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Pour l'instant une situation fort trouble. Grisée par

La crise du logement l'ascension momentanée dont je viens de dire la cause, la C. G. T. a commis la folie en 1920 d'enjoindre au La Chambre vient de voter le projet de loi sur les gouvernement, sous menace de grève générale, de natio- loyers. naliser les chemins de fer d'abord, puis les mines, les

,

Elle avait dû abandonner la partie en juillet dernies, entreprises de distribution électrique, etc... La grève après une discussion si confuse que, personne n'y comayant échoué devant le bon sens de l'opinion et quelque prenant plus rien, on avait été contraint de s'en remettre fermeté des citoyens, le gouvernement a visé la C. G. T. au repos des vacances pour susciter la solution défini. au point vulnérable, l'inconciliabilité absolue entre ses tive vainement recherchée jusque-là. Certes, ce repos a actes réitérés et ses droits légaux, puis il a détendu son été fécond, car on en est revenu avec 64 contre-projets action devant la promesse des dirigeants d'évincer les et une centaine d'amendements. Autant dire que la bolcheviks.

Chambre s'est trouvée devant une situation encore plus Le Congrès de Lille a donné quelques voix de majo- trouble qu'au mois de juillet, et que le texte voté par rité à M. Jouhaux et sans doute sera-t-il traité de bon elle ne manquera pas de lui revenir après avoir été sé Français pour avoir opportunément défendu son assiette rieusement amendé et remanié par le Sénat. au beurre.

C'est que la crise des logements qui règne à Paris et Que peut éprouver devant ce gâchis le citoyen sou

dans les grands centres depuis la guerre est maintenant cieux d'évolution sociale pour le bien publie-du pays,

entrée dans une phase critique que la bonne volonté mais mal placé pour juger par lui-même les lacunes combinée des propriétaires

, des locataires et des pouou défauts de la situation présente et les moyens d'y voirs publics se démontre incapable de conjurer

. Les remédier ? Assurément son impression dominante sera

dispositions provisoires accumulées depuis quatre ans que le problème d'aujourd'hui est surtout sinon exalu- pour en ajourner la solution sont devenues elles-mêmes sivement politique. Systématiquement confiant dans

insuffisantes, et il faut bien se résigner à en finir. l'action gouvernementale, il excusera ses flottements,

Aucune des solutions qui furent proposées jusqu'ici par les difficultés des conjonctures rencontrées et atten- n'est satisfaisante, pas plus celle de la commission que dra que de nouvelles circonstances, nées du hasard, four- les autres. M. Bonneva) l'a reconnu lui-même dans la nissent l'occasion d'une amélioration. S'il est soucieux

discussion, à la séance Yu 18 novembre; mais il a de garder l'indépendance de son jugement et d'en faire ajouté : « Nous tournons en rond, finissons-en, il est usage, il pensera, en le déplorant, que la C. G. T. s'est temps de se prononcer ! » La chambre en effet s'est prodonné comme programme de toucher à toutes les ques- noncée; la loi votée s'intitulen : « Loi portant fixation tions d'ordre social ou politique propres à entretenir ou

définitive de la législation sur les loyers », Titre d'une à raviver la lutte des classes ; qu'elle l'a fait dans un

dangereuse ambition! Quelle loi peut-être définitive, en cabotinage éperdu au moyen de réunions publiques, cette matière, sinon le code civil i-même?

ui d'allure assez violente pour forcer l'attention des salariés

En réalité, le problème est trop omplexe pour qu'on dissidents ou tièdes, et pour impressionner les citoyens puisse se vanter de le résoudre par ine loi; on se débat non salariés ; qu'elle se targue à tort d'incarner les ten

lamentablement au fond d'un cul-desac, soigneusement dances de la classe ouvrière, alors qu'elle ne tient man- aménagé par les dispositions législaties exceptionnelles dat

que d'une infime minorité ; que dès lors l'opportu- nées de la guerre, qui ont soustrait au beu normal et counisme politique ne suffit pas pour excuser les gouverne

tumier de nos habitudes sociales toutéune série d'opéments et Parlements successifs d'avoir traité la C. G. T. rations juridiques; par malheur, ces opérations se troucomme si elle était quelque peu qualifiée.

vent être justement de l'usage le plus purant qui soit, Les trembleurs, les défaitistes d'hier diront qu'à tolé

tout le monde, ou peu s'en faut, étant propriétaire ou rer les violences on évite les risques terribles de la

locataire. Pour mettre fin à cet embouteilage, il faudrait répression. Peut-être, mais on encourage, ce faisant, les

non seulement revenir au droit commus mais remettre violences ultérieures, et ce n'est pas avec des tolérances

les relations entre propriétaires et locatares à la place et des compromissions, c'est avec de la fermeté d'attitude qu'elles devraient occuper normalement sans la vie écoqu'on a coupé court, en 1918, aux velléités d'insubordi- nomique, conformément à la vieille loi immuable de nation militaire qu'avait fomentée sinon la C. G. T.,

l'offre et de la demande. Cette marchanlise fort coudu moins son aile gauche.

rante qu'est le logement a été à un mome: donné artificiellement soustraite à l'évolution des lois

économiques, Et que pensera enfin le citoyen rêvant pour son pays

et maintenant qu'on se trouve acculé, scis peine des d'un mieux social digne de l'effort qui lui a valu la victoire, s'il est à même d'y contribuer par une connais

troubles sociaux les plus graves, à la fairerentrer dans sance du fond des choses qui le soustraie à la sugges- rattraper le temps perdu.

le rang, on ne peut plus retrouver sa place ni lui faire tion des apparences ? Il pensera que si, dans les quinze années qui viennent de s'écouler, la C. G. T., cantonnée

Avant la guerre, le nombre des locaux acants était

très restreint, bien qu'à chaque terme beaucoup d'appardans son rôle légal, avait groupé, non les violents

tements fussent à louer; mais les échanges s faisaient parmi les salariés, qui sont une infime minorité, mais les bons citoyens tout court qui sont l'énorme majorité, facilement, grâce à l'appoint de ce petit nombre de loil existerait chez nous comme en Amérique une fédé

caux vacants qui permettait le roulement. Dě avant la ration des travailleurs avec laquelle il serait possible

fin des hostilités, tout a été occupé, soit par les réfugiés de déterminer par une étude en commun la voie du

des régions dévastées, soit par les étrangers, syrt surtout progrès et de préciser les moyens d'y parvenir par étapes

par les banques, les garages, les cinémas et les nom

breuses Sociétés nouvellement formées auxqueiles il n'est raisonnables. Il pensera que si le progrès social doit être recherché par un conditionnement judicieux de la

pas possible de refuser le droit de cité. De sorte qu'ausolidarité d'intérêts entre l'employeur et l'employé qui jourd'hui l'embouteillage est complet, malgré les plus est dans la nature des choses et dans la tradition du récentes statistiques qui n'accusent qu' in accroissement

infime de la population. pays, la solidarité verticale qu'il faut affermir a été cisaillée par les efforts de la C. G. T. en vue de créer

D'autre part, l'augmentation cons: dérable des chares artificiellement une solidarité horizontale entre tous les

de la propriété bâtie a contraint les propriétaircs à éber travailleurs qui est de l'utopie pure et simple dans l'ère

considérablement le prix des loys S, et à l'expiratica de présente.

chaque contrat de location les ccupants sont pacés

soit de subir une majoration, de leurs revenus, asible(A suivre.) L.C. ment diminués par la guerre ne leur permett:

ent pas

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de supporter, soit d'être jetés dans la rue sans pouvoir mement liée au rétablissement de la situation économitrouver à se loger ailleurs.

que générale. Les pouvoirs peuvent y pourvoir partielPour parer à ce danger social très grave, puisqu'il lement en favorisant les constructions d'habitations à atteint, depuis l'expiration du moratorium, les 3/4 de bon marché, l'exode des populations ouvrières en dehors la population de Paris et des grandes villes, le législa- des grands centres, en aidant les ceuvres philanthropi. teur n'a rien trouvé de mieux que de suspendre artifi- ques qui consentent les sacrifices nécessaires pour loger ciellement la date d'expiration des locations; il s'est sans bénéfice ou même à perte les classes pauvres. ingénié, dans une série de lois successives, à faire béné- L'effort accompli jusqu'ici tant par le Parlement que ficier de ces prorogations non seulement les locataires par le département de la Seine et les municipalités antérieurs à la guerre, mais toute une série d'autres plus est en tous points digne d'éloges, et se continuera. ou moins atteints par les conséquences de la guerre. Mais pour satisfaire les besoins de la très grande Puis, les échéances arrivant malgré tout, et aucune solu- majorité des victimes de la crise, c'est-à-dire de ceux tion n'ayant été découverte, il a prorogé les proroga- qui cherchent à changer de logement, quitte à payer tions, se proposant au moins d'échelonner les départs

une augmentation raisonnable de loyer, le projet en forcés, pour empêcher un soulèvement d'opinion. Em- cours me paraît absolument inefficace, pour ne pas dire barqué dans cette voie, il n'a plus de raison de s'ar- fort nuisible, puisqu'il va juste à l'encontre du but rêter. La loi actuelle, qui prétend être la dernière, recule proposé. encore les échéances jusqu'au jor octobre 1924, en com- Si nous ne pouvons entrevoir actuellement la possibi

pensant le préjudice causé aux propriétaires par des lité d'une solution définitive, je croirais volontiers à : augmentations de loyer, source de procès innombrables !

l'efficacité d'un palliatif qui aurait l'avantage de resElle interprète le point de départ des prorogations non pecter les droits et intérêts de chacun,en évitant de nouencore expirées dans le sens le plus favorable à leur

velles lois d'exception : Il s'agirait de la création durée, et l'article 1er oblige les locataires à participer, à d'offices municipaux chargés, sous l'autorité et le conpartir du 1er janvier 1923 aux charges et à l'entretien

trôle désintéressé des pouvoirs publics, de mettre en des immeubles. Cette dernière disposition semble avoir

rapport les locataires désireux d'échanger entre eux été prise bien légèrement! Elle aboutit à donner à cha

leurs appartements, et de faciliter les transactions avec cun des locataires un droit de contrôle sur toute la

les propriétaires, évidemment intéressés à changer de gestion de l'immeuble qu'ils habitent, sur l'opportunité locataires pour augmenter les loyers. Ces offices jouedes travaux d'entretien, et même sur les contrats de raient le rôle des locaux vacants qui avant la guerre renlocation passés avec leurs - colocataires. Autant

Autant dire daient possibles les échanges, empêcheraient les augmenqu'elle enlève au propriétạire la libre disposition de son

tations exagérées, serviraient d'arbitres entre les parties, bien, sous le contrôle des tribunaux, qui ne pourront supprimeraient tous les intermédiaires sans scrupules, les jamais suffire à la tâche!

marchands de meubles et les pots-de-vin, enfin régulariMais indépendamment de ces graves dangers, la loi seraient par la publicité des prix le marché des loyers. projetée ne résout pas la difficulté. C'est, au même titre

La municipalité de Paris l'a si bien compris, sous que les précédentes, une loi d'expédients, nécessitée par l'impulsion du très distingué rapporteur général du budl'échéance des prorogations au 1er avril 1922. Elle les

get départemental de la Seine, M. le conseiller Françoiséchelonne jusqu'au 1er octobre 1924... et après ? Le ré- Latour, qu'elle vient de mettre un semblable projet à

sultat certain est une aggravation nouvelle de la crise ; l'étude. Il faut en attendre, je crois, les meilleurs réte car cette crise provient non pas de la cherté des loyers sultats. 마 propriétaires et locataires seraient vite d'accord sur

Toutefois, le voeu émis par M. Latour conclut à ce que ce point, s'il y avait un nombre suffisant de locaux va

<< le Parlement autorise la création d'un office municipal ut cants, mais justement de cette pénurie de locaux va

des échanges de logements », par une loi réglant les i cants, autrement dit de l'impossibilité de satisfaire les

conditions dans lesquelles les propriétaires pourraient besoins soit des gens sans logement, soit des locataires

être tenus de seconder son effort. obligés ou désireux d'échanger leur appartement contre

Ne serait-il pas plus simple de créer sans intervention un autre.

législative un organisme dépendant directement des auPour protéger les premiers, la loi est impuissante ; on

torités municipales ? Les intéressés trouveraient dans lc ne peut songer à expulser les banques et les bureaux, ni

Code civil et dans la législation sur les loyers les armes même, comme dans certaines villes d'Allemagne et de

suffisantes pour contraindre les propriétaires qui, en Bohême, à comprimer la population, en obligeant les s'opposant sans motifs légitimes aux échanges, commet occupants à se contenter d'un nombre de pièces déter

traient des abus de droit susceptibles d'être redressés miné. Il faut attendre que des constructions nouvelles

par les tribunaux, Mieux vaudrait insérer dans la loi s'élèvent dans les villes et les banlieues.

actuellement soumise à l'examen du Sénat une clause Pour les autres, plus on reculera les échéances, en enle

attribuant compétence de ce chef à la juridiction acccvant aux gens l'intérêt qu'ils peuvent avoir à chercher lérée instituée par l'article 11 du projet. un logement à leur convenance, plus les échanges seront restreints. Plus on échelonnera les départs par petits la municipalité. ne préjudicierait pas illégalement aux

Par contre, on peut se demander si l'intervention de paquets, plus il sera difficile aux expulsés de trouver à

droits des particuliers, notamment des agences de locase loger ailleurs, et ils resteront où ils sont de gré ou de

tion, et si une loi ne serait pas nécessaire pour en consaforce. L'embouteillage sera encore intensifié, et par suite,

crer le caractère d'utilité publique. Je ne le crois cepenles prétentions des propriétaires augmenteront pour les

dant pas. Les agences de location ont pour objet de faquelques locaux qui viendront par hasard à être libres.

ciliter la location des locaux vacants, moyennant une Alors, à quoi bon reculer encore, puisqu'il faudra rémunération, et non de mettre gratuitement en rapport un jour revenir coûte que coûte au droit commun ?

des locataires actuellement nantis, qu'elles ne peuvent En réalité, le problème ne peut pas être résolu par atteindre faute de l'autorité et des moyens suffisants. une loi. Il se résoudra de lui même quand le coût de la

Au reste, il s'agit d'organisations d'intérêt général, esconstruction permettra de loger à des prix raisonnables sentiellement temporaires et destinées à remédier à des le surcroît de population dans des immeubles neufs,

perturbations nées de la guerre. Le Conseil d'Etat s'est et de rétablir la marge de locaux vacants nécessaires maintes fois prononcé sur la question pour

déclarer

paraux échanges. Ce jour là on reviendra automatique- faitement valables des initiatives de ce genre. ment à l'application du droit commun. Mais c'est une perspective encore très lointaine, inti.

M. ARCHAMBAULT.

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Feuillets de la Semaine

aux

ز

avec

9 voix.

LETTRES
garette dans une potiche chinoise.. Je la Foch;

Foch; Lyautey, MM. de Freycinet, retrouverai l'année prochaine. Non, mais Pierre Loti, Anatole France, Lavisse,

vraiment, une petite miniature ne vous Cochin, de Curel, Mgr. Duchesne étaient Distribution de prix

ferait pas plaisir ? Prenez, c'est pour absents, ainsi que. M. Clemenceau qui, rien.

n'ayant pas encore été reçu, ne: peut Deur: heures ; chez Mme lu-duchesse

élections Il se tait. Une jeune fille est entrée prendre part de Rohan. Les journalistes

enfin attendent dans un grand salon or et cerise ; quelun papier à la main.

deux voix manquaient encore, MM.

Résultat du prenier tour, pro- Jean Aicard et Boutroux étant décédés. ques-uns toujours armés de leur paraclame-t-elle.

La majorité requise pour l'élection pluie. On fume.

était de 14 suffrages. Une dame agitée, un grand

Cantegril : 10 voix châle espagnol vert indien par-dessus

Un amour : 10 voix.

Au premier tour MM. Hermant, Ma:

delin et de Porto-Riche ont eu chacun une robe noire, traverse la pièce très

L'Epithalame : 1 voix. vite. « Ce n'est pas encore commencé. Avec les cinq du prix Goncourt, Au deuxième et au troisième tour, il Nous attendons toujours plusieurs de çá lui en fait six.

y eut 13 voix pour M. Hermant, 8 pour ces dames.

Pardon, mademoiselle, Mlle Per

M. Madelin et 6 pour M. de Porto Aussi la salle du cote demeure-t-elle zette Gille est-elle négresse ?

Riche. grande ouverte. Toutes les académi

Non, monsieur, c'est une blanche.

Au quatrième tour : 12 voix à M. ciennes de chez Hachette parlent à la Et comme une blanche vaut deux.

Hermant, 8 à M. Madelin, 7 à M. de fois. On se croirait près d'une volière. noires, elle aura le prix.

Porto-Riche. Al! C'est un Ah! formidable qui

Ah ! Cantegril, insiste-t-on.

Au cinquième tour : 13. voix à M. couvre les pépiements. Deux nouveaux Le joyeux garçon aux lumières fait

. Hermant, 7. à M. Madelin, 7 à M. de électeurs viennent d'arriver : « Nous une proposition. « Tout à l'heure, à la

Porto-Riche. sommes en retard, demandent-elles, sursortie, tous à l'Intérieur. On va aller le

Enfin aux sixième et septième tours : prises ? )

félicitcr pour se payer sa tête. ) La dame au châle vert appelle main

13 à M. Hermant, 7 à M. Madelin, 6 On ne crie plus -dedans ; c'est

à M. de Porto-Riche et 1 bulletin blanc. tenant trois de ses confrères qui fument

très grave, annonce un maigre jeune dans le cabinet de travail. Elles revienhomme aux écoutes.

munun nent sans hâte, la cigarette aux lèvres et

Le secrétaire revient : deuxième tour : en traversant le salon or et cerise, pren

Le prix Goncourt
Cantegril : 10 voix

το nent cet air d'imperceptible supériorité

Un amour : IO voix

Un grand salon divisé en deux par ordinaire aux très jeunes officiers qui

I bulletin blanc

une tenture. D'un côté derrière une circulent parmi des groupes de soldats dans une cour de caserne.

Pauvre Chardonne

table chargée de bouteilles d'eaux miLe comité est réuni. Nous avons en- Une jeune femme arrive du dehors nérales, les académiciens. De l'autre tendu se refermer la porte de la salle en courant. Elle rit, ses joues sont rou

des assiettes sales et les journalistes. Un

maître d'hôtel fort cordial vous intro de vote. Un reporter intrépide s'appro- ges et une grande plume verte retombe che à petits pas et tend l'oreille. Mais sur son manteau de petit gris. C'est la

duit en appuyant la main sur votre il s'enfuit tout de suite. Une dame clarmante princesse Murat.

épaule. vient de sortir. Elle porte un manteau Elle entre dans la salle..du Conseil ei

Et l'on attend devant: ce rideau der. de fourrure que certain croit en léo- en sort tout de suite, en riant plus fort,

rière lequel il se passe quelques chose. pard, un énorme collier de perles et elle Et voici derrière elle, une dame, puis

Par intervalle il s'entr'ouvre pour sourit, elle sourit infatigablement, sans une autre dame.

laisser passer un dixième de l'Académie. Elles lancent d'un ton de défi : Can

Ils sont très aimables ces i oublier de serrer très fort sous son bras

messieurs. une liasse de papiers enfermée dans tegrill

Léon Daudet s'empresse, Geffroy exreliure aux aries.

Combien de voix :

plique, J.-H. Rosny aîné plaisante. - Je suis obligée de partir, mes- Onze, annonce la jeune, secrétaire

Oui. Messieurs, c'est un noir, un sieurs. Je vais faire une conférence aux et toujours dix à Mlle Pernette Gille.

noir intégral, les revuistes de fin d'anAnnales. Je suis la duchesse de Rohan, Les représentants des journaux du

née ne nous en voudront pas. Ils pourprécise-t-elle. soir et des quotidiens qui ont des dépar

ront, nous représenter avec un Un journaliste très grand de taille se tementales n'en veulent pas entendre

dans le nez distribuant notre prix. précipite et tout à fait Comédie-Fran- davantage et se ruent vers les télé- Il avoue pourtant être désolé

que çaise : phones du quartier:

Pierre Mac Orlan n'ait pu obtenir le Duchesse, avez-vous quelques pro- Le farceur qui allumait les lustres

Goncourt. « Il a du talent o affirme-t-il. nostics ? crie a A l'Intérieur » et esquisse un pas

Alors, récapitule un reporter as: Il n'a pas dit Mme la duchesse. sur le perron de trois marches. « Dan- sis dans un plat d'endives, 5 voix à Je ne sais rien, je ne sais rien, . sons la trompeuse ».

Chardonne, 5 voix à René Maran. Je pond la bonne duchesse. Vous m'excu- Encore un chef-d'æuvre, raille un

ne comprends pas. sez, Messieurs ? confrèr? qui' marmote déjà. son papier.

Oui, ma voix compte pour deux Comment donc ! siffle le gentle- « Le prix liémina-Vie Heureuse à été précise M. Geffroy. Et timidę, très genman qui tout à l'heure appelait Gefdécerné hier...

til, en s'excusant presque: a je suis pré froy, Geoffroy.

GEORGES OUDARD.

sident. Moi, dit quelqu'un sans rire, j'ai

mum un tuyau. J'ai vu ce matin un photo

minun graphe d'Excelsior ; il m'a confié qu'on

Pour l'adolescence

Les Acadénties. avait déjà, a cliché o Escholier,

T'ni: nouvelle collection vient de paIl s'élève des protestations :

L'Académie française devait élire raitre: sous ce titre. Bibliothèque de l'ado Non, quelle blague 1 V01s avez lu jeudi le successeur de Jean Aicard. lescence. Quatre volumes sont déjà són Cantégril, c'est pitoyable.

Après sept tentatives vaines, elle a a sortis » et qui comprennent chacun de Navrant ! ajourné cette élection sine die.

lurges coupures faites dans les Quotes All-dessous de tout !

MM. André Rivoire, Gustave Gui- de Henri de Régạier. André Gide, EdOui, mais il est chef adjoint du ches et Camille Le Senne avaient retiré gar Poë et Mme Colette. président du Conseil. leurs candidatures.

Les directeurs veulent faire commaitn Conservateur du musée Victor- Restaient candidats MM. Abel Her- au jeune public les écrivains qui ne. fiHugo.

mant., Louis Madelin et Georges de gurent pas dans les programmes sco: Victor Hugo l'a pistonné. Porto-Riche.

laires ; ce qui ne les empêche pas d: Lumière I crie un joyeux garçon Vingt-sept académiciens seulement tenir une place considérable dans la lit: qui tourne le commutateur et jette sa ci- ont voté ; MM. les maréchaux Joffre, térature de ce temps.

une

andeau

a

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Mais pourquoi les désigner sous ce ARTS

donné, bien harmonisé dans le gris fonnon les auteurs « vivants > ? Vivants

, un peu dur ; du gris fer presque. enire guillemets est pris ici dans un Barat-Levraux

ROBERT REY. sens que les lecteurs de la collection nc trouveront pas dans le dictionnaire ; et

C'est un des noms qu'on aura le plus il ne faut pas s'en plaindre. prononcés pendant ce Salon d'Automne

Un musée Henner Qu'importe, l'initiative est des plus qui s'achève. Cela commence par une Notre excellent confrère M. Emile heureuses. Ces livres en effet, qui sont

histoire, comme dans certains chapitres Dacier nous apprend dans le Bulletira de véritables anthologies : s'adressent

de Vasari : le petit garçon n'imaginait de l'Art ancien et moderne (supplément, aussi bien aux « grandes personnes > rien de plus beau que de peindre. Cou- comme on sait, de la revue du même qui n'ont pas le temps de tout lire. vrir une toile avec des pâtes colorées lui

dirige M. André Dezarrois), D'autre part, un curieux concours a semblait aussi prestigieux qu'au petit que la famille du peintre Henner a fait été ouvert, il y a quelques mois, par Pierre Nozière corriger des épreuves.l'acquisition d'un hôtel, 41, avenue de

, un grand magasin de nouveautés et qui Son père, un dimanche, le conduisit Villiers, où elle se propose d'installer s'adresse, lui aussi aux adolescents.

jusqu'auprès d'un étang voguaient un important ensemble d'oeuvres du - Mais aux adolescents auteurs, capables deux canards. L'enfant emportait une maître. Oh ! triomphe de l'Individuamême d'illustrer leur propres cuvres. châssis préparé par lui-même et tendu lisme !. Nous avions le musée Gustave

Deux académiciens ont été chargés, d'un simple calicot. Il avait glané, qiii Moreau ; le musée Cazin vient de s'insavec plusieurs de leurs confrères, d'exa

sait , quelques vieux tubes de cou- taller à Equihen. Nous bénéficierons miner ces envois.

leur et des pinceaux. Le bleu qu'il mit donc bientôt d'un musée Henner.. La Quelques-uns, parait-il, sont tout à sur la toile vit son huile bue et devint

gloire d'Henner y gagnera-t-elle ? N'estfait intéressants. Plaignons quand même un affreux pâté dans un cerne abomina- il pas fort bien représenté dans le le pauvre petit lauréat qui va entrer

ble ; et l'enfant pleura. Il avait beau- Luxembourg et suivant ses différentes dans les rangs des enfants prodigues.

Coup à apprendre. Patienment il atten- étapes ? La Liseuse de la collection Qui se souvient aujourd'hui de cette dit la fuite des ans ; et quand il fut en- Chauchard ne résume-t-elle pas avanjolie petite fille dont la gloire fut con- fin adolescent rien ne prévalut contre tageusement toute la fin d'une temporairie de l'exposition de 1900 tt son désir. Il faut qu'il vienne à Paris. rièré qui sombra dans une industrialisaqui,- à dix ans ayant publié déjà plus il faut qu'il entre chez J.-B. Laurens ; tion un peu navrante ? Un musée Hende quinze brochures, sombra depuis il faut qu'il pénètre chez Bonnat.

ner, en somme, pourquoi faire ? dans le théâtre et finit enfin par dispa- Tant d'obstination le menait enfin Taître.

aux Beaux Arts ou des récompenses l'atLes hommes les plus illustres l'avaient tendaient. Comme tant d'autres, c'est ÉCONOMIQUE

. , encouragée ; et quelques journalistes alors seulement, qu'en mauvais élève, il étaient même venu l'interviewer. Qu'est- s'en fut un jour voir les impressionelle devenue ! nistes de la salle Caillebotte, au Luxcni

Le canal du Rhin au Danube un bourg

Nul n'ignore que l'Allemagne, com

En sortant il éćait dégoûté de l'école. me les grands prodigues, a un gros Le centenaire de Molière en Italie

Barat-I evraux peignit à partir de ce train de maison, et n'hésite pas à engaL'Université de Bologne s'apprête à

moment quelques toiles, dont un beau ger des dépenses productives, quand il célébrer solennellement le centenaire de portrait clair, nacré, vaporeux. La dame

s'agit de développer l'outillage natioMolière. Une cérémonie à laquelle sont

qui l'avait posé le refusa ; le peintre nal, et de développer la puissance indusinvités, outre les autorités de la ville et avait eu l'insolence de ne pas avani ager trielle du

pays. de la région, l'ambassadeur de France,

encore le décolleté, qui par lui-mêine Le rachat à caisse ouverte des réseaux le ministère français de l'Instruction puétait pourtant fort honnête.

d'Etat allemands par le Reich est une blique et nos principales Universités,

C'est alors que Barat-Leuraux fit ulc des preuves de la prodigalité du gouveraura lieu le 15 janvier prochain dans

redoutable, mais inéluciable découverte nement d'Empire : en 1919, le gouverl'Aula Magna de l'antique Université.

celle de Cézanne. Avec la fureur d'abju- nement central, en rachetant les réseaux, Le grand auteur comique français se

ration d'un néophyte, il répudia les endossait leurs dettes, qui étaient de ra également commémoré par le Comité claires blandices de l'impressionnisme. l'ordre des dizaines de milliards. Debolonais de l'Alliance française, par Il ramena la gamme de ses tons à quel- puis, la flotte de commerce, les ports, l'Université populaire et par le Cercle ques ocres, quelques terres, des veris les mines les réseaux de chemins de fer Universitaire où notre collaborateur, M. suinbres, un bleu. Jusqu'à ce moment, ont trouvé dans le Reich un banquier Henri Bedarida, chargé de cours à sa peinture caractérisait par le complaisant, et peu regardant, qui n'hél'Université, présentera en une série de sombre recueillement, par le vigoureux sitait pas à dépenser pour le compte du conférences les principaux aspects du ascétisme de aspect.

pays l'argent des réparations. génie de Molière.

des

masses d'arbres, les troncs, les Parmi les grands projets de canalimonts, les personnages, les perrons

sation dont l'exécution se poursuit, étaient indiqués par de larges taches d'un malgré les charges du traité, figure la Au Salon d'Automne

pigment épais et granuleux. Barat-Le- jonction du Rhin au Danube par une vraux alla très loin dans cette voie et,

voie d'eau à grande section qui emprunLa seconde séance de cinéma au Sa- faillit s'y égarer. Ses couleurs toujours terait sur une partie de son parcours le lon d'automne eut le même intérêt que si chaudes par elles-mêmes, mais prises

Main canalisé. la première. On y retrouva toute l'acti- toujours sur le bas du clavier finissaient Les travaux vont commencer à bref vité de M. R. Canudo. La conférence malgré la vivacité de chacune d'elles par délai. Une « Société par actions du de M.H.-A. Legrand sur l'état actuel de laisser à l'æil un souvenir d'ombre, de Rhin et du Danube par le Main » vient la production cinématographique fran- force coniractée, d'étouffement. Il rc- de se constituer entre le Reich, la Ban çaise fut violente et pessimiste. Ce cri tourna vers plus de liberté. De sa der- vière et les communautés intéressées. La d'alarme quant aux conditions matériel

itière campagne, en Provence, il rap- voie, d'eau aura une longueur totale de les sera-t-il entendu ?

porta des natures mortes, des poissons 607 kilomètres d'Aschaffenbourg, point ,

, On nous montra ensuite des frag- surtout, dont les volumes affilés oil extrême de la navigation vers l'amont ments de films sur quelques thèmes aplatis en losanges miroitants lui four- du Main, à Kelheim, sur le Danube, et choisis selon les formules esthétiques nirent l'occasion de toiles fort nouvelles. de 707 kilomètres du confluent - Rhinséculaires. Ainsi l'on put comparer les Baral-Leuraux est rasé, correct, son

Main à Passau, au voisinage de la frondiverses manières de traduire un sujet vil se plisse et sourit, avenant, sa voix tière tchéco-slovaque. Elle sera accessianalogue. L'idée était heureuse. Elle

un peu métallique, sans le moindre ac- ble aux péniches rhénanes de 1.500 tonne pouvait qu'être esquissée en ce lieu. cent, fait reconnaître en lai l'homme de

nes, et sa profondeur moyenne atteinMais elle mériterait d'être reprise car la région de Blois, du vieux pays de

dra 5 m. 25:

travaux c'est un excellent et probant moyen de Loire, affable et raisonneur. Elle s'é- La première période des

Main propagande pour ce septième art qu'est lève, avec des inflexions amusantes,

comprend la canalisation du le cinéma, ou qu'il veut devenir. dans l'atelier vaste et sobre, bien or

d'Aschaffenbourg à Würtzbourg et la

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mum

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sa

régularisation du Danube entre Ratis- bon et les machines agricoles représen- campagne que

vient de Couronner, bonne et Passau. Les dépenses relatives tent les trois quarts des importations. malheureusement trop tard et d'une maà cette période sont estimées à 1.600 Puis viennent le papier, les grains de nière imparfaite, l'accord d'Angora, pumillions de marks s'il est possible semence, les cuirs et chaussures, etc., blie dans la Collection des problèmes d'établir des devis précis quand le et quelques locomotives. Aux exporta d'aujourd'hui que dirige M. Alfred mark baisse sans cesse et que les prix tions figurent surtout des bois et des DE TARDE, le plus intéressant résumé de intérieurs montent sans arrêt. Elles peaux.

ce qu'elle a vu et de ce qu'elle sait sur seront couvertes par voie d'emprunt, la Le principal vendeur est l'Angleterre les nationalistes turcs et Mustapha Ke nouvelle société devant émettre 700 mil- (32,6 olo de l'ensemble des exporta- mal. C'est tout l'exposé de ce qui s'est lions d'obligations réservées au public, tions). Puis viennent, dans l'ordre, l'Al- passé en Turquie depuis l'armistice

. et 900 millions d'actions, dont un tiers lemagne et les Etats-Unis.

Mme Gaulis est à peu près seule à le (actions de préférence) réservé au capi- On aura une idée de la déchéance savoir, étant à peu près seule parmi les tal privé, et deux tiers à souscrire dans profonde de l'industrie russe en com- Français, et certainement l'unique femla proportion de 45 olo par le Reich, parant les chiffres de la production de me de chez nous, qui soit allée à An26 0/0 par la Bavière et 25 olo par les fonte en 1913 (257 millions de pouds) gora. communes intéressées.

et en 1920 (7 millions de pouds) soit à On voit que le Reich est le principal peine 112.000 tonnes. La Russie est re- Castagnol, par André LAMANDÉ. actionnaire ; pour apprécier l'importan- tournée à deux siècles en arrière : sous

Ancien étudiant, devenu rôtisseur, Casce de sa participation, au point de vue le règne de Pierre-le-Grand, elle pro

tagnol fait fortune ; il fait aussi profes des intérêts allemands, il suffit de sa- duisait 6 millions e tdemi de pouds de

sion de mépriser les ouvrages de l'esvoir qu'on escompte une baisse de fonte.

prit. La cause de l'intelligence est dé 46 olo dans le prix des transports des Au 1er avril 1921, les réserves de fer

fendue par M. Velinière qui est un charbons de la Ruhr acheminés vers la ne dépassaient pas le chiffre dérisoire membre de l'Institut ridicule et qui la Bavière, et de 70 o/o pour les blés ache- de millions de pouds, soi 144.000 ton

défend fort mal. Son fils tombe amor

9 minés de Belgrade à Cologne, une fois nes, pour une population d'environ 130

reux de Huguette Castagnol et tout se terminés les travaux de grande enver- millions d'âmes.

termine, comme vous pensez. Les person

nages sont à dessein aussi convention gure.

nels que ceux d'une pièce classique de La valorisation du café au Brésil La population mondiale

dernier siècle. Cela permet à l'auteur

une fantaisie qui est fort agréable. Et Le pays qui produit 75 olo de la Un grand journal anglais, l'« Ob

le roman, bien mené, est bien écrit. quantité de café consommée dans le server », évalue à 1 milliard 800 milmonde entier serait fort désireux de con- lions d'âmes le chiffre total de la popu- Poulot en Italie, par Louis LEFEB. trôler les cours, et de lutter contre la lation mondiale, qui continuerait à VRE (Renaissance du Livre). - Un

baisse du café, par la « valorisation s'accroître. Sur ce chiffre, les Asiatiques paysan français conte

campagne de cette denrée (valoriser, c'est retirer comptent pour plus de moitié.

d'Italie. On lui souhaiterait moins de la circulation une certaine quantité

Les faits les plus frappants que per

de naïveté orêtée et des souvenirs de stocks, les entreposer, et émettre du mettent d'établir les calculs, nécessaire- plus pittoresques. Les « Virages de papier-monnaie dont les stocks consti- ment approximatifs d'ailleurs, du sta. la terre di qui font suite à sa narration, tuent la garantie). Par cet achat fictif, tisticien anglais, se trouvent être la con- sont la meilleure partie du volume. le gouvernement qui se charge générale- gestion de l'Inde, de la Chine, et du ment de l'opération, soutient les cours Japon et le vide relatif de l'Amérique

Jean de Bilhères-Lagrárlas- cardinal et fournit des disponibilités aux produc- et de l'Océanie.

de Saint-Denis, par Charles SAMARAN. teurs gênés par la mévente.

En particulier, la population de (Champion). - La « Bibliothèque du Le projet brésilien de valorisation l'Australie, qui ne dépasse pas 7 mil

XV° siècle » s'enrichit de cette étude sur consiste à nommer une commission com- lions et demi d'individus, dont les trois un diplomate du temps de Louis XI et posée des principaux producteurs, qui quarts sont des blancs, est sensiblement

Charles VII. Le cardinal de Bilhèresconsentira des prêts aux agriculteurs, la même que celle du grand Londres. | Lagranlas mena la lutte diplomatique retirera, au besoin, certaines quantités La métropole est aussi peuplée que le

contre l'Espagne et joua un rôle imporde café du marché, dirigera la propa- dominion, et la ville de Glasgow compte

tant dans la préparation de l'expédition gande, réprimera la fraude etc... Une autant d'habitants que la Nouvelle-Zé d'Italie, avant de représenter le roi de émission de papier-monnaie garanti par lande.

France à Lyon. Cette sayante mono les stocks existants permettra le finan. Au total, la population de l'Empire graphie est d'une lecture très agréable. cement du projet. britannique s'élève à 447 millions

L'Angleterre et nous, par le colonel C'est là de l'inflation déguisée : d'âmes. Ainsi le quart des habitants du Charles GAUTHIER (Plon). - C'est un aussi la mesure menace-t-elle d'être prés globe a juré fidélité à la couronne bri- livre sincère où l'auteur déplore que nous judiciable au change brésilien, déjà mal tannique, et 18 millions de blancs ré

marchions comme on dit, à la remorque en point. Cependant l'annonce du pro partis dans les possessions anglaises, y jet, dont l'application entraînerait une compris les Boers, les Canadiens fran

de l'Angleterre. Il établit un véritable

réquisitoire contre notre a amie ). II hausse factice des cours, hausse tempo çais, représentent notre race. C'est peu, et la répartition actuelle peut paraître mais poursuivi que son propre intérêt.

montre fort clairement qu'elle n'a ja raire sans doute, a provoqué de noni breux achats de la part des importateurs paradoxale.

sans porter-la moindre attention as étrangers. Il est probable que cette fiè On notera que le dernier recense

nôtre, depuis les préliminaires diplomavre tombera vite. ment de l'Allemagne accusait 60 mil

tiques de la guerre jusqu'à maintenant, inunn lions d'habitants ; les Etats-Unis voient

et toujours, et partout. Cela est fort leur population s'accroître constamment,

exact. Mais le colonel Gauthier précoLe commerce extérieur russe et le revenu par tête d'habitant y est le

nise l'emploi de la « manière forte u. Plus actif qu'en 1920, le commerce

plus élevé du monde, de beaucoup. Fait Hélas ! c'est qu'il oublie qu'il faut extérieur des Soviets consiste surtout en qui apporterait une confirmation à la

pour le pouvoir utilement, être le plus importation de produits étrangers. La thèse de la caducité et du déclin de Russie achète quelque peu, mais no

fort, et nous ne le sommes pas, bies l'Europe.

loin de là. Militaire, le colonel Gauthier vend pour ainsi dire pas : les statisti

ROBERT FABRE. ne tient compte que d'une force : l'arques enregistrent pour les neuf premiers

mée. Il en est d'autres, économiques et mois de l'année courante 35 millions

financières, qui aujourd'hui comma500.000 pouds d'importations, soit CE QU'ON LIT

dent presque, sinon tout à fait, à la 568.000 tonnes et 5 millions 1/2 de

première. Il faudrait que le colonel pouds d'exportation, soit 88.000 ton.

Gauthier reprît la question de ce point nes.

Le nationalisme, turc, par Berthe de vue et conçût que les questions diplo Il n'est pas étonnant que la balance GEORGES-GAULIS (Plon, 5 fr.)

matiques, par exemple, ne sont plus soit déficitaire, car la Russie est loin de tre collaboratrice, dont nos lecteurs ont aujourd'hui, pour les trois quarts, que produire assez pour ses besoins. Le chår- suivi dans ces colonnes la prophétique des questions économiques et financières,

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