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lais Pitti et ses dépendances. On annonce en même temps que divers congrès se tiendront au même moment à Florence un congrès international des éditeurs, un congrès des œuvres de culture et d'éducation populaires et peutêtre même un congrès international de journalistes.

Les Académies

Une remarque qu'il faut souligner a été faite lundi dernier en séance de l'Académie des sciences par M. Lindet.

Ce dernier rendait compte de la mission que l'Académie lui avait confiée de la représenter à la solennité du septième anniversaire de la Marne à Meaux, et il n'hésita pas, en terminant, à regretter qu'à cette manifestation d'un caractère si national, à laquelle l'Institut de France avait été invité, n'aient pris part que quatre membres de nos Académies, si l'on excepte le maréchal Joffre et M. Barthou, qui se trouvaient là à d'autres titres.

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Que l'Institut n'envoie que des délégations restreintes, à l'étranger core qu'il eût pu adjoindre à M. Charles Diehl quelques-uns de ses confrères. pour les fêtes de Dante en Italie cela peut s'expliquer.

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Mais quand on commémore à 1 heure de Paris la victoire de la Marne, il semble que l'Institut pourrait se faire représenter par un groupe imposant de délégués, et en uniforme à cause de l'épée...

M. Guignard, qui présidait la séance de l'Académie des sciences, émit le vœu que désormais l'Institut se désintéresse un peu moins de certains devoirs.

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Léopold de Lugonès

Le grand écrivain argentin qui était venu visiter la France et y faire quelques conférences, s'est embarqué à Bordeaux pour Buenos-Ayres le 10 septembre dernier.

Ce départ a passé tout à fait inaperçu. Ce n'est pas juste. Pendant la guerre, Lugones a été en Argentine le plus fidèle, le plus chaleureux ami de notre pays. On ne compte plus les fois ou il s'est levé au milieu de nombreuses as' semblées pour dire à ses compatriotes son culte pour la France et tâcher de la faire aimer davantage.

Lugones est encore un écrivain considérable. C'est peut-être le premier écrivain a national de l'Argentine. Ses principaux ouvrages racontent l'histoire de sa patrie.

Mais Lugones n'est pas seulement un historien, un poète, un archéologue. Il s'intéresse

encore très vivement aux questions politiques, économiques et industrielles.

Au cours de son voyage en France où il parcourut surtout nos régions dé-. vastées, il put ainsi faire plusieurs conférences techniques dont le sujet correspondait aux préoccupations économiques de la contrée où il se trouvait. A Roubaix et à Tourcoing, il parla de la laine; en Lorraine, du fer et de son travail.

Ses dernières paroles ont été des paroles d'amour pour la France. Il continuera là-bas à nous servir, comme il nous a toujours servi avec tout son cœur et son grand talent.

L'anniversaire de Baudelaire

La société des amis de Baudelaire célébrera le mois prochain par une cérémonie très simple, l'anniversaire de la mort du poète dont on a déjà fêté au début de l'été, le centenaire de la naissance en apposant une plaque commémorative sur une maison voisine de son logis natal.

Les anglais s'occupent aussi de l'au-. teur des Fleurs du mal et le discutent d'ailleurs assez âprement. Dans un récent article de la Fortnightly review, le professeur L. P. Shanks écrit :

« Le mystère de la personnalité de Baudelaire repose tout entier sur la question de sa sincérité.

« Son goût de l'horrible, sa recherche de la perversité, sont-ils simplement une pose byronienne ou méphistophélique ? Quand il terrifiait un café en déclarant froidement qu'il avait mangé de la chair humaine, quand il choisissait la carcasse corrompue d'un chien comme symbole poétique de l'amour terrestre, n'était-ce pas, chez lui, un simple désir de mystifier ses contemporains?

« Il est certain que sa a légende » et que ses poèmes les plus connus le font paraître comme l'Ajax des charlatans romantiques, comme un poseur » unique et sans rival. D

L'Angleterre et Dante

Comme les autres pays l'Angleterre s'est associée à la commémoration du sixième centenaire de la mort de Dante. A cette occasion revues, journaux heb

domadaires ou quotidiens ont consacré de longues études au célèbre poète florentin.

Il est curieux de constater qu'avant le XIXe siècle. Dante n'était guère connu des Anglais et qu'en tous cas nul en le mentionne simplement. Milton le lut, Grande-Bretagne ne l'étudiait. Chaucer mais il semble que la Divine Comédie n'ait guère exercé d'influence que sur Spencer. Quant au docteur Johnson, dont l'érudition était pourtant infinie, il n'aurait parlé qu'une seule fois de Dante, s'il faut en croire son biographe Boswell. Ce dernier, contemporain de Jahnson, désigne Dante comme un écrivain italien ».

La première traduction complète en anglais de la Divine Comédie est de 1802, d'autres se sont succédé depuis en assez grand nombre.

L'Enfer fut traduit en vers par Longfellow et Rosetti et en prose par le Dr John Carlyle, le frère de Tho

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mas.

A partir de la première traduction, il n'est guère d'écrivains, poètes ou prosateurs, qui n'aient porté des jugements, tous enthousiastes, sur l'illustre Florentin. Shelby, Carlyle, Swinburne, Macaulay ont confessé caulay ont confessé leur admiration pour la Divine Comédie qui est, disait Shelby comme un pont jeté sur le cours du temps et qui unit le monde ancien au monde moderne ».

Sur Stendhal

M. Jean Carrère a été le mois dernier à Civitavecchia

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Un comité s'était formé pour appo

une plaque sur sa maison. Cette cérémonie a été remise à des jours meilleurs, mais comme le dit dans le Temps M. Carrère, Stendhal peut attendre.

En attendant, M. Carrère a été voir le descendant de l'excellent Donato Bucci, ami d'Henry Beyle et qui lui a montré l'ancien consulat transformé en musée. On y trouve les éditions annotées des ouvrages de Stendhal et deux cents livres de sa bibliothèque, des portraits, des souvenirs dont une vieille boîte de poudre de riz en bois dont on ne connaîtra jamais la mystérieuse propriétaire, mais que l'auteur de Rouge et Noir conserva pieusement jusqu'à la mort. M. Clovis Bucci a encore montré à M. Carrère, des papiers déchirés qui reconstitués forment un curieux manuscrit où Stendhal a couché ses idées sur le Tombeau de Napoléon et une foule de notes inédites dont M. Carrère cite des extraits fort intéressants.

L'écrivain aubergiste

C'est une bonne vieille auberge sur les bords de la Seine, non loin de Paris. Le bâtiment est gris et carré, entouré d'un petit jardin où l'on trouve encore un classique jeu de tonneau. Le dimanche, des bourgeois avides d'un peu d'air s'installent autour des tables à la

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nappe humide. Les repas sont copieux et ne coûtent pas cher ; les chambres sont propres et d'un prix modeste. Tandis que les servantes s'empressent et que le gérant tournoie, le propriétaire petit et rasé, dans un complet de coupe, sportive, a l'oeil à tout.

Le soir quand il a fini de vérifier ses comptes, il écrit à son éditeur pour savoir comment marche son dernier iivre. Car ce correct cabaretier est un écrivain. Il vient de publier récemment un intéressant récit de voyage bourré de documents et dont il a un exemplaire dans le tiroir-caisse à la disposition clients trop curieux. Pour tout dire, il sollicite un peu cette curiosité.

des

J'aurais voulu citer son nom. Il m'a supplié de n'en rien faire. « On ne me prendrait plus au sérieux », m'a-t-il confié.

Comme je lui opposais que son initiative au contraire était d'un excellent exemple en ce temps où la vie est si dure aux intellectuels et que peut-être il recevrait la visite de confrères intéressés par sa tentative, il a protesté à nouveau Oh! non pas d'écrivains ici. Il arriverait un tas de types que j'ai connus à Paris. Ils me réclameraient des réductions. Non, non. >

L'Université Juive

Dans sa séance du 6 septembre. le congrès sioniste réuni à Carsbad pour la première fois depuis la guerre a décidé de doter la nouvelle nation juive d'une université qui sera installée à Jérusalem. Elle comprendra une école d'archéologie, des chaires d'histoire, de philosophie. L'enseignement sera donné en langue hébraïque. Mais on continuera néanmoins d'enseigner le français dans toutes les écoles de l'Etat juif qui veut travailler avec les établissements chrétiens existant en Palestine. Aussi et dans le but d'avoir des rapports constants avec les principaux centres intellectuels du monde, toutes les publications scientifiques, archéologiques ou littéraires éditées par les soins de la nouvelle université ou inspirées et contrôlées par elle seront-elles rédigées en trois langues. En hébreu, langue nationale; en anglais qui est actuellement la langue administrative, la Grande-Bretagne ayant reçu de la Société des Nations le mandat sur la Palestine; en français enfin, la France possédant toujours en Orient un influence intellectuelle considérable.

D'ailleurs M. Weizemann, le président du 12° congrès sioniste et actuellement le chef de ce mouvement a tenu à affirmer que les dirigeants du nouvel Etat avaient pour la France une grande amitié et qu'ils feraient tous leurs efforts pour que son rôle en Orient ne soit pas diminué par la prochaine administration juive de la Palestine.

ARTS

Propagande et Boycottage Depuis deux tiers de siècle, il n'est point de puissance où notre art ait connu meilleur accueil qu'aux Etats-Unis. On ne saurait assez rappeler qu'avant d'im

porter l'Angelus à cause de sa noto-
riété et du record constitué par l'énor-
mité de son prix, ils avaient déjà con-
sidéré Millet comme un très grand mai-
tre, et Barye comme une sorte de demi-
dieu. Rien n'a ralentie cette ardeur af-
fectueuse pour notre peinture. La guer-
re la confirma. Avec leur habituelle pré-
cision organisatrice, les Etats-Unis ont
groupé les artistes de chez eux qui se
trouvaient enrégimentés dans les diffé-
rentes unités du corps expéditionnaire
et formèrent cette extraordinaire pha-
lanstère artistique de Meudon où les
• apprentis» ont travaillé dans une
exaltation sainte.

Voici que les Américains vont plus
loin. Ils veulent s'inspirer non plus seu-
lement de notre production mais encore
de la manière dont nous administrons
notre art. On sait les fureurs où ces
deux mots rapprochés pouvaient mettre
Courbet. Eh bien, les Américains ne
Sont point de son avis. Une publication
fort importante, l'American Art News,
expose dans son dernier numéro l'ur-
gence de créer un organisme en tout
point semblable à notre direction des
Beaux-Arts.

Sa tâche en sera double : éclairer le
gouvernement dans ses rapports avec les
artistes; éclairer le public dans ses con-
tacts avec les œuvres d'art. Puis et.
c'est bien là conception américaine
rehausser consiérablement le presti-
ge des arts aux yeux des Américains
eux-mêmes. On sait le grand nombre
d'instituts, de musées, dus à des initia-
tives privées. Partout, c'est la France
et les institutions françaises qu'on
s'honore de copier. Mais à côté de cette
francophilie très consciente, il y a une
population étrangement fermée, délibé
rément obtuse dans son puritanisme
agressif, composée de tous ses personna-
ges, innombrables, puérilement graves,
naïvement casuitistes : les membres de
ces associations religieuses qui de temps
à autre obtiennent la majorité dans tel
ou tel Etat et croient amener l'ère de la

rédemption dans leur capitale en habil
lant les statues et en prescrivant les ro-
bes montantes. Ceux-là nous boycottent
de tout cœur, leur bile s'épanche sou-
vent de façon cocasse. Récemment, le
New-York Herald publiait, comme à ti
tre de curiosité, le texte d'un tract dont

dice de tares mentales comparables en tout point à celle de Jack l'Eventreur I Robert REY.

Trouvailles

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Depuis que récemment l'excellent peintre André Derain a trouvé sur les quais, un Courbet et qu'on l'a su la plus coupable croûte, sur les plus miteux éventaires, a des prétentions ébouriffantes. Pour décider l'amateur, les marchands font appel à leur érudition. Un revendeur de meubles du boulevard Saint-Germain expose parmi ses fauteuils de style Loubetien et ses tentures dépareillées, une étude belliqueuse certifiée de M. le baron Gros ». Il est vrai qu'on en voit bien d'autres dans les catalogues, en fait de « certifications ». Mais parfois le marchand supplée à la science par une imagination historique pleine de hardiesse. Il est sur le quai des Tournelles, un brave homme, peintre en boutique et brocanteur. Il peint le sujet médieval; Jeanne d'Arc est sa spécialité. Ces jours derniers, il avait en devanture une toile très médiocre et qui semblait à première vue du dix-huitième siècle. Elle montrait une actrice en pleine déclamation. Une large étiquette manuscrite avertissait le passant que c'était là le portrait de Mademoiselle Rachel dans le rôle de (je ne me rappelle plus le nom de la tragédie) qu'elle joua sous Louis XV. Au fait, le cousin Pons ne possédait-il pas une merveille d'éventail peint par Watteau pour Mme de Pompadour ?

Il faudra des mois pour que le souvenir s'efface de la trouvaille d'André Derain. Or, un professeur de l'Université d'Edimbourg aurait tout récemment mis la main sur un Hobbema, dans une masure campagnarde. Les toiles d'Hobbema sont rares; on ne sait presque rien de la vie de ce peintre dont l'œuvre rivalise aujourd'hui avec celle de Ruysdaël, et la découverte du profesSeur de l'Université d'Edimbourg émeut tous les fervents des écoles du Nord. Mais pendant longtemps il ne fera pas bon de marchander les lithos coloriées dans la région où l'Hobbema fut mis à jour.

les Etats sont inondés présentement. ÉCONOMIQUE

vise l'exposition d'art français ouverte
au Metropolitan Museum de New-York.

Comme il y a là des Van Gogh, des
Toulouse-Lautrec, voire des Picasso, les
membres du Comité de soutien du mu-
sée (ce sont eux qui lancent le follicule)
commencent par dénoncer expressément
l'attentat communiste que constitue l'ex-
position. Ensuite, cette exposition n'a
d'intérêt que du point de vue pathologi-
que (mais chez nous, Albert Wolf n'a-
vait-il pas employé sensiblement les mê-
mes termes en 1874 quand ouvrit la pre-
mière exposition impressionniste ?). Ce-
ne serait rien si les exposants
subissaient l'emprise du

la

ne

En

ce sont des somme

démon.

œuvres

de

• possédés »; possédés dangereux pour
les corps mêmes de leurs contempo-
rains puisqu'un médecin affirme qu'il
découvre dans leur manière de voir l'in-

D

La révision dee salaires et des traitements en Grande-Bretagne Nous avons en France une « question des 720 francs » des fonctionnaires, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. et nous promet une levée de boucliers de la part des intéressés, menacés de voir disparaître une indemnité de vie chère. qui reste, à la vérité, nécessaire pour beaucoup.

En Angleterre, la fin de l'état de guerre, légalement proclamée depuis le 1er septembre, est l'occasion de la suppression d'un certain nombre d'indemnités; mais cette suppression s'opère mécaniquement, pour ainsi dire, par le simple jeu de l'index du coût de la vie.

La revision des salaires a lieu tous les six mois. Au 1 mars 1920, par exemple, l'indemnité de vie chère avait

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été fixée à 130 o/o du salaire pour les premiers 35 shillings de gain par semaine, à 60 o/o des 108 livres sterling suivantes de salaire annuel, et à 45 0/0 des salaires dépassant 200 livres par an. L'index du coût de la vie indiquait alors une augmentation de 165 0/0.

Chaque fois que les index montent ou baissent de 5 points, l'indemnité de vie chère est réduite de 1/26 (le chiffre de base est 130). Comme l'index est aujourd'hui ramené à 130, au lieu de 165, l'indemnité sera réduite de 7/26.

L'éducation sociale des ouvriers et des fonctionnaires anglais est assez avancée pour que l'application de ces échelles mobiles ne souffre pas de difficultés, même si elle est défavorable aux travailleurs. Chez nous, certains syndicats ont pris l'habitude, toute différente, d'accepter le régime de l'échelle mobile quand l'index du coût de la vie est en hausse, et que les salaires augmentent, mais de dénier au même index toute valeur dès qu'il baisse assez pour provoquer une réduction des salaires.

Maynard Keynes et les salaires Prophète en son pays, l'économiste anglais Keynes recrute de nombreux disciples en France depuis que les faits ont vérifié quelques-unes de ses vues générales, les moins audacieuses, sur l'économie mondiale. La presse socialiste a trop souvent tiré argument, en les déformant quelque peu, de ses prédictions, pour ne pas donner aujourd'hui, en bonne place, les simples constatations suivantes, qu'on peut épingler dans son dernier article :

« La situation de la classe ouvrière s'est améliorée de 1914 à 1920, et cela aux dépens des réserves accumulées par le vieux monde, celui d'avant la guer

re D.

Les hauts salaires étaient principalement dus aux bénéfices inattendus qui, résultant de la hausse des prix, ne pouvaient se maintenir, puisqu'ils s'imputaient sur l'épargne du reste de la comnunauté. En s'opposant à la baisse des salaires. les leaders ouvriers ont donc consacré leur autorité, leur idéal et leurs ressources à une tâche irréalisable ».

« Les réductions de salaires de 1921 ont été acceptées partout avec une bonne grâce pleine de bon sens. Je ne pense pas que le prolétariat bouleverse l'édifice social pour obtenir une augmentation, tant qu'il pourra éviter une baisse sensible du salaire réel D.

Le commerce extérieur français durant le premier semestre de 1921

On peut voir, d'après les documents statistiques publiés par l'administration des douanes, que la valeur de nos importations atteint 10 milliards 407 millions, et la valeur de nos exportations 10 milliards 799 millions pour les six premiers mois de 1921. Les importations ont diminué en poids et en valeur (15 milliards 784 millions), par rapport à la période correspondante de 1920. Quant aux exportations, elles augmentent en poids, mais diminuent en

valeur (- milliard 457 millions), par rapport à l'année précédente.

La diminution des importations porté sur les matières alimentaires, et surtout sur les matières premières, témoignant ainsi du marasme de notre industrie pendant la première moitié de l'année en cours. La valeur des laines importées passe, par exemple, de 2 005 millions en 1920 (1°r semestre) à +33 millions en 1921, et la valeur du coton brut importé tombé de 1.804 millions à 584 d'une année à l'autre.

Aux exportations, quelques progrès sur 1920 sont réalisés par l'industrie métallurgique, la mécanique et l'industrie du caoutchouc. Nous avons vendu à l'étranger pour 315 millions d'outils et d'ouvrages en métaux, contre 217 millions en 1920. On note l'augmentation en poids, mais la diminution sensible en valeur des exportations de produits textiles (fils de laine et de coton, tissus de laine, de coton et de soie) : c'est assez dire que filateurs et soyeux ont dû consentir des sacrifices sur les prix de vente, pour tenter de garder leur lace sur les marchés étrangers et essayer de faire vivre leurs industries. Ils sont maintenant à la limite, et se voient obligés de réadapter les salaires. 39.100 tonnes de produits textiles, valant 2.748 millions, sont sorties de France, de janvier à juillet 1920. 51.800 tonnes de produits textiles sont sorties de France pendant les six premiers mois de 1921, mais la valeur de ces produits n'atteint plus que 1.668 millions. La comparaison de ces quatre chiffres indique l'importance de la crise des prix subie par Roubaix-Tourcoing, les Vosges et Lyon.

L'Allemagne vient au second rang

des fournisseurs de la France, à la suite des Etats-Unis, avec 1.439 millions de ventes à la France, contre 1 milliard pour les six premiers mois de 1920. Elle se place au troisième rang des acheteurs, avec 1.212 millions contre 611 en 1920: en un an, ses achats chez nous ont doublé. C'est le seul pays où nos exportations soient en progrès. Partout ailleurs, elles ont décliné, même dans nos colonies c'est la Belgique qui s'affirme encore notre plus fidèle cliente, avec un total de 2.092 millions d'achats durant le premier semestre 1921 contre 2.114 millions pour le premier semestre de l'année dernière.

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CE QU'ON LIT

ROBERT FABRE.

L'Autriche, par Marcel DUNAN. Nul ne connaît mieux l'Autriche actuelle que notre collaborateur M. Marcel Dunan. Le tableau social, politique, économique, intellectuel qu'il en donne dans ce livre est d'une exactitude et d'une prévision parfaites. I! est en outre fort amusant, ce qui n'est pas le cas de tous les ouvrages de ce genre. Il intéressera à ce double titre tous ceux qui désirent connaître la nouvelle Europe.

La véritable histoire des taxis de la Marne (6, 7 et 8 septembre 1914), par le commandant Henri CARRÉ. Elle est d'actualité; on la trouvera dans cette brochure parfaitement contée.

M. Alexandre Arnoux commence, dans la Revue Hebdomadaire du 10 septembre, un « mélodrame féerique », sous le titre de Huon de Bordeaux, qui est en vers bien forgés et où l'on voit comme dans la vieille chanson de geste, jadis adaptée par Gaston Paris, Charlemagne non moins qu'Obéron.

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L'opinion de Sainte-Beuve sur Dante paraît avoir été moins favorable à mesure que le critique vieillissait. C'est par le livre d'Ozanam qu'il avait connu l'auteur de l'Inferno. Dans le Correspondant, M. Henry COCHIN parle de la façon la plus intéressante de ce qu'il appelle le Dantisme en France (sommes-nous des «dantistes>?) d'Ozanam et de Sainte-Beuve. Mais M. Paul CLAUDEL y publie une Introduction à un poème sur Dante qui est un peu fumeuse. Aussi préférerons-nous, dans cet excellent numéro, un solide et fin fragment de M. Henri BREMOND Sur l'Abbé de Villars et la première réfutation des Pensées de Pascal.

L'Alsace Française consacre son numéro du 10 ceptembre à Un pays ami en pleine renaissance : la Belgique.

Notre collaborateur A. de Bersaucourt fera paraître prochainement : Au temps des Parnassiens,, Nina de Villard et ses amis.

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LE 9 SEPTEMBRE. Entrevues d'ordre financier, à Londres, entre M. Doumer et sir Robert Home. La discussion courtoise, paraît avoir été cependant assez vive. M. Lloyd George a, de nouveau, invité M. de Valera à venir conférer. La Dail Eireann prépare, à cette proposition, une réponse que l'on prévoit devoir être une acceptation. En présence du refus des Soviets, la Commission interalliée de secours va se dissoudre. Les nouvelles de la bataille entre Grecs et Turcs sont de plus en plus contradictoires. Il semble à présent que ce soit l'armée grecque qui ait surtout souffert. « Notre armée va prendre du repos », dit M. Gounaris.

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LE IO SEPTEMBRE. Le conflit du textile s'aggrave dans la région du Nord. A Roubaix et à Tourcoing, manifestations houleuses. La grève générale est ordonnée par la C. G. T. Le compromis qu'on avait annoncé comme réalisé entre Berlin et Munich est repoussé par le premier ministre bavarois. Nouvelle catastrophe de chemin de fer l'express Strasbourg-Lyon déraille en gare des Echets, dans l'Ain, par suite d'un excès de vitesse : 38 morts, 60 blessés. Sports: Le nageur

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Après la récente et vive hausse la Bourse éprouve le besoin de souffler et des réalisations de bénéfices qui ont porté sur les valeurs les plus spéculatives ont modéré l'ardeur du marché.

Les dispositions n'en demeurent pas moins favorables car les achats du comptant sont toujours aussi suivis. D'autre part la perspective d'une réduction du loyer de l'argent incite le capitaliste à remployer ses disponibilités tandis que les diverses indications qui parviennent indiquent bien que la situation du commerce et de l'industrie est sensiblement améliorée.

Le marché des changes qui depuis quelque temps paraissait stabilisé s'est brusquement réveillé et a enregistré une hausse marquée. En effet, la spéculation qui sévit surtout à l'étranger prend prétexte de l'accord financier du 13 août pour déprécier notre franc et va même jusqu'à escompter la défaillance de l'Allemagne. La livre sterling a surtout été favorisée passant d'une semaine à l'autre de 48 francs à 52 francs.

Les Rentes françaises sont toujours aussi négligées mais cependant l'écart pratiqué hors cote est de moins en moins grand. Les Bons du Trésor sont très, fermes aux environs du pair.

Le compartiment de nos grandes banques a supporté des prises de bénéfices, mais le recul des cours est peu sensible. Le droit de souscription aux nouvelles actions Banque de Paris est traité très activement de 120 à 130 francs.

Les valeurs de sucre sont en reprise marquée, d'abord sur la hausse du produit et ensuite sur celle des changes. Les valeurs de cuivre sont plus animées et des demandes sont remarquées en Rio Tinto. La Penarroya, la Kuhlmann, les valeurs de navigation et les valeurs d'électricité sont plus calmes.

Au marché en banque la hausse des changes favorise les grandes valeurs d'arbitrage telles que la De Beers et la Mexican Eagle; sur ces deux valeurs il existe en outre une forte position vendeur qui maintenant doit se racheter. Les mines sud-africaines sont très fermes les rendements du mois d'août étant satisfaisants. Les valeurs de caoutchouc sont soutenues tandis que les valeurs russes demeurent négligées. La Tharsis accentue sa reprise de la semaine précédente.

J. DESPRÉAUX.

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Maroc : Les Maures ont commencé à reculer avec de nombreuses pertes. Guerre gréco-turque: Les Turcs annoncent une victoire; les Grecs disent dans leur communiqué : « Attaque turque repoussée. »

LE 14 SEPTEMBRE. Les pourparlers sont interrompus au ministère du travail, le syndicat des patrons ayant refusé de discuter sur la baisse de 20 centimes à l'heure, qu'il juge inévitable. En Allemagne, des perquisitable. tions ont eu lieu chez les personnalités nationalistes les plus en vue : on serait sur la trace d'un vaste complot monarchiste. La Reine de Roumanie

quitte la France. A Londres, mariage de M. Venizelos avec Miss Helena Schilizzi, une riche anglaise d'origine grecque. Aucune nouvelle de la guerre du Maroc, la presse espagnole étant impitoyablement censurée. Sports: Mlle Lenglen va rentrer en France la maladie l'a forcée à renoncer à tous ses engagements en Améri

que.

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Principales fluctuations du 7 au 14 Sept. 1921

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Informations Financières

Emprunt Bulgare 1912-13

Suivant les déclarations de M. Turlakoff, ministre des Finances, un règlement de la question de l'emprunt de 75.000.000 de francs contracté auprès des banques françaises serait intervenu et le remboursement serait effectué en quinze années. Il serait également question d'un nouvel emprunt auprès des banques.

Banque Nationale du Mexique

D'une information de Mexico il résulte que cette banque est définitivement désignée pour recevoir les versements du gouvernement mexicain affectés à la reprise du service des coupons arriérés de la Dette nationale. Le premier versement sera effectué lorsque le gouvernement disposera d'une somme de 2 à 3 millions de piastres.

Les bénéfices des Chemins de fer Chinois Pour l'année en cours, on évalue les bénéfices que laisseront les chemins de fer chinois administrés par le gouvernement central à 6 ou 7 millions de livres sterling. On poursuit actuellement la construction de la ligne Canton-Hangchow dont l'achèvement est prévu avant trois ans.

Chemins de fer de Santa Fé

L'augmentation des tarifs est mise en application depuis le 1er septembre. Elle est en moyenne de 20 o/o. Toutes les compagnies argentines sont autorisées à augmenter les tarifs pour les voyageurs à partir du 15 septembre. Le bétail et les produits agricoles ne sont pas touchés par l'augmentation.

Banque de Paris et des Pays-Eas

Emission de 100.000 actions nouvelles

Par délibération en date du 31 août, le Conseil d'administration de la Banque de Paris et des Pays-Bas a décidé d'augmenter le capital social jusqu'à 200 milions de francs, par la création de 100.000 actions nouvelles d'une valeur nominale de 500 francs chacune.

Le prix d'émission est fixé à 750 francs, payable comme suit :

1° En souscrivant, du 6 au 26 septembre 1921, 375 fr., représentant les deux premiers quarts du montant nominal de l'action (250 fr.) et la moitié du montant de la prime (125 fr.).

2o Du 19 au 31 décembre 1921, le solde, soit : 375 francs, représentant le troisième et le quatrième quart du montant nominal (250 fr.) et la seconde moitié de la prime (125 fr.).

Les 100.000 actions nouvelles seront créées jouissance de l'exercice commençant le 1er janvier 1922. Elles auront droit, à partir du 26 septembre et jusqu'au 31 décembre 1921, sur la somme de 375 francs, à un intérêt de 5 0/0 dont le montant, moins l'impôt de 10 o/o, sera déduit du dernier versement à effectuer le 31 décembre au plus tard.

En vertu de l'article 7 des Statuts, un droit de préférence pour la souscription des actions nouvelles est réservé aux propriétaires des 300.000 actions actuelles, dans la proportion des titres par eux possédés, soit une action nouvelle pour trois anciennes, à titre irréductible, sans qu'il soit tenu compte des fractions.

Les actionnaires pourront, en outre, souscrire à titre réductible un nombre d'actions supérieur à celui leur revenant du chef de l'exercice du droit de préférence. La répartition des actions qui n'auraient pas été absorbées par l'exercice de ce droit sera faite, s'il y a lieu, en proportion du nombre d'actions anciennes possédées.

Il devra être versé en souscrivant : 375 francs par action demandée à titre irréductible et 125 francs par action demandée à titre réductible, le complément du premier versement à effectuer sur ces actions, soit 250 francs par titre, devant être versé à la répartition, du 20 au 25 octobre 1921.

La souscription sera ouverte à partir du 6 septembre 1921 et close le 26 du même mois, au siège social, 3, rue d'Antin, à Paris, dans les succursales de la Banque à Genève et à Amsterdam, et dans son agence de Rotterdam.

L'insertion prescrite par la loi du 30 janvier 1907 a paru dans le Bulletin des Annonces Légales obligatoires à la charge

des Sociétés financières portant la date du 5 septembre 1921, n° 36.

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Société "Les Affréteurs Rêunis"

Rappelons que l'augmentation de capital nécessitée par l'extension du trafic s'effectue par la création de 74.000 actions nouvelles de 100 francs nominal, émises à 112 fr. 50. Les porteurs d'actions anciennes peuvent souscrire 4 actions nouvelles pour 5 anciennes, et une action nouvelle pour 5 parts bénéficiaires.

Les souscriptions sont reçues au siège social de la Société, 15, rue Scribe, Paris, ainsi que dans ses succursales dans les ports.

Elles sont reçues en outre aux sièges et succursales des Banques suivantes : Banque Française pour le Commerce et l'Industrie, 17, rue Scribe; Banque Privée, 30, rue Laffitte Crédit Français, 52, rue de Châteaudun ; Société Centrale des Banques de Province, 41, rue Cambon; Banque Bonnasse, à Marseille ; Banque R. Varin-Bernier et Cie, 102, boulevard Haussmann.

Le meilleur emploi des billets de banque Pourquoi conserver les billets de banque dont on n'a pas un besoin pressant? Chacun de nous a le plus grand intérêt à les placer en toute sécurité en Bons de la Défense Nationale. La meilleure façon de s'assurer contre tous les risques, de se préserver de tous les hasards consiste à acheter des valeurs du Trésor à court terme. Le jour de leur échéance, vos bons seront de nouveau convertis, si vous le désirez, en billets de banque. En réalisant une opération avantageuse et sûre, vous aurez mis de côté l'argent qui pourra, plus tard, vous être indispensable.

Achetez des Bons de la Défense Nationale au lieu de thesauriser vos billets de banque ou de les gaspiller inutilement. Vous accomplirez ainsi un acte de sage prévoyance et d'inté rêt public, de patriotisme et de solidarité.

Crédit Lyonnais

Le coupon numéro 51, représentant le solde du dividende de 70 francs de l'exercice 1920, sera payé à partir du 25 septembre courant, comme suit :

Pour les actions nominatives, 36 francs;

Pour les actions au porteur, 33 fr. 25 (impôts déduits).

Ce payement aura lieu :

A Lyon au siège social, palais du Commerce et dans les bureaux de quartier ;

A Paris au siège central, 19, boulevard des Italiens, et dans les bureaux de quartier ;

En France dans les sièges du Crédit Lyonnais;

A Genève à l'agence du Crédit Lyonnais;

:

A Bruxelles à l'agence du Crédit Lyonnais ;

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