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neur de consacrer sous ce même titre : Les Morts M. le professeur Richet. — Il a été contre le spirivivent-ils? - à la controverse- que j'ai soulevée par la ?

tisme (à noter qu'il aurait aussi bien pu être pour). présente étude.

M. Camille Flammarion. Après discussion (1), il J'assistai à cette réunion, en spectateur anonyme. Je a été pour le spiritisme. n'en dirai rien sinon qu'assez rapidement elle prit, -- à M. le professeur Branly et Mme Curie, interrogés au ma grande surprise, car je me souvenais de séances très nom de la science, ont réservé leur opinion et déclaré spiritismophiles dans ce même milieu — une physiono- qu'il n'y a même pas actuellement des preuves des faits. mie nettement antispirite. Le spiritisme, à entendre les Le P. Mainage, interrogé au nom de l'Eglise, a orateurs, était condamné : il ne fut plus question bien- interdit les recherches spirites et autorisé les recherches tôt que de savoir à quelle sauce il devait être mangé : métapsychiques. la sauce « spiritualiste » ou la sauce « matérialiste », les Ainsi conçue et ainsi réalisée, notre enquête

je ne divers cuisiniers n'arrivant pas d'ailleurs à employer un fais aucune difficulté de le reconnaître

ne semble langage technique qui leur permît de se mettre d'accord. pas avoir tourné en faveur du spiritisme (2). Qu'y

Je ne dirai rien non plus de ces nombreux orateurs, puis-je ? sinon du docteur Jaworski, qui — pour ma plus grande

'

Certains spirites me reprochent l'intervention du surprise aussi – fit une charge à fond contre le spiri- P. Mainage. Je prétends que la voix de l'Eglise était tisme d'Oliver Lodge et de Cornillier.

indispensable sur une telle question et étant données les Mais ce qu'il y a eu plutôt à retenir de cette soirée, lettres que je recevais à ce sujet. Ces mêmes spirites me c'est ceci : Le docteur Jaworski, rentré depuis quelques reprochent surtout que le P. Mainage n'ait pas parlé du jours seulement du Congrès psychique de Copenhague, diable ... Qu'y puis-je ? nous expliqua longuement ce qui venait de se passer làbas et nous donna les « conclusions » du Congrès

Quoi qu'il en soit, si l'on examine toutes ces répontelles d'ailleurs que Mme Bisson me les a écrites depuis

ses, la première remarque qui pourrait être faite pro(V. Opinion du 24 septembre). — Le Congrès a décidé :

cédons par ordre serait celle-ci : A. Les phénomènes psychiques sont réels.

Que la réalité des phénomènes est très discutée. B. Explication : néant : il faut attendre.

En effet, bien que les auteurs des ouvrages consacrés Sur le premier paragraphe, aucune surprise. Il aurait à ces questions aient presque tous adopté le procédé qui été absurde de supposer que les psychistes, après s'être consiste à recopier indéfiniment les mêmes récits réunis précisément pour exposer ce qu'ils avaient cons- même ceux qui ont été démontrés faux — il apparaît taté individuellement au cours de leurs expériences, clairement que les vrais phénomènes, c'est-à-dire les émissent ensuite, en corps, un vote final déclarant que phénomènes vraiment contrôlés, sont, s'il y en a, extrêtout ce qu'ils étaient venus raconter était faux !

mement rares. Quant au deuxième paragraphe, il signifie - et c'est Ah ! si l'on se donnait la peine de renonter aux bien ce que M. Jaworski a expliqué que les membres

sources ! du Congrès se sont divisés en deux partis : d'un côté les Il y a huit jours, je recevais d'un lecteur une lettre spirites, de l'autre les scientistes : entre eux, un fossé. dont voici le passage essentiel : Ceci est assez nouveau, je crois. Et je me demande si

Veuillez examiner le cas de lord Dufferin, raconté ce n'est pas aussi ce qui se dégage de l'intéressante lettre de M. Léon Denis qu'a publiée le Matin du 25 sep

par Camille Flammarion dans Autour de la Mort, pages tembre :

231, 232... Le fait est rapporté d'après « un psychologue

distingué ». Mais, au lieu de dire : « Un jour, une nuit, « ...D'abord il convient, écrit-il, de dissiper la confusion quelques années après », pourquoi ce psychologue disqui pourrait s'établir entre les termes métapsychistes et spi- tingué ne donne-t-il pas des dates précises ? les noms ? rites. Les premiers sont des savants qui poursuivent l'étude le nombre des victimes ? Bref, des renseignements perexpérimentale des phénomènes occultes et s'efforcent de les

mettant de contrôler l'exactitude du récit ? Ne pensezfaire classer dans la science : Dous suivons leurs travaux

vous pas, Monsieur le rédacteur, qu'il y a , pour un avec un vif intérêt et nous applaudissons à tous les résultats

habitant de Paris, une enquête facile ? etc. » obtenus dans ce sens... Mais, ainsi que le constate M. Heuzé, leurs conclusions sont encore vagues, contradictoires et sou

Signé : E. REBOUX. vent négatives. Or, cette solution du problème psychique...

à Mézières (Loiret). les spirites l'ont établie depuis plus de cinquante ans, etc. »

Je l'ai tellement pensé que, cette enquête, je l'ai faite Le Congrès de Copenhague, suivant un des orateurs, iminédiatement, et j'ai d'autant moins hésité que, justeaurait été pour le spiritisme une « grosse déception ». ment, j'avais été fort invectivé parce que j'avais émis Je n'apprécie pas cette affirmation : je l'enregistre en

des doutes, le 27 août, sur les qualités d'historien de simple spectateur.

M. Camille Flammarion. Or, je n'ai pas eu besoin de

faire appel à toutes les ressources de la « méthode hisMais, pour nous, ici, quelles remarques pourrions- torique » : c'était si simple ! nous tirer plus spécialement des divers chapitres de

D'abord, qu'est-ce que le « cas de lord Dufferin » ? notre étude ? Je rappellerai d'abord en quelques mots

cela ne

(1) Je tiens à faire remarquer que, ayant publié, sur le me paraît pas inutile, car certains spirites m'ont accusé

sujet le plus délicat qui soit, dix opinions différentes, celles de parti pris dans le choix des personnes que j'ai inter

de Gabriel Delanne, docteur Geley, Camille Flammarion, rogées quel était mon plan.

Conan Doyle, Maeterlinck, Charles Richet, Mme Curie, 1° Faire exposer la doctrine spirite. J'ai choisi pour Mme Bisson, le P. Mainage, E. Branly, j'ai eu, en tout et

qui cela celui qui reste, en dépit des querelles, la personnalité pour tout, ce petit incident avec Camille Flammarion la plus éminente du spiritisme : M. Gabriel Delanne ;

n'a d'ailleurs, me dit-on, surpris personne. 2° Faire exposer les expériences de métapsychique.

(2) C'est dans ce sens que la presse, dans son ensemble, J'ai choisi l'homme indiscutablement le plus qualifié | a conclu. Je ne parle pas d'articles comme ceux de Léon

Daudet remarquables d'ailleurs ou de G. de la Foupour traiter de ces questions : le docteur Geley ;

chardière, qui étaient tendancieux, mais des études parues 3o Interroger, sur les deux faces du problème, des °

dans le ?'emps, le Matin, le Gaulois, la Liberté, Excelsior, la hommes habitués à en parler en connaissance de cause, Lanterne, le Radical, la Victoire, Bonsoir, des articles de c'est-à-dire ceux avec qui il y avait chance d'entendre MM. Pierre Mille, Roland de Marès, etc., et de tous ceux de soit le pour, soit le contre. J'ai choisi :

la presse belge et de la presse italienne.

(( ...

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(

Ouvrons Flammarion :

sant de nos jours, vous trouveriez les mêmes marques Une nuit (?), en Irlande (?), lordi Dufferin vit lui d'invention. Or, dans cinquante ans lorsqu'un spécialiste apparaître un homme hideux qui portait un cercueil, et de ces questions publiera un nouvel ouvrage pro cette vision resta dans son souvenir... Quelques années. pagande, il recueillera tranquillement toutes ces légendes, après (?), étant ambassadeur à Paris, un jour (?), il se y compris encore celle de Lord Dufferin, pour en faire rendit à une « réception diplomatique » (?) au Grand- son volume. Et il le faut bien ! Car autrement - je Hôtel. Au moment de prendre l'ascenseur, il reconnut veux dire si les auteurs de ces ouvrages contrôlaient euxdans l'homme qui le faisait manoeuvrer l'affreux porteur mêmes, l'authenticité de leurs récits, — lesdits ouvrages de cercueil de jadis! Ici, je cite :

resteraient tout justement de simples cahiers de papier

blanc (1) < Mû par un

ressort instinctif, l'ambassadeur recula, rebroussa chemin en prononçant quelques mots d'excuse et, Entendons-nous bien : du fait que j'ai fait parler ici prétextant d'un oubli, demanda qu'on prît les devants sans

Mme Curie et le professeur Branly et qu'ils ont été catél'attendre ; puis il se rendit au bureau de l'hôtel afin de se ren

goriquement sceptiques, au sujet de toutes ces histoires, seigner sur le personnage qui causait sa légitime émotion.

je n'en conclus: pas qu'eux seuls ont raison. Ce que dit Mais il n'en eut pas le temps : on entendit à ce moment un bruit épouvantable mêlé de cris d'angoisse. L'ascenseur,

la science n'est pas parole d'évangile! Mais je cherche parvenu à une certaine hauteur, s'était affaissé tout à coup à dégager les données de ce problème de l'authenticité au fond de son puits, broyant ou mutilant ceux qui l'occu- qui, évidemment, domine de beaucoup celui des explipaient. »

cations.

Continuons les exemples. Ce récit ne respire-t-il pas la véracité ? Les moindres détails y sont (sauf les dates). Et voici ·la: fin, qui est

Si l'on passe aux phénomènes provoqués et si l'on magnifique de précision :

prend les phénomènes de matérialisation, il est certain

que le plus frappant, toujours cité, est celui de Katie « L'employé mystérieux fut tué avec ceux qu'il transpor- King. Or, il faut bien le dire; la lecture des récits: de tait. On ne put identifier son origine. C'était, dit-on (?), un William Crookes dans le texte original laisse place extra, une doublure, un homme de passage qu'on avait tem

à tous les doutes. Le médium Douglas Home, celui-là porairement embauché. Lord Dufferin n'en sut pas davan

même qui avait précédé Miss Florence Cook dans le tage et il chercha vainement à s'expliquer par quel sartilège la main de la Destinée l'avait sauvé du péril, en levant pour

laboratoire de Crookes, disait d'elle qu'elle était une lui, de si mystérieuse manière, un coin du voile tendu sur

<< farceuse » (2); rien dans Crookes, ne prouve le concette partie de l'éternité que nous appelons le futur ! »

traire. — N'oublions pas non plus que Crookes, s'il est

exact qu'il fut un grand savant, semble avoir, dans cette Hé bien ! allons maintenant aux sources.

avanture, assez vite perdu pied au point de vue de l'obPremièrement, tout le monde sait que lord Dufferin servation rigoureuse : il fit du sentiment et de la poésie, fut ambassadeur à Paris de 1892 à 1896.

devint amoureux de Katie, entremêla son rapport de Je n'avais donc qu'à me rendre au Grand-Hôtel, où

vers écrits en l'honneur de la jeune fille : mon enquête a été des plus simplifiées : il n'y a eu, au Grand-Hôtel, aucun accident mortel d'ascenseur public ... Mais la photographie est aussi impuissante à dépeindre depuis celui de 1878. J'ai vu et interrogé le principal la beauté parfaite ju visage de Katie que les mots le sont témoin de cet accident de 1878 : il est toujours au GrandHôtel, d'où il n'a pas bougé depuis. Ce jour-là (1878), la (1) Au cours d'une conférence sur le spiritisme dont j'ai chute de l'ascenseur tua, un seul voyageur : une jeune déjà parlé, un des orateurs affirma que Charles Richet avait femme, jeune mariée,: qui remontait chercher quelquo

eu récemment une matérialisation remarquable. : une belle chose dans sa chambre. Il n'y avait absolument aucune

jeune femme lui était apparue et il avait pu: couper une mèche « réception diplomatique » et, par conséquent, pas plus

de ses cheveux « qu'il conserve présentemerit dans le tiroir d'ambassadeur que dans le creux de ma main.

de son bureau » ! Or, on a lu ici, même les paroles si pou

dentes de M. le professeur Richet, et on peut se demander, Cette année 1878, lord Dufferin, âgé de 52 ans, la une fois de plus, quelle peut être l'origine de ces perpétuelles passa en partie au Canada et en partie à Saint-Péters- extravagances. bourg.

Il ne faudrait pas croire d'ailleurs qu'elles soient l'apaEt voilà.

nage des spirites : leurs adversaires. se livrent aux mêmēs Naturellement, M. Camille Flammarion, lui, écrit fantaisies. froidement :

L'autre jour, au « Faubourg », un des orateurs procla« Lettre 4236. »

mait avec une foi vraiment émouvante : Et il ajoute :

D'ailleurs, c'est bien simple, et vous n'avez qu'à le « Cette aventure fantastique est bien arrivée, etc... »

dire à vos médiums : il y a toujours, à la Préfecture de police, Et, bien entendu, après une telle consécration, cette

une somme de 250.000 francs pour la personne qui pourra histoire est reproduite partout (1).

lire une lettre à travers une enveloppe cachetée:

Le lendemain je me rendais à la Préfecture de police où Quant à mon correspondant de Mézières, il concluait :

l'aimable secrétaire de M. Leullier me déclara, en riant; que

c'était là une « blague » de la pire espèce. « Cette enquête paraîtrait d'autant plus nécessaire

Précédemment, j'avais entendu dire en public et j'avais que, dans l'ouvrage de Bozzano, Des phénomènes. prémo- lu dans plusieurs ouvrages que « l'Institut détient depuis nitoirés ( 397) se trouve rapporté à peu près le même

quarante ans une somme de 50.000 francs pour la personne fait; qui se serait passé à Chicago. Mais, encore, on

qui pourra lire une phrase écrite sur un papier enfermé

dans une enveloppe cachetée » (ça ne change pas beaucoup) ! se garde bien de donner des précisions. »

Je me rendis, un beau matin, à l'Institut, où l'aimable secréParbleu. !...

taire de l'Académie des sciences, me d'éclara, en riant, que

j'avais été mystifié. Mais, me dit quelqu'un qui regarde par-dessus mon (Et je le regrette vivement d'ailleurs: Et si ces lignes tomépaule, soyez assuré que si vous faisiez ces mêmes recher- baient sous les yeux d'un homme riche qui voulût bien créer ches au sujet des faits que l'on imprime comme se pas:

enfin, à l'Académie des sciences, un prix de ce genre,. On peut dire que celui-là ferait faire un grand pas à toutes ces

questions !) (1) Le mécanisme de la formation de ces légendes est tou- (2), « M. Home... m'a personnellement exprimé son opinion jours le même : à la base (et c'est ce qui les rend si dange

que Mlle Cook avait été une habile farceuse et avait indireuses), un fait authentique. Ici, le fait authentique est : accident d'ascenseur au Grand-Hôtel.

gnement trompé l'illustre savant. » Camille Flammarion. Les Forces naturelles inconnues, p. 462.

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eux-mêmes à décrire le charme de ses manières : comment Je réponds : Non, et d'ailleurs, il ne s'agit pas du tout pourrait-elle reproduire la pureté brillante de son teint ou

de savoir si j'ai vu et palpé l'ectoplasme : mon témoil'expression sans cesse changeante de ses traits si mobiles, tantôt voilés de tristesse: lorsqu'elle racontait quelque amer

gnage ici n'aurait absolument aucune valeur. événements de sa vie passée, tantôt souriant avec toute l'in-1

— Alors, disent les sceptiques et je les comprends nacence d'une jeune fille, lorsqu'elle avait. réuni mes enfants parfaitement pourquoi les expérimentateurs ne fontautour d'elle et qu'elle les amusait en leur racontant des ils jamais assister à leurs travaux des professionnels épisodes de ses aventures dans, l'Inde ?

du truquageNous lisons, dans les comptes rendus des Autour d'elle elle créait une atmosphère de vie:

séances avec Eusapia Paladino, qu'elle fut « contrôlée » Ses yeux

semblaient rendre l'air lui-même plus brillant par toutes sortes de savants. Contrôlée? Le moindre Ils étaient si doux, si beaux et si pleins

prestidigitateur, pris dans une baraque de foire, De tout ce que nous pouvons imaginer des cieux !

roulera comme il voudra, c'est clair, un impresSa présence. subjuguait à tel point que vous n'auriez pas cru Que ce. fût de l'idolâtrie de se mettre à ses genoux, »

sionnant aréopage de « contrôleurs » composé des .

)

plus magnifiques savants de l'univers. Au contraire, un On conviendra que voilà, tout de même, de singulières prestidigitateur ou un illusionniste de profession est façons, dans un compte rendu d'expériences de labo: à peu près « inroulable. » par ses confrères. Alors, ratoire!

quand il s'agit de « contrôler » des mediums, pourquoi Je ne peux m'empêcher de faire ici un rapprochement étant donné que tous ont été vus fraudant le avec les comptes rendus d'Oliver Lodge. Parlant de

Parlant de premier personnage que l'on invite n'est-il pas un presRaymond, ce livre étrange, je demandais à un grand tidigitateur? Des expériences comme celles du docsavant de France :

teur Geley, faites par des hommes, éminents certes, mais Oliver Lodge est-il un vrai savant?

généralement incapables de découvrir les « trucs », Oui, un très grand savant.

ne prouvent rien : Il y faudrait le contrôle de truAlors ?...

queurs professionnels. Si donc Mlle Eva ou M. Kluski Alors... eh bien, il s'agit de son fils.

refusent d'opérer devant un illusionniste Dickson Parole profonde! et que je tiens aussi à mettre en

ou autre — c'est que tous les phénomènes sont de vulparallèle avec un mot très frappant du professeur gaites tours de passe-passe. Branly. Je disais à celui-ci, au cours d'un entretien :

J'ai soumis ces observations au docteur Geley lui- En somme, ayant suivi passionnément les expé-même, qui m'a répondu : riences de Charcot...

J'admets parfaitement que nos expériences stuNon; pas passionnément. Je ne fais rien passion- péfient ceux qui ne les ont point vues. Pour moi, qui nément, me répondit Branly.

y suis habitué, la formation de figures par l'ectoplasme

n'est pas plus étonnante que le mécanisme de la digesSur les expériences d'Eusapia Paladino (matériali- tion. Opérer en public ? c'est impossible, vous le comsations, empreintes), il y a certains rapports, comme prenez bien. D'autre part, il ne faut pas d'hostilité chez celui de M. Gustave Le Bon (intercalé dans les procès-, les assistants. Que voulez-vous, c'est regrettable, mais verbaux de Camille Flammarion), celui de M. Anto- c'est ainsi, et nous n'y pouvons rien. Quant à des proniadi (ibidem), celui des expérimentateurs de Cambridge fessionnels de la prestidigitation, s'ils sont sérieux, nous (vingt séances), qui sont écrasants,

ne refusons pas de faire nos expériences devant eux : Quant aux expériences de Mme Bisson sont-elles, du mais nous manquons de médiums. Nos expériences sont moins, à l'abri des coups des négateurs ? Nullement ; et le plus souvent exténuantes pour eux et, je vous l'ai c'est à propos des expériences avec le medium Eva - déjà dit; nous n'avons pas le droit de les répéter dans

le seul but de satisfaire des curiosités, -Attendez. ; papour ne citer qu'un bon exemple - que le docteur Maxwell, qui y a assisté, écrivait, en mars dernier (1): « Je tientez ; nous essayerons de trouver quelque moyen de ne crois pas pouvoir me prononcer sur ces faits extraor- rendre ces phénomènes 'mathémathiquement indiscutadinaires, que ma raison rebelle se refuse à reconnaître. Il

bles. » faut attendre que les observations soient plus nom

Je ne cherche ici à convaincre personne. Le point breuses. »

d'interrogation subsiste donc. Il est impossible aussi de ne pas signaler que l'illusionniste Dickson, qui prétend que tout est faux dans ces phénomènes en général, a porté un défi à tous les Si, cependant, puisque les faits semblent se dérober, médiums (2) en se faisant fort de découvrir leurs

certains phénomènes une fois admis, de confiance, on trucs », et que ceux-ci, jusqu'à présent, n'ont pas re- passe à la question de leur interprétation, on se trouve

alors en présence de deux partis. D'un côté les spirites

. (et l'on a vu ce que M. Branly a dit à ce sujet : en nombre de plus en plus restreint, je crois, parmi « Si

Lénine m'apportait une preuve scientifique, etc. ») les « savants », mais ayant, par contre, une foule innomvoilà qui est profondément troublant. Car il est évi- brable de disciples ; de l'autre, les « scientifiques »,

qu'on ne voit pas du tout quel sentiment peut jus- en nombre de plus en plus grand parmi les hommes tifier un tel refus.

,

puisque De l'authenticité des phénomènes, notés par Craw- qui étudient, mais avec moins de disciples

aussi bien ils ne se soucient nullement de disciples. ford, j'ai mes raisons, que je ne peux malheureusement

Il n'est pas question d'aborder ici, je l'ai déjà dit, pas produire encore, de douter sérieusement.

'une discussion de fond. Restent les expériences du docteur Geley. On m'a dit : Seulement, nous avons pu constater que plusieurs des Mais, enfin, le docteur Geley. vous a-t-il fait as

hommes éminents qui ont étudié de près ces phénosister à ces extériorisations d'ectoplasme?

mènes n'appartiennent pas ou n'appartiennent plus à la

doctrine spirite, parce que celle-ci n'a jamais apporté (i) Revue de Paris,

aucune preuve. (2) D'une lettre que m'a écrite le célèbre- illusionniste : Combien elle aurait eu cependant l'occasion de le

« Quant à la fameuse. substance, elle ne sort pas plus du faire, depuis trois ans, avec tous ces morts de la guerre ! Dombril d'Eva: que du bas du tronc du Polonais. Je suis absolument convaincu que, tout cela n'est que mystification ; et:

et combien, au contraire, je reçois de lettres qui me la précaution prise par tous ces compières pour éloigner d'eux

disent : « J'ai interrogé : les morts n'ont pas répondu l-» celui qui a la compétence nécessaire le prouve : jamais ils

On peut lire, dans le numéro de septembre de D'accepteront mon contrôle et pour cause ! »

Pychica, p. 111, cette lettre de M. F. Niard:

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levé le défi. Or, il faut être ici sincère, quitte à déplain

dent

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ainsi que

pour lui ? »

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Comment se fait-il que tant de morts de la grande guerre Or, n'importe qui ne peut pas faire de l'observation restent classés parmi les disparus, sans que leur mère ou

scientifique ; surtout dans un domaine où leur épouse éplorée puissent savoir s'ils sont parmi les morts

je l'ai rappelé — tout contribue, l'atmosphère ambiante, ou les vivants ? Au milieu du deuil universel, le spiritisme

le mystère, l'obscurité, les lueurs, les formes rampantes, a fait du progrès. Beaucoup d'âmes angoissées se sont 'tour

à détraquer le spectateur qui n'a pas le sang-froid nécesnées vers lui avec l'espoir de savoir. Elles sont allées chez des voyantes, chez des médiums, ont assisté à des séances

saire : les exemples, hélas ! ne manquent pas ... Il faut spirites. J'en connais beaucoup et, dans aucun cas, le sort du absolument, pour s'adonner à ces recherches, une prépadisparu n'a été connu. Les consultants, au contraire, ont été ration, un bagage, une culture : tout homme qui n'a pas bercés de chimères : le disparu était prisonnier, il allait cette culture scientifique devrait donc — me voilà revenu écrire... puis il allait revenir... Aujourd'hui, les parents ici à mon point de départ, s'interdire formellement savent qu'il faut le compter parmi les morts. Pourquoi l'être

de se lancer dans ce genre de travaux. évoqué n'a-t-il pas répondu à l'appel, ou pourquoi, à défaut

Et je crois que ce devrait être, en tout cas, un devoir de lui, son guide, un parent, un ami, n'a-t-il pas répondu

élémentaire, pour tous ceux qui l'entourent et qui l'ai

ment, de l'en empêcher. Je ne sais si les spirites sont très satisfaits de ces

PAUL HEUZÉ. plaintes, mais, pour moi, j'avoue que je trouve tout cela profondément navrant.

P.-S. -. Il a été question, à plusieurs reprises, au cours Que le spiritisme affirme comme un dogme religieux de cette étude, de photographies, que l’O pinion ne poula survivance de l'âme, c'est absolument respectable. vait, à son grand regret, reproduire. Je suis heureux d'inMais qu'il prétende faire, et qu'il engage à faire, la former nos lecteurs que l'Illustration publiera ces phodémonstration pratique — « scientifique » - de cette

tographies, avec quelques commentaires, dans un de ses vérité, c'est là où beaucoup se refusent à le suivre. prochains numéros.

En un mot comme en cent, à cette question : les morts vivent-ils ?... c'est une religion qui, comme toutes les autres religions, répond : oui. La science nous dit : Mémoires & Documents nous n'en savons rien. X:

(

La journée d'Odessa?) Nous n'en savons rien... C'est le terme exact ; car

C'était le dimanche de la Passion. Le vaste silence cette preuve, pour laquelle les religions restent impuis- qui environne la ville d'Odessa pèse jusque sur les eaux santes, l'autre thèse, celle de la métapsychique, celle qui limoneuses de son avant-port. Aux coupoles des larges expliquerait tout par les forces psychiques des vivants, églises assises sur sa colline, les cloches sont muettes

. ne l'apporte pas davantage.

Dans le port, plus grouillant qu'une fourmilière renOn serait, certes, tenté tout d'abord de croire qu'elle versée, s'étire le va-et-vient des remorqueurs traînant les a vraiment quelques droits à se montrer, elle du moins, chalands surchargés de réfugiés ; en dehors des jétées affirmative, car, quand on relit, à la lumière d'expérien- la mer plate est

la mer plate est toute mouchetée de canots à vaces comme celles de Geley, les récits des expériences peur circulant à travers les escadres. Au loin, tout au antérieures et, particulièrement, toutes celles d'Eu- fond de la baie, les tourelles d'un croiseur français sapia Paladino on ne peut manquer de s'écrier,

balaient par larges salves l'étroite chaussée des lagunes. tellement tout concorde : Il est évident que voilà l'ex

On espère ainsi retarder, de quelques heures, l'entrée de plication ! - Or, ce serait aller trop vite ; et les auteurs l'armée rouge que commande le général Grégoriew. Avec mêmes de ces expériences n'accepteraient pas qu'il soit

entrain, l'armement des pièces assure le ravitaillement dit

du tir, et malgré les ordres tout l'équipage disponible est mystère. Ils font remarquer simplement que les métho

là sur le pont, qui se dispute jumelles et longues-vues myst, eux qu'ils ont éclairci définitivement le grand des qu'ils emploient donnent une garantie sérieuse à

pour suivre les points de chute. A travers la lagune, des leurs travaux et à leur commencement de découverte.

groupes de cavaliers, aussitôt dispersés, disparaissent Essayons de les croire.

au grand galop. Et nos hommes d'y prendre leur plaisir, Et attendons.

sans demander si ce tir par salves est contraire à la

Constitution.... Mais alors (et cela pourrait être notre dernier Hélas ! nous aurons ignoré l'hospitalité, si vantée mot) — il s'agit, dans leur cas, d'expériences extrême- par les camarades des cuirassés, des habitants d'Odessa. ment délicates, pour lesquelles les profanes ne sont Mais leurs hôtes d'hier si affables, les voici en route nullement qualifiés ?

pour un exil inconnu, entassés sur des chalands avec, C'est exact; et c'est pourquoi nous dirons décidé

pour tout bagage, un peu de linge et leurs bijoux dans ment :

un sac à main. Pourtant l'hiver s'était passé dans une

complète sécurité. L'armée des volontaires couvrait les Il se passe peut-être actuellement, dans les labora

abords de la mer Noire et la confiance redoublait avec toires, des faits extrêmement intéressants, dont l'observation et l'étude amèneront une orientation nouvelle

la présence d'une brigade française. En moins d'une de la science et, éventuellement, des applications sens.

semaine, il n'y a plus de salut que dans la fuite devant tionnelles. Mais il faut attendre ; et il faut laisser les

la férocité de la Tchèré zevytchačka, ce ramas de bandits

de droit commun, bien distinct de l'armée rouge prosavants travailler en paix, sans leur étourdir les oreilles avec des théories préconçues.

prement dite, entraînée et disciplinée. Ainsi, à plus de

cent ans de distance, la révolution russe reproduit dans Pratiquement, l'étude des phénomènes ne doit donc son économie certains traits de la Révolution française. pas être une distraction mondaine, mais une entreprise Des généraux du tsar servent aux armées rouges, comme scientifique. Il est possible que, dans certains salonas, les Lacuée de Cessac, les Montalembert, les Laffitteil se trouve parfois un médium capable de faire osciller Clavée, les d'Arçon formaient l'état-major général de légèrement une table (sans la toucher, bien entendu), Carnot. Mais les publicistes, les robins, les moines démais tout ce qui s'ensuit est, presque toujours, ou de la fraude (consciente ou non), ou, exceptionnellement, de (1) A l'occasion de l' « élection » de Charonne, il nous a paru la communication de subconscience à subconscience, in- que les souvenirs de l'évacuation d'Odessa en avril

1919 precapable de dépasser certaines limites très étroites. naient une triste actualité. (Voir l'Opinion du 10 septembre.)

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froqués, les criminels qui s'employaient à la Terreur de tequiste, pour celui-là qui sauvera le pays du déshonRobespierre grouillent en 1919 dans les rangs de la neur et de la trahison. » L'honneur français ! La même Tchèré zévytchaïka. Précédant l'armét rouge, ils vont morsure m'a fait pleurer après les journées d'Athènes. tout à l'heure assommer, voler et violer chez les habi- Le commandant en chef français jurait encore la veille tants d'Odessa qui n'ont pu fuir et que les émissaires de punir les fauteurs de désordre, et il devait abandonjuifs, dont fourmille la ville depuis deux mois, ont déjà ner ses morts à la terre grecque et nos partisans vénizemarqués pour le pillage et l'assassinat.

listes à la colère de Constantin. Depuis... L'évacuation se poursuit avec une monotonie tragique. Notre croiseur serre maintenant la côte où le gros Mais l'heure avance. Les cargos se remplissent de fa- des troupes françaises en retraite rallie le Dniester, milles silencieusement. Rien n'a été préparé pour un à Akkerman. Il fait beau et les chalands roulent à peine tel exode. Femmes, enfants, bourgeois, soldats volon- sous l'effort de la remorque. Le fleuve étale maintenant taires s'entassent au hasard, dans les cales des cargos ses eaux limoneuses loin de la terre, si basse qu'il faut ou dans les coursives et les chambres des paquebots. tenir le mouillage au large. La brume épaissit d'heure

Soudain une nouvelle fuse de bâtiment en bâtiment. en heure et toutes les opérations sont remises au lendeL'avant-garde de l'armée rouge occupe les faubourgs main. Sur la mer, les nuées pourront bien se dissoudre d'Odessa. Enivré de son succès, le général Gregoriew

avec la montée du soleil ; la situation diplomatique fait signifier au commandant en chef que si l'évacua

demeure aussi confuse dans l'incohérence des innomtion n'est pas terminée dans une heure, tout ce qui en- brables « sans fils » échangés entre la mer Noire et Paris. combrera encore les quais sera balayé à la mer. Aussitôt, On ravitaille en vivres et en eau douce les chalands ordre à tous les bâtiments de prendre les dispositions chargés des premières familles russes venues d’Akker

à de combat et, se faisant traduire la réponse à son man. A bord de l'un d'eux, où il n'y a pas d'officier, ultimatum, Grégoriew peut, à la jumelle, compter toutes les caisses d'endaubage et de biscuits sont défoncées les pièces pointées sur Odessa. Minute d'émotion aussitôt dans le plus grand gaspillage. Sur le second à bord où chacun quitte avec regret le pont pour des chaland, le plus ancien des officiers russes embarqués cendre à son poste de combat. Un quart d'heure après exerce les fonctions de commandant d'armes ; les caisses on entend la sonnerie de la reprise du service ordinaire. sont emmagasinées avec soin, et la distribution se fait Le général Grégoriew n'occupera la ville qu'au soleil avec méthode. couchant.

Dans la baleinière qui pousse vers le croiseur, je réfléA terre, on entend des coups de fusil. C'est la Tchèré chis sur la fragilité des moeurs acquises, si promptes zévytchaïka qui opère. Les derniers chalands vident le à se dissoudre dans l'improvisation. Il y a là, en trouport où les remorqueurs renoncent à déhaler de grands peau, la plupart des familles bourgeoises d'Odessa. La cargos encore amarrés aux quais. Il est 5 heures et le promiscuité du bord, leur fuite devant le massacre les soleil glisse à l'horizon.

dépouilleraient vite de ce qui les distinguait de la A bord, on rentre les couleurs aux accents de la Mar

masse et qui fait aujourd'hui leur perte. Toutefois le seillaise jouée par les musiques des bâtiments amiraux.

spectacle de l'autorité, dont la discipline revêtait le A terre les drapeaux rouges montent aux coupoles des

commandement d'un seul à bord du second chaland, églises et, traversant le bruit sourd des feux de salve,

détournerait du découragement. Et il a raison, celui qui la même Marseillaise hélas ! se fait entendre, jouée par

a dit, au terme de sa méditation dans l'enclos déserté les musiques de l'armée rouge.

de l'ancien gymnase de Diogène : « Mais il n'est rien

que ne soulève la volonté tendue d'un esprit préparé Le tumulte du jour s'est englouti maintenant dans et fort. » la nuit. A bord tout est calme ; l'équipage dort lour

A terre, sur la rive gauche du Dniester, en contre-bas dement après les fatigues de la journée. Sur les cha

de la voie ferrée, s'accumule la foule des familles de lands des réfugiés, s'il en est qui veillent, leur médi

volontaires qui ont fui devant la révolution. Spectacle tation, franchissant regrets et craintes, doit tourner à ce

décourageant et que présentèrent nos marches du Nord, fatalisme russe si dense où émergerait peut-être pour à l'invasion ennemie en 1914. Des femmes, aux vêtela première fois le sentiment de la patrie...

ments encore élégants mais fatigués, accommodent de Dans le matin brumeux, les bâtiments appareillent leur mains fines des filets de viande coupés sur les un à un sans désordre. La plupart font route sur Cons- chevaux abattus. Les feux de bivouac sont alimentés tantinople ; d'autres rallient Novorossick où l'on tente par les roues des voitures rompues à coups de hachette de reconstituer l'armée des volontaires. Nous allons par les hommes, presque tous anciens officiers des couvrir la frontière roumaine et notre convoi comporte

armées du tsar. Aux extrémités du campement, les carplusieurs chalands chargés de troupes françaises. Un casses des chevaux flambent avec une âcre odeur de capitaine du .... d'infanterie détaché au jer étranger pétrole. D'autres femmes, inclinées sur l'eau douce du a été embarqué dans la nuit. Après quelques mots de

Heuve, font une lessive sommaire. Des enfants, plus présentation, il s'isole et je le vois qui sanglote, accoudé graves qu'il ne conviendrait à leur âge, s'efforcent de à la rembarde du pont. Il fixe des yeux Odessa effacée se rendre utiles et activent les feux. Je songe avec une dans la bruñe ; puis il se rapproche pour me dire : profonde tristesse aux pauvres gosses de mon pays « C'est idiot pour un militaire de pleurer. Mais savez- qui, là-bas, dans les Flandres, ont connu les horreurs vous ce que c'est que d'avoir dû subir le regard doulou- de l'exode, devant les Boches, et que la révolution comreux de tous ces gens qui avaient placé leur confiance muniste, si elle pouvait éclater en France, jetterait dans dans le drapeau français, et puis d'être obligés de f... une pareille misère. Pour ces gosses graves et réfléchis,

camp sans se battre, parce qu'à Paris aussi bien qu'ici j'ai obtenu l'autorisation de délivrer des boîtes de lait on n'a rien fait pour se renseigner, pour prévoir, pour

condensé. Des matelots y joignent des boîtes de réglisse passer à l'action. Ah! c'est bien dur. Dire que j'aurais pu qu'ils ont achetées de bons « sous », comme ils disent, rester à Verdun, avec les copains qui sont morts sans à la coopérative du bord. avoir reçu l'ordre de f... le camp, et qui ne verront pas

Nos matelots viennent d'ailleurs en aide avec symles cochonneries qu'on prépare à la France de la vic-pathie à tous ces réfugiés. Mais ils rapprochent mal toire. » Qu'aurait-il dit s'il avait pu deviner que des de ces réalités émouvantes l'idée abstraite de révolumalheureux égarés éliraient un jour le traître Marty? tion que leur instille la lecture des journaux révolutionJe lui demandai : « Etes-vous royaliste?

Je ne suis naires qui arrivent de France à bord des bâtiments de rien du tout ; je suis un soldat, mais je deviens n'impor- | la mer Noire avec une facilité déconcertante.

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