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Les quatre diables

Un film danois fait actuellement le tour des cinémas de Paris. Il s'intitule les Quatre Diables. C'est un document curieux sur la vie du cirque et les

mœurs

des acrobates. L'intrigue est simple et prenante: Son sujet est celui que Léon Cladel traita dans Ompdrailles, le Tombeau des Lutteurs et qu'entrevit Edmond de Goncourt dans les I Frères Zemganno l'athlète enlisé par l'amour et délaissant son art, qui s'en venge. Il est d'observation courante et universelle. Soit. Mais les péripéties de l'action ne sont point de l'invention du metteur en scène : Le scénario est tiré d'un livre, et il faut regretter que la projection sur l'écran français n'en avoue rien. Ne devrait-on pas rendre à www Herman Bang, auteur célèbre en Danemark, mort depuis quelque dix ans, ce prés qui lui appartient ? Ce serait d'ailleurs un hommage à un écrivain fort ami de la

France. Sa longue nouvelle des Quatre Diables a-t-elle jamais été traduite du danois en français ? Nous n'en savons rien. Mais elle n'en existe pas moins et passe en son pays et ailleurs pour un chef-d'œuvre.

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Les arts mineurs

au Salon d'Automne

D'abord, pourquoi mineurs ? Mais on a déjà posé la question. Elle achève chaque fois, un peu plus, un mot malheureux.

et encore

Il faudrait un long article ne suffirait-il pas pour analyser toutes les recherches et les trouvailles fréquentes qu'on voit à l'automne.

Dès l'entrée, la maquette du Transatlantique Paris vous accueille. Enorme petite chose, ripolinée, fourbie, et, dont les cuivres luisants, les ajustages minutieux flattent l'œil et l'amusent. Mais ce salon flottant n'a point acquis ses meubles Faubourg Saint-Antoine.

Nos meilleurs décorateurs ont accumulé dans ses flancs le meilleur de leur invention. C'est tout un musée de L'art moderne que ce paquebot.

Mais voici, dans les pourtours, les a ensembles ». Comme la mode est une autre chose que le style ! Ce truisme autre chose que le style! Cet air macabre et précieux, ces ameublements pour Des Esseintes, ces relents d'opium que voudraient dégager tant de velours noir brochés de tant d'argent ne nous amusent même plus! Il y a là toute une précioSté de potache qui découvre Baudelaire, dont on a fait très vite le tour.

Combien plus nouvelle, dans son extême simplicité, « la chambre aux pingoins D, pour petits enfants, chambre où l'on a prévu le grand divan commode sur lequel la maman viendra s'asseoir et jouer avec les petits, et, du même au

ses aux dossiers un peu grêles.

De plus en plus, Sèvres sous l'impulsion de M. Lechevalier-Chevignard, ose et se montre. Dans beaucoup d'ensembles la décoration des murs est bien plus heureuse que tout le reste.

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Francis Jourdain a confronté deux préoccupations; le luxe : tout un « meuble en bois gris frisé ; l'extrême simplicité salle à manger faite de lignes droites, petites ferrures plates, poignées sans ornement. Le tout comme ganté de cette gaine vernie que donnent les couches épaisses et bien unies de la peinture

monochrome.

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La claire sévérité d'un grès de Lenoble, les beaux décors tourmentés de Ru mèbe, les émaux blancs et mats de Lachenal, les barbotines si profondément intelligentes de Mayodon, la fragilité des verreries de Marinot qui retiennent encloses des bulles fumeuses.

Et j'en oublie, et j'en oublie !... Il y a là toute une pléiade de fèvres modestes, infiniment riches de science, d'idées, et qui suffiraient pour immortaliser notre temps.

ROBERT REY.

L'exposition des travaux des éléves des écoles professionnelles

de Paris

l'exposition de l'Ecole Diderot (forge, tournage sur métaux, ajustage, chaudronnerie, machines-outils et le reste) et celle de l'Ecole Dorian (fer et bois). On a vraiment l'impression du beau métier, devant ces machines entièrement exécutées à l'école, sans le secours de main-d'œuvre étrangère.

L'enseignement féminin à son foyer le, plus actif dans l'école de la rue Duperré, une véritable Ecole des Arts décoratifs pour jeunes filles, tandis que six aurres écoles, réparties dans la périphérie de la capitale, préparent main-d'œuvre de choix aux industries de la couture, de la broderie, des modes, des fleurs et les autres.

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Tout en mettant mieux qu'en cimaise sur un entablement très bas, très à la portée de l'œil du visiteur ses antiques chefs-d'œuvre tels que son Rubens il réserve une place considérable aux productions les plus modernes. Son éclectisme ne s'effarouche de rien. Musée, il ne juge pas, il collectionne en vue des jugements à venir. Vous trouverez-là tous nos jeunes et Lhote et Dufy et Favory et bien d'autres. Il a organisé de même une rétrospective du peintre Charles-Philippe Blache (18601908) dont seul un japonais pouvait jusqu'à présent parler puisque ses deux acheteurs furent Degas et le musée de Tokio !

Il y a dix ans cette exposition eût été impossible. Mais l'esprit nouveau commence à souffler sur les antiques routines. La Ville de Paris aura bientôt un enseignement technique digne des sacrifices qu'elle consent sans marchander. Les résultats en sont déjà appréciables ÉCONOMIQUE

au musée Galliéra.

L'Ecole Boulle se fait la part du lion avec ses stands harmonieusement disposés, ses meubles parfaits de forme et d'exécution, conçus dans le meilleur goût moderne, ses vitrines de bronzes et de métaux travaillés.

L'Ecole Estienne, qu'on devrait qualifier d'Institut des Arts du Livre, expose des travaux intéressant seize professions depuis la fonderie de caractères jusqu'à la reliure. Les spécimens d'impression, dont les caractères aussi bien que les ornements de pages ont été entièrement dessinés par les élèves, peuvent soutenir la comparaison avec les travaux d'art de n'importe quel atelier typographique.

Le même esprit pratique distingue

Les menaces de grève des chemins de fer aux Etats-Unis

Les Etats-Unis sont menacés pour le 30 octobre d'une gigantesque grève des chemins de fer, qui se déclancherait par secteurs, en commençant sur le versant du Pacifique. Elle est motivée par une nouvelle demande de réduction de salaires adressée par les compagnies au Bureau américain du Travail.

En juin 1920, les syndicats de cheminots obtenaient de ce Bureau une augmentation de salaires de 21 0/0 en moyenne, à laquelle consentirent les compagnies. Mais les rôles se trouvaient renversés au bout d'un an et c'était au

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tour des compagnies de solliciter le retrait de cette augmentation; leurs difficultés financières restent sérieuses, malgré les économies réalisées sur l'exploitation après l'abandon du ruineux contrôle d'Etat.

Le Board » décida, en juillet, une réduction de 12 o/o qu'on savait devoir être insuffisante. Les syndicats s'étaient contentés, à cette époque d'autoriser leurs comités directeurs à donner l'ordre de grève générale. Ils s'émurent quand le bruit leur parvint que le Board allait être prié de retrancher les 9 0/0 restant de l'augmentation de 1920, sous peine de rendre impossible l'abaissement des tarifs de transport réclamé par le monde des affaires, comme remède à la crise économique. Seule, une nouvelle réduction des salaires pouvait compenser les pertes résultant d'un abaissement des tarifs, les autres chapitres des dépenses d'exploitation ayant été comprimés à l'extrême.

Les syndicats semblaient décidés tout d'abord à la résistance, mais on enregistre déjà les défections de puissantes organisations, groupant plus d'un million d'employés. D'autre part, des centaines de milliers d'employés congédiés comptent parmi les cinq millions de chômeurs, et n'hésiteraient pas à prendre la place des grévistes. Le vent est donc à l'optimisme, et d'autant plus que le public, toujours et partout hostile aux grèves de chemins de fer qui touchent gravement à ses intérêts comme à ses aises, prend fait et cause pour les compagnies; il trouve fondée leur demande de réduction des salaires, qui n'excède pas, au total, les taux des réajustements déjà pratiqués dans toutes les grandes industries.

Le commerce extérieur français en août 1921

Les chiffres, aujourd'hui connus dans leur détail, du commerce extérieur français durant le mois d'août accusent une très légère différence entre le total des importations et le total des exporta. tions 6 millions à peine. Les importations l'emportent, fait qui serait inquiétant si notre balance commerciale était franchement déficitaire, mais peut être interprété, au contraire, comme un indice probant de reprise économique.

De juillet à août, la valeur des importations augmente de 262 millions, la valeur des exportations de 162 millions; il est intéressant de noter que l'augmentation, au chapitre des produits achetés à l'étranger, porte sur les matières pre mières nécessaires à l'industrie: 13.000 tonnes de laine brute contre 6.000 'le mois précédent, 10.700 tonnes de coton contre 6.500, 1.350.000 tonnes de houille contre 1 million en juillet, signe que les industries et surtout l'industrie textile commençaient de renaître à la vie.

Elles produisaient assez pour exporter, en août, I milliard 84 millions d'objets fabriqués, au lieu de 925 millions en juillet.

D'autres indices viennent fortifier l'impression de confiance dans un relè vement prochain de l'activité économique que laissent ces chiffres : le trafic augmente dans nos ports et sur nos voies ferrées. Marseille a vu passer en septembre 1.144 navires, alors que le

total des entrées et sorties ne dépassait pas 1.000 en août; le nombre des wagons chargés s'élevait à 41.070 en septembre, au témoignage du ministre des travaux publics, et la progression s'étendait à tous les réseaux, sans qu'une région particulière fût favorisée spécialement par la reprise des affaires.

La hausse des prix de gros

Les prix de gros sont un vrai baromètre de la dépression ou de l'activité économique; ils baissent quand sévit une crise de mévente, ils remontent dès que les achats reprennent et trouvent dans leur hausse même une cause de hausse nouvelle; car c'est une observation courante qu'on achète dès que les prix remontent, crainte de manquer le coche des bonnes occasions.

Or, la tendance à la hausse manifestée dès le mois de juillet s'est accentuée dans presque tous les pays d'Europe : les nombres-indice des prix de gros calculés mensuellement par les grands pays producteurs et commerçants sont à cet égard significatifs. Ils passaient de 332 en juin à 348 en septembre pour la France, l'indice 100 étant pris pour base, et affecté aux prix de juillet 1914. Le mouvement s'accélérait en Italie, où l'indice se fixait à 542 en août contre 509 en juin. La Suisse même, pays à change élevé, enregistrait une tendance analogue à la hausse l'indice, au 1er octobre, s'y établissait à 183,7 contre 180 le mois précédent. Toutes ces fluctuations sont assez légères, mais indiquent du moins un arrêt dans la chute des prix, ininterrompue depuis sept mois.

Le nord de l'Europe paraît échapper encore au mouvement général de hausse, sensible aux Etats-Unis, où l'index du Bureau du Travail monte en un mois de 4 points, aussi bien qu'au Japon, d'où le signal de la baisse est parti dès avril 1920. En particulier, les pays scandinaves ressentent toujours les effets de la crise; la baisse semble y continuer. Quant à l'Angleterre, elle a été trop agitée par la grève des mineurs pour prétendre à une renaissance immédiate les nombres-indices du Times enregistrent, pour septembre, une nouvelle baissse de 3 points, mais cette baisse porte essentiellement sur les produits alimentaires, et ne peut que faciliter la réduction des salaires, indispensable pour abaisser les prix de revient. A ce titre, elle a sa valeur comme élément d'équilibre.

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La valeur particulière du mouvement de hausse en Allemagne est instructive: quand on en suit la progression à travers les indices mensuels, on constate la relation immédiate qui unit le change et les prix intérieurs. La baisse du mark a sa répercussion sur les prix, qui montent dans une proportion sensiblement égale à la baisse de la monnaie nationale de juin au début d'octobre, la hausse des prix de gros atteint 43 0/0, et 78 0/0 роur les produits alimentaires. Sur la place de Paris, la valeur du mark passe, pendant la même période de 18 à 12 centimes.

Peu à peu, les prix de détail montent à leur tour, le prix de la vie s'élève, l'écart entre la valeur intérieure du

mark et sa valeur extérieure tend à diminuer, et les avantages qu'en retirent les exportateurs allemands se réduisent.

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Les stocks de coton dans le monde Quand des nouvelles pessimistes sur la récolte américaine de coton pour l'année courante ont été répandues, le marché du coton a connu une crise de hausse en un mois, les prix montaient de 70 0/0. Le mouvement s'est promp ment arrêté; les acheteurs ont retrouvé leur sang-froid, quand ils ont pu se rendre compte que le monde n'était pas près de manquer d'une matière indispensable.

Les approvisionnements suffisent, en effet, à alimenter pour plusieurs mois des industries travaillant à plein rende ment on en jugera par l'importance des stocks actuels :

En Angleterre : 927.000 balles. Sur le continent européen. 580.000 balles.

En cours de transport: 529.411 balles.

Hors d'Europe: 3.942.505 balles. Au total, les stocks existants sont supérieurs de 1 million 300.000 balles à ceux de 1920. On prévoit en Amérique un déficit d'environ 6 millions de balles sur la récolte normale. Les stocks suffi sent pour les couvrir. Robert FABRE.

Mea Culpa, par Albert-Emile SOREL

Voici un roman plein de qualité et chargé de sens. L'histoire d'amour y est doublée d'un conflit moral et social, qui est très émouvant. Un homme, qui avait prêché jadis les doctrines socialistes, se voit atteint en vieillissant par les consé quences de ce qu'il enseignait. Cela es fortement et pathétiquement vu et mon tré.

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L'homme au gant, par Eveline Lz MAIRE. Lorsque Régis Bertal cour tise une femme, il lui offre une reproduc tion de l'homme au gant de Titien. Voyant deux de ses amies, après elle, posséder cette image symbolique, Thérèse se rend compte de la qualité de l'amour de Régis. Pourtant elle lui demeure fidèle, écoute ses confidences amoureuses qu'il a prononcé son nom en mourant, Il est tué durant la guerre : apprenant

elle consacre sa vie à son souvenir.

Traité comparatif des nationalitis. T. I Les éléments extérieurs de la no tionalité, par Arnold VAN GENNEP. Qu'est-ce qu'une nationalité ? Comment se marque-t-elle ? Pår les mœurs, les coutumes, l'écriture, le drapeau et autres symboles? Par la langue ? Comment déterminer celle-ci ? Les frontières ? Enfin par quoi ? Par tout cela, et plu sieurs autres choses que M. Van Gennep nous dit.

Avec

Théâtre compiet, de BRIEUX. quel plaisir nous retrouvons ces bonnes et vigoureuses pièces, d'un art franc et sans bavures! Ménages d'artistes, M. de Réboval, l'Ecole des belles-mères e surtout la charmante Blanchette, repré sentée pour la première fois en 1892, déjà ! M. Brieux leur ajoute une bear

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coup trop modeste et très émouvante préface, où il revendique justement d'avoir été utile à la société et c'est vrai. Oui, il y a un autre théâtre que le théâtre d'amour, et s'il a des mérites; Blan chette, la Robe rouge, les Avariés l'ont prouvé.

Le costume du médecin en France. des origines au XVII° siècle. Sous ce titre le docteur Cabanès étudie dans une plaquette de luxe, illustrée de curieux bois, les variations de l'uniforme médical depuis les temps mythologiques jusqu'au début du XVIII° siècle.

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La Revue de la Semaine du 28 octobre publie, outre un poème inédit d'OnUdine VALMORE, une Note sur le roman

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français, de M. Paul BOURGET, qui est pleine de considérations vigoureuses et pénétrantes. Et d'abord que la première vertu du romancier est cette crédibilité, qui ne se confond pas avec la vraisemblance ni avec la vérité ; une autre est l'art de noter la durée ; une autre le don d'élever ses personnages et ses scènes au type. Pour M. Bourget, le ro3 man est un genre hybride entre l'art et la science, qui tient à l'art, moins par son style (langage), que par sa composition. L'analyse psychologique (non pas seulement ces notations aiguës d'un Dostojewsky), voilà une autre qualité magnifique du roman français (et l'on sait si M. Bourget lui-même y a excellé), lequel est roman à idées, non pas roman à thèse, ce qui ne signifie pas l'auteur doive à tout prix éviter de que tirer des conclusions.

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La Revue critique, devenue mensuelle et qui, nous en sommes persuadés, prendra sous peu sa publication de quinzaine, donne un excellent numéro. On y remarquera l'article où M. Jean RIVAIN analyse avec vigueur les causes pour lesquelles les Nouveaux riches de meurent des parasites.

M. André GIDE publie dans la Nouvelle Revue française quelques réflexions bien judicieuses sur les Rapports intellectuels entre la France et l'Allemagne, et qui s'accordent avec celles que M. Albert Thibaudet donnait ici même il y a peu de temps. M. Gide analyse un très intéressant article d'Ernest Curtius, paru dans le Neue Merkur, où il est dit : L'Allemagne a cessé de regarder du côté de la France avec l'intérêt de celui qui attend quelque chose. Pour qu'elle y dirigeât à nouveau ses yeux, il faudrait qu'une personnalité éclatante y parût, témoignant que les vieilles traditions de la France, aussi bien que son ¿intarissable vitalité ont encore de quoi

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fournir de nouveaux aliments au monde; qu'elle peut donner autre chose que de piquantes variations d'analyse psychologique et des variations littéraires ; qu'elle est capable de franchir les frontières de l'auto-dissection artistique et de la contraction nationaliste pour .porter une parole de vie spirituelle dans le concile européen interrompu. » Et encore: Là où [en Allemagne] cette tendance [à se renouveler] demeure vivante (c'est-à-dire là où elle n'est pas refoulée par un nationalisme de culture, pédant et vieilli) les esprits se tournent vers la Russie et, au delà, vers les Indes

et la Chine. Les sympathies que le bolchevisme rencontre auprès de notre jeunesse ne sont que l'indice extérieur de ce revirement. L'attitude qu'on a visà-vis du bolchevisme ne compte pour rien. Ce qui importe, c'est qu'il est l'expression d'un changement de direction. de l'intelligence occidentale. A la suite de Descartes et de Voltaire, (...), de la Révolution française (...) la France se sentait le porte-flambeau de l'Europe. Quand aujourd'hui elle continue à vouloir jouer ce rôle elle ne trouve plus chez nous d'auditoire. > Peut-être, malgré son effort d'impartialité, Ernest Curtius est-il conduit ici par une antipathie naturelle : car il ne nie pas seulement la France soit encore ce porteque flambeau, mais que, si même elle l'était, elle pût avoir quelque prestique. M. André Gide, ayant cité et commenté Curtius, continue en précisant sa position Curtius, continue en précisant sa position personnelle. Il ne s'accorde nullement avec le groupe Clarté dont l'internationalisme, fondé sur un rationalisme enfantin, est véritablement primaire. Les relations entre les pays lui paraissent « inadmissibles s'il faut qu'elles soient basées sur une préalable dénationalisation de l'intelligence ». Ce qu'il faut, c'est ne point se laisser acculer à des termes « non point vides, mais lourds et dangereux comme nationalisme et internationalisme. a Il y a, dit M. A. Thibaudet, une vie internationale dans laquelle les individus et les nations sont baignés (...) Sachons la considérer non d'un point de vue nationaliste, non d'un point de vue internationaliste, mais d'un point de vue international. » C'est celui de l'excellente Revue de Genève. La question qui reste peut-être à éclaircir, c'est si ce point de vue intellectuel peut être utilisé politiquement, j'entends pratiquement, sans danger.

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Ambassadeurs fait parvenir à M. Mayer, ambassadeur d'Allemagne, une note en réponse aux protestations, allemandes contre le partage de la Silésie : Elle «considère comme sans fondement, nulle et non avenue la prétention du gouvernement allemande ». Téhéran Un accord est signé entre la Turquie et la Perse.

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LE 30 OCTOBRE. On publie le texte de l'accord entre la France et la Turquie. En Hongrie Charles IV refuse toujours de signer son abdication et déclare qu'il ne cédera qu'à la violence. Les ambassadeurs alliés remettent une nouvelle note au gouvernement hongrois en insistant sur la nécessité de proclamer la déchéance de l'ex-roi. Le gouvernement anglais reçoit une note du gouvernement soviétique dans la quelle celui-ci propose formellement de reconnaître les dettes du régime tsariste. LE 31 OCTOBRE. A la Chambre des Communes où s'est ouverte un débat sur la crise irlandaise, M. Lloyd George, violemment attaqué par le colonel Gretton qui lui reproche d'avoir fait volte-face, menace de démissionner. L'émotion est considérable. Aucune solution ne s'annonce à l'imbroglio hongrois.. La Tchéco-Slovaquie, par l'organe du premier ministre, M. Benès, et la Serbie, par la voie de M. Marco Trifkovitch, déclarent qu'elles sont résolues à ne tolérer à aucun prix une restauration d'un Habsbourg, Charles ou autre. Dans ces conditions, la Hongrie va fort probablement déclarer la déchéance des Habsbourg. La grève du textile dans le Nord, par suite des défections de plus en plus nombreuses des grévistes, est complètement terminée. Vernissage à Paris du Salon d'Automne.

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LE 1 NOVEMRE. Fête de la Toussaint A Paris, les visites aux cimetières, favorisées par un temps splendide, ont été très nombreuses on a compté 510.000 entrées. Le pèlerinage à l'Arc de Triomphe a été également fort émouvant. En province, le même pieux emA pressement est partout signalé. Londres, important discours de M. Poincaré, qui affirme la nécessité de franco-anglaise. M. Lloyd George, retenu par les difficultés de la négociation avec l'Irlande, n'ira décidé ment pas à Washington. Le roi Alexandre de Serbie a quitté Versailles et arrive à Belgrade Berlin le ministère prussien, que présidait le centriste réactionnaire Stegerwald, donne sa démission.

LE 27 OCTOBRE. Au Sénat, fin de la discussion sur la politique du cabinet Briand; la confiance est votée par 255 voix contre 7. A la Chambre, débat au sujet du nouveau régime des chemins de fer. l'union Au Reichstag, le cabinet Wirth a obtenu 230 voix contre 132. Le cabinet a avec lui les socialistes majoritaires, le centre, les démocrates et les indépendants.

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On annonce de New-York que le maréchal Foch, arrivé par le Paris, a été acclamé par une foule enthousiaste. A Carlsruhe, M. Wirth, au cours d'une réunion du parti du centre, prononce un discours politique dans lequel il proteste violemment contre le partage de la Silésie. Varsovie La Diète polonaise, comme l'avait fait le gouvernement, déclare acMort, cepter la décision de Genève.

note

LE 2 NOVEMBRE. Charles IV et Zita quittent Tihany et sont embarqués sur le moniteur anglais Clowerm. La Conférence des Ambassadeurs remet à l'ambassadeur d'Allemagne une rendant le gouvernement allemand responsable des troubles qui pourraient se produire en Haute-Silésie du fait de l'arrivée dans le pays d'agitateurs étranLes assassins de M. Dato et quelques complices ont été arrêtés en LE 29 OCTOBRE. M. Briand, ac- Allemagne Le gouvernement espagnol Londres: demande leur extradition. compagné de MM. Viviani, Sarraut, Dernière journée du voyage de M. Poingénéral Buat, amiral de Bon, etc., et caré Le Lord-Maire remet à l'ancien de toute la délégation française à la président 750.000 francs, en premier conférence de Washington, quitte Paris, versement pour la reconstruction de puis s'embarque au Havre sur le paqueVerdun. La Conférence des bot La Fayette.

à Paris, de M. Lutaud, ancien préfet et ancien gouverneur général de l'Algé rie. Inauguration au Jardin d'Acclimatation de l'exposition d'horticulture.

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La Bourse

Bien qu'en dernière heure les dispositions de la Bourse paraissent meilleures, le fond du marché laisse fort à désirer. Les différences de cours enregistrées durant le mois ont été considérables et la liquidation fait craindre de nouvelles ventes forcées.

Les transactions sont toujours réduites à leur plus simple expression et tout fait croire qu'il en sera ainsi tant que les émissions en cours ou annoncées ne seront pas closes.

Au marché des changes les variations sont maintenant moins importantes, les besoins étant pour l'instant. très réduits. Le mark reste sur ses bas cours en dépit des nouvelles plus satisfaisantes concernant la situation intérieure de l'Allemagne.

Le marché des Rentes françaises est faible, le 3 0/0 ayant dû supporter de gros ordres de vente pour le compte, dit-on, des Compagnies d'assurances.

Les Etablissements, de crédit sont en bonne reprise et les rachats rencontrent assez difficilement contrepartie.

Aux valeurs diverses l'attention se concentre sur les Sucreries d'Egypte qui s'inscrivent en forte baisse. Le renouvellement du contrat avec le gouvernement égyptien est très problématique, ce qui pourra influer sur le prochain dividende. La Raffinerie Say par contre est très ferme tandis que la Kuhlmann, la Gafsa et les valeurs de navigation supportent quelques offres.

Au marché en Banque, la De Beers est en reprise sur le démenti donné aux bruits d'ajournement du dividende des actions de préférence. Le Mexican Eagle sur lequel les ventes forcées paraissent terminées est meilleur d'autant plus que l'on assure que le dividende serait de 40 0/0 ce qui au change représenterait environ 27 francs. Les Mines Sud-africaines sont sans intérêt à l'exception de la Geduld qui a été très demandée par Londres. Les valeurs russes reprennent légèrement sur leurs plus bas cours. Les valeurs de caoutchouc demeurent indécises. J. DESPRÉAUX..

Principales fluctuations du 26 Oct. au 2 Nov.

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ΓΙΟ

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Informations Financières

Groupement de la grosse métallurgie sinistrée Des promesses auraient été faites au groupement pour que l'émission de 150 millions de francs d'obligations ait lieu avant la fin de l'année ou au commencement de 1922. Groupement des Compagnies Electrique et d'Eclairage du Nord et de l'Est

L'assemblée extraordinaire tenue hier a donné au Conseil tous pouvoirs pour contracter dès maintenant, par voie d'émis sion d'obligations jusqu'à concurrence d'une somme de 100 millions de francs en une ou plusieurs fois, tout emprunt gagé, sur les annuités servies par l'Etat déléguées au grou-,

pement.

Les créances autrichiennes

Un décret paru au Journal Officiel du 28 octobre proroge jusqu'au 31 décembre 1921 certains délais de la convention du 3 août 1920 pour la notification à l'Office des biens et intérêts privés des accord's amiables entre créanciers français et débiteurs autrichiens. Cette prolongation s'étend de même au délai prévu pour l'acceptation par les créanciers français des propositions faites par les banques autrichiennes pour le règlement de leurs dettes en couronnes.

Emprunts de l'Amazone et de Para

Les porteurs des emprunts Amazone 5 0/0 1906 et 5 0/0 1901 de l'Etat de Para, dont les titres sont de nouveau en souffrance depuis quelques mois, auraient décidé de soumettre leurs revendications à la Société des Nations.

L'Emprunt du Crédit National

C'est le 24 octobre que s'est ouverte la souscription 2 nouveaux bons 6 o/o à lots. On sait que cette nouvelle émis sion porte sur un chiffre de trois milliards de francs repré senté par six millions de bons de 500 francs, exonérés de tous impôts présents et futurs, tant en ce qui concerne leur revenu que les primes et lots. C'est là un avantage auquel nos difficultés financières de l'heure présente donnent une valeur toute particulière.

D'autre part, ces titres jouissent de garanties telles quis sont de véritables fonds d'Etat français. Enfin, au point de vue boursier, il est intéressant de noter que les obligations du Crédit National ont toujours bénéficié d'un marché très large, ce qui leur donne une grande facilité de réalisation fort appréciable pour ceux qui peuvent être appelés, par la suite, pour des raisons imprévues, à modifier l'affectation de leurs capitaux.

Toutes ces conditions rendent déjà les nouveaux bons com parables aux meilleures valeurs de placement, mais ce qui constitue leur véritable originalité, c'est le nombre et surtout le mode de répartition des lots qui leur sont affectés. C'est ainsi qu'en dehors des deux lots de 500.000 francs, tous les autres lots sont distribués également dans les six fractions d'un million de titres. Dans chaque tranche de 10.000 titres, le nombre des lots est uniformément fixé à douze par an, soit un lot pour 833 bons. C'est là une proportion qui n'avait pas encore été atteinte jusqu'ici et le chaleureux accueil que la petite épargne a fait à ces conditions, aussitôt qu'elles out été connues, est venu prouver que cette conception toute nouvelle répondait aussi exactement que possible au conditionnement actuel d'une opération financière de cette importance.

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Elle offre en outre dans chacun de ses numéros un ou deux romans, des travaux économiques, historiques et critiques, signés des noms les plus qualifiés, des illustrations d'actualité et le résumé de la "Vie de la Semaine".

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PARIS A LYON ET A LA MEDITERRANEE

MAINTIEN EN SERVICE PENDANT
L'HIVER 1921-1922

de la Section de Ligne des Tines
à Montroc-le-Planet
Pour aider au développement des sports
Chamonix, la
d'hiver dans la vallée de
fer P.-L.-M.
Compagnie des Chemins de
maintiendra, pendant l'hiver 1921-1922, jus-
qu'à Montroc-le-Planet le service_des voya-
geurs de sa ligne électrique du Fayet-Saint-
Gervaix à Vallorcine qui était limité aux
Tines les hivers précédents.

CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLEANS

ALGER OU ORAN PAR PORT-VENDRES
La traversée la plus courte de France
en Algérie

Le trajet le plus rapide de Paris
à Port-Vendres par Limoges, Toulouse,
Narbonne, ou par Bordeaux, Toulouse,
Narbonne.

D'accord avec la Compagnie de Navigation Mixte les Compagnies d'Orléans et du Midi ont rétabli les facilités existant avant la guerre, pour les voyages en Algérie, par la voie de Port-Vendres, voie qui assure la traversée la plus courte entre Alger ou Oran et la France.

Sur présentation de la lettre de la Compagnie de Navigation Mixte, les informant que leur place est retenue à bord, les voyageurs

Orientale et les Cigarettes Orientales CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLEANS peuvent dans les principales gares du ré

HELEMY, constituent le plus puissant, le iamode des remèdes contre l'ASTHME, les SIONS, etc. Barthélemy, Ex-int. hóp. Paris, NNE-COLOMBES (Seine). 3 fr. 60 la botte à t. Pho

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Lisbonne dép. 11 h. 35 trois fois par semaine (les mardi, jeudi, dimanche).

Madrid dép. 21 h. (tous les jours), Biarritz-Ville dép. 10 h. 33, Bordeaux-Saint-Jean dép. 14 h. 24, arr. Paris-Quai d'Orsay à 22 h. 30.

L'utilisation de ce train assure également les relations les plus rapides avec Algésiras pour les voyages au Maroc.

Wagon-Lits de Madrid à Algésiras, les lundi et mercredi; d'Algésiras à Madrid, les mercredi et vendredi.

Pour plus amples renseignements consulter les documents officiels.

seau d'Orléans, obtenir d'avance leur billet de chemin de fer pour Port-Vendres et faire enregistrer leurs bagages directement pour Alger ou Oran.

De même, au départ d'Alger ou d'Oran, les agences de la Compagnie de Navigation Mixte délivrent immédiatement les billets de chemin de fer pour le voyage de Port-Vendres aux mêmes gares principales du réseau d'Orléans et enregistrent les bagages directement pour ces gares..

CHEMIN DE FER DE FARIS A ORLEANS

Nouvelles facilités pour la livraison à domicile des bagages dans Paris Les voyageurs désireux de faire livrer leurs bagages à domicile dans Paris sont invités, dans leur intérêt, et en vue de faciliter la remise rapide desdits bagages, à le faire connaître dès la gare de départ.

A l'arrivée, ils présentent leur bulletin à un bureau spécial installé dans la salle des bagages des gares du Quai d'Orsay ou d'Aus terlitz en remettant leur commande de livraiIson et, le cas échéant, leurs clefs s'ils ne veulent point assister eux-mêmes à la visite de l'Octroi.

Ils peuvent ainsi gagner ensuite leur domicile débarrassés de tout souci.

Pour plus amples renseignements et notamment pour les tarifs consulter les prospectus spéciaux et les affiches apposées dans les gares.

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