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Le programme naval du Pacifique guerre par le gouvernement de celui qui prétendit être

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La Conférence de Washington réussira-t-elle à résoudre entre autres questions, celle qui domine toutes les autres : le problème du Pacifique? Sera-t-elle impuissante endiguer le conflit d'intérêts vitaux, qui pousse, à la manière de forces naturelles déchaînées, Américains Sontre Japonais? Il ne nous appartient pas de discuter

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ci le fond du problème. Il a été, récemment encore, évoqué avec son habituelle clairvoyance, par le premier ministre australien, M. Hughes, dans le discours qu'il TES B prononcé à sa rentrée en Australie, sur les résultats COMPOle la Conférence de Londres. « Le Japon, disait-il, a DE Sesoin de marchés pour sa population accrue. L'Australe et l'Amérique lui disent : « Tu n'entreras pas ! >> Japon ne peut vivre que comme nation ouvrière. Il compris que sa situation géographique particulière ustifie son exploitation des marché chinois. D'autres ays ont besoin des mêmes marchés. Que faire pour le apon? Il lui faut de la place pour son expansion... » Un autre premier ministre, M. Massey, de retour en LUNouvelle-Zélande, s'est rallié aux vues de son collègue ustralien « Pour produire des résultats, la Conféence de Washington doit aboutir à une entente entre Amérique, l'Angleterre et le Japon. Mais, cette entente fût-elle possible, il existe aujourd'hui aux mains des verains du Pacifique, vingt des plus puissants engins de guerré que le monde ait jamais construits. Si nous désarmons, les nations qui les possèdent sont-elles disposées à les mettre à la ferraille? Je le souhaiterais, s'écrie M. Massey, mais j'en doute... »

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L'effort naval des Etats-Unis est, comme on le sait, de date assez récente. Il fut accéléré à la faveur de la

le messie de la paix. Le président Wilson trouva en M. Daniels, son ministre de la Marine, un champion énergique, sinon toujours très méthodique, de l'expan-. sion navale américaine. C'est à lui qu'incomba la réalisation du programme qu'avait dressé le General Board de l'Amirauté. C'est lui qui fit établir, le 29 août 1916, le programme naval le plus formidable qu'ait jamais voté un Etat; qui, le 6 octobre 1917, le fit compléter par les Naval Efficiency Act, et qui, en mars 1920, proposait d'ajouter encore à l'effectif projeté par les techniciens navals, 20 croiseurs légers et 14 conducteurs de flottilles.

Le mérite principal de l'administration maritime wilsonienne semble d'avoir, pour la première fois, entrevu, dans toute son ampleur, le rôle essentiel qu'étaient destinées à jouer désormais les flottes du Pacifique. M. Daniels put se vanter, avec quelque raison, de laisser à son successeur une flotte dans l'Océan Pacifique, dont l'effectif est supérieur à celui de toute la flotte américaine, répandue dans le monde entier avant la guerre.

Le président Harding et le successeur de M. Daniels, M. Denby, ont d'ailleurs poursuivi, bien que par des méthodes un peu différentes, l'oeuvre de leur devancier. M. Harding, à peine élu, fit un pèlerinage au canal de Panama et déclara qu'une flotte puissante était nécessaire à l'avenir du pays. M. Denby maintint la nouvelle répartition des escadres américaines, décrétée par M. Daniels. Il groupa dans le Pacifique une escadre de bataille composée des unités les plus récentes, construites par les Etats-Unis : l'Okldoma, le Nevada, lancés en 1914; l'Arizona, lancé en 1915; le Mississipi, le

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New Mexico, l'Idaho, lancés en 1917; le California et le Tennessee, lancés en 1919; le Colorado et le Maryland, lancés en 1920. (1).

Tous ces bâtiments possèdent la chauffe au pétrole: le Nevada et l'Oklaoma ne déplacent encore que 27.500 tonnes. Parmi les autres, les deux premiers déplacent 31.400, et les suivants 32.600 tonnes. Leur artillerie principale est constituée par des pièces de 356, sauf le California et le Maryland, qui sont armés de huit 406. Mais si les autorités navales américaines sont parvenues à grouper dans le Pacifique leurs forces de haute mer les plus modernes, si elles sont, d'autre part, assurées, grâce au canal de Panama, de pouvoir faire rallier au plus vite leur flotte de l'Atlantique, elles n'ont pas eacore résolu le problème capital pour elles, des bases et des points d'appui. En effet, le côte du Pacifique ne possède, y compris le Dock de la Bethléem Union et celui de Hawaï, que cinq docks pour dreadnoughts.

La flotte du Pacifique comprendrait, paraît-il, en 1924, 12 super-dreadnoughts et 4 croiseurs de bataille. Ceci implique l'acquisition et la construction immédiates de bases suffisantes. Peut-être faut-il rattacher à cette préoccupation essentielle la concession qu'aurait récemment obtenue du gouvernement des Soviets, le financier américain Vanderlip, pendant 60 ans, de 100.000 kilomètres carrés dans le Kamtchatka et d'une base navale dans la baie d'Avatcha, qui n'est, comme on sait, éloignée que de vingt-quatre heures de mer de l'Alaska et qu'à deux jours du Japon septentrional. L'autre base serait, paraît-il, située près de Vladivostok et susceptible de devenir un important centre d'aviation.

Cependant, on ne saurait prétendre que les Etats-Unis poussent leurs préparatifs navals avec une hâte fébrile qui révèle chez eux une intention bien déterminée de soutenir une guerre.

Le Congrès américain n'a pas hésité, au mois de juillet dernier, à faire des coupes sombres dans le budget de la marine. Les crédits des constructions navales ont été ramenés de 184 millions de dollars à 90 millions. L'allure des constructions neuves s'en ressent gravement. On ne saurait prévoir la date d'achèvement des superdreadnoughts postérieurs au California et au Tennessee. De même, l'avancement des 5 croiseurs de bataille projetés est très retardé. Enfin, les Etats-Unis ne possèdent pas actuellement un seul croiseur léger; l'Omaha, le premier d'une série de 10 en construction, ne sera pas terminé avant plusieurs mois.

Autrement grave est la question du personnel. Sans doute, la guerre a donné aux Etats-Unis, pour la première fois, un personnel naval entraîné et discipliné. L'Amirauté américaine a développé, sous l'inspiration de l'amiral Sims, qu'elle a placé à la tête du Naval War College, l'instruction technique et supérieure de ses officiers, mais rien ne prouve qu'elle dispose d'une quantité suffisante de marins pour armer ses immenses flottes. On calcule que 170.000 hommes et plus de 7.000 officiers lui seraient nécessaires. Une partie importante du Congrès semble disposée à réduire ses effectifs à 100.000. L'opinion publique consent bien à payer mais le peuple américain ne s'enrôle pas encore en masse dans la

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reconnut dès ce moment la nécessité pour le Japon de posséder deux escadres comprenant chacune huit bâtiments modernes âgés de moins de huit années. Le programme de 1920-1928 a été sanctionné par la Diète impériale en juillet 1920. Sur un budget de 1.025.757.403 yens, le Japon dépense près de 500 millions de yens pour sa marine. On estime qu'en mars 1928, le Japon possèdera les 16 bâtiments de ligne projetés. Ceci impli que donc la mise en chantier de 4 nouveaux superdreadnoughts, de 4 croiseurs de bataille, de 12 croiseurs légers, de 32 destroyers et d'un nombre qui reste mysté rieux de sous-marins et d'avions..

Sur les 8 super-dreadnoughts, 2 sont déjà en service, le Nagato et le Mutsu. Ils déplacent 33.800 tonnes. Le Kaga et le Tosa en auront 7.000 de plus. L'artillerie principale des dreadnoughts se compose de 406, mais celle des futurs croiseurs de bataille, Atago et Ratao comportera, paraît-il, des 450.

Le Japon a porté toute l'attention convenable à ses bases navales. Non seulement, il a aménagé chez lui, et, récemment encore à Kure, des bassins capables de contenir les bâtiments les plus grands-on parle dans cette dernière ville d'un bassin de 366 mètres de longueur, mais il envisage ou a entrepris la fortification d'îles d'une importance stratégique capitale, comme l'ile Bonin, du groupe Parry, au nord de Guam. On signalerait une activité mystérieuse de sa part, à Saïpen, dans les Mariannes, tout près de l'île de Guam. C'est là, en effet, la tâche la plus urgente pour les deux belligé rants se constituer des points d'appui solides d'où ils puissent lancer leurs escadres. Or, il faut bien le dire, les Etats-Unis sont sur ce point dans une infériorité dangereuse; ils ne possèdent en plein Pacifique que la base de Pearl Harbor, à 2.100 milles de Mare Island. Ni Guam, ni les Philippines n'ont été aménagées pa eux. Cette négligence est, d'ailleurs, amèrement regre tée dans les cercles navals américains. Ce manque de bases compenserait peut-être actuellement pour le Japon l'avantage numérique des Etats-Unis (9 super-dreadnoughts, 12 dreadnoughts, pas de croiseurs de bataille ni de croiseurs légers, 291 destroyers, contre 6 superdreadnoughts, I dreadnought, 4 croiseurs de bataille, 6 croiseurs légers, un trentaine de destroyers, au Japon)

En cas de guerre, les stratèges navals américains auraient, dans des proportions infiniment plus vastes, i renouveler l'exploit de Rodjevinski. Il leur faudrait, avant de livrer bataille, amener toutes leurs forces à près de 5.000 milles de distance des côtes américaines.

Le problème naval du Pacifique n'est, du reste, pas uniquement limité au Japon et à l'Amérique. On ne saurait encore prévoir de quel côté se porteraient les forces des Anglais, partagés entre leurs alliés et leurs cousins. L'Angleterre a dû, à la Conférence de Londres, peser longuement cette question et la faire faire discuter par ses experts navals. Elle a, comme on sait, envoyé il y a déjà plus d'un an, lord Jellicoë, son meilleur organisateur naval, en Nouvelle-Zélande. Il soumit rédemment à l'Amirauté un vaste plan destiné à déplacer le centre de gravité maritime de l'Angleterre des eaux de la mer du Nord à celles du Pacifique. Il avait conçu l'établissement en Extrême-Orient, sous les ordres d'un amiral et d'un état-major anglais fixé à Singapore, d'une escadre imposante de 8 dreadnoughts, de 8 croiseurs de bataille et de 10 croiseurs léger:s. II semble bien que, pour le moment du moins, les vues du vicomte de Scapa n'aient pas été ratifiées. L'empire anglais reste jusqu'à nouvel ordre sur la défensive. Il se refuse à fixer dans le Pacifique une partie. importante de ses escadres. I se bornera, paraît-il, à défendre les eaux territoriales de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. C'est à l'aviation et aux mines qu'il préfère confier, pour le moment, la sécurité de ses Dominions. L'Angleterre laisserait donc, au début d'un conflit, les routes du Pacifique ouvertes

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aux belligérants; elle se réserverait d'y envoyer plus tard ses escadres européennes.

Reste enfin la France: elle ne possède, dans ces eaux lointaines, que des forces dérisoires, indignes d'elle. Elle reste maîtresse de ses Iles, de ses établissements indochinois, points d'appui précieux. Mais le sentiment, — la raison — se refusent à croire à l'éventualité, encore moins à la fatalité, d'une telle lutte navale et d'un tel cataclysme mondial.

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EDMOND DELAGE.

CE QU'ON DIT

N se rappelle Zalevski.

Zalevski est ce personnage, envoyé par Lénine, que le gouvernement se décida à arrêter lorsqu'il se fut livré, au Congrès de Tours et ailleurs, à une propagande scandaleuse.

Or, Zalevski fut incarcéré à la Santé, d'où il fut ensuite relâché; après quoi on l'expulsa de France. En prison, on se fait des relations Zalevski rencontra Paul-Meunier. Il se plaignit à lui que les fonds qu'il avait distribués à nombre de chefs communistes n'eussent pas été versés à la caisse du parti.

Paul-Meunier fut indiscret: il répéta ce que « l'Eil de Moscou » lui avait dit. On apprit ainsi que tel chef communiste aurait reçu 850.000 francs, tel autre 800.000, et ainsi de suite.

Un peu plus tard on sut que quelques communistes Pa de marque, MM Daniel Renoult, Cartier et Tommasi s'étaient rendus en ambassadeurs auprès de Paul-Meunier. Bien entendu ils avaient vu le prisonnier sans aucune difficulté; il y a longtemps qu'on sait que les ins barrières des prisons sont d'autant moins difficiles à ment franchir que le prisonnier a touché de plus près au gmonde politique. Paul-Meunier s'empressa de leur conToises firmer ses premiers propos.

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L'Action Française fut la première à relever cette curieuse histoire. L'organe de la C. G. T., le Peuple, et d'autre part le Populaire, qui sont tous les deux socialistes anticommunistes, reprirent l'affaire, et, en somme, confirmèrent ce que M. Charles Maurras avait avancé. Ils ajoutèrent même que M. Marcel Cachin devait être bien ennuyé par ce scandale. Ils demandèrent avec la dernière indiscrétion dans quelles conditions il avait renoncé à interpeller le gouvernement après avoir fait connaître à grand fracas son intention de le faire.

Pourquoi ? Ici l'affaire se corse. On dit en effet qu'un nommé René Raynaud, envoyé par Zalesvski en Russie et chargé de transmettre les rapports de celui-ci sur Pemploi des fonds, aurait été arrêté à la frontière. C'est fort bien. Toutefois on ajoute que M. Briand aurait mis de côté les papiers saisis sur lui, après quoi Raynaud Son aurait été immédiatement relâché. On remarque d'ailleurs que, contrairement à tous ses usages, l'Humanité n'a jamais proteste contre l'arrestation du sieur Raynaud.

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A toutes ces révélations, et malgré les invitations, que l'on ne saurait qualifier que de pressantes, que leur adressaient tant l'Action Française que le parti de MM. Léon Blum et Longuet, les communistes se sont bornés à des protestations vagues, traitant Paul-Meunier, celui qu'ils appelaient naguère « la pure victime », de maître-chanteur et de traître. Paul-Meunier a aussitôt intenté trois procès en diffamation à MM. Marcel Cachin, Frossard et Monatte, leur réclamant à chacun cent mille francs de dommages et intérêts.

Les choses en étaient là lorsque mercredi, Chambre, M. Mandel monta à la tribune. Il obtint,

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on peut le dire, un joli petit succès lorsqu'il déclara que récemment, lors du procès du complot communiste, le chef du jury, Hervé était un cheminot autrefois révoqué, n'ayant jamais cessé d'appartenir aux milieux avancés; que, au grand étonnement de la défense elle-même, l'avocat général ne l'avait pas récusé; et enfin que, pendant tout le procès, le chef du jury était resté en communication avec les défenseurs. Comment le gouvernement explique-t-il ces faits? Peut-être le saura-t-on dans quelques jours; jusqu'à présent, il ne répond rien.

De qui M. Mandel tenait-il ces renseignements? De M. Escoffier, député socialiste du Nord, qui les lui avait donnés par écrit. M. Escoffier ne nie pas. Il se contente de gifler M. Mandel, ce qui, comme on dit, n'est pas un argument.

Quel beau roman-cinéma on ferait avec cette histoire! N'en doutons pas le public ne manquera pas de s'y intéresser. Mais n'espérons pas que le parti communiste en sera ébranlé : il se compose d'un certain nombre de chefs qui désirent faire fortune et qui y réussissent fort bien comme leur histoire le montre; puis de quelques jeunes snobs qui jugent du dernier dandysme de subventionner l'Humanité; enfin d'une foule de bonnes gens qui sont les éternelles poires, desquelles les malins savent extraire le jus. On se montre beaucoup, en ce moment, dans les lieux élégants de Paris, une jeune femme nouvelle venue, ornée de bijoux comme seule une impératrice pourrait en porter, et qui passe pour les avoir gagnés en accordant ses faveurs, durant quelque temps, à l'un des principaux bolcheviks qui règnent ac

tuellement en Russie.

Un certain William, ami de M. Marcel Cachin, a tenu les propos suivants qui dénotent une psychologie curieuse :

« Supposons même que Cachin ait reçu de l'argent de Zalevski pour la propagande et qu'avec cet argent il ait acheté des immeubles, ça fera un scandale, on le poursuivra, mais si Cachin prouve qu'il a affecté les revenus de ses immeubles à la propagande, alors le parti lui donnera raison, et il sortira grandi de cette affaire ». Rarement vit-on raisonnement plus savoureux. Nous aimerions de lire les commentaires qu'Anatole France jadis aurait su écrire là-dessus.

D'un Salon à l'autre.

SERGE ANDRÉ,

Fini, le temps où l'on se pressait sous les ombrages des Champs-Elysées, entre une multitude de petites voitures séduisantes, où pour quelques francs on s'offrait le luxe d'une promenade expérimentale, où pour rien, en posant quelques questions d'un air entendu au monsieur qui vous submergeait de prospectus, on se donnait l'illusion qu'on serait bientôt propriétaire d'une superbe limousine.

X

Maintenant, place à l'art. D'après le chiffre des tableaux reçus, le Salon d'Automne, comme celui de l'Automobile, ne se contentera pas du Grand Palais et débordera dans les Champs-Elysées. En 1920, il y avait eu 4.200 envois; en 1921, il y en a 6.900. Voilà qui est rassurant. Les peintres semblent ne pas connaître la crise dont souffrent les littérateurs. Et l'art français n'est pas encore menacé. Les matières premières ont beau coûter les yeux de la tête, on a beau augmenter les droits d'exportation, la peinture paye. En 1920, le total des droits d'exposition s'était élevé à 43.000 francs.. Cette année, il est passé tranquillement à 70.000.

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