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CE QU'ON DIT

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question des crédits pour la Syrie. Il serait lamentable que ce fút sur ce chapitre que l'on fit de dangereuses économies, alors que bien des dépenses de notre budget

pourraient être réduites avec moins de péril pour nous. A Commission des finances du Sénat, après avoir entendu M. Briand et le général Gouraud, a jugé

SERGE ANDRÉ. insuffisant le crédit de 20 millions voté par la Chambre pour le budget de Syrie. Pourquoi

Chez ceux qui règaeat. millions, quand, en 1920, Le budget 's'était élevé Camaraderie. 185 ? Au mois de mars dernier, le haut-commissariat nsait pouvoir compter sur cette somme et avait établi

M. Philippe Berthelot, secrétaire général du ministère

des Affaires étrangères, est, on le sait, lié par une ans prévisions sur ce chiffre. Par la suite, les crédits. zent ramenés à 120 millions. On raconte qu'un jour,

cienne et solide camaraderie à certain sous-directeur de la commission, M. Briand aurait déclaré : « L'an pro

cette maison. Ce dernier ne laisse pas d'être assez fier ain 20 millions suffiront ! » Si c'est vrai, la Chambre

de cette intimité, et ne manque guère l'occasion de la

faire sonner haut. pris au mot. Il est pourtant impossible de poursuivre

Lors d'une conférence internationale récente, au euvre commencée -bas si l'on ne dispose cette année

cours d'une séance de commission, M. Berthelot, expo50 millions au moins. La Commission du Sénat n'a pas le pouvoir d'aug

sant le point de vue français, s'entendait interrompre enter les crédits : elle a donc décidé de demander une

par ce M. X... qui lançait des : « Philippe, tu te tromduction de 500.000 francs, afin que le chapitre fút

pes... Ecoute-moi, Philippe... Vois-tu, Philippe... » cessairement renvoyé à la Chambre, et que celle-ci eút

A la fin, un peu agacé, M. Berthelot se tourna vers nsi l'occasion de rétablir le crédit de 50 millions pri- telée qu'on lui connaît

, jeta simplement

son interlocuteur et, avec le sourire, et de la voix marEtivement demandé par le gouvernement.

- Dites donc, X..., quel est votre prénom? La France n'aura plus cette année à faire face aux penses de Cilicie, la paix d'Angora ayant mis fin

muun notre expédition. L'évacuation se poursuit par étapes, En l'honneur de Brillat-Savarin.

façon à être terminée le 4 janvier. En même temps e les dépenses militaires, nous économisons certaines

M. Barrès, dans le remarquable discours où il plaida penses de ravitaillement des populations civiles, C'est

la cause des savants français, demanda à M. Léon

Bérard de devenir un autre Liard. nsi que plus de 40 millions ont été donnés aux Arme

N'en faites rien, murmura un jeune député à ens et que 8.000 tonnes de vivres ont été distribuées

l'oreille du ministre de l'Instruction publique ; Doumer, Ex populations affamées du Liban. Mais la France ne cut abandonner du jour au lendemain ces populations qui est à côté de vous, vous couperait aussitôt en quatre. i auront besoin d'elle pendant la période de transition.

minni Nous exerçons en Syrie, un mandat de la Société des

Les compétences de M. Bénaget. ations. Nous nous devons de mettre en valeur ce pays de le relever. La situation géographique de la Syrie pendant la guerre, en a gardé la nostalgie du pouvoir.

M. Bénazet ayant approché des sommets ministériels - fait le pays de transit vers l'Asie. Pour lui rendre tte situation, qu'elle a de tous temps occupée, il fallait

Il prétendait jadis au seul ministère de la guerre. Mais doter de moyens de communication. On vient de

comme on lançait l'idée d'un ministère de la Défense

nationale qui engloberait guerre, marine et aéronautique, zcer une route allant de la frontière de Palestine à

M. Bénazet a fait un discours sur la marine

pour

lexandrette. Il y a, en outre, un réseau ferré com preEnt une ligne de Damas à Alep. Cette dernière ville

montrer sa connaissance des choses de la mer. ant reliée à Bagdad, et Damas au Hedjaz, la Syrie

Quand on discuta le budget de la guerre, M. Bénazet ainsi la possibilité de communiquer directement avec

crut bori de parler à ses collègues pendant plus d'une Nord et le Sud. Le réseau est complété par des voies

heure et demie ; et il eut le malheur de prononcer cette ansversales : Damas-Beyrouth, Homs-Tripoli, Hama

phrase : enia, Alep-Alexandrette. Mais toutes ces voies ont

Il ne faut pas toujours vises à la inédiocrité.

Surtout si l'on est de ceux qui font mouche à coup plus ou moins détruites pendant la guerre ; il a fallu rétablir et l'on vient seulement d'inaugurer la ligne

sûr, lui répliqua l'un de ses collègues. oms-Tripoli dont tous les rails avaient été enlevés par Turcs.

Le prince et son sosie. Il faut encore une dizaine de millions pour achever

Le prince Murat a son susie à la Chambre, c'est réfection des voies ferrées et terminer les routes qui M. Valude, député du Cher. nt indispensables pour mettre le pays en valeur.

L'autre jour, le prince, ayant secoué les cendres de son Notre mandat nous oblige, en outre, à entretenir en

éternelle pipe, entre en séance tandis que M. Valude dis-rie un grand nombre d'ouvres. Il a fallu reconstruire

courait. L'air intéressé, il s'approcha de la tribune en s écoles, des hôpitaux, ou tout au moins les restaurer, murmurant : on aura une idée de l'importance de notre tâche en

Tiens, écoutons un peu ce que je raconte. sant que nous eniretenons en Syrie environ 12.000

muina Dles. En vertu de notre mandat encore, nous devons faire

Les petits ennuis du ininistère. ce non seulement aux dépenses du haut-commissariat, M. Isaac, étant ministre, dut voter, par solidarité miris aussi à celles des délégations que nous entretenons nistérielle, le respect des lois de laïcité. près des différents chefs d'Etat.

Cette année-ci, M. Bonnevay, son colistier, ministre à Ces dépenses et celles que nécessitent les ouvres sont son tour, était, lui aussi, forcé par l'amendement Baunsidérables, parce que la Syrie a comme monnaie la dry d'Asson sur l'attribution des bourses d'enseigne-12-01. Les économistes admettent que la vie y est ment secondaire d'émettre un vote contraire à son proviron -220 0/0 plus chère qu'en France actuellement, gramme politique. C'est bien gênant quant on est l'élu

pourtant les prix d'avant-guerre doivent être multi- du cardinal Maurin, fort intransigeant sur la doctrine, és au moins par trois.

et des catholiques lyonnais très attachés à leurs convicOn voit toute l'importance que présente pour nous la

tions.

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M. Isaac préconisa l'abstention : n'était-ce pas se orateurs. Cela n'arriverait pas si l'on adoptait la réforme donner l'air de sacrifier à des raisons d'opportunité une du règlement, telle que la voudrait M. Ferdinand Bou thèse à laquelle il était favorable ?

gère. Et c'est pourquoi l'on murmura':

Le spirituel député de Maine-et-Loire propose grave Le sacrifice d'Isaac !

ment ceci : Les salles

de séance et de commission seron minin

en marbre blanc, à ciel ouvert, et sans velum. Les ban Passe encore de bâtir...

quettes seront aussi en marbre blanc et sans coussin

des courants d'air froid seront aménagés dans les tra Le National, le nouveau journal de M. Tardieu, ne vées ; seuls seront chauffés à la température d'étuve 1 paraîtra que le 10 janvier ; et l'on ne sait encore si Cle- fauteuil du président et le plancher de la tribune ». menceau y écrira ou non.

Les parlementaires, ayant le choix entre le gril et le Mais l'on sait que le Tigre se porte toujours à mer- coryza, renonceraient sans doute plus aisément à leur veille.

tour de parole Certaine sorcière de son pays lui annonça jadis qu'il atteindrait certainement l'âge de son père. M. Clemen

Au pays des Muses. ceau a confiance dans cette prédilection ; et il continue à vivre d'un air guilleret en songeant que rien de

Bérard, ou Bassompierre'? fâcheux ne doit lui arriver avant quatre-vingt-neuf ans. L'Opinion citait dans son dernier numéro le mot de

M. Bérard, à propos de Marthe Chenal qui chante un Au Sénat.

peu partout, gardant pourtant « un pied à l'Opéra et

l'autre à l'Opéra-Comique ». La dernière des séances consacrées au rétablissement

Je voudrais bien être au Vaudeville. de notre ambassade auprès du Vatican s'est prolongée

Un de nos lecteurs a bien voulu nous indiquer un jusqu'à deux heures du matin. La plupart des sénateurs

autre mot non moins historique et qu'on peut lire dans — pas tous – demeurèrent jusqu'au bout à leur poste,

Louis XIV et son siècle, d'Alexandre Dumas. luttant héroïquement contre le sommeil

. Quelques-uns

La reine-mère avait tort de quereller Bassompierre succombèrent. La cadence nombreuse des périodes de

sur sa prédilection pour la capitale, car elle disait elleM. Doumergue berçait leurs rêves. Quand l'ancien prési-même un jour devant le comte, en parlant de Paris et

, dent du Conseil s'arrêta, ils se réveillèrent en sursaut.

de Saint-Germain : L'éloquence vive et hachée de M. de Monzie chassa les

J'aime tant ces deux villes, que je voudrais avoir dernières vapeurs.

un pied à Saint-Germain et l'autre à Paris ! M. Briand, pendant toute la séance et jusqu'au mo

- Et moi, dit Bassompierre, je voudrais alors demeument de prendre la parole, dessina sans arrêt des « Petits

rer à Nanterre ! Bretons ». Il ne s'interrompait un moment qu'après avoir On sait que Nanterre est à moitié chemin de ces deu regardé les deux pendules : car il y a deux pendules au villes. Sénat, l'une surmonte la porte des sénateurs de droite, 7

win l'autre celle des sénateurs de gauche. M. Briand fit remar

La critique est aisée ? quer à M. Barthou que la pendule de la droite retardait de cinq minutes sur la pendule de la gauche.

Excelsior, avant de devenir la propriété du Patil On est symboliste au Sénat, fit-il. Parisien, appartint quelque temps à la Bonne Presse

, et en a conservé un nombre considérable d'abonnés. wy Le secrétaire du préfei.

Aussi la consigne est formelle : il ne faut choquer cm

rien ces gens bien pensants. M. Coupigny est l'un des trois secrétaires du préfet C'est très bien. Mais voyez un peu l'embarras du cide police, M. Leullier.

tique à a pas son cabinet, et n'est guère connu du personnel de la Essayez donc de raconter 'Alain, sa mère et sa mai Préfecture.

tresse, sans dire une seule fois le mot maitresse.. E Il n'y a pas longtemps, désirant voir quelqu'un qui Chéri? M. Charles Méré connaîtra bientôt mieux que devait se trouver alors dans les locaux de la police judi- personne l'emploi des périphrases. ciaire, il se rendit au Palais de Justice.

Comme il errait dans les couloirs, un garçon, étonné de voir ce monsieur qu'il ne connaissait pas, l'interpella

L'invitation du critique. brusquement :

Les directeurs reçoivent de plus en plus à leur tab — Qu'est-ce que vous voulez ? Il y a assez longtemps les critiques influents, ce qui ne va pas sans gêner que vous attendez.

peu ces derniers au moment du compte rendu. Et, devant le mutisme de M. Coupigny, il ajouta :

Antoine refusa tout court, l'autre soir, d'aller dîner c Allons, allez vous-en.

Mme Cora Laparcerie. Docile, le secrétaire du préfet s'en fut sans répondre.

Ne m'en veuillez pas, chère amie, vous connais Il descendit un étage. Là, des inspecteurs faisaient ma très grande franchise, je ne veux aliéner en rien antichambre avec quelques prévenus qu'ils escortaient. liberté et garder mon franc parler. M. Coupigny s'étant attardé encore, ils s'inquiétèrent, et

Il y a des directeurs qui ne sont pas si délicats. bientôt l'un des inspecteurs donna un ordre.

l'on dit que, tel d'entre eux ne se gêne pas pour fer Qu'est-ce qu'il fait celui-là ? Allons, qu'on le f... sa porte à tel ou tel critique, en dépit de la place d'h à la porte.

neur qu'ils lui ont réservée au banquet de leur as A ce moment, un journaliste reconnut M. Coupigny et

ciation révéla son identité.

Chacun s'empressa vers lui, et M. Coupigny n'eut plus La Maison du Bon Dieu. qu'à se féliciter de l'obligeance de ses subordonnés.

Il n'est pas que le commun des locataires qui www.

plaigne de la pénurie des appartements. En la bo Une réforme.

République de Montmartre, les affaires, sur ce point Tout le monde se plaint — et les intéressés tout les vont pas mieux. Les peintres et les poètes de la B premiers — que les travaux du Parlement soient entravés se voient obligés de se tasser pour donner asile à la par la longueur des discussions et le grand nombre des

moins fortunés camarades.

Ms.Coupigny a un emploi « sédentaire », il ne quitte dienen dramatique; M. Charles Méré est prêt à donners

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que voici :

M. Max Jacob, poète et catholique, est de ces gens Peu après, Bruinmell, n'étant plus à la mode, vint charitables.

en France d'où, affirment Barbey d'Aurevilly et Jacques Il avait recueilli chez lui un brave peintre, par ces Boulenger, il ne retourna jamais plus en Angleterre. jouns de froidure, et, fraternellement, partageait avec Les archives du Berry's prouvent le contraire. On lui sa pitance et son gîte. Mais le gîte est étroit; dans peut lire, en effet, sur ces fameux registres, écrite d'une le lit on ne pourrait tenir deux. Alors il fut convenu main maladroite et d'une encre qui s'efface la mention que. Max Jacob dormirait jusqu'à minuit et qu'à minuit on ferait la relève : le peintre Maclet se coucherait à « George Brummell, 52 kilos (avec ses souliers), son tour.

26 juillet 1822. » Jusqu'à minuit, donc, Max Jacob ronflait, tandis que son hôte, sagement, s'amusait à tailler des fantoches dans les bâches de la cheminée.

La Russie rouge. Et quand minuit sonnait le peintre Maclet, abandon- La Russie, qui offre depuis şi longtemps le spectacle nant son travail, réveillait Max Jacob et prenait sa place de tant de misères et d'infamies, nous donne cepenchaude...

dant quelquefois la comédie. Voici une anecdote que Cependant on raconte qu'à la fin, Max Jacob a trouvé raconte un Français qui fut longtemps prisonnier là-bas. mieux, il laisse maintenant dormir chez lui son ami, et Arrêté, notre compatriote est mené devant un juge, s'en va, chaque soir, comme un brave pèlerin, à présent, qui est fort aimable avec lui, expliquant ce qu'il désire, coucher au dortoir du Sacré-Coeur..

par la loi du plus fort. Là-dessus entre dans la pièce

un soldat rouge qui se met en sentinelle. La conversaChez nos alliés.

tion continue. Soudain le juge se lève et s'en va pour

chercher un renseignement. Le soldat le suit. L'inculpé Le courrier de Lloyd George.

reste seul quelques minutes puis la porte se rouvre, et le Dès que l'arrangement de Lloyd George avec les soldat effaré : Sinn-Feiners a été rendu public, une

averse de télé

Il est parti ! Il est parti ! grammes s'est abattue sur le bureau du Premier minis

Qui ? tre. Ce n'étaient pas seulement des personnages officiels Mon prisonnier ! mais des inconnus qui lui exprimaient ainsi leur satis- Devant l'ahurissement du Français qui savait le russe, faction. Il était tour à tour le « pacificateur », le « ma- le soldat osa lui demander comme la chose la plus natugicien », l'« homme de Dieu », « le plus grand homme relle du monde : d'Etat du monde ». On chantait sa « patience », son Voilà, je ne sais pas : est-ce toi ou est-ce lui le << esprit de conciliation » et le « splendide cadeau de prisonnier ? Noël que la coalition fait à l'humanité ».

minim Il y a des messages en gallois. Il y en a d'autres qui viennent d'Amérique.

Un Syndicat de mendiants. S'il pouvait raffermir aussi l'Entente avec la France, que de télégrammes nous enverrions à M. Lloyd George!

Nous en avions déjà entendu parler dans les revues de fin d'année ; mais voici qu'il s'en est constitué un

vrai, à Milan. Autrefois les mendiants n'étaient pas très L'Union Jack.

nombreux dans cette ville mais, depuis quelque temps, La reconnaissance de l'Irlande comme Etat libre les rues en sont infestées. pourrait bien modifier les armes et le drapeau de la Le conseil municipal menaça d'en exiler un certain Grande-Bretagne.

nombre ; sur quoi les mendiants, alarmés ont décidé Le drapeau qu'on appelle l'Union Jack, réunit au- de convoquer une assemblée générale où les menjourd'hui la Croix de Saint-Georges, qui est celle de diants décideraient eux-mêmes des moyens propres à 'Angleterre, la Croix blanche de Saint-André, qui est réduire leurs effectifs. Les invitations lancées par le Cocelle de l'Ecosse et, enfin, la Croix de Saint-Patrick, mité directeur s'adressent discrètement aux « mutilés et celle de l'Irlande.

invalides civils » de Milan. Si la Croix de Saint-Patrick disparaissait, l'Union

wun Tack redeviendrait ce qu'il fut de 1706 à 1800 ; un drapeau rouge orné seulement des emblèmes de l'Angle

Chez nos onnemis. erre et de l'Ecosse : les Croix de Saint-George et de Saint-André.

Dommages de paix, dommages de guerre.

Quelques années avant la guerre, lord Newton reçut Ce que pesait Brummell.

chez lui, en Cheshire, le prince Henri de Prusse. De même que les élégants ont aujourd'hui, à Londres, Pour honorer son hôte royal, il l'avait fait coucher eurs tavernes attitrées où, dans la soirée, ils vont boire dans la chambre d'apparat que Charles Ier avait autren cocktail, à l'époque du Beau Brummell, ils avaient fois occupée. Un grand lit, d'antiques tapisseries, des ris pour lieu de rendez-vous une taverne connue sous meubles historiques : tout cela datait de quatre cents e nom de Berry's. On y consommait des vins - les ans, et s'en ressentait un peu. ocktails n'étaient pas encore de mode et on s'y

Avant son départ, le prince envoya son valet porter

à lord Newton le message que voici : Chaque client était l'objet d'une note écrite sur un « Son Altesse désire faire constater à Sa Seigneurerie egistre où, en regard de son nom, figuraient son poids que le lit, les tentures, les chaises et la tapisserie de la t la date à laquelle celui-ci avait été constaté.

chambre sont complètement délabrés. Son Altesse est Ces registres ont été, fort heureusement, conservés. convaincue que lord Newton n'a pas voulu manquer de En les feuilletant, on peut remarquer que les élégants courtoisie à son égard, mais Elle pense qu'il est bien taient alors gros et lourds.

entendu qu'on ne Ia tiendra pas responsable des domLe roi George IV pesait, par exemple, 100 kg 800, et

magas commis. » on frère, le duc d'York, ne pesait guère moins. Brummell, lui aussi, figure dans ces registres. Il est

C'est lord Newton lui-même qui raconte cette histoire. scrit le 6 juillet 1815, sous le nom de George Brummell,

On a pu remarquer depuis que les Hohenzollern n'ait pesait alors 81 kilos.

maient pas davantage à se considérer responsables des dommages qu'ils avaient cyniquement commis...

WWW

.

un

aisait peser.

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Les enfants et la théorie d'Einstein. .

Lord Haldane a déclaré, dans une conférence récente, que «' dans cinquante ans les écoliers seraient familiers avec les principes fondamentaux de la théorie d'Einstein ». Ceci, au premier abord, nous semble invraisemblable, à nous qui nous piquons d'intellectualité et qui ne comprenons pas grand chose aux théories einsténiennes. Pourtant réfléchissez : une simple soustraction, une simple division ne seraient-elles pas apparues aux Romains comme de fantastiques opérations ? Cela se conçoit sans peine. Essayez donc de diviser MDCCCXLIV par CLXXXVIII.

Allez au petit bureau sous vitres, là-bas, faire votre réclamation. On va au petit bureau sous vitres.

Moi, vous rembourser, dit l'homme du petit bureau sous vitres, ah, non. Je ne peux que vous demander de me confier vos billets, après que vous aurez eu soin d'inscrire au revers votre nom et votre adresse. Et un inspecteur passera

à votre domicile vous rembourser, O simplicité des rouages administratifs !

O candeur des administrés, aussi ! Car enfin les créanciers se sont dessaisis de leur titre de créance. Pas un n'a songé à demander un récépissé. Or, voilà dix jours que le fait s'est passé...

Il

Un peu partout.

Gai, gai, marions-nous... Le cocher de la présidence.

L'exemple malheureux de Landru et de ses fiancées y, eut dimanche un bel attroupement rue de Rivoli, n'a aucunement ralenti l'ardeur des jeunes filles, des devant l'Hôtel de Ville. Un taxi venait d'accrocher un demoiselles et des veuves sur le retour à vouloir convocoupé, traîné par deux alezans. Un sergent de ville accou- ler en justes noces. rụt, qui, d'esprit démocratique, se mit à donner tort au Voici une jeune personne qui, sachant combien le superbe cocher et à défendre le chauffeur de taxi. Là- | mariage est chose malaisée; a résolu de ne pas se montrer dessus, un autre agent survint, qui avait vu la cocarde, trop difficile quant à la conduite de celui qui consenti et s'empressa de la montrer à son collègue ; alors ils se rait à l'épouser. Elle publie, en effet, cet avis : confondirent en courbettes, dressèrent procès-verbal et

« Jeune fille, bonne éducation chrétienne, 33 ans, dispersèrent la foule avec plus de diligence encore que sténo-dactylo, 600 francs par mois, économies 12.000 f1, si ce cocher eût été M. Leullier en personne.

désire jeune homme 35 à 38 ans, situation équivalents Et cependant, le pauvre chauffeur pestait, et gro- sérieux, de conduite irréprochable, si possible. » gnait : C'est bien la peine d'être en république.

Si possible !... Cette autre ne veut qu'un officier, encore faut-il qu'il soit supérieur :

« Dame du monde, 48 ans, divorcée d'un officier Figurantes.

supérieur, situation 10.000 francs par an, épouserait

retraité 60 ans minimum, sentiments délicats, de préflUne cinquantaine de maires alsaciens-lorrains viennent d'être fêtés à Paris où ils sont restés une semaine

rence colonel. » environ.

Quant à celui-ci, est-ce un humoriste, ou bien... Diverses manifestations furent organisées en leur « Jeune couturier, 23 ans, sérieux, châtain, moyenne, honneur. On les reçut à Versailles, à l'Hôtel de Ville, à physique agréable, qualités d'intérieur, famille keve

. l'Elysée.

rable, épouserait Monsieur bonne situation, pourrait colPartout, ils étaient accompagnés de sept jeunes filles laborer dans conimerce. » coiffés du grand noeud de soie noire des Alsaciennes, vêtues du cotillon rouge et du corsage de velours noir serré à la taille.

La lumière qui guérit. Sur les photographies, on les voit toujours au premier L'Institut Finsen, à Copenhague, célèbre ses noces rang et parfois même aux côtés du Président de la Ré

d'argent. On ignore trop l'origine de la découverte publique.

de Finsen. Un jour qu'il était malade, car il fut tou- . Elles étaient jeunes, souriantes, gracieuses, si gracieu-jours de petite santé, il regardait par la fenêtre de sa ses qu'on aura peut-être regretté leur départ quand on chambre, le toit qui était en face ; et il vit un chat se aura su que les maires étaient retournés dans leurs chauffer au soleil ; il remarqua qu'à mesure que l'ombre

; départements.

avançait, le chat se déplaçait afin d'être exposé le plus Qu'on se rassure. Ces belles Alsaciennes sont celles qui possible à la lumière. dansent habituellement dans les diverses matinées de la

Finsen pensa que la lumière faisait du bien au chat Sorbonne ; elles sont les représentantes attitrées des pro- puisque, instinctivement, il la recherchait ; et de ce jour, vinces reconquises ; on les voit dans lous les spectacles il décida de poursuivre scientifiquement l'étude de la patriotiques.

question, Toutefois, l'une d'elles ne reparaîtra plus. Elle était Ce chat fut, sans le savoir, un grand bienfaiteur de mariée ; elle vient d'avoir un bébé ; elle a résolu de se

;

l'humanité ; et nous devrions l'entourer de notre vénéconsacrer exclusivement à ses devoirs de maman. Mais ration, comme la pomme de Newton et la bouilloire de déjà elle a été remplacée ; on a trouvé sans peine à Paris Watt. une belle fille à qui le costume allạit à merveille.

a

a

Le baptême des robes. Procès-verbal

Ils vous font sourire, ces noms extraordinaires que les L'autre matín, panne de tramway sur la place de parfumeurs donnent à leurs dernières nouveautés. Mais l'Etoile. Les voyageurs pour le Trocadéro auxquels on les couturiers ont bien plus d'imagination encore. Celuipromis de les conduire à leur but, sont invités à des-ci

, qui loge près de la Concorde, ne présente pas sa colcendre. Ils demandent le remboursement de leur billet. lection sans qu'un programme

programme soit

soit remis à chaque . Cela paraît juste et simple. On s'adresse au receveur : visiteur. le receveur refuse ; il invoque le règlement : il n'a aucun Ainsi l'on peut voir passer Aphrodite et Antinea, et moyen d'annuler des billets ; il ne peut rendre l'argent. puis Fausse Ingénue et Ingénue Perverse, et puis Béguin,

Protestation. Un contrôleur survient. Il fait descendre Pour lui, La danse est mon péché, Suivez-moi, Tow tout le monde :

arrive,

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Et en ce siècle d'argent, le défilé se termine par Il était un peu puéril de prétendre continuer le débat Rolls Royce.

dans une affaire de politique extérieure, qui n'était évi

demment, pour tant de cæurs agités de secrètes et d'arMes débuts.

dentes passions, qu'un prétexte. Et n'était pas davanUn humoriste américain, M. Gelett Burgess, a publié le président du Conseil, viendra à son heure : l'interpel

tage en cause le problème des congrégations, qui, a dit récemment sous ce titre les confessions d'une centaine

lation que M. Ajam a déposée à la Chambre n'a pas l'écrivains connus. Si un éditeur français avait l'idée

d'autre objet. L'imiter ce travail, signalons-lui que le livre américain

Il y avait, au Luxembourg, un procés de tendance à est publié au bénéfice des « auteurs américains dans le

plaider, un malentendu à dissiper. besoin ».

C'est fait. Mais sans doute se trouvera-t-il plus facilement des auteurs, qui, pour obtenir eux-mêmes la bienveillance de

Depuis deux ans, l'action parlementaire du bloc na

tional est paralysée par la menace d'une opposition a fortune, s'inspireront d'une charmante méthode indi

irréductible du Sénat. Le « conflit avec le Sénat i quée par M. Burgess, et dont il a fait lui-même l'exSérience.

est l'assurance suprême par lequel la majorité du seize Les débutants n'avaient guère plus de facilités en ce

novembre se laisse manoeuvrer depuis deux ans. Et si

quelqu'un d'audacieux, jusqu'à ces huit derniers jours, cemps-là qu'aujourd'hui, pour faire publier leurs auvres.

risquait un doute sur cette violente et redoutable hostiOr, le Boston Transcript publiait, toutes les semaines,

lité de la Haute Assemblée, que pouvait seule apaiser une série de questions et de réponses. Burgess remarqua la modestie silencieuse, l'abdication, pour tout dire, on que souvent le journal publiait des demandes dans ce

lui administrait immédiatement cette preuve : « A lui genre : « Pouvez-vous me donner le reste du poème qui

seul, le groupe de la gauche démocratique, composé des commence par ?...

radicaux et des radicaux-socialistes du Sénat compte

' Immédiatement Burgess écrivit :

158 membres, c'est-à-dire la majorité absolue. Quand << Quel est l'auteur du poème qui commence par ?... même tous les autres sénateurs seraient des hommes du et pouvez-vous publier le reste du poème ? » Naturelle- bloc national, vous voyez bien que vous serez dissous à ment Burgess citait le premier vers d'un poème qu'il la première manifestation. » venait de composer et qu'il était seul à connaitre.

Et bien, cette preuve n'en était pas une. Cette majorité Ce qui lui permit la semaine suivante de faire publier n'était qu'une minorité. Je n'ai jamais cessé d'écrire, le poème en entier, avec le nom de l'auteur.

dès les élections sénatoriales de 1920, que la prétendue « revanche du pays républicain », que le prétendu désa

veu de la « maldonne » du 16 novenibre était une légende Affaires Intérieures

fabriquée de toutes pièces, et une manouvre d'intimidation qui ne reposait que sur la crédulité un peu hâtive

de ses victimes. Au total, le bloc national avait triomphé La leçon d'un scrutin

au Sénat d'une façon moins éclatante et moins complète, LE « BLOC DE GAUCHE » EST LA MINORITÉ,

mais aussi indiscutable qu'à la Chambre. Mais des auAUSSI BIEN AU SÉNAT QU'A LA CHAMBRE

gures affirmaient le contraire. Des experts corroboraient

leur dire. Et jamais la question n'avait été tranchée. Elle Depuis que le Sénat n'est plus une Chambre de pères

vient de l'être sur la question idéale, la question type, la conscrits, il ne veut plus laisser aux députés le mono

question faite exprès, la question choisie par les partisans pole des séances de nuit. Ces jeunes gens du Luxem

eux-mêmes de la « majorité de gauche », comme le meil

. bourg savent aussi se coucher à trois heures du matin

leur tournoi pour eux, celui sur lequel ils ne pouvaient lorsque le bien public l'exige.

être vaincus. A la vérité, ils paraissaient, avec l'interpellation du Elle vient de l'être : 170 voix sénatoriales, car on Vatican, s'être fourrés, un peu à la légère, dans un

peut bien, n'est-ce pas, aux 169, ajouter celle de M. Jonmauvais guêpier, et il semblait qu'ils auraient autant

nart, ont suivi et confirmé la majorité parlementaire du aimé s'en tirer sans tapage, ayant reconnu leur erreur : seize novembre. Voici, à ce coup, l'épouvantail des Vaun bon ajournement sine die eût fait l'affaire. Mais

loisiens crevé, et crevé par les Valoisiens eux-mêmes M. Aristide Briand leur dit sévèrement : « Il ne fallait

Il ne faut user de l'intimidation qu'avec réserve », pas commencer. Terminons et terminons vite. Je ne par- disait naguère M. Aristide Briand, qui sait manoeuvrer, tirai pas pour Londres avant la liquidation de cette ques

«« parce qu'il faut toujours finir par abattre son jeu ». tion. » Il fallut finir, en effet. Cela n'alla point sans

Le jeu est abattu, beaucoup de phrases qui trahissaient plutôt l'embarras

Que devient donc, dans tout ceci, la fameuse « majoqu'une profonde conviction. En réfléchissant bien, cet embarras se comprend,

rité absolue » de la gauche démocratique ? Et bien, cette

majorité n'existait pas, tout simplement. Les 158 Etait-il tellement souhaitable, pour les radicaux du Senat, de démontrer successivement que leur prétendue 104 ou 105.

n'étaient que 123, au plus juste, car, demain, ils seront

. majorité, épouvantail du bloc national, n'existait pas,

Dans le « parti » on n'aime pas la défaite. On n'aime et que le fameux groupe de la « gauche démocratique »,

pas à n'être point de la majorité : « Les principes, dimajorité absolue à lui seul, était intestinement déchiré et ne constituait qu'une majorité pour rire, une majo- phent. » Tout le monde n'a pas l'âme intrépide et ro

sait l'autre, me paraissent plus beaux quand ils triomité sur le papier ?

maine de M. Clementel. Mais, sans même faire appel, Etait-il bien urgent et bien adroit, pour les bons sé- pour expliquer le déchet de la « Majorité Absolue », à nateurs radicaux, de faire cette double démonstration ? considérations trop humaines, qui donc pouvait Aussi combien on conçoit que les leaders de cette ex- ignorer que la gauche démocratique, en dehors des Vanajorité soient consternés, et que le brave, l'excellent loisiens pur sang, comprenait des hommes entrés là par Gaston Doumergue, qui a mené le bon combat de

faiblesse, camaraderie, affinités diverses, mais pour qui (goche », et qui se croyait l'arbitre de l'heure, mordille l'immatriculation dans un groupe ne se traduisait pas ristement ses moustaches ?

forcément par la dévotion absolue au catéchisme comLa triple failliten du bloc de gauche, de la «

économique mocratique » et de M. Gaston Doumergue.

groupes du centre, étaient sauvegardés par leur indé

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Vatican, c'est biste, d'autres hommes, jeunes et ardentconui

. que des

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