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Le Numéro: 1 f. 50

L'OPINION

JOURNAL DE LA SEMAINE

SAMEDI 12 NOVEMBRE 1921 : SOMMAIRE

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ALBERT THIBAUDET: La situation de la langue française. - SERGE ANDRÉ :
Editorial.
Ce qu'on dit.
TRYGÉE: Le projet de réforme adminis-
trative.
JACQUES BARDOUX : Le problème de Washington.
P. E. G. RÉGNIER: L'arrêt des troupes carlistes devant Budapest.
JACQUES CARLES: M. Hughes.
THALIE: L'affaire de l'Odéon.
EUGÈNE MARSAN : Le rire Landru. MARIE-LOUISE PAILLERON: L'adul-
tère dévoilé.
JACQUES BOULENGER: A propos de Rabelais. -CLAUDE
ISAMBERT: «Vogue»; « Simone est comme ça >>; << Jacqueline ».
LOUIS VAUDOYER : Du quai Malaquais au Salon d'Automne. - EDMOND
DELAGE: Les idées de l'amiral Von Scheer. GEORGES GIRARD: Le
catalogue du livre français.
PIERRE BRESSELLE : Les assurances
sociales et le système de précompte.
A. CHESNIER DU CHESNE, GEOR-
GES PIERREDON, ROBERT FABRE : Feuillets de la semaine. Ce qu'on lit. -
Les faits de la semaine. -J. DESPRÉAUX: La Bourse.

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XVIII siècle l'universalité de la langue française. On y trouve un choix abondant de textes qui nous montrent d'abord que les avis là-dessus étaient aussi divergents qu'aujourd'hui, et ensuite que, comme aujourd'hui, ils quelque passion politique et nationale.

SOM Quand le Huron de Voltaire arrive en France, on lui demande laquelle des trois langues lui plaît davantage, ❘ étaient dictés moins par l'observation des faits que par meb la huronne, l'anglaise ou la française.

La huronne, répond-il. Et Mlle de Kerkabon s'écrie: « Est-il possible! J'avais toujours cru que le ☑ français était la plus belle de toutes les langues après le bas-breton. »

Les plaidoyers en faveur d'une langue ressemblent au portrait que le hibou fait de ses petits... Les lieux communs sur la clarté du français se transmettent depuis Rivarol, mais si ce qui n'est pas clair n'était pas francais, ces lieux communs seraient eux-mêmes peu français, car ils ne manquent pas d'équivoques : « L'obscurité, répondait à Rivarol un de ses contemporains, peut être dans l'écrivain, elle n'est jamais dans la langue. Ce n'est donc pas à sa clarté que la langue française devra la conservation de sa prérogative. >> Et Descartes avait dit, dans le Discours de la Méthode, quelque chose de semblable.

Déjà en 1689, une dame d'Albi, qui vient d'être nommée membre d'une Académie de Padoue, écrit en français sa lettre de remerciements sous ce prétexte : « Quel moyen, quand on a le bonheur d'être sujette de Louis le Grand, de préférer un autre langage à celui qui règne dans ses Etats, et duquel il se sert pour nous donner de si justes et de si douces lois? Tandis que toutes les nations du monde qui aiment ses vertus, ou qui craignent sa puissance, apprennent à parler comme nous, je ne puis m'attacher qu'à une langue qui va devenir universelle. » Et au XVIII° siècle, c'est un sujet de dispute que de savoir si la langue française doit son rayonnement à ses vertus propres, à la puissance du roi ou au mérite des grands écrivains. Cette dernière opinion est naturellement la plus générale parmi les gens qui écrivent. Voltaire, signalant les lacunes ou les défauts du fran

On serait dès lors mal venu, pour maintenir aujour-çais, ajoute : « On n'en finirait pas d'exposer nos

d'hui cette prérogative menacée, d'alléguer une vertu intrinsèque de la langue française. Nous attendrons pour instituer un débat là-dessus l'avis du Mezzofanti qui posséderait toutes les finesses d'une demi-douzaine de langues. Ce que nous pouvons faire, c'est de reconnaître causes de la grandeur et de la décadence d'un privilège de fait qui a duré depuis Louis XIV jusqu'à la fin de 1918.

les

M. Baldensperger a publié dans ses Etudes d'histoire Littéraire un article intitulé: Comment on expliquait au

besoins; cependant notre langue se parle à Vienne, à Berlin, à Stockholm, à Copenhague, à Moscou; elle est la langue de l'Europe; mais c'est grâce à nos bons livres et non à la régularité de notre idiome. Nos excellents artistes ont fait prendre notre pierre pour de l'albâtre. »

Ce sont là des enchères sur lesquelles on affirme d'autant plus intrépidement qu'on peut moins savoir. La vérité, c'est que trois sortes d'événements se sont produits à la fois : les progrès politiques de la France, l'attention donnée dans toute la société polie à l'art de bien parler

et de bien écrire, l'abondance des grands écrivains. Les trois causes ont agi à la fois, elles se sont aidées l'une l'autre, chacune aurait été moins efficace si les deux autres n'eussent existé : c'est donc faire un singulier contre-sens que de croire qu'en en contestant une on mettra d'autant mieux les autres en valeur.

Il est vrai qu'au XVIII° siècle, c'est avec une période de recul ou de déchéance politique que coincide la plus grande expansion et la souveraineté la plus large de la langue française. Mais notons d'abord que malgré ses défaites militaires, qui n'atteignaient point ses œuvres vives, la France restait un Etat aussi solide que sous Louis XIV, et plus riche. Observons ensuite que les Etats qui arrivent alors à une puissance et à une prospérité presque égales à la sienne, l'Angleterre et la Prusse, se forment déjà les éléments d'une culture qui, au XIX° siècle, pourra équilibrer sur bien des points celle de la France. Au XVII° siècle, la France a eu la puissance politique et la puissance littéraire; au XVIII° siècle, elle n'a eu que la puissance littéraire; sous la Révolution et l'Empire, elle n'a eu que la puissance politique. Et cependant elle a, dans ces trois périodes, constitué, accru, maintenu la prépondérance de sa langue. Et il va de soi que dans les deux dernières périodes, cette prépondérance eût été plus grande si la France eût réuni, comme au XVII° siècle, ces deux puissances au lieu de les

avoir l'une sans l'autre.

Au XIXo et au XX° siècle, dans une Europe composée de nations ardentes qui ont pris conscience d'ellesmêmes, ni la politique française, ni la littérature française ne sont prépondérantes. Ou plutôt une grande révolution s'est accomplie: il n'y a plus d'Europe, il y a la planète entière. Et la place que la France et la langue française occupaient dans l'Europe du XVII° siècle, l'Angleterre, la race anglo-saxonne et la langue anglaise l'occupent aujourd'hui sur la planète. C'est la situation que nous devons regarder en face.

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Le français s'est imposé au XVII° siècle comme la langue de la nation la plus puissante, la langue des cours et la langue des écrivains? Qu'en est-il de l'anglais?

Tout ce qu'on pourrait dire sur la puissance politique ou économique de l'Angletere et des Etats-Unis me paraît, du point de vue qui nous occupe, moins important que ceci: la langue anglaise est la langue de cent cinquante millions d'hommes qui savent presque tous lire et ne travaillent généralement que huit heures par jour. La masse qui la parle réunit donc à la quantité d'une Chine ou d'une Russie la qualité d'une France et d'une Allemagne. Elle occupe les régions les plus riches du globe, et sa quantité comme sa qualité s'accroissent continuellement.

Le français était devenu au XVII° siècle et était resté jusqu'au II novembre 1918 le langage des cours et de la politique. Or, il n'y a plus de cours. A Berlin, à Vienne, à Petrograd, c'est aussi des lambeaux de l'héritage de Louis XIV que la Révolution a emportés. Et les intérêts de la politique le cèdent de plus en plus aux intérêts économiques. Si le français était la langue de la politique européenne, l'anglais est aujourd'hui la langue du commerce mondial.

Le français était au XVII° et au XVIII siècles la langue des écrivains. La littérature française était alors la littérature. Elle est aujourd'hui une littérature entre plusieurs. En matière littéraire, la médiocrité générale ne nous permet guère ici que des considérations de quantité. Or l'homme parlant anglais est aujourd'hui celui qui absorbe la plus grande proportion individuelle de papier imprimé; les journaux qu'il lit ont seize pages, les romans se déversent sur lui en production torrentielle, ses biblio

thèques circulantes ont une importance et une clientèle sans comparaison avec les nôtres.

Telles sont les analogies entre la situation du français au XVII° siècle et celle de l'anglais aujourd'hui. Le premier s'imposait comme la langue de la société la plus civilisée. Le second s'impose comme la langue de la société civilisée la plus nombreuse.

Faut-il en conclure que la prospérité du français est chose du passé, la prospérité de l'anglais chose du présent, nous résigner au rétrécissement relatif du domaine de notre langue? Il nous faut surtout comprendre la situation actuelle et en tirer le meilleur parti.

X

Comparons d'abord le point où notre infériorité est irrémédiable. Le nombre d'hommes blancs, civilisés, dont le français est la langue maternelle, atteindra peut-être un jour, en des circonstances exceptionnellement favorables, en y comprenant le Canada et la France africaine du Nord, cinquante millions d'hommes. A ce moment, le bloc anglais en aura atteint deux cents millions, et dès aujourd'hui le bloc allemand en compte soixante-dix millions. Nous ne pouvons donc pas espérer l'emporter par le nombre de civilisés blancs parlant le français comme langue maternelle.

Les jaunes, les noirs, les Arabes de nos possessions, quand ils auront joint à leurs langues maternelles un peu de français, n'entreront guère plus en compte qu'au

jourd'hui. Et dans ce domaine, ses colonies offrent à l'Angleterre un champ infiniment plus vaste que le nôtre.

Mais considérons que le français, au XVII et au XVIIIe siècle, ne s'est pas développé, ainsi qu'au XIX l'a fait l'anglais en Amérique, en se propageant comme largue maternelle. Son pouvoir d'expansion en ce sens était même assez faible, et la langue d'Oc, le breton, l'alsacien se défendaient fort bien. Le français s'est propagé swtout comme seconde langue des gens cultivés. Cette carrière lui est-elle aujourd'hui moins facile qu'autrefois

Moins facile, oui. Dans tous les petits Etats de l'Eu rope, on ne participe à la culture que si on sait trois of quatre langues, parmi lesquelles le français fait figure Mais la nécessité de le savoir conjointement avec tant d'autres langues fait qu'on le sait mal. Depuis la guerre, il a cessé d'être la seule langue des relations internationales. Il n'y a pas de pays où l'anglais soit plus répanda qu'en Norvège, et avec cette langue on y est compris partout. Or, en 1911, il y eut à Christiania, de grandes fêtes internationales à l'occasion du centenaire de l'Université. Les orateurs norvégiens ne s'adressèrent aux étrangers qu'en français. Les conférences faites par les professeurs norvégiens furent faites en français. Aujourd'hui, il n'es serait certainement pas ainsi, et l'anglais remplacerait à presque toutes ces occasions le français. Le français, n'ayant plus pour l'imposer le protocole des cours, n'a qu'à compter sur des forces de libre consentement. Il est cependant quatre points sur la terre où il dépend de nous de rendre ce consentement plus facile et plus naturel.

Ce sont d'abord les nouveaux Etats de l'Europe centrale, où l'allemand était jusqu'ici la langue de culture Il le restera toujours dans une certaine mesure, mais nous pouvons espérer que le français y partagera cette place. Ce sera là une des meilleures pierres de touche de notre force d'expansion

C'est ensuite l'Orient, où le français est à peine entamé et fait montre d'une singulière résistance dans des pays où les changements politiques auraient pu rendre 52 situation difficile, comme l'Egypte.

place que le français a tenu en Orient depuis la guerre En Extrême-Orient, l'anglais tient, à vrai dire, la de Crimée. Il est la langue du Pacifique, et si l'axe da monde se déplace un jour vers le Pacifique, l'anglais sera

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