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patriotisme; que s'il n'y a pas en France unanimité dans et c'est là le cas de l'espèce qui m'est familière le patriotisme, sa prépondérance est assez générale pour c'est 4.000 conventions avec 4.000 citoyens qu'elle dat conditionner dans leur ensemble les actes des citoyens conclure et appliquer, car la notion du contrat collectil et que supprimer le postulatum législatif du patriotisme, de travail appartient présentement au domaine de l'uta c'est jeter bas notre édifice social. J'ajoute enfin que pie. Ce qui importe donc c'est l'esprit qui préside à la pour raisonner juste sur la condition économique d'un conclusion et à l'accomplissement de ces conventions pays, il faut à l'heure présente l'envisager comme un Je m'efforcerai de le dégager parce que là, et là seule agrégat d'entreprises et que supposer a priori que les ment, sont les racines de l'état de choses qui doit

pro actes libres de pareille collectivité seront en opposition duire la paix sociale. avec le bien public, c'est fournir une justification pré

LES CONSEILS D'ADMINISTRATION ventive au despotisme : tyrannie ou bolchevisme.

Il n'y a pas actuellement chez nous de tyrannie en Selon un humoriste qui signait Jeroboam, une séance perspective, mais nous sommes légèrement contaminés de conseil d'administration consiste en la rencontre dans de bolchevisme. Simple éruption d'instincts, où la raison

d'instincts, où la raison l'escalier des administrateurs en retard avec leurs colk n'a rien à voir. Je ne discuterai donc pas plus avant; gues pressés de partir. j'ai voulu définir la position que j'entends prendre; je Pour certains romanciers, un conseil d'administration m'adresse à ceux de mes concitoyens dont aucune fibre est une réunion d'hommes à qui leur nom, ou le lustre n'est atteinte ou menacée par la maladie.

de leurs occupations personnelles confère une ample no Je le fais en professionnel parvenu au terme d'une toriété et qui la mettent au service de la société moyerlongue carrière de chef d'entreprise. Après avoir pré- nant grosse prébende. sidé un millier de séances de conseils d'administration

Pour d'autres, c'est un repaire où s'accomplissent des et une centaine d'assemblées générales, je n'ai pas noté besognes sinistres. une seule opposition entre mes actes et les vues des

Ce sont là des caricatures. détenteurs du capital. Après avoir eu affaire à quelque La seule critique, fondée à mon sens, que l'on pussy trente mille ouvriers et à plus de mille collaborateurs

faire à nos mours actuelles, toucherait la facilité de d'autre rang, je constate que rien de ce qui s'est passé cumul. Certains hommes,

disposant d'influence, calle entre eux et moi n'a porté atteinte à la paix sociale;

tionnent des mandats d'administrateurs là où il s'es au contraire

offre à eux et s'en font quelques centaines de milliers Fervent réaliste, je commencerai par assigner aux

de francs de rente. Il existe assurément des cercan deux termes de l'antithèse une signification rigide.

capables de contenir, en ordre, les notions fondamer En parlant de capital, je pense à l'argent que les

,
à

teles concernant une trentaine d'entreprises, mus is actionnaires ont à mon appel fourni à l'entreprise dont

se vouent le plus souvent à des besognes moins panaj'ai été le chef, l'y engageant avec le dessein de le voir. chées et les abus que je viens de signaler sont surtout subsister, fructifier et s'accroître comme subsiste, fruc- le fait d'ambitieux quelque peu rapaces. tifie et croît un arbre judicieusement planté.

Il faudrait rire de ces mesquineries, si elles n'avaie Le travail, d'autre part, c'est pour moi le concours une certaine répercussion sur les maurs. Pour beaucoup intellectuel et physique qu'ont fourni à l'entreprise ceux malheureusement, les fonctions d'administrateur sur qu'elle a rémunérés en émoluments et en salaires. une source d'honneur et de profit à laquelle il est nature

Ce que je veux montrer, c'est qu'une entreprise, en con- de chercher à s'abreuver pour peu que des relations on ciliant la sauvegarde du capital qui lui a été confié et quelqu'autre élément d'influence paraissent propres à a les intérêts de ceux qui lui fournissent le travail, obtient faciliter l'accès. Cette conception est vraiment bien éle le résultat optimum de sa gestion. Je recourrai dans gnée de celle de la loi, qui ne voit dans les admini cet exposé à mes souvenirs personnels, mais en' m'effor

trateurs que les mandataires élus de la collectivité des çant maintenant de condenser en quelques formules les actionnaires. Elles m'a valu parfois des objurgatio tendances auxquelles j'ai obéi, je ne ferai, comme lorsque je répondais à une sollicitation personneile o M. Jourdain, que parler la prose usuelle à tous mes con- à l'insistante recommandation d'un tiers par un rappo frères.

des principes . Il me faut d'abord mettre en scène les acteurs.

On conçoit que, dans ces conditions, il soit malaisé Du côté des entreprises, comme la très grande géné- suivre un programme pour la composition d'un conse ralité a la forme anonyme, je dirai quelques mots des d'administration. Tout au plus peut-on parler de to conseils d'administration, mandataires exclusifs des dances, et voici les miennes. possesseurs du capital, d'où émanent directement ou par En premier lieu, s'il existe dans la foule anonyme délégation de pouvoirs tous les actes de l'entreprise. actionnaires des groupes caractérisés, il faut qe J'en parlerai sans complaisance ; je vois dans certains soient représentés dans le conseil, autant que possib détails de leurs errements des tendances dont je crois par des hommes incarnant surtout la fidélité à l'ent la réforme propice au bien public, à la paix sociale prise. Dans une affaire de quelque ancienneté, il ex et je ne me sens pas le droit de ne pas les signaler. des actionnaires invétérés, dont les noms figurent à toe

Du côté des travailleurs, il y a la C. G. T. Mais elle époque avec les mêmes nombres d'actions, sur les Es a usurpé son rôle et n'a en aucune façon mandat

pra- d'assemblées importantes, et entre lesquels existe unea tique de représentation. Dans d'autres pays, aux Etats- finité d'ordre régional ou autre. C'est parmi eux qui Unis par exemple, il y a des groupements ouvriers qui faut choisir, mais la part dans le capital social que po ont reçu pouvoir de décider si et à quelles conditions tels

sèdent ces groupes est généralement trop faible po travailleurs s'emploieront dans telles entreprises. Notre que leurs représentants puissent occuper la majorité tempérament national qui résulte de deux mille ans de sièges dans le conseil. civilisation et de la pratique de la démocratie pendant Il faut donc recruter la plupart des administrater plus d'un siècle, est trop féru d'indépendance indivi.. parmi les hommes dont la présence au Conseil peut duelle pour qu'il puisse en être ainsi, à moins d'une fournir plus de compétence dans la gestion sociale

, révolution dans nos mreuts. Les communistes sont logi- avec une suffisante compétence, plus d'autorité vis-àques en réclamant la révolution pour commencer. de l'extérieur.

Je parlerai donc de la C. G. T. sans complaisance J'attache de l'importance à voir siéger un certain no non plus.

bre de membres, retraités ou non, du personnel actif Cela fait, j'exposerai ce qui se passe entre une entre- la Société. Ils sont, dans le Conseil d'administration, prise et les travailleurs qu'elle emploie. S'ils sont 4.000 éléments assurés d'homogénéité dans la poursuite se

-nnée de l'intérêt social. Mais ils ne peuvent encore finale après une crise plus ou moins longue, par un phérmer qu'un appoint numérique, et l'on arrive finale- nomène de réaction de l'organisme ; leur assimilation ent à confer un certain nombre de sièges à des hom- consécutive à un malaise d'une certaine durée ; ou enfin, es qui étaient la veille de tous points étrangers à la

leur mainmise sur la Société. ciété. C'est alors que les sollicitations foisonnent et Ces moeurs sont une cause de trouble dans la conduite il appartient au Conseil de supputer en leur pré- des entreprises. Je crains de plus qu'elles ne constituent ce dans quelle mesure la Société tirera profit de à brève échéance un grave danger social. corporation d'un nouvel élément.

Il se produit en ce moraent une évolution qui nous Mais , dans les recherches de cette nature, on risque rapproche tous les jours d'un régime où les actionnaires

, mal s'engager, et je frémis rétrospectivement de quel

d'une entreprise, au lieu d'en être les maîtres exclusifs, es occurences.

n'auront qu'une large prépondérance dans un condomiQue l'on résiste ou non aux quémandeurs, on trouve nium où siégeront des représentants du personnel lié ément des personnalités qui, sans compétence dans

d'une manière permanente à l'entreprise. spécialité de l'entreprise, peuvent lui apporter un cours de haute utilité par leur connaissance appro

Cette mesure peut, certaines conditions observées, être dié des affaires en général, si elle s'appuie sur un

en soi parfaitement saine. Tous les jours nous renconement solide, doublé, cela va sans dire, de probité officielles dont nous faisons partie, des collègues qui

trons comme chefs d'industries, dans des Commissions de loyauté.

,

sont des ouvriers désignés pour représenter les intérêts Qu'un nouvel administrateur de l'une ou l'autre des

de leurs camarades. Bien des fois, je m'y suis trouvé en gines que je viens de définir, entre dans un Conseil complet et paisible accord avec eux quand

la question , , n'y saurait apporter un point de vue divergent du

posée n'empiétait pas sur les terrains brûlants et tennt de vue social. Mais il n'en est pas toujours ainsi, malheureusement,

dait uniquement à la recherche du bien public. J'ai alors

admiré la rectitude d'esprit de mes collègues et je suis j'en arrive à une particularité de nos meurs où je vois réel danger.

convaincu que si je devais plus tard me rencontrer avec On a depuis la guerre, créé pas mal de Sociétés nou

leurs congénères dans des Conseils d'administration les, notamment pour franciser les entreprises ex-alle

d'entreprises, je verrais les débats y gagner en élévation endes de Lorraine, et il a fallu réunir à cet effet de

et que ces collègues nouveaux venus se montreraient pro

fondément conscients du but qui est à mes yeux pris gros capitaux qui ont été fournis par d'autres Sociépréexistantes et enrichies par la guerre. En pareil lier que dans l'intérêt général.

mordial et qui consiste à ne rechercher l'intérêt particu5, la nouvelle Société fondée avec sept actionnaires de

Mais ce dont je suis bien certain, c'est que si cette as, parce que la loi l'exige, a son capital concentré à ocurrence de 99. olo entre les mains de trois ou qua

nouvelle catégorie d'administrateurs vient à participer

à des séances où l'éloquence d'un orateur tendrait à

, ées occasionnellement. Chaque société désigne deux prôner sous couleur de l'intérêt de l'entreprise des trois administrateurs. Un conseil ainsi composé ne

mesures dont le profit principal lui reviendrait, il en urait être qu'un tribunal de conciliation d'intérêts

résulterait un trouble profond. Le fossé entre classes, semblables, voire opposés. Il est impossible qu'un qu'il faut combler, s'approfondirait ; des germes d'anar

chie seraient semés. ministrateur dans ce cas omette, lorsqu'il siège, les

Voilà pourquoi, sans parler d'autres motifs, je suis ponsabilités que lui vaut son lien avec l'une des Socié

intransigeant dans la pensée que les conseils d'admiactionnaires. Or, l'esprit de la loi sur les Sociétés

nistration doivent se montrer sans indulgence lorsque t que, en entrant dans la salle du Conseil, un admi

certains de leurs membres oublient un peu trop l'intérêt Erateur oublie qu'il a charge d'intérêts autres que

social au lieu d'oublier les intérêts adverses qu'ils se x de la Société

trouvent représenter. L'antinomie est, on le voit, absolue ; elle ne se locapas d'ailleurs sur les seules sociétés de composition (A suivre.)

L. C. iale dont je viens de parler. orsqu'une Société augmente son capital (et beauont dû le faire pour réparer leurs sinistres de Fre), dans des circonstances financières où elle n'est

assez sûre d'allécher les actionnaires en leur réser- l'exclusivité du droit de souscrire, il lui faut faire el à une banque pour garantir l'émission et celle-ci

Chez ceux qui règnent. rocure des concours qu'elle groupe en un syndicat. en résulte qu'il s'introduit dans le corps d'action

L'arrivée. es des éléments nouveaux, en petit nombre, mais viduellement importants, qui ne sont le plus souvent Sur le quai de la gare Saint-Lazare, les gardes en temporaires, car il est rare que le Syndicat formé longues capotes noires font la haie. Un à un les minis- l'émission ait d'autre but que de revendre au tres arrivent. On échange des saluts, des poignées de x les titres qu'il aura dû souscrire.

main, on cause en attendant le train qui va ramener le 2 ne saurait dénier au nouveau groupe un droit de président du Conseil. Tout le cabinet est là. od sur les affaires sociales ; il faut lui faire une M. Léon Bérard, le cou frileusement enveloppé dans e dans le conseil d'administration. Mais dans quel un foulard marron, les deux mains dans les poches de t siégeront les nouveaux administrateurs ? En son pardessus, va, vient, semble nerveux. ant leurs origines, comme le veulent les principes ? Il regarde l'heure, s'avance vers quelqu'un, et on

serait désirable mais la nature humaine est telle l'entend qui demande : de nouveaux venus dans un appartement ne sau- Vous êtes bien sûr que mon interpellation est pour t y trouver les meubles à leur place. Et puis, com- 4 heures, n'est-ce pas? par les Sociétés qu'ils représentent, ne jugeront-ils Et bien vite il ajoute : issez naturellement que les intérêts de celles-ci valent

le train n'ait pas de retard. e traités comme prépondérants.?

Le train n'a pas eu de retard. Il est même arrivé cinq ef, l'arrivée dans un Conseil d'administration d'élé

ou six minutes plus tôt qu'il n'était attendu. s nouveaux dans les circonstances que je viens de

M. Briand, à peine descendu de son compartiment, ne peut avoir que trois issues : leur élimination

CE QU'ON DIT

Pourvu que

X

fut tout de suite entouré et on le vit_sourire, l'air très conférence sur la spéculation illicite : il s'élevait are satisfait.

véhémence contre la loi du 20 avril 1916 et contre les Etait-il content de ce qu'il avait obtenu à Washington, juges qui l'appliquent; il s'en prenait surtout au fameur ou content d'en être revenu?

président Richard, celui que ses victimes passées, présentes et futures ont appelé Richard Cour de Tigre

Maintenant, il a accepté de faire la conférence d'orCependant, de la gare Saint-Lazare à la Concorde, verture de l'Ecole polytechnique de droit et de procé

. les rues avaient été soigneusement barrées : une foule

dure au Palais de Justice, et il a choisi comme sujet « Ls d'agents ordinaires, et puis des agents galonnés, et puis rentrée en scène du droit ». des messieurs très argentés qui galopaient en tous sens,

Ce qui a fait dire à l'un de ses collègues du Sénat: suçant des petits sifflets à roulettes, véritable armée qui, Il n'y aura pas que le droit qui rentrera en scène; en se déployant en bataille vers 4 heures de l'après-midi, il y aura aussi le conférencier... dans ce quartier agité, y semait un désordre magnifique.

minin Quand le train, eut déversé sa cargaison d'officiels Outre-Monts. Dieu sait s'il y en avait! chacun monta dans son

Nous ne sommes pas aimés en Italie. La promptitude auto. On se serait cru au circuit du Mans. Pas de départ

avec laquelle nos voisins, si fins cependant, acceptent les en masse, mais, toutes les trente secondes : « Parteż! ».

plus invraisemblables calomnies répandues sur notr. En tirant un peu sur la ficelle, on put ainsi prolonger de

compte, le prouve assez. dix bonnes minutes l'embouteillage.

Une personnalité italienne, très connue à Paris et très Après quoi, l'on arrêta quelques pousseurs de petites amie de la France, disait récemment dans les coulois voitures parce qu'ils ne circulaient pas assez vite. du Quai d'Orsay :

J'aimerais cent fois mieux que mes compatriots La petite partie.

eussent contre la France un grief véritable. Cela porDans le soir triste, une auto s'arrête chaque jour

rait toujours se réparer, ou s'oublier. Mà il n'y a ria devant ce cercle vers la huitième heure. Un grand per

Et l'on n'arrange pas l'inexistant... Tenez : vos dip

mates devraient donner au peuple italien un sujet red sonnage en sort, majestueusement emmitouflé, et, sans

de plainte. Tout notre mécontentement cristalliserait rien dire à son chauffeur, pénètre sous la porte cochère.

autour. On aurait enfin une base précise d'explication Le chauffeur attend, indifférent aux intempéries. Heu

Or, qui dit explication est bien près de dire entente Et reusement, pour ne se point s'ennuyer, il a près de lui un

per Bacco, bientôt le ciel de l'amitié latine resplendirat camarade avec lequel il discourt des beautés de Paris et

aussi pur que naguère! » des splendeurs ministérielles. Et quand sonne minuit, on peut voir l'auto s'éloi

Hélas! la raison psychologique est claire : c'est la gner, emportant le ministre et ses deux « ordonnances ».

jalousie... Cela vous scandalise qu'un ministre ait le temps de jouer aux cartes ? Et pourquoi ? C'est bien d'un « vété- Sait-on quelle est l'origine de la légende qui a troux ran » cette petite manie? Et M. Maginot se souvient que si facilement créance de l'autre côté des Alpes, et d'apes plus d'un grand chef n'aurait su ordonner une bataille laquelle M. Briand aurait, à Washington, tenu dos pero sans l'apéritif du bridge quotidien...

pos injurieux pour l'armée italienne ?

Au cours d'une conversation serrée, mais parfaite

ment courtoise, qu'il eut avec M. Schanzer, notre Pre Menus échos de la Chambre.

mier fit remarquer à celui-ci qu'en Italie la réductice Quel est le prénom exact de M. Varenne, demande un des effectifs résultait non d'un acte législatif, mais de nouveau, je vois son nom précédé seulement de l'ini- simples mesures administratives qu'il serait, au besoin tiale A?

aisé de rapporter sans que l'intervention du Parlemer Mais il se prénomme, je crois, Anastasius, réplique fût pour cela nécessaire : « Chez vous, dit M. Briand un collègue qui sait, lui, que le bouillant député du le désarmement partiel n'est pas le fait d'une loi... » Puy-de-Dôme fit la guerre auprès de dame Anastasie, Cette phrase si simple fut interprétée et complétée par dans les bureaux de la censure.

des esprits malintentionnés, appartenant au milieu it lien, de la manière perfide que l'on sait : si le désanne

ment italien n'était pas le fait d'une loi, c'est donc qu' M. Diagne, député du Sénégal, n'admet pas d'être

n'était que le fait d'une désagrégation du patriotisme mis sur le même pied que MM. Candace et Boisneuf,

Et notre consulat de Turin fut mis à sac. qui ne sont que chocolat et n'ont pas le sombre éclat de Calomnica, calomniez, il en restera toujours quelque son teint. Comme un collègue blanc lui demande sur

chose. quelle différence il base ce sentiment de supériorité, le

uuuuu haut-commissaire aux troupes noires laisse froidement

Chez ceux qui dansent tomber :

La retraite. C'est bien simple, mes pères vendaient les leurs !

Le plus célèbre des chanteurs mondains rencontre ix

l'autre jour le plus célèbre des danseurs mondains. I M. André Fallières n'est pas grand; il est même fort parlèrent de la pluie et du beau temps, de l'art et de petit, et cela faisait dire à M. Xavier Vallat qui le regar

artistes. dait se promener aux côtés du géant Maginot :

Et le chanteur déclara : --- On dirait un pain de deux livres et son bon poids! tous, c'est qu'ils ne savent se retirer à temps; qu'a

Voyez-vous, mon cher ami, le grand défaut d min Un retour offensif.

soient amateurs ou professionnels, pour rien au mond

ils ne vous feraient grâce de leur voix cassée ou à Depuis son passage au sous-secrétariat de la marine

leurs grâces alourdies. marchande, M. Anatole de Monzie, avocat à la Cour Le danseur, qui a peut-être quarante ans, approuva d'appel de Paris et sénateur du Lot, ne faisait pas par- ce discours, et laissa entendre qu'il pensait à se reposer ler de lui. Mais le voici qui reparaît.

Voilà qui est bien, lui dit le chanteur. Adieu, QE Il a commencé par faire, le 15. novembre dernier, une plutôt au revoir, car vous viendrez jeudi, n'est-ce pas

:

Х

?

10 décembre 1921

L'OPINION

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o qui est la

Х

w

Tous devons donner un récital d'Offenbach, chez moi. redondance n'était-elle pas considérée comme un défaut? Et vous chanterez ?

Enfin il a conté la vie de la poétesse, évoqué le souIl faut bien...

venir de son père, narré ses relations avec la famille de Ce grand chanteur frise la soixantaine. On devine, à la poétesse... entendre, qu'il eut de la voix, jadis...

Hélas ! bien que le Perpétuel soit historien, tout cela w

fourmillait d'erreurs. Si bien que Mme de Noailles s'est Deux tarifs.

vue obligée d'écrire une lettre au Vous vous étonnez, vous qui courez tous les dancings plus ingénieuse et la plus spirituelle du monde. Elle e Paris, que les professeurs dansent toujours avec les

y a mêlé une allusion à l'Académie belge qui, dans quel

ques jours, la recevra officiellement et certainement avec e perles... C'est que de tels dévouements sont largement plus de compétence biographique que l'Académie qui est

| étribués. Ces messieurs se renseignent d'ailleurs entre eux ; un

gloires nationales, qu'elles se nomment Flaubert ou

Noailles. ours s'établit. Par exemple, vous connaissez la grandeuchesse de Mecklembourg, belle-mère du kronprinz, t qui est si maigre et si ridée qu'on l'a baptisée « la

Dans ce même discours, le secrétaire perpétuel a lancé Danse de la Mort 1... Eh bien ! la grande-duchesse de une petite flèche contre l'Académie des Dix en réalalecklembourg a été cotée par les chevaliers de l'escar- mant la publication intégrale du Journal des Goncourt. pin cinquante francs la danse.

Ici M. Frédéric Masson connaissait bien son sujet. Et cependant, ce dancing de la rue de Clichy met à N'a-t-il pas collaboré malgré lui à Henriette Maréchal? a disposition des vieux beaux des professeurs du sexe M. Masson, alors fort jeune homme, fut emmené par éminin, au tarif démocratique de un franc la danse !... les Goncourt au bal de l'Opéra où devait se passer un Quelle injustice ...

des actes de leur pièce. Les deux frères ont pris soin waw

de noter scrupuleusement les réflexions de l'adolescent. Doléances ménagères.

Ils les ont mis dans la bouche du jeune homme qui dé. La crise des domestiques n'est pas tellement apaisée

couvre la vie parisienne.

Hélas ! j'ai bien dit toutes ces bêtises-là, conclut qu'elle ne puisse encore remplir dans le monde les vides

M. Frédéric Màsson, lorsqu'il raconte cette anecdote. de la conversation. La comtesse de B..., qui recevait lundi quelques inti

minn mes, leur demanda ainsi tout à coup s'ils n'auraient pas La succession de M. Boutroux. une nourrice pour sa fille qui allait accoucher.

- A gages modérés, cela s'entend ; dans les trois Dans le bel immeuble du rond-point Bugeaud sont cents, pas plus.

logés et nourris, pendant trois ans, comme vous savez, Un vieux monsieur, qui sait avoir de l'esprit jusque, des jeunes gens choisis parmi « l'élite de la jeunesse dans les conversations sur les domestiques, lui répliqua :

française ». Ainsi le veut l'institution fondée par Mme Dans les trois cents ? Eh, madame! c'est assez.

Thiers et par sa soeur pour honorer la mémoire du preComptez déjà à combien cela met le litre de lait. mier président de la Troisième République.

Mais cette institution veut aussi que la maison soit mu

dirigée par un président-directeur et administrée par Générosité gasconne.

un conseil de cinq membres, choisis de préférence parmi

les membres de l'Institut. Mgr Lutoslawski est un ecclésiastique polonais des

Le président-directeur reçoit vingt mille francs par : plus distingué. Député à la Diète, l'un des chefs du

an ; c'est peu de chose, en notre temps. Mais ce n'est pas parti national-démocrate, il est venu récemment à Paris, ty a fait des conférences sur la Pologne qui ont obtenu

tout : il est logé, magnifiquement logé.

Et cela explique, n'est-ce pas, que la mort de M. Bouin très vif succès. A une réception qui suivait une de ses conférences à

troux ait soulevé sous la coupole des convoitises.

M. Lavisse aurait eu bien des chances ; mais M. La'Institut catholique, il fut particulièrement couvert de

visse a déjà son château de Chantilly... ouanges par un très riche protecteur de cet établis

M. Bergson, peut-être ;... mais M. Bergson est un sage; cement.

il a renoncé au Collège de France ; ce n'est pas pour Mgr Lutoslawski lui dépeignait éloquemment les difcultés que le cours du mark opposait aux étudiants s'embarquer sur une nouvelle galère. ésireux de venir bénéficier de la culture française.

Parmi les candidats en bonne position, on murmure Emu de compassion, le millionnaire déclara qu'il

les noms de M. Rébelliau, de M. Jullian, de M. Croiset... rendrait à sa charge les frais de séjour d'un certain

Il y en a pour toutes les spécialités. zombre d'étudiants polonais.

Et jeudi dernier, un membre de l'Académie française,

qui passe pour avoir élevé des protestations discrètes Mais, dit-il, il faut que vous ne nous envoyiez que quand il fut question d'élire M. Clemenceau, disait, sans le bons catholiques.

rire : Mgr Lutoslawski acquiesçait et remerciait.

Direction de la Fondation Thiers, des jeunes gens Et puis, continua le millionnaire bien pensant, à surveiller, des règlements à faire observer a. en bon que ces jeunes gens s'engagent à porter durant tout leur

à éjour à Paris « une ceinture de chasteté ».

père de famille », selon le terme de la fondation... Eh, Mgr Lutoslawski crut que son interlocuteur parlait au

qu'on y mette M. Clemenceau. guré. Il le lui dit. Mais l'autre le convainquit que rien

Cet académicien ne disait pas mette, mais un mot qui 'était plus sérieux...

n'est point encore du dictionnaire. me

minun Au pays des Muses.

Une opinion de sir James Frazer. Autour d'un discours.

Sir James Georges Frazer, qui fut fêté comme on sait, M. Frédéric Masson, dans son rapport sur les prix, a il y a quelques semaines à la Sorbonne, y était revenu eu soin de ne point prononcer le nom de Mme de lundi dernier pour y faire une conférence sur l'étude Noailles que l'Académie avait couronnée contre son

des origines humaines. gré. Puis il en a loué la « redondance ». Jusqu'ici la Debout, tout de noir vêtu, portant une large cravate

plastron, noire également, tout menu, une paire de lu- curieuse brochure : c'est document officiel de nettes à cheval sur son nez, sir James se penchait sans XVIII° siècle, dont le titre est ainsi libellé : cesse vers son inanuscrit

un petit cahier bleu puis « ARREST DU CONSEIL D'ÉTAT DU ROI Qui supprimele ' la tête rejetée en arrière, les yeux levés, il parlait en un droit de Péage perçue par le sieur De l'Averdy marquis

français très pur, mais saccadé, où les mots se suivaient de Gambais, dans le marquisat de Gambais. En date do sans se donner la main...

29 février 1276. » Au cours de son exposé, sir James fut amené à parler Or Gambais n'est autre que le Gambais (Seineet des peuplades sauvages.

Oise) auquel Landru vient de donner une réputation um Il y a, dit-il, entre un noir et un blanc, entre un verselle. sauvage et un Européen, la même différence qu'entre un Que dirait le sieur de l'Averdy des singuliers droits chimpanzé et le premier homme.

de péage exercés par le condamné d'hier sur ses terres? A ce moment, tous les regards se tournèrent vers le centre de l'amphithéâtre, où un nègre souriait largement, inontrant ses dents blanches,

L'italien tel qu'on le parle.

M. de la B... était président du Tribunal civil à Mar. A la manière d'Ubu.

seille, et volontiers, comme tous les Provençaux, i Est-ce parce que le véritable auteur d'Ubu-Roi habite croyait entendre parfaitement l'italien ; aussi avait-il Brest, comme nous l'affirme la Dépêche de Brest, que les chassé tout interprète de l'enceinte du prétoire Lars murs de cette ville sont ornés depuis plusieurs jours qu'un prévenu ne parlait point français, le président se d'une lettre fort truculente que M. Jean Le Treis, chef

contentait de lui dire avec un sourire de bénévole condu parti communiste brestois et directeur de Germinal, descendance : « Parlate italiano ! » ; après quoi, il écoradresse à un rédacteur du Cri du Peuple, journal des tait une musique, qu'il n'essayait point de comprendre députés socialistes Goude et Masson ? Lisez plutôt : et sur plaidoirie de l'avocat, condamnait l'inaulpe

A toi comme aux porcs qui « étronnent » dans ton On lui amena un jour un bonhomme qui se mit i journal, je pose cette question : « Es-tu l'auteur de l'ar- émettre des sons rauques et aspirés, inaccoutumes i ticle me visant ? »

l'oreille de M. de la B... Etonné, celui-ci, avec un per Réponds par oui ou par non, aie ce courage. Je m'en d'impatience, lui dit : « Parlate italiano ! » ; l'inculpe fous du bagne... je m'en fous de la tôle... réponds ou... s'arrêta, ouyrit des yeux ronds, puis repartit de plus advienne que pourra. Je préfère crever que de laisser belle dans sa langue sauvage. Le président allait se vivre un porc.

fâcher, lorsque l'avocat lui dit : Voilà une phrase d'un excellent comique et qui rap

Monsieur le président, je dois vous prévenir que pelle celle, déjà classique, du professeur qui déclarait : mon client est Norvégien.

Chaque fois que j'ouvre la bouche, il y a ici un Parbleu, je m'en doutais bien, éclata M. de la B. imbécile qui commence à parler.

Et, soulagé d'une inquétude, d'un ton bienveillant, i encouragea le prévenu :

Allons! parlate norvegiano! La gloire de Marius.

Le nom de M. Darius Milhaud est maintenant le nom d'un grand homme ; on le prend au sérieux ; c'est pres

Entre mariopoettes. que un classique. Darius! C'était un beau nom pour un musicien, et qui (

Suave inari magno... » lui a porté bonheur. Car Milhaud s'appelait Marius, tout Un ami demandait dernièrement à M. Paul Gavault si simplement. Mais garder le nom de Marius, quand on conserverait après son départ son appartement au 8 de veut être un grand homme, c'est dangereux. Tandis que Darius !....

la rue Crébillon, qui fait le coin de la place de l'Odéar Il répondit avec ironie :

-- Mais.plus que jamais : je serai aux premières loges Marius a toujours fait peur. Au temps où Mariéton

pour voir la faillite de mon successeur. dirigeait le théâtre d'Orange, un jeune auteur lui présenta une tragédie en cinq actes et en vers qui s'appelait la Défaite de Marius. Mariéton ne voulụt même pas la

Comédienne et... comédien. lire. Que voulez-vous ? Jouer la Défaite de Marius

Roger a cinq ans ; il joue avec aplomb le rôle d'Afdans ce pays-ci ?

chie aux Nouveautés dans la délicieuse Comédienne, e on croirait que nous l'avons fait exprès. Les uns riraient et les autres nous en voudraient.

il reçoit en récompense force jouets et bonbons de A quoi tient l'avenir d'un poète l...

M. Armont et de M. Jacques Bousquet. Mais c'est déjà un petit cabot qui pourrait rendre des points à beaucoup

de ses aînés. C'est ainsi qu'il s'était mis à établir « de Chez ceux qui plaident.

traditions ». Les auteurs supprimèrent les jouets et les

bonbons. Mais rien n'y faisait. Derniers échos.

Alors M. Armont eut l'heureuse idée de lui dire ? Une équipe de balayeurs a, dit-on, été mobilisée

pour

Si tu continues à ne pas jouer ton rôle à la lettre rendre à la salle des assises de Versailles sa physiono- tu ne viendras plus saluer avec Dorziat. mie normale; ils ont ramassé : soixante kilos de pape- Et, depuis, le petit Roger ne prend plus la moindre rasses, des restes de victuailles, des gants, des mou- liberté avec son texte. choirs, des boîtres à poudre de riz, des crayons à maquillage, et, chose plus curieuse, une combinaison de soie et deux corsets... Maintenant, c'est fini, n'est-ce pas, on n'en parlera plus; on en a beaucoup trop parlé.

La liberté de la critique.

Le grand homme de théâtre de Monte-Carlo a projeté

d'écrire un livret d'opérette Il convoque dans son hôtel Voici pourtant une petite curiosité. Un érudit, en

un jeune musicien que la gloire vient de couronner, lui feuilletant de vieux papiers, a mis la main sur une

expose son plan et lui tient à peu près ce langage :

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