE 18 DÉCEMBRE. M. Briand ar rive à Londres, à vingt heures, accompagné de MM. Loucheur et Berthelot. Quelques heures après arrive M. Rathenau, accompagné de M. Simons. Tous ces messieurs sont descendus dans le même hôtel. L'accord s'est fait à Washington sur la répartition des tonnages. Elle est fixée ainsi : EtatsUnis, 5; Angleterre, 5; Japon, 3 France, 1,70; Italie, 1,68. On annonce de Prague qu'un accord politique a été enfin signé entre l'Autriche et la Tchéco-Slovaquie. Crise ministérielle en Portugal. Crise ministérielle en Chine.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

LE 19 DÉCEMBRE. Les conversations ont commencé, à Londres, entre

La liquidation de quinzaine a été le signal d'un revirement de la Bourse. Cette opération pour laquelle l'argent pour report a dû être payé 5 0/0, a révélé une position de place assez chargée à la hausse. Aussi des dégagements sont-ils maintenant d'autant plus nécessaires que nous approchons de la fin de l'année. Le recul des cours est cependant peu important et les réalisations sont bien absorbées, bien le public ne s'intéresse encore que tres

que

difice peu à la Bourse.

[ocr errors]

lesquels a st

nde si

valence e

vient de

[ocr errors]
[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Le marché des changes est agité et les mouvements dans les deux sens sont très étendus. L'intention de l'Allemagne de ne pas faire face à l'échéance du 15 janvier n'a eu que peu d'effet. L'entrevue de MM. Briand et Lloyd George doit avoir, dit-on, des conséquences heureuses au point de vue économique.

Les Rentes françaises ne modifient aucunement leur position et seul le 3 0/0 done lieu à des transactions suivies. Les Bons du Trésor sont soutenus, tandis que les obligations du Crédit National profitent de nombreuses demandes.

Les actions de nos grandes banques n'ont pu mainte

[merged small][ocr errors][merged small]

LE 21 DÉCEMBRE. La Conférence de Washington décide de prolonger ses séances au delà des délais prévus: Un désaccord a surgi entre la Chine et le Japon. Entretiens de Londres Deux décisions importantes sont prises : 1° L'Allemagne sera sommée d'effectuer les paiements de janvier et de février. 2o Les autres questions seront renvoyées au Conseil Suprême, qui se réunira, dans deux semaines, à CanLe maréchal Foch et M Viviani débarment au Havre et rentrent à Paris. Mort de Mgr de Cabrières, évêque de Moato l'ier. Bruxelles : Le cabinet Theunis a la confiance du Parlement. En Irlande, continuation des discussions violentes à la Dail Eireann Aucun pronostic n'est possi ble

[merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors]
[blocks in formation]

Les valeurs de sucre consolident leur hausse, la Raffinerie Say fléchit quelque peu, certains acheteurs ne voulant pas attendre l'assemblée. Les Sucreries d'Egypte, par contre, sont très fermes sur la perspective du renouvellement de la convention avec le Gouvernement égyptien.

Au marché en Banque, l'annonce d'un solde de dividende de 19 0/0 qui n'est pas accompagné d'un acompte, a provoqué un recul du Mexican Eagle. La De Beers est par continuation faible, et il en est de même des Mines sud-africaines. Les valeurs de Caoutchouc sont sans intérêt. Les valeurs russes sont fermes, la spéculation escomptant les conséquences des négociations engagées entre M. Lloyd George et Krassine. La Hotchkiss est en nouvelle avance et les valeurs de cuivre sont plus lourdes.

J. DESPRÉAUX.

A

[graphic]
« AnteriorContinuar »