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Vous pouviez demeurer là jusqu'au soir : nul ne s'aper-, est mise sur le même pied que l'histoire moderne, l'hiscevait de votre présence. Vous n'étiez même pas gênant. toire ancienne ou la littérature latine. C'est peut-être en Et, si vous réussissiez à vous faire servir à votre tour, Italie, en effet, qu'on lui donne le plus de prix. C'est une la caissière, — tiroir ouvert et plein de petite monnaie, disciplíne à laquelle on s'intéresse volontiers; par goût – vous lançait au visage, hargneusement : « Avez-vous d'abord; et aussi parce qu'elle offre des débouchés à deux sous? » Ou bien elle vous offrait, comme un ceux qui s'y adonnent. L'administration italienne des bandit vous offre à choisir entre la bourse et la vie Beaux-Arts est, en effet, si complexe qu'elle réclame un quatre-vingt dix centimes de timbres-poste.

nombre sans cesse grandissant de fonctionnaires; et ces Mais ce temps n'est déjà plus. Il faut l'avouer sans fonctionnaires sont presque toujours des hommes de honte. S'il fut pittoresque et déplorable à la fois, nous goût. allons bientôt le regretter, lui aussi. Nous avons autre A la tête de chaque province politique, il y a un surinchose. Oui, oui, la politesse nous revient, peu à peu; len- tendant des objets d'art (qui est, la plupart du temps, tement, soit; mais elle revient; différente de l'ancienne, un directeur de musée); il veille à la conservation des je le concède; mais c'est tout de même de la politesse. peintures et des sculptures; il fait classer les œuvres qui

Dans de nombreux théâtres, on commence à regarder lui en semblent dignes; il a sous sa juridiction tout le les hommes qui osent y paraître en veston. Le faux-col patrimoine artistique de la province (sauf les édifices mou, même dans la journée, se fait plus rare. Les cais- religieux et civils qui dépendent d'un service analogue sières et les receveurs d'autobus ne vous demandent plus à notre service des Monuments historiques). D'autre part si brutalement : « Avez-vous deux sous? » A tous les en Italie, presque tous les musées sont nationaux; les coins de rue, des files de taxis attendent votre bon plai- directeurs sont choisis — et en général bien choisis sir, et les chauffeurs en maraude vont, du regard, au- par l'Etat; surintendants et directeurs de musées ont devant d'un simple regard de vous. Et dans les maga- sous leurs ordres d'assez nombreux inspecteurs qui les sins, ah! dans les magasins, c'est délicieux, c'est admi- aident dans leur besogne de surveillance, de conservarable : trois vendeuses se précipitent sur le client, lui

tion et de restauration. Tous ces fonctionnaires relèvent tendent trois chaises, lui enlèvent sa canne et son cha- de la Direction générale des Beaux-Arts; ce service est peau. On lui offrirait presque je ne sais quoi, moi : des donc très centralisé, et c'est sans doute pour cette raison liqueurs, des petits-fours

, du vin de Samos, un cigare. qu'il fonctionne parfaitement. Il est redevenu le client.

Chez nous, les deux réformes doivent aller de pair : En toute sincérité, dites-moi si « l'époque actuelle » le développement de l'enseignement de l'histoire de l'art vaut tant de reproches? Sans doute, il y a bien encore dans nos Universités, et plus tard dans nos lycées ; quelques petits jeunes gens qui restent assis dans le et la réorganisation de nos musées de province et de Métro, lorsque des mamans à cheveux gris sont debout. notre administration artistique. Nos richesses d'art ne Mais soyez persuadé, comme je veux l'être, que ceux-là sont pas connues, ou sont mal connues ; on les néglige, ne sont pas des Français : ce sont des mufles.

parce qu'on n'a pas le personnel suffisant pour veiller THIERRY SANDRE.

sur elles. Or, il faut que nos inspecteurs des beaux

arts inspectent ; ils devraient se spécialiser chacun dans Réorganisera-t-on les Beaux-Arts. une région et solliciter partout l'aide de ceux qui aiment

notre art et nos vieilles pierres. On a vu deux profesLe Congrès d'histoire de l'Art n'a pas été une vaine seurs d'histoire de l'art d'Université devenir en même académie. On a abordé franchement plusieurs problèmes

temps conservateurs de musées : il faut continuer dans d'ordre pratique, et on a proposé d'heureuses solutions. cette voie. Si nos musées de province sont souvent dans Notre administration pourra s'inspirer de ce qui y a été un état lamentable, c'est qu'ils dépendent de municidit. Il y a fort à faire en effet pour donner, en France, palités ignares et imbéciles qui chargeront un vieux serà l'enseignement artistique la place qui lui revient. L'his

gent en retraite de conserver des Delacroix. Il-faudra toire de l'art est encore considérée, chez nous, comme un bien, cependant, que l'on trouve un « modus vivendi v; luxe; elle n'a pas droit de cité dans nos établissements par lequel la nomination de directeurs de musées -secondaires, où les élèves doivent convenablement expli- même municipaux dépendra d'un concours, et non quer une scène de Phèdre ou les conséquences du blocus de la volonté d'un maire socialiste. Je sais que cette continental, mais peuvent ignorer les noms de Botticelli question soulève d'innombrables difficultés, et que rien ou de Holbein. Il ne faut pas s'en étonner, d'ailleurs, n'est si intangible que l'autonomie communale. Mais il car les professeurs eux-mêmes n'ont souvent de ce qui y va de l'intégrité de notre patrimoine artistique. est artistique qu'une légère teinture; c'est à peine s'ils

Y. peuvent se la donner, puisque dans nos Universités l'enseignement de l'histoire de l'art est à peine organisé : non sans doute par la faute du ministère qui est, semble- Les Idées t-il, très bien disposé, mais par la faute d'une parcimonie mal comprise.

“La vie intellectuelle Lorsqu'ils en arrivent au budget de l'Instruction publique, nos parlementaires ont l'habitude de rogner

« Dans la maison de mon Père, fait dire saint Jean

au Christ, il est des demeures nombreuses. ». Il en va un peu à tort et à travers, comme s'ils s'inspiraient du mot fameux : « La République n'a pas besoin de sa

de même pour la vie terrestre. Les vocations y sont

multiples par le nombre et variables par l'espèce. Les vants. » Qu'ils regardent cependant ce que l'on fait dans les autres pays latins; les délégués belges et ita

plus communes frappent les yeux et consistent dans liens du Congrès d'histoire de l'Art nous ont apporté

la distribution des tâches matérielles. Il y en à d'autrelà-dessus des précisions intéressantes :

ment cachées, profondes et décisives. Celles-ci assurent

en Belgique, l'existence intérieure et enchaînent, à la lettre, le destin. l'enseignement de l'histoire de l'art est admirablement organisé dans les Universités et à côté des Universités;

Elles tirent des âmes religieuses le mysticisme et la un étudiant de Liége a, par exemple, le loisir de s'ini

sainteté. Plus générales, elles - sollicitent en des sens tier à l'étude de toutes les époques artistiques. L'étu

divers le mouvement de l'esprit. Il est des hommes de diant des Universités italiennes est aussi favorisé, puis- / langes vient d'écrire le petit livre que nous avons sous

pensée, enfin, et c'est à leur usage que l'abbé Sertilqu'il y a toujours une chaire d'histoire de l'art à côté de les yeux (1). la chaire d'archéologie; et ce qui est plus important, 'histoire de l'art fait partie de la culture générale; elle (1) La Vie Intellectuelle (éd. de la Revue des Jeunes.)

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Nous n'analyserons point cet ouvrage où il convient facultés rationnelles, un point unique dans l'histoire d'aller chercher directement d'excellents conseils et des de la philosophie, et il y trouve, dans l'ensemble comme directions judicieuses et nous nous contenterons d'en dans le détais, à la lettre comme dans l'esprit, l'expresretenir le dessein et l'esprit. Il fallait affirmer, en des sion intégrale et définitive du réel humain et des protemps qui l'ignorent de plus en plus, qu'on peut orga- messes divines. La prière qu'il demande n'est pas un niser sa vie sans l'absorber en des entreprises indus- mouvement de crainte, d'enthousiasme ou de reconnaistrielles ou commerciales et que l'intelligence, pour tra- sance vers le mystère de la Vie, mais une adhésion vailler avec fruit, doit se fixer un certain objet et formelle aux dogmes catholiques et un acte d'adorapartir de quelques principes. M. l'abbé Sertillanges tion à Jésus-Christ. s'adresse aux jeunes gens et aux hommes faits qui Si donc, incroyant, nous professons aussi que la spiont cette ambition noble et désuète. Il leur enseigne ritualité est la fin de l'homme, que le développement comment on se discipline, on se concentre et on s'épa- | désintéressé de l'intelligence reste la condition prenouit en vue d'un labeur efficace, de quelle façon on mière de fout progrès personnel ou social et que c'est lit, on médite et on se souvient. Il prélude et conclut

la mutiler de son principal que de la réduire à servir en toute justesse — pourvu qu'on étende quelque peu des appétits ou des besoins matériels, il nous faut sa pensée — que toute étude est oraíson.

singulièrement étendre et modifier les formules qui Et surtout il part d'une idée de saint Thomas, si doivent régler notre activité. La raison universelle ne lumineuse et si pertinente qu'elle éclaire tous les chemins suit pas toujours la loi chrétienne et, parfois, la contrede la terre et plonge dans l'au delà. L'illustre docteur, dit. Le penseur indépendant, loin d'être guidé par une qui place la beatitude finale dans une éternelle con- vérité définie vers un port déterminé marche, presque templation, définit l'homme, dès ici-bas, par la faculté | aveugle, dans l'obscur. que cet homme a de connaître et situe toute vertu Les moyens, toutefois, restent identiques et ici nous comme toute jouissance dans la pensée. Au rebours

retrouvons, quant aux détails de la méthode, l'excelnotre philosophie qui, victime des illusions de l'ana- lence de l'enseignement catholique. Tout travailleur de lyse ou du monde phénoménal, subordonne l'idée à | l'esprit recueillera des fruits sérieux de la méditation l'action et même l'en déduit, il estime que l'acte est le des « directives » que lui donnent, conjugués, M. l'abbé fruit du concept dont il sort et mesure sur lui sa valeur. Sertillanges et saint Thomas, et tout honnête homme Il y aurait beaucoup à dire sur cette doctrine et sur

apprendra de ce saint et de cet ecclésiastique qu'il doit celle qui la combat et une mise au point fructueuse devenir un travailleur intellectuel. Et les « seize conà opérer. Notons, pour notre objet, que le thomisme seils » que donnait le Docteur Angélique à frère Jean, et le néo-thomisme replacent selon leur hiérarchie des « pour acquérir le trésor de la science » (1), sont touvaleurs hâtivement renversées et restituent l'intelligence 1 jours de saison. à son rôle comme à sa dignité.

GONZAGUE TRUC. Ils ne font pas moins pour la méthode. Le scrupule de la recherche et un souci excessif de l'histoire nous ont trop attachés aux chronologies ou aux inventaires, Le Théâtre et le soin que nous mettons à établir la succession nous a caché le rapport. Nous avons transporté la science

« La Fraude » « Au petit bonheur » de nous hors de nous, de l'esprit aux événements et aux apparences que l'esprit saisit et dispose. M. l'abbé

La troupe du Vieux-Colombier est excellente ; peu Sertillanges nous rappelle avec raison que savoir c'est

de théâtres peuvent réaliser un tel ensemble et distribuer connaître par les causes, que cette connaissance est

avec autant de bonheur, le premier rôle et le dernier. Le nôtre, que nous construisons le monde pendant que

public a encouragé cet effort ; le succès mérité de pièces nous croyons le découvrir, que tout mystère reste un

telles que : le Carrosse du Saint Sacrement, la Nuit mystère de la personne et que c'est à nous-mêmes qu'il

des Rois, le Paquebot Tenacity, pour ne citer que celnous faut adresser afin d'avoir quelque renseignement les-là, prouve qu'à Paris, le talent de l'auteur, seconde sur nous. A la lumière de ces vérités, si évidentes qu'on s'étonne qu'il les ait fallu dire, la nature et l'objet de

par celui des acteurs, trouve presque toujours l'accueil

chaleureux qui lui est dû. notre vie intellectuelle apparaissent jusqu'à leur limite et dans toute leur complexité, légitimant les conseils

Le public, sans doute intelligent et cultivé, qui suit qu'on nous donne pour les définir et les perfectionner.

avec assiduité les spectacles du Vieux-Colombier, mérite Je me porterai sur le terrain de la critique, et pour

lui aussi quelques encouragements ; il ne faudrait pas compléter la pensée de M. l'abbé Sertillanges, et pour

abuser de sa patience et même de sa confiance, en lui la contredire. J'estime, d'abord, que son livre est pour

servant des peuvres dont l'ennui n'est nullement com

pensé par le mérite. Le Vieux-Colombier vient de montous et non pour quelques uns. La vocation intellectuelle est une vocation humaine. Qui se résigne parmi nous

ter La Fraude, de Louis Fallens, auteur belge. Dans à ne pas vivre par l'esprit abdique son espèce, et ce

un public, fût-il d'élite, quatre-vingt-dix-neuf personnes n'est pas au seul écrivain qu'on doit imposer de cultiver sur cent n'osent dire ce qu'elles pensent d'une cuvre son intelligence pour un exercice désintéressé. Les nouvelle, leurs impressions sont flottantes puis s'accrodeux heures de travail journalier que M. l'abbé Ser- chent brusquement autour d'une opinion nette. Il suffit tillanges estime suffisantes pour constituer un fonds que quelqu'un bâille, pour que toute une salle se mette à de méditation, personne ne s'y dérobe raisonnablement. bâiller. J'ai grand'peur qu'en écoutant la Fraude, les La pensée ne se délègue point. Elle reste une fonction spectateurs ne s'aperçoivent d'eux-mêmes et sans le seindividuelle et spécifique et, à ce titre, elle nous con

cours de la critique, qu'ils ne s'amusent pas du tout ! traint d'accepter l'idéal qu'on nous propose ici avec L'action se passe dans les Flandres, près de la fronquelques moyens d'y accéder.

tière hollandaise. Comme l'indique le titre, il s'agit d'éviCet idéal, toutefois, demeure trop particulier avec

ter les douaniers et de passer en contrebande le bétail. M. l'abbé Sertillanges pour que chacun le puisse rece

Philimon, fils aîné de la famille Libar, se livre à cette voir dans sa définition expresse et ses modalités.

occupation avec passion. Son père l'y encourage, il est M. l'abbé Sertillanges parle de vérité et, cette vérité, il

fier de son adresse et de son courage, ses jeunes frères la connaît : c'est la vérité chrétienne. Le thomisme n'est pas seulement pour lui une discipline, la synthèse la (1) Prières de Saint-Thomas d'Aquin traduites et présentées plus hardie et la plus profonde qu'on ait tentée des

par M. l'abbé Sertillanges. (librairie de l'Art catholique).

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l'imitent. Sa mère s'effraye de cette vie aventureuse et Eh bien non. Palissy n'est pas né à Saintes. Depuis dangereuse. Quant à sa soeur, Rosa, elle fleurte avec un les documents publiés par N. Weiss, en 1912, on sait douanier et n'hésite pas à dénoncer les faits et gestes qu'il s'intitule sur les registres d'écrou de la Conciergerie de ses frères.

de Paris, en 1586, « architecte en æuvre de terre, natif Philimon annonce à ses parents qu'il va devenir gar- de Agen en Agenoys », ce qui tranche définitivement la çou de ferme. Cette décision les étonne car ils savent question de naissance. On sait aussi qu'il appelait en qu'il a peu de goût pour un métier qui ne lui laisse 1588 d'une sentence qui le condamnait à « être pendu aucune liberté.

et étranglé, et son corps mis en cendres pour hérésie-», Philimon est amoureux. C'est Françoise Dauw, femme qu'il fut livré à Bussy-Leclerc, à la Bastille, et qu'il s'y de son patron, qu'il a choisie. Celle-ci, dont le mari est trouvait encore le 23 juin 1589. un vieux paysan dur et rapace, trouve Philimon beau- Je compte aller revoir, en prenant M. Savreux pour coup plus attrayant. Ils décident tous deux de fuir en cicérone, la vitrine de Palissy, à Sèvres, qui renferme Amérique. Le vieux Dauw soupçonne quelque chose de

de fort belles pièces. Le Louvre, Cluny ne sont pas cette intrigue et tâche de se défaire de Philimon en le moins riches en cuvres de l'inventeur des « rustiques faisant prendre par les douaniers en flagrant délit de figulines » de la reine-mère. Il y en a dans le legs contrebande. Le fermier raconte à sa femme une histoire Dutuit, au Grand-Palais. On en trouve dans tous les très compliquée, afin d'expliquer comment Philimon grands musées de l'Europe, dans toutes les collections sera attiré dans un piège. Il suppose que Françoise célèbres. C'est peut-être beaucoup, si l'on songe à la fraavertira Philimon et qu'effrayé, celui-ci s'en ira. Mais il. gilité de ces céramiques, qui sont à proprement parler de ne veut écouter aucun avertissement et s'entête à passer simples poteries, au dédain où la disgrâce et l'emprila frontière avec un troupeau. Dénoncé par Rosa, il est sonnement de leur auteur durent le faire tomber, à leur obligé d'abandonner ses bêtes et de se réfugier chez ses facture si opposée au goût des amateurs du XVII° et du parents, où les douaniers le poursuivent et le tuent. XVIIIe siècle, qui devaient les trouver « gothiques ». Les Cette histoire se déroule pendant quatre actes qui ont

objets d'art ont leur mode, tout comme les vêtements et paru fort longs. Il n'y a dans La Fraude nulle nou- les coiffures. Je crois bien qu'il faut arriver à du Somveauté, nul intérêt dramatique, nulle poésie. Ces pièces merard, à Sauvageot et à l'école romantique de 1830 rustiques sont d'ailleurs très rapidement lassantes. Le pour assister à la remise en vogue des Palissy. livre orée l'atmosphère plus que le théâtre, le paysan est

Malheureusement l'enthousiasme des collectionneurs

du XIX° siècle leur fit singulièrement grossir le bagage toujours conventionnel sur la scène, l'accent et le jargon sont insupportables dans la comédie sérieuse. du potier de Catherine de Médicis. Comme pour BenveLa Fraude est remarquablement jouée. Mais le texte

nuto Cellini, cette autre étiquette artistique des Jeunes en est si pesant que les acteurs, malgré tout leur ta- France, on lui annexa toute une série de céramiques lent, n'ont pu nous faire prendre la pièce pour un chef- similaires, dues à ses continuateurs, et personne n'a d'ouvre.

entrepris ce délicat travail d'épuration. Certes on conUn petit acte charmant termine le spectacle. Au petit naît l'atelier d'Avon, près de Fontainebleau, où Clerici bonheur, par Anatole France. Une jeune femme, dégou

et Guillaume Dupré fabriquèrent les statuettes de la tée de l'amour et qui, tout de même, ne pense qu'à cela,

Nourrice et du joueur de vielle qui passent si souvent hésite entre deux fleurtes. L'un est sérieux, passionné, sin

pour des cuvres de maître Bernard. Mais combien cère, l'autre est frivole, spirituel, amusant. Tous deux

d'autres se sont essayés à cette technique de reproducs'expriment avec tant d'agrément, que nous comprenons

tion sur nature des poissons, des coquillages, des fruits, assez bien qu'elle choisisse entre eux un peu au hasard

que Palissy n'avait sans doute pas plus inventée que celle au petit bonheur.

de ses émaux! A la fin du XVIe siècle et au début du

XVII° siècle, c'était une mode, même pour les genCLAUDE ISAMBERT.

tilshommes, de se livrer aux recherches de l'art du feu.

Je n'en veux pour preuve que cet obscur Jacques de FonL'Art industriel

teny, ce poète boîteux, dont le principal mérite à nos yeux est d'avoir permis à M. Charlier d'identifier

l' « Astrée de Ronsard » et qui offrit à Pierre de l'Etoile, Les figulines de Palissy

le 5 janvier 1607, « un plat de marrons de sa façon, si

bien faict qu'il n'y a celui qui ne les prenne pour vrais Comme tous les artistes qui ont pris la peine de se

marrons, tant ils sont bien contrefaits près du naturel », recommander. de leur vivant à la postérité, Bernard et, le 20 février suivant, un plat de pommes cuites au Palissy jouit d'une popularité incontestable. On peut four, « la chose la mieux faite et la plus approchant du même dire qu'il reste, même à notre époque, le seul céra- naturel qui se puisse voir ». miste connu du grand public, bien qu'un petit nombre S'il est à peu près impossible de se reconnaître dans de lettrés ait pris la peine de lire sa Recepte véritable et cette « suite » de Palissy, on discerne mieux les imitason Discours admirable. Mais tout le monde sait qu'il tions modernes de Pul, de Minton, de Barbizet, de Serjetait dans son four, quand le bois venait à manquer, gent, de Ponet. Quant à celles de Charles Avisseau, de son pauvre mobilier d'artisan. La iégende est si belle

Tours, on ne peut vraiment les ranger dans les pastiches. qu'il faudrait l'inventer si le potier écrivain ne l'avait Leur auteur était un véritable artiste dans l'art de terre consignée dans ses écrits, bien supérieurs, d'ailleurs, pour et je sais de lui des plats d'une dimension telle que les gens délicats, à ses oeuvres de terre.

jamais le pauvre potier de Saintes n'en aurait pu mouComme si elle n'avait pas fait assez pour sa mémoire, ler ni cuire de pareils

. En général, la légèreté est un la fortune a voulu que l'existence de Palissy fût environ- critérium en faveur de l'authenticité, mais si tous les née de mystère et qu'on ignorât longtemps ses premières Palissy authentiques sont légers, il ne s'ensuit pas que comme ses dernières années. J'ai, sur ma table, le très toutes les pièces légères soient de Palissy. utile Guide du Musée céramique de Sèvres (le « hand L'habile restaurateur Corplet, qu'il faut toujours metbook diraient les Anglais), rédigé par feu G. Papillon tre en avant quand il s'agit de faiences, en á fabriqué et remis à jour par le goût très sûr de son successeur, vers 1850, presque autant qu'il en a « complétées ». II Maurice Savreux, et j'y lis ceci : « On n'est pas encore s'était même si bien approprié la manière du maître fixé sur le lieu de sa naissance; certains auteurs disent qu'il s'en servit pour rendre à deux trompes en forme Agen, et d'autres Saintes : cette dernière opinion paraît de serpent leurs replis tortueux. Clapisson, dont la colmaintenant celle adoptée. »

lection forma en 1864 le premier noyau du musée du

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rées ».

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Conservatoire, avait déniché je ne sais où deux têtes de fraîche et sensible, consentait bientôt à me donner le serpents provenant sans doute d'une fontaine italienne. bras. Et devisant de choses très banales, nous Il les remit à Corplet, qui en fit deux trompes capables chions d'un pas harmonieux, dans le même rayon de de passer pour des trompe-l'oeil, mais qui n'ont d'au- lumière. La terre n'existait que pour nous, déjà si thentique que la tête. Desinit in piscem...

bruyante de charrois, de claquements de fouets. Le Le plus amusant, c'est que, grisé par son succès, notre chemin, afin de nous divertir davantage, promenait sa luthier de faïence n'en resta pas là. Il imagina de con- fantaisie à travers des vignes pâmées, puis à l'abri de fectionner une viole d'amour dans la manière rustique, vieux murs que dominait parfois une croix de pierre Il emprunta ses, motifs à des plats authentiques de ou sur la crête desquels des amandiers appuyaient leurs Palissy et composa une pièce en tous points irrépro- branches moussues. Les oiseaux, qui sont toujours conchable. Par malheur, à la cuisson, la table d'harmonre tents, faisaient aussi leurs vendanges parmi les treilles éclata, le manche se brisa, les éclisses tombèrent en des grangettes éparses, et comme pour nous saluer au miettes. Tout était à recommencer. Palissy n'aurait pas passage, ils venaient devant nous sautiller dans la pousperdu courage. Il eût plutôt brûlé son mobilier ! Mais sière, en effarouchant les lézards assoupis. Corplet tenait à ses bois. Il laissa là l'expérience et relé- Au bout d'une demi-heure, on atteignait un indolent gua

dans un coin de son atelier le malencontreux violon coteau. Sur le sommet, le grangeot nous montrait ses brisé. Un amateur l'y découvrit. Il l'emporta. Corplet deux fenêtres vertes, ainsi que la treille de sa terrasse, n'en entendit plus parler.

par-dessus le mur blanc qui enveloppait le jardin. On Un beau jour, le violon reparut dans une vitrine gravissait un raidillon affreusement rocailleux, où ma d'antiquaire de la rue des Martyrs, toujours incomplet, Muse bronchait tous les cinq ou six pas, ce qui d'ailmais affublé d'une étiquette pompeuse annonçant qu'il leurs me permettait de la soutenir comme une enfant et était le seul iņstrument de musique exécuté par le grand de respirer le parfum de ses cheveux. Palissy. Je le crois bien! Puis il changea de maître, mais Cependant, une fumée noire tourbillonnait sur le toit non d'attribution, jusqu'au moment où on le vit figu- du grangeot, autour de la girouette. C'est que les serrer dans une des premières expositions organisées par vantes allumaient le premier feu des confitures, un feu l'Union centrale des Arts décoratifs, avec ses membres terrible qu'il fallait entretenir avec soin jusqu'au soir... au complet, et un superbe écrin de velours rouge. Une | Enfin, on longeait l'enclos, on saluait dans une encoiinscription indiquait le nom du donateur. C'était Alfred gnure le figuier tordu par les ans ; et quand on arrivait André, qui avait, sans s'en douter, recueilli les épaves là-haut, sur la terrasse dont un mur était décoré de de son confrère et les avait soigneusement << restau- grenades, on trouvait au seuil de la cuisine la vaillante

et rieuse « Maniete » qui, tout en frottant ses doigts à Pour une fois, Corplet sortit de son silence d'augure, son tablier de toile, nous disait : et les rieurs furent de son côté. On changea l'étiquette Ah! vous voilà !... ne vous reposez pas trop longqui devint ; Violon fabriqué

:
« Violon fabriqué par Alfred Corplet,

Alfred Corplet, temps, qu'il faut vite remplir de raisins ces deux comdonné par Alfred André ».

portes!... Je me promets d'aller voir au Pavillon de Marsan si

On ne demandait pas mieux que d'aller librement cet enfant adultérin de Palissy y a suivi les collections dans la vigne, sous le feuillage argenté des oliviers. Je de IUnion centrale. Mais quel joli sujet pour une fable crois que ce n'est pas nous, les jeunes, qui abattions le de Franc Nohain : « La viole d'amour et les deux plus de besogne. Pourtant, à midi, les comportes regorexperts ! »

geaient de raisins. Après dîner (repas de midi), on HENRI CLOUZOT.

dépouillait les grappes, afin de ne remplir que de grains

intacts et sains une troisième comporte. Pour cet Aux Champs

ouvrage, nous étions assis en rond, sur des chaises

basses ou sur des tabourets. On disait des bêtises, on Le raisiné

riait pour des riens, pour le plaisir, comme les oiseaux

chantent. Et pourquoi ne pas l'avouer? Quand nos Pendant la semaine qui précédait celle du commence

mamans s'en allaient dans la cuisine à quelque occupament de nos vendanges, nous allions au grangeot de tion, chacun embrassait furtivement sa Muse qui, sans la Roustanienque faire les confitures, ce << raisiné » s'écarter jamais, feignait chaque fois d'être surprise. savoureux qu'on ne confectionne bien que chez moi, Oh! que ma Muse à moi était jolie, blonde, délicate, dans mon Bas-Languedoc. Ah! que nous étions jeunes, avec des yeux bleus, ou gris, je ne sais plus à présent, frémissants d'illusions et de prétentions !... À dix- des yeux où je voyais tant de douceur et de franchise ! huit ans, on se croit déjà un homme, et quand on aime Rien que d'entendre sa voix musicale, rien que de une fille de son âge, on lui prête et l'on affecte d'avoir regarder le mouvement de sa robe, la couleur frissonsoi-même toutes les élégances. Dans cette dévotion nante de son corsage ou de son cou rose ou de ses fossuprême à celle que l'on veut la plus pure des créatures, settes menues, j'avais la tête tournée d'ivresse, et, pauil y a une jouissance profonde de tout l'être, qu'on ne

vre innocent que j'étais, je me croyais au ciel, ou retrouve plus jamais, quand la candeur du printemps presque, auprès d'un ange gardien dont les mains s'est évanouie, ou même quand se fane déjà la fleur de

sur les miennes déposaient leurs plus radieuses pronotre amour.

Je me rappelle si exactement ces heures délicieuses Il faut dire encore que nous ne restionis pas tout le d'avant nos vendanges ! De bon matin, nos servantes jour dans le grangeot. Nous allions par les alentours avaient emporté au grangeot des corbeilles chargées de cueillir des mûres, des « doucettes », ou simplement vivres, de bouteilles, d'ustensiles de ménage. Nous explorer le paysage aux noms si pittoresques, Roustaautres, cinq ou six camarades, ne quittions la ville nienque, Maldinath, Chichiri. Au pied du coteau, dans qu'après nos parents. Au delà des faubourgs, nous ren- un val paisible, tapissé de pelouses, ombragé de boscontrions nos petites amies qui, tout de suite, par la quets, s'écoulait tantôt sur des cailloux, tantôt sur du rougeur de leurs joues, par le clignotement de leurs sable le discret Tartuyé, dont l'eau limpide reflétait yeux, trahissaient un émoi de plaisir. Nous ne formions les lueurs changeantes du soleil et des verdures. On se d'abord qu'un seul groupe. Mais peu à peu chacun se promenait lentement sous les arbres, dans les sentiers rapprochait de sa Muse.

qui bientôt s'égaraient parmi des roseaux touffus. la mienne, qui avait paré sa toilette d'été d'un bijou Dans le divin paysage, il y avait du monde, sur le dont j'enviais le privilège, puisqu'il touchait sa peauchemin qui longe le ruisseau, vers les granges cossues

messes...

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et les fermes. Partout la terre retentissait de la rumeur de constructeurs de voitures, tels que Citroën, Bignan, des charrettes remontant aux vignes ou s'en retournant Mathis, ont même ajouté ce petit engin à leur pro à la ville avec des comportes pleines. Et les fermes, les gramme. On peut maintenant signaler deux écoles dif: granges, la terre même, exhalaient une forte odeur de férentes. L'école voiture et l'école cyclecar. La première vignes piétinées et de tas de grappes saignantes. veut construire le cyclecar comme une voiture en réduc

Le quatrième ou cinquième jour, au grangeot, on fai- tion, moteur à quatre cylindres, refroidissement à eau, sait, pour la dernière fois, bouillir le raisiné dans un transmission par cardan ; elle donne comme argument la vaste chaudron de cuivre. Nous autres, pour montrer plus grande souplesse du quatre cylindres qui, fatiquelque dévouement, nous allions, chacun à tour de guant moins la transmission, permet de consacrer des rôle, la louche en main, enlever du bouillant liquide pièces d'acier moins résistantes à sa fabrication, l'avanl'écume épaisse qui eût souillé les confitures. Devant le tage de la circulation d'eau sur le refroidissement à air feu d'enfer, que Maniète alimentait sans cesse, nos et d'une manière générale la possibilité de faire profiter visages écarlates ruisselaient de sueur. Mais c'était une le cyclecar de tous les progrès accomplis par l'automoraison pour que nos Muses nous fissent une caresse, en bile. L'autre école part de ce principe qu'un véhicule épongeant notre front de leurs mouchoirs, et en nous de 350 kilos doit être construit d'une façon simple et grondant un peu de nous être vraiment trop sacrifiés. robuste, de façon à nécessiter un entretien moins grand

Le soir, on rentrait en ville, tout joyeux d'avoir bien que celui d'une voiture. Elle allègue également l'inutitravaillé. Dès notre rue Saint-Jean, si bavarde et si lité sur le cyclecar de certains dispositifs, comme le gaie, nos voisins nous interpellaient :

différentiel, indispensables à la voiture en raison de son Eh bien, ces confitures ?

poids. Elles seront achevées demain. On vous en fera L'école cyclecar, venue la première, a donné de bons goûter.

résultats. Cependant l'avenir semble favorable à l'école Et les vendanges ?

voiture. En effet, la construction automobile est assez Après les confitures... C'est toujours la fête. avancée maintenant pour permettre la réalisation de

modèles réduits basés sur les mêmes principes que les Georges BEAUME

gros moteurs et travaillant avec le même succès. 11

semble donc que l'école cyclecar soit arrivée à son sumLa Vie Economique

mum de perfection. Peut-être la bonne solution résidera

t-elle dans une combinaison des deux principes. Certains Le Cyclecar au Salon

constructeurs ont déjà eu cette idée.

Parmi les cyclecars purs, les trois plus célèbres sont Un des types les plus curieux parmi les voitures auto- le Morgan, le G. N. et la Bedelia. Le Morgan tres mobiles de 1922 est certainement le cyclecar : né d'hier, connu en Angleterre, est monté sur trois roues, sa forme il a déjà pris une extension prodigieuse. Au Salon, la bizarre et ramassée surprend tout d'abord ; on s'aperfoule entourait ces petites machines qui se présentaient çoit ensuite qu'elle est une condition de robustesse les

3 sous tant de formes différentes. Certaines d'entre elles, trois roues lui donnent de la vitesse en diminuant l'adhé. soignées, luxueuses même d'allure, semblaient des auto- rence, mais il faut reconnaître que la suspension s'en resmobiles en miniature, montées sur quatre roues, pour

sent ; le moteur est un deux cylindres en V refroidi par

; vues d'un capot arrondi, d'un radiateur et d'une car- circulation d'eau ; malgré sa position précaire qui rosserie confortable. D'autres, moins rassurantes d'as- l'expose aux chocs des cailloux de la route, il fonctionne pect, évoquaient les anciens tricycles à pétrole. Leur mo- régulièrement. teur, dédaignant toute couverture, étalait au grand jour Le G. N., conçu en 1908 par deux ingénieurs anglais, le mécanisme de ses entrailles, leurs roues écartées les MM. Godfrey et Nash, est construit en série par les unes des autres, les sièges sommaires mis à la disposition

usines Salmson. Son châssis, très original, étonne pas des passagers leur donnaient un aspect d'audacieuse im- sa simplicité. Deux cylindres à ailettes de 84-98 places provisation qui ne manquait peut-être pas d'élégance. en V, lui font une heureuse symétrie. L'arbre, relié Une troisième espèce, enfin, semblait avoir adopté une au moteur par un embrayage à cône cuir, solution intermédiaire. Si leur apparence extérieure était nique son mouvement aux roues par l'intermédiaire de celle d'une véritable voiture, en revanche, un radiateur pignons à chaînes. Pour mieux assurer le refroidisseque l'on sentait faux, puisque le jour passait au travers, ment, les têtes, de cylindres sortent de chaque côté du et un capot, trop long pour l'habitant qu'il logeait, les capot, ce qui procure à l'ensemble un aspect assez caracauraient volontiers fait prendre pour des voitures à téristique. Les roues avant bien détachées du châssis

, pédales à l'usage de gros enfants. à .

assurent une stabilité parfaite en vitesse. On s'explique tant de conceptions différentes en son- La Bedelia est l'un des plus anciens cyclecars. Elle geant que le cyclecar est soumis à un règlement sévère présentait autrefois sous la forme bizarre d'une qui limite son poids et les dimensions de son moteur. longue caisse maintenue à quelques centimètres du sol Il est fils de la motcyclette, non pas de l'automobile, par quatre roues de bicyclettes. Le type 1921 est sensiet nous vient d'Angleterre. En perfectionnant la moto- blement amélioré, mais présente encore le système de cyclette dont ils sont devenus véritables spécialistes, | transmission par courroie que le constructeur préles Anglais trouvèrent le side-car. Puisque l'on consen- fère à tous autres pour l'avoir soigneusement étudié. Le tait donc à rouler sur trois roues, mieux valait en pro- changement de vitesse se fait par deux trains de galets fiter véhicule qui fût motopour tenter de réaliser un

lisses, les courroies de transmission viennent s'enrouler cyclette par la simplicité tout en y ajoutant les avanta- autour du train avant l'appliquant contre l'autre, de ges de confortable d'une voiture. Ainsi naquit le cycle- sorte que l'effort demandé aux roues arrière motrices car. Importé en France, il fut vite adopté. Une nouvelle a pour résultat d'augmenter l'adhérence des deux trains chambre syndicale lui donna une formule limitant à de galets, par l'intermédiaire des courroies, et d'éviter 1.100 cmc sa cylindrée, à 350 kilos son poids. Le Service

le patinage. des Mines approuva le projet qui lui fut soumis. Tout Un autre cycle se fait remarquer par sa conception propriétaire d'une voiture réunissant ces deux condi- simplifiée, c'est le Mourre. Le moteur est un deux-temps tions ne paiera que 100 francs d'impôts par an, quelle deux cylindres. L'aspiration se fait dans l'un, l'échap que soit la puissance de son moteur.

pement dans l'autre, et l'explosion dans les deux. Le Les marques françaises de cyclescars sont maintenant changement de vitesse s'obtient par deux plateaux de trop nombreuses pour qu'on les cite toutes. Beaucoup / friction, et l'impulsion est donnée aux roues à l'aide

commu

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