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L'œuvre nouvelle

Quelques jeunes gens se sont groupés pour faire dire leurs vers et jouer leur musique. Ils accueillent aussi tous les poètes et compositeurs de talent qui voudraient bien venir à eux.

Ils organisent donc des auditions gé néralement présidées par une personnafité littéraire. C'était l'autre jour M. J.H. Rosny aîné.

Avec l'argent que leur rapportent ces matinées, les directeurs de théâtre leur prêtant toujours leur salle et les artistes leur concours gracieusement, ils ont constitué une manière de cagnote.

Et à la fin de l'année, ils espèrent que dis-je ! ils sont sûrs, de pouvoir distribuer trois prix de 2.500, de 1.000, de 500 francs qui sont respectivement destinés à un poète, à un compositeur et à un artiste jeune.

Telle est l'Euvre nouvelle que dirige un jeune poète, M. J. C. Champel, avec beaucoup de dévouement.

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Elisabeth Asquith Bibesco

Les lauriers de sa mère, Margot Asquith, qui avec ses fameux mémoires a fait tant de bruit, l'ont sans doute tentée.

A son tour Elisabeth Asquith, princesse Bibesco, entre dans la lice littéraire. Elle vient, dit-on, d'achever un roman intitulé Je n'ai que moi à blâ

mer.

C'est, paraît-il, un recueil de contes où l'émotion occuperait la première place et dont la forme serait particulièrement soignée, au point de les faire com parer à des « camées littéraires ».

Académie des jeux floraux de Provence

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La Fédération française des Artistes mobilisés abandonnant espérons-le, définitivement, cette singulière idée de reprendre le Candidat, a décidé, pour célébrer plus heureusement le centenaire de Flaubert, d'organiser, sur l'initiative de M. La Mazière, une exposition de souvenirs se rapportant au grand écrivain et à son œuvre.

Déjà une manifestation similaire avait eu lieu, au moment des fêtes du cente naire à Rouen. Dans la grande salle de la Blibliothèque nous avions pu entrevoir sous vitrine les précieux manuscrits de Flaubert.

Les reverrons-nous le 13 décembre, à l'exposition de l'Avenue de Wagram ?

Les revues étrangères en Allemagne

L'office d'informations des bibliothèques allemandes publiait récemment un catalogue de toutes les revues étrangères régulièrement reçues par les bibliothèques d'Allemagne. Au 31 décembre dernier, seules 367 bibliothèques sur 1.200 étaient en mesure de fournir des publications étrangères nouvelles. Le catalogue permet de noter que sur 3.394 revues, il y en a 469 américaines, 419 anglaises, 365 françaises, 259 italiennes.

Les deux bibliothèques les mieux dotées et même les deux seules bien dotées pour le moment, sont celles de Berlin et de Munich. La dotation est basée en grande partie sur l'échange des publications périodiques, de façon à atténuer les difficultés inhérentes au change.

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Balzac sur l'écran

Cette semaine s'animera dans de nombreux établissements un film intitulé Le Père Goriot. L'affiche le déclare a un chef-d'œuvre de la littérature française à l'écran ». Qu'en va-t-il rester? Une illustration approximative et faussée par des comédiens déguisés d'accoutrement et modernes de mimique. Certes le metteur sur l'écran protestera de son respect sincère et vigilant pour l'œuvre de Balzac, si on le traite d'iconoclaste. Cependant il en est un, involontaire. Mettre au théâtre la Comédie Humaine, hélas ! au cinéma, holà !

Expositions

Le Centre d'art français organise une exposition de peinture, sculpture, etc., comptant une importante section du Livre, qui s'ouvrira le 9 décembre, 8, rue Magellan. C'est, l'Association des Ecri

"Les filles

M. Lucien Vogel, qui vient de reprendre la galerie des Feuillets d'art en même temps que la publication de la revue du même nom, la plus somptueuse sans doute qui soit au monde, organise une exposition bien hardie. Elle s'intitule « les filles ». Il faut prendre bien entendu, ce titre dans le sens le plus sé

vère.

Les filles peuvent être fières. D'âge en age clles ont trouvé toujours des artistes pour s'éprendre du pittoresque violent qui émane d'elles. Il y a toute une peinture dévouée à la galanterie dans ce qu'elle a de plus rude. Les Hollandais l'ont traité avec le réalisme placide qui fait leur génie. Plus près de nous, Sigalons, quand il représentait « la jeune courtisane transposait la question sur un terrain assez factice, mais les lithographies luxurieuses de Deveria fixaient d'une façon bien curieuse la physionomie éternelle de la fille malgré les oripeaux romantiques dont il l'affu

blait.

C'est avec Toulouse Lautrec vraiment que la fille devient un motif d'étude pu rement picturale.

Le sérieux avec lequel Toulouse Lautrec étudie les poses, les lourdeurs, les orgueils, bref la transcendante vulgarité

de la fille, correspond, semble-t-il, à la minutie attentive de Barye scrutant les mines d'un éléphant ou d'un crocodile. Aussi M. Lucien Vogel a-t-il com mencé son groupement par Toulouse Lautrec et par Constantin Guys Il ne faut jamais négliger une occasion de mettre en vue ce styliste précieux qu fut Constantin Guys. M. Vogel a don bien fait de lui réserver une place. Mais avec Constantin Guys (et il en serait d même avec Edouard Manet) on sont quelque peu du sujet. Ce ne sont plus des filles qu'ont peintes ceux-là. Ce sont les parvenues de la galanterie, celles qu'on voyait allongées dans les calèches inclinant leur longue nuque sinueuse le chignon haut dégage; ou bien au con traire bombant les épaules sous le loud < pain de munition que retient l'of freux filet.

que

Chez Manet..... mais Manet ne figur pas cette fois aux Feuillets d'art. De gas, y trône par contre; et c'est normal. Il n'a guère, lui, l'indulgente curiositi de Lautrec. Son cruel dénigrement sou ligne ce qu'une figure veule de fille peut avoir d'atroce et jamais il n'en monte le côté pitoyable. Je n'en voudrais pour exemple que ce groupe de femmes a café, de 1873, qu'on peut voir da Luxembourg. Les successeurs de ces grands noms voient plutôt cette faune spéciale sous l'angle de Lautrec ; mais chacun possède une écriture bien personnelle.

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Tels sont Galtier-Boissière, Chas Laborde. Dignimont. Galtier-Boissien connaît les bas fonds et leur vie bru tale et violente se teinte à ses yeux d'une sorte d'héroïsme. Chas-Laborde, méticuleux, est un analyste des scènes d'intérieur si l'on peut dire. gnimont, dont nous avons été, je crois. le premier à parler ici, apparte dans le réalisme de sa vision je ne sais quel grandeur inhérente à l'excellence de son dessin. Je crois que nous avons en lu un des meilleurs, des plus indiscutables dessinateurs de ce temps.

Il y a là aussi des Modigliani, des Van Dongen, même des Rouault aux ou trances caraïbes, enfin des Forain. Mais. à part Forain, qui est l'humanité Loui entière, ceux-ci ne sont pas des spécia listes du sujet.

ROBERT REY.

L'exposition Reboussin

Il faut une grande et quasi chrétienne humilité pour voir les animaux com le fait Roger Reboussin.

La quarantaine d'études qu'il expose à la galerie Georges Petit sont le fai d'une âme franciscaine.

Reboussin n'aperçoit pas la bête, à la façon de Delacroix, sous l'aspect de volumes mouvants sur lesquels jouent des lumières ou des ombres pittores ques; mais plutôt à la manière de Courbet, de ces Courbet où l'on voi des lièvres, des biches; toiles tout in prégnées d'un parfum sylvestre et d'une vie végétale. Je ne compare pas, bien entendu, la facture de Reboussin, dont la main serait plutôt d'un aquafortiste. en tout cas d'un dessinateur certain, à la forme si peintre » de l'insurpassable Courbet; c'est de sa compréhension que je parle. Mais Courbet dans sa brut

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raquait la bête, la tuait sans cruauté

avec superbe. Au contraire RoReboussin l'aime. Et si quelque Fontaine nous renaissait, il voudrait pas que Reboussin illustrât ses famais écrire des fables à côté des de Reboussin.

cinéma au Salon d'Automne

cinéma a obtenu droit d'exhibition Malon d'Automne. Le président du des Amis du Septième Art, autredit les cinémaphiles (néologisme ire qui vaut ceux du vocabulaire aire technique: cinéaste, cinématiécraniste), M. Canudo, y a mis sa foi vibrante, entêtée et agis

première séance fut attrayante et , un peu leçon de choses cinématoiques pour un public qui a beauà apprendre sur ce point. Il fause purger de l'optique théâtrale d on entre au cinéma pour en jouir sa vraie nature et en ressentir étique. Mais tout vous y remet, acment, interprètes, metteurs en scène, irs, et la salle même ! Alors, c'est a lanterne magique, perfectionnée ne lanterne, mais sans la magie.

y a tout de même des essais de ie et c'est par là que le cinéma de, d'invention scientifique qu'il est agement et essentiellement, un instru

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d'art dont on peut prédire le futur nement. On se trouve devant un de de possibilités. C'est l'impresqu'a eue tout auditeur-spectateur ntif aux paroles et aux visions qui furent soumises, l'autre mercredi.

e programme donnait beaucoup à ndre, beaucoup à voir aussi : une e d'anthologie du cinéma français ette année. M. René Jeanne lut des ces précises, et, à propos du film au nti, indiqua fort justement combien on s'était encore servi de ce procédé, donne au moindre des mouvements ains une grâce inattendue, mystése, comme rêvée...

u début de décembre il y aura une nde séance, complémentaire de celle

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hautes 250.000 à 300.000 volts. Mais les expériences de laboratoire tentées par une Compagnie américaine d'électricité permettent d'envisager dans un proche avenir le transport à grande distance de courants de un million de volts.

Un grand pas semble avoir été fait vers la solution d'un problème qui intéresse particulièrement la France. De régionale qu'elle était avant la guerre, l'industrie électrique tend à devenir nationale. Déjà s'ébauchent de grands réseaux de transports de force analo gues aux grands réseaux de chemins de fer. Ceux des Alpes, des Pyrénées et du Massif Central utilisant la houille blanche comme source d'énergie, ceux de l'Est le gaz des hauts fourneaux et la vapeur, celui du Nord le charbon de qualité inférieure.

Il s'agit d'organiser la production de l'énergie électrique, d'éviter les déperditions de forces, bref d'assurer une répartition aussi économique que possible de l'énergie en reliant les centres de production.

L'Etat a déjà fait construire une ligne à 110.000 volts entre Olten, en Suisse, et Pouxenx, dans les Vosges, qui amène le courant des usines de l'Aar au Bassin de Briey. Une seconde ligne transporte entre l'Est et les Ardennes de l'énergie à plus haute tension. D'autres sont en cours de construction, et de nombreuses demandes de concession sont à l'étude.

Il est à peine besoin d'indiquer l'importance de l'utilisation de la houille blanche et des sources d'énergie nationales pour un pays qui consomme 40 millions de tonnes de houille, et n'en produit encore que 20 millions. Ici, la France est à la tête du mouvement, et se trouvera dotée, très prochainement, de la station de force et de lumière la plus puissante du monde celle de Gennevilliers, d'une puissance de 270.000 che

vaux.

Habitations ouvrières

dans les régions dévastées La Chambre de Commerce de Douai vient d'adopter et de transformer en vœu un projet élaboré par M. Arbel, Président des Forges de Douai, et destiné à faciliter la construction rapide de maisons ouvrières.

L'opération de crédit préconisé est fort ingénieuse, et présente le grand avantage de n'aggraver ni les charges de l'Etat, ni les charges du patronat.

L'Etat émettrait une valeur négociable qu'on pourrait appeler a bon de la reconstruction sociale », remboursable en 15 ans. Avec ces bons, le sinistré pourrait acheter des titres de dommages. de guerre dans un rayon de 50 kilomètres des usines intéressées, et les terrains nécessaires pour l'édification de maisons ouvrières avec jardins. Il recevrait, par l'intermédiaire de l'office de la Reconstitution industrielle, à titre d'avance, soit en argent, soit en Bons de la Défense, 10 o/o du prix total duquel sont évaluées les maisons ouvrières à édifier.

Cette somme serait remise à l'entrepreneur pour la mise en route des travaux. Ensuite jouerait automatiquement le remboursement par l'Etat des travaux

effectués, au fur et à mesure de leur

avance.

Les bons porteraient intérêt à 5 0/0 payables semestriellement par les Caisses du Trésor. L'Etat aurait un droit d'hypothèque sur les terrains et les maisons. Dès qu'une maison terminée serait louée, le sinistré paierait à l'Etat l'intérêt à 5 0/0 également des sommes avancées, plus un amortissement de ces sommes, calculé sur 15 ans.

Les loyers, dont le taux devra rester au-dessous du taux normal de la région, serviront ainsi à rembourser les avances consenties par l'Etat. Les bons dont la création est envisagée assureraient la mise en train du système, en procurant aux sinistrés disposés à construire les premiers fonds nécessaires.

Les emprunts étrangers.
aux Etats-Unis

Le total des emprunts étrangers placés aux Etats-Unis depuis le début de 1921 atteint 330 millions de dollars, et dépasse déjà très largement le total enregistré en 1920 pour l'année entière, soit 266 millions de dollars.

Par contre, le total des placements étrangers en Amérique, au cours de 1921, n'atteindra vraisemblablement pas le chiffre-record de 1919, soit 517 millions de dollars. Sur ce total, les nations européennes comptaient pour 418 millions de dollars, et l'Angleterre seule pour 278 millions.

Cette année, les gouvernements français et belge ont été les seuls à vendre des obligations sur le marché américain, pour un total de 145 millions de dollars. L'Union devient le banquier du Nouveau-Monde après avoir accordé des avances à l'Ancien, pendant et après la guerre.

Le Brésil a contracté, par exemple, un emprunt de 50 millions de dollars à 8 0/0, remboursable dans 20 ans, l'Argentine un emprunt de même importance, mais à court terme (2 ans), au taux de 7 0/0. Le Chili, l'Uruguay, la ville de Rio de Janeiro, l'Etat de Sao Paulo figurent comme débiteurs des EtatsUnis. Pour la première fois, un emprunt australien a été placé à NewYork pour le Queensland.

Le taux d'intérêt varie entre 7 et 8 0/0, l'échéance est en général de 20 ans. L'emprunt français de 100 millions de dollars à 20 ans, a trouvé preneurs au taux de 7 1/2 0/0, qui est normal sur les marchés américains. ROBERT FABRE.

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sont comme des creusets, des moules. pleins d'une matière merveilleuse en fu sion. L'auteur s'y réalise selon son dé sir; car ils sont de ceux où il a le mieux employé à l'action sa puissance d'ar tiste. Ce Barrès que nous y touchons est ur Barrès vivant, travaillant, tressaillant, célébrant, exhortant, consolant. Et songez-vous que M. Barrès est: le seul de nos très grands écrivains qui se soit consacré à traiter longuement, largement de la guerre ? Plus tard, on se demandera comment il se peut qu'il ait été le seul. et il bénéficiera de la. grandeur et du sublime de son sujet.

Tuvache ou la tragédie pastorale, par Louis-Léon MARTIN. Chassé par sa patronne pour avoir en plein air sacrifié à Vénus; abandonné de sa femme, mégère indésirable; de sa fille Aglaé qui se marie, ayant fauté ; de sa fille Emma qui, sage et douce, devient une courtisane précieuse; accusé faussement d'assassinat, Tuvache met pitoyablement fin à ses jours. Cela est conté vivement, simplement et d'une façon qui émeut.

Les Nocturnes, par Georges IMANN. - Tableau touffu et pittoresque de la société interlope de Genève durant la guerre bolchevistes russes, juifs russes, heimatlos, espions boches, drôlesses et hommes du monde, tout cela conspirant, volant, tuant, aimant, spéculant (Imann est le pseudonyme peu heureux de M. Gigardet qui a un nom bien français).

La Dernière auberge,par Marcel PréCHAUD. Un jeune officier dévoyé. vole 30.000 francs à sa maîtresse, et déserte. Pris de remords, il se constitue prisonnier, passe en conseil de guerre, est acquitté. La guerre éclate : il est tué. Le dénouement est un peu prévu, mais le livre plein de qualités.

D'un siècle à l'autre, chronique d'une génération, 1885-1920, par Georges VALOIS. Les lecteurs de ce journal connaissent le rôle considérable de M. Georges Valois dans l'organisation de la corporation du livre. Dans cet excellent et attachant volume, l'auteur conte sa vie et expose comment ses idées politiques ont évolué; comment, élevé dans une foi républicaine du socialisme il est venu au royalisme. Cette autobiographie d'un homme d'action contient des pages émouvantes.

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Les Utopistes de l'Amour, par René de PLANHOL. M. de Planhol est plus au fait des textes que des commentaires qu'ils ont suscités avant lui; leur « atmosphère historique l'intéresse peu et il ne se pique pas d'une profonde érudition. Mais il nous convie à une agréable promenade et nous guide avec goût dans le royaume du Tendre comme aux contrées fréquentées par Restif de la Bretonne et le marquis de Sade et jusque chez Fourier et le Père Enfantin.

Bonnard, par François FOSCA il n'est guère à cette heure d'aussi bons critiques d'art que M. François Fosca.. C'est qu'il est intelligent; c'est aussi qu'il connaît la technique; c'est enfin. qu'il est cultivé. Son étude du peintre Bonnard ne laisse rien à désirer. Les hommes abandonnés, par Geor ges DUHAMEL Recueil de nouvelles,

toutes vigoureuses et puissantes. M. Duhamel est un conteur né. Dans son esprit, on croirait que tout se traduit naturellement en histoires et que les idées deviennent: des personnages. Aussi est-on emporté par un grand et saisissant

mouvement..

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Dans la Revue des Deux Mondes, M. Marcel BOUTERON publie une cu rieuse correspondance de Balzac et de Mme de Berny, sa Dilecta, extraite.de la collection Lovenjoul; cette publication avait été préparée par MM. Hanotaux et Georges Vicaire. M. Gustave LANSON y jette un long regard sur la jeune littérature ». II. fait paraître une indulgence dont il faut le remercier, mais dont, à vrai dire, la jeune littérature n'a pas besoin. Voir également le Discours à la nation africaine de M. Louis BERTRAND et la suite de l'étude de M. Jacques BOULENGER sur les éléments réalistes de l'oeuvre de Rabelais.

La Crise de la pudeur, M. Marcel PRÉVOST la constate dans une nouvelle lettre à Françoise (Revue de France). Il lui promet de dire la prechaine fois ce qu'il en pense, et s'il l'approuve ou la blâme. Il n'est point partisan du corset (comme il a raison !) et ne s'indigne pas de voir dans toutes les librairies le titre du dernier roman de M. Marcel PROUST: Sodome et: Gomorrhe il faut l'en louer, car si quelques gens s'en trouvent choqués, c'est donc qu'ils ne peuvent supporter la lecture de Vigny dont le titre est tiré. Attendons la suite de l'amusant article de M. Marcel Prévost; nous en parlerons alors plus à loisir.

M. le président Nicholas MurrayButler, président de l'Université Columbia énumère, dans un article de la Revue de Paris, les devoirs des Etats-Unis, ou les questions principales dont dépendent la paix du monde. La première est la sécurité de la France, qui, par sa position géographique constitue un terrain de proie idéal pour les peuples aux ambitions trop grandes, et il faut avoir l'esprit bien étroit, constate M. Murray Butler pour croire que, les malheurs de la France ne puissent avoir leur répercussion en Angleterre et même en Amérique. Si l'on veut donc que la France réduise son armée, on doit chercher un

autre moyen d'assurer l'intégrité de son. territoire, soit par la constitution d'un. Etat tampon, soit par la signature d'un pacte de garantie entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. La. limitation des

de l'antique lutte entre l'Orienti et l' cident qui remet en présence d'u part la philosophie orientale faite pa la masse obéissante et la résignation t taliste et d'autre part la concepen grecque de la culture individuelle qui fait notre civilisation actuelle: Emers aurait sans doute aimé cette théor qu'il développa jadis dans son été sur Platon.

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LES FAITS DE LA SEMAINE LE 24 NOVEMBRE. La Chambre après plusieurs séances de discussi sur la politique financière du gouven ment, vote la confiance par 398 voi M. Briand et sa sui quittent Washington. M. Viviani devia le chef de la délégation française. A Londres, on continue à commenter manière de voir française. Grand di cours de lord Curzon ; notre volonté rester armés l'inquiète; il espère e pendant en l'union de tous les Alliés

LE 25 NOVEMBRE. De violents incidents se produisent à Turin. Exotes par de fausses nouvelles suivant l quelles M. Briand aurait tenu à Washington, à M. Schanzer, des prope désobligeants pour l'Italie, la foule a

vahit le consulat de France et brise to A la Chambre italienne, le ministre immédiatement démenti les bruits f cheux, et, d'autre part, à Paris Bonin-Longare, ambassade d'Italie, s'est présenté à la présiden du Conseil et a exprimé ses regrets pou les pénibles désordres. Au Japon En présence de la maladie persistant du mikado, le prince Hirohito est nom mé régent. A Paris, la Sainte Cathe rine est fêtée joyeusement dans les a liers de couture.

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LE 26 NOVEMBRE. M. Schanze chef de la délégation italienne Washington, télégraphie à M. de Torretta, ministre Torretta, ministre des affaires é gères, pour démentir qu'aucun m tendu ait jamais existé entre M. Br et lui. La presse allemande af d'ignorer ces démentis et se livre à ordinaires excitations contre la Fran auprès des Italiens. A Washing le bruit d'une convocation d'une d gation allemande semble se confirmer. Sports Mort de Charles Liénart Le général Graziani est nommé bre du Conseil supérieur de. la gu en remplacement du général Humber M. Poin

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LE 27 NOVEMBRE. prononce, à Bordeaux, un grand cours politique: il faut, dit-il, s rester forts en face d'une Allemage ne veut montrer aucune bonne volonté « Nous ne prendrons jamais que les sures strictement indispensables; de ce minimum nous demandons qu France soit juge, puisqu'il peut river un jour d'être seule à supper le choc de l'ennemi. » Nouvelles

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armements navals serait qui s'alimente presque entièrement à difficilement acceptée par l'Angleterre l'étranger grâce à son puissant trafic maritime, seule une entente universelle assurant la liberté des mers pourrait lui faire renoncer à ses croiseurs. Mais que Ce que valent les traités sans vaudrait cette entente en cas de conflit ?nifestations antifrançaises à Gênes, N ples et Venise. Le Daily Mail. Après avoir reconnu le droit à l'exten- publiait les articles envoyés sion pour le Japon et la nécessité pour Washington par le romancier Wells les Etats-Unis de lui assurer ce droit avant qu'il tente de le prendre luia, peu à peu, tronquées, et fle les supprime, comme insolents, même, M. Murray Butler danne ensuite vis de nous, Wells étant de quelques vues très justes sur la question germanophile sectaire. russe et le bolchevisme a forme nouvelle troubles en Irlande.

doute.

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Now

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Prise dans son ensemble, la Bourse fait preuve de illeures dispositions à la faveur du bruit que les grosémissions, dont on parlait depuis quelque temps, ient ajourées. Le découvert vendeur a donc procédé le gros achats qui ont provoqué une reprise assez senFle. Cependant, les causes de dépression n'ont pas disru et il est à craindre que l'abstention du public ne Et la cause d'un nouveau fléchissement des cours.

Le marché des changes a été très tendu, surtout la re sterling, sur laquelle de grosses positions ont dû e liquidées. Le mark reste sur ses bas cours, le gouverment allemand achetant des devises étrangères pour ire face à ses prochains paiements.

Le marché des Rentes françaises est toujours aussi Ime, toute l'attention se concentrant sur le 3 0/0, qui gne une bonne fraction.

Les actions de nos grandes Banques sont en dernière eure l'objet d'attaques des vendeurs, mais il est à rearquer que les offres sont fort bien absorbées.

Les valeurs industrielles sont meilleures, et on note la prise de la Penarroya, de la Thomson Houston, de la uhlmann et de la Gafsa. Le Rio Tinto, en vue de sa ochaine cotation à un groupe spécial, est demandé. Les valeurs de sucre accaparent l'attention, et, tandis e la Raffinerie Say est en forte hausse sur les évaluans du dividende, les Sucreries d'Egypte sont très ertes, le non renouvellement du contrat avec le gournement égyptien devant avoir pour conséquence de mener le dividende à 24 francs pour les actions et à francs pour les parts.

Au marché en Banque, le fait saillant est la baisse la De Beers, la suppression du dividende sur les acns de préférence paraissant certaine. Le Mexican gle est très irrégulièr, la prochaine répartition donat lieu aux bruits les plus divers. Les Mines Sud-Afrines sont très discutées, en présence de la situation ouère au Transvaal. Les Valeurs de Caoutchouc sont Lucoup. plus calmes, et les valeurs russes n'accusent cune tendance bien définie.

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dère déjà comme acquis. Le cabinet bri tannique, de son côté, déclare qu'il n'a pas encore pris position. Il n'est pas question, ni d'un côté ni de l'autre, de Mort du ce que peut penser la France. chanoine Collin, sénateur de la Moselle. A la cour d'assises de Versailles, fin du procès Landru : l'accusé est condamné à mort. Les jurés signent un recours en grâce. grâce. Les négociations ont repris entre le gouvernement anglais et les délégués des sinn-feiners. Pendant ce temps, les bagarres sanglantes continuent à Belfast.

Principales fluctuations du 23 au 30 Novembre

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Phosph. de Constantine..
Boryslaw (Pétroles de).
Hutchinson

VALEURS EN BAISSE
Electricité Loire et Centre...
Energie du Sud-Ouest.
Radio Electrique......
Métallurgie de l'Ariège.
Delahaye ord...
Automob. Zedel..

Simon Carvès..

Paz et Silva....

Galeries Lafayette

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20

Une assemblée privée des porteurs de parts de fondateurs des Galeries Lafayette est convoquée pour le samedi 10-décembre prochain, à 10 heures, au siège de la Société, 40, boulevard Haussmann, dans le salon de thé des magasins.

Les détenteurs de ces titres sont priés de vouloir bien assister à cette réunion.

Ordre du jour Communications et propositions diverses.

:

Chemins Lombards

La conférence des Etats héritiers de l'ancienne monarchie d'Autriche-Hongrie a clos ses travaux. Elle a adopté, au sujet des Chemins Lombards, les accords et les vœux proposés par la commission des transports relativement à la circulation du matériel mobile de l'ancienne monarchie et

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à la régularisation du trafic par voie ferrée entre les Etats de l'Europe centrale.

Emprunt Portugals

D'après une dépêche de Lisbonne, le gouvernement négocierait en vue d'un emprunt extérieur garanti par les recettes douanières, dont le paiement en or fut récemment décrété.

Royaume de Roumanie

MINISTÈRE DES FINANCES
AVIS

Le gouvernement roumain vient de décider de proposer, suivant un plan à communiquer ultérieurement aux porteurs, le règlement de ses Bons du Trésor libellés en monnaies étrangères et détenus par le public en divers pays.

En conséquence, les porteurs desdits Bons sont priés de faire connaître dans le délai d'un mois, à partir du 10 décembre 1921, leurs nom, prénoms, domicile, montant de la créance, monnaie dans laquelle elle est libellée, échéance, lieu de paiement, intérêts perçus et à recevoir, motif juridique ou origine de la possession, autorité qui a émis le Bon, etc..., ainsi que tous les renseignements qu'ils jugeront utiles.

Leurs déclarations seront reçues :

En Roumanie, à la Banque Nationale de Roumanie; en France, Belgique, Hollande, Suisse, à la Banque de Paris et des Pays-Bas ou à ses succursales; en Italie, à la Banca Commerciale Italiana ou à ses succursales; en Angleterre, à la Bank of Roumania.

Le Ministre des Finances,

(S) N. TITULESCO.

Les Bons de la Défense

Prêter au Trésor des billets de banque qu'il vous re dans un délai de trois mois à un an à votre convenance vous payant d'avance des intérêts exonérés d'impôts, n'es pas faire de ses disponibilités l'emploi le plus utile e plus sûr? Un Bon de la Défense Nationale rembours à 1.000 fr. dans un an, vous aura rapporté, avant son échéa 50 fr. net, ce qui revient à dire qu'il ne vous aurd coûte réalité que 950 fr. Vos épargnes auront fructifié sa moindre risque; votre capital ne sera pas diminué centime. En gardant vos billets improductifs, en les th risant, vous ne portericz pas seulement préjudice à vos i rêts les mieux compris, mais au crédit même de vos dont la valeur s'accroît au fur et à mesure que diminue circulation fiduciaire de la Banque de France. Le billet banque n'est pas une richesse, c'est le moyen d'en acque soit en s'en servant pour accroître la production nationa soit en le plaçant à un intérêt rémunérateur. Les Bons Défense Nationale offrent à cet égard les avantages les p certains.

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