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Redacteur en chef: JACQUES BOULENGER

RÉDACTION. - Les manuscrits doivent être adressés à M. le Rédacteur en chef. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Opinion ne publie que de l'inédit.

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Les relations intellectuelles

Qu'on le regrette ou qu'on s'en loue, la vie européenne est en partie une vie internationale, où on peut distinguer une vie internationale spontanée et une vie internationale réfléchie. La première consiste en un ordre de rapports économiques, religieux, intellectuels, sur lesquels nous ne pouvons pas grand'chose, et en face desquels nous ne saurions jouer qu'un rôle d'observateurs. Mais la seconde, celle qui dépend de nous, dans une certaine mesure du moins, soulève nécessairement des discussions. J'entends par vie internationale réfléchie celle qui se manifeste par des associations libres, des réunions, des congrès, des organismes de rapprochement entre peuples. Ces organismes, la guerre ne les a pas laissés dans l'état où elles les a trouvés. Si un certain nombre ont disparu ou se sont transformés, il s'est créé officiellement en dehors d'eux un organisme privilégié, qui est la Société des Nations.

Or, la même question se pose aujourd'hui, du haut en bas de ces organisations, grandes ou petites, depuis la Société des Nations jusqu'aux sociétés de sport. Depuis l'armistice, elles ont cessé d'être proprement internationales, puisque la totalité ou quelques-unes des quatre puissances suivantes : Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie et Turquie en ont été momentanément exclues. Le moment est-il venu de leur rendre leur caractère international qui est leur raison d'être ? Cette question partage l'opinion française.

Notons d'ailleurs que presque personne ne tient à l'exclusion en ce qui concerne les quatre dernières puissances, qui sont rentrées ou sont sur le point de rentrer dans les organismes internationaux. Le seul problème

réel concerne l'Allemagne. L'exclusion de l'Allemagne doit-elle être maintenue? Ou, plus précisément, pour ne pas préjuger de certaines questions de droit, l'exclusion de l'Allemagne peut-elle être maintenue?

Un grand nombre d'associations sont divisées là-dessus. Le congrès de Prague a mis la discorde entre les sociétés et les « nations » d'étudiants. La majorité de la jeunesse écolière étant, dans tous les pays d'Europe, ardemment nationaliste, il va de soi que les étudiants français, dans leur ensemble, sont opposés à une reprise quelconque de relations avec les étudiants allemands. Un élève d'une grande école du gouvernement, s'étant prononcé au congrès de Prague pour l'universalité de Î'Association internationale, a été mis en quarantaine par ses camarades, et se verra probablement obligé de quitter l'Ecole. On sait que les parlementaires de France et de Belgique refusèrent récemment de prendre part au congrès inter-parlementaire de Stockholm, où ils se seraient rencontrés avec des Allemands. Les jeux olympiques d'Anvers ont été fermés aux concurrents originaires des Etats centraux, et la question se posera encore, dans trois ans, à l'occasion de ceux de Paris.

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et presque juridique était officiellement réputé international ce qui appartenait à l'organisme international officiel. Ce système ne peut plus servir, puisqu'il aboutirait à exclure des associations internationales les représentants des Etats qui, comme les Etats-Unis et l'Argentine, refusent d'adhérer à la Société des Nations.

On a employé un autre système. L'Allemagne devant être admise dans la Société des Nations quand elle aura donné certaines « garanties » qui n'ont d'ailleurs jamais été spécifiées, on a demandé aux sociétés allemandes d'accomplir aussi, pour rentrer dans le courant de la vie internationale, des formalités de garantie à savoir de regret et de réprobation à l'égard de ce qui s'était passé durant la guerre et de la guerre elle-même. Au congrès socialiste de Genève, les Allemands ont signé un protocole de ce genre. Les parlementaires en ont demandé un pour consentir à se rencontrer avec les 'Allemands à la réunion interparlementaire. Les Allemands consentent la plupart du temps à formuler certains regrets; mais la pierre d'achoppement consiste en général dans la question des responsabilités. Ils refusent d'assumer une responsabilité unilatérale. Ils estiment que l'assentiment accordé par eux à cette clause du traité de Versailles, ayant été arraché par la force, est nul et sans valeur. Et ils ne croient pas possible d'en donner un de plein gré.

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On sait qu'au récent congrès des Associations pour la Société des Nations, à Genève, l'admission de l'association allemande a été votée à l'unanimité et que les délégués français ont consenti à l'entrée de l'Allemagne dans la Société. Bien entendu, cela ne préjuge pas encore de la décision des représentants officiels de la France à la Société. L'association française qui a consenti à l'admission est une association peu nombreuse, sans attaches dans la masse du pays et la nuance de l'opinion politique française à laquelle elle répond n'a pas la majorité électorale. Si la motion de Genève était présentée à la Chambre, elle serait repoussée. La délégation française, à la dernière assemblée de la Société, a fait rejeter une proposition analogue, et son attitude, à la prochaine réunion, ne saurait être préjugée.

Mais l'admission de l'Allemagne ne dépend pas exclusivement, ni même principalement de la France, puisqu'elle peut être décidée à la majorité des deux tiers. Ór, il est certain que cette majorité sera prochainement réunie: sauf en France, en Belgique et en Pologne, l'opinion est à peu près faite.

Une fois admise dans la Société des Nations, l'Allemagne se trouvera presque ipso facto admise dans les autres cercles de la vie internationale. Une forte opposition continuera à venir de France et de Belgique. Chez nous, les sociétés savantes répugneront longtemps encore à se rencontrer avec celles d'Allemagne. Mais il serait de bien mauvaise politique de faire succéder à l'isolement de l'Allemagne notre propre isolement. La reprise des rapports normaux ne dépend pas de nous : il dépend simplement de nous, soit de nous la laisser imposer, soit de l'accepter comme une nécessité de la société où nous vivons, d'y mettre des conditions raisonnables et de savoir en tirer parti.

ALBERT THIBAUDET.

L

CE QU'ON DIT

ES grèves du Nord proviennent d'une situation que tous les industriels prévoyaient et qui ne laissait pas de les inquiéter: la nécessité de réduire les salaires.

Au cours des années passées les affaires étaient faciles, la demande très supérieure à la production, et le public consentait à payer n'importe quel prix. L'industriel et le commerçant pouvaient sans réduire leurs bénéfices augmenter leurs frais généraux, et, dans la plupart des cas, ils ont, sans attendre d'y être contraints, augmenté les salaires, souvent dans une proportion plus élevée que l'augmentation du coût de la vie.

Après cette période de prospérité exceptionnelle, est venue la crise très grave que nous subissons. Toutes les industries ont été touchées, la concurrence est devenue très ápre. Comme dans toutes les périodes de baisse le consommateur n'achète plus. Il faut donc le tenter par des prix particulièrement avantageux. Il faut, en outre, lutter non seulement sur le marché intérieur, mais sur les marchés d'exportation avec les industries des pays à changes dépréciés. Bien des industries ont di fermer complètement; les autres vendent souvent audessous de leurs prix de revient, et ceux qui couvrent simplement leurs frais généraux s'estiment en général privilégiées (il serait facile de citer des preuves à l'appui). Ils continuent à travailler pour ne pas perdre le

contact avec leur clientèle.

De cette situation est venue la nécessité de réduire les

prix de revient. Or les matières premières ont baissé considérablement, et beaucoup d'autres ont atteint des prix qui ne sont pas loin d'être en rapport avec ceux d'avant-guerre. Si le consommateur ne s'en aperçoit guère, c'est que, pour les produits manufacturés, la main-d'œuvre n'a subi aucune diminution. Il y a là un problème bien difficile à résoudre. C'est un vrai cercle vicieux. Le coût de la vie est étroitement lié à l'échelle des salaires: pour faire baisser l'un il faut diminuer angoissante que beaucoup d'industries l'autre, et réciproquement. La situation est d'autant plus n'ont pas le choix: si les salaires ne diminuent pas, les usines fermeront. Il semble bien que ceux qui mènent les ouvriers

nous ne parlons pas des meneurs communistes dont le jeu ici est trop clair - aient une singulière conception de leur devoir. Plutôt ruiner une industrie que consentir à la moindre concession.

que

L'exemple de l'armement est pourtant frappant. Malgré les pertes subies pendant la guerre, le tonnage actuel dépasse de beaucoup celui de 1914. Plutôt de travailler au-dessous de leur prix de revient, les armateurs ont préféré désarmer. Las de rester à terre, les équipages ont accepté de travailler pour des salaires réduits, et, si on les considère en monnaie anglaise ou américaine, les frets ont atteint des prix voisins de ceux d'avant-guerre. Sur certaines lignes et pour certaines marchandises ils sont même au-dessous des prix de 1914

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Tout dernièrement, à Genève, au cours d'un dîner offi- | ciel, un membre de la délégation française voulant faire sa cour à l'illustre vieillard, l'entreprend sur l'évolution du parti conservateur en Angleterre M.Balfour ne répondit que par quelques monosyllabes. Son interlocuteur tâte alors de la philosophie, cite Bergson, fait une allusion aux théories d'Einstein. Succès nul. La conversation tombe à plat. Le silence devenant gênant, notre compatriote, en désespoir de cause, hasarda le mot : golf. Ah! plus ne lui fut besoin de se mettre en frais. M. Balfour devint intarissable; on était déjà au fumoir depuis longtemps, et les liqueurs étaient bues, et les cigares presque éteints, que des lèvres de l'ancien Premiers coulaient encore des phrases où les mots de links, de caddie, d'iron et de mashie rebondissaient trêve...

Orgueil britannique.

sans

Connaît-on le mot attribué à lord Robert Cecil, lui aussi délégué à l'Assemblée de la Société des Nations, mot contre lequel la plupart des Anglais protesteraient, mais que beaucoup portent gravé dans leur cœur et qui explique certains traits de la politique britannique ? Les nègres commencent à Calais ! (Niggers beggin at Calais).

..Chinoiseries.

Si, à Genève, l'attitude de lord Robert Cecil a paru, parfois un peu agressive, il en est une, modeste et digne, qui a emporté tous les suffrages : c'est celle de M. Wellington Koo, délégué de la Chine.

A M. W. Koo était échue la présidence provisoire de l'Assemblée. Quand il monta au fauteuil, on fut d'abord un peu surpris par ses apparences d'extrême jeunesse. En dépit des inévitables lunettes, le délégué chinois semblait à peine sorti de l'adolescence. Il ne remplit pas moins ses délicates fonctions avec une aisance et une autorité parfaites.

Wellington Koo, Alfred Tzé: voilà les noms que portent aujourd'hui les plus fameux diplomates >> célestes». Cet assemblage est très moderne, très « Société des Nations ». N'importe, on regrette les desuètes appellations des mandarins de naguère : Fontaine-d'ineffable-Sagesse... Très excellente-lumière-matinale...

Une recette.

Voulez-vous devenir inviolable? Devenez fonctionnaire de la Société des Nations.

Un tribunal suisse vient en effet de décider que toutes les personnes au service de cette honorable assemblée et du Bureau international du Travail devaient être légalement inviolables, puisqu'étaient inviolables les bureaux et terrains appartenant à ces deux institutions.

N'est-ce pas évident? Si une légation ou une ambassade jouit à l'étranger de l'exterritorialité, ce privilège est quarante-huit fois plus naturel lorsqu'il s'agit d'une propriété appartenant en commun à quarante-huit nations.

Or, l'autre jour, un chasseur au service du Bureau international du travail et qui, soit dit en passant, est citoyen suisse, omit de payer une paire de souliers qu'il avait commandée chez un cordonnier. Ce cordonnier obtint d'un tribunal suisse qu'arrêt fût mis sur les appointements du chasseur; mais le Bureau du Travail se refusa à admettre la compétence du tribunal suisse ; l'affaire revint devant une cour suisse hiérarchiquement plus élevée qui décida qu'en effet le Traité de Versailles ne permettait pas que l'on contraignît le chasseur payer ses dettes à son cordonnier.

à

Mais l'inviolabilité comporte aussi pour celui qui en jouit quelques inconvénients; cet arrêt a, paraît-il, gêné

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Le roi Ferdinand de Roumanie, pendant son séjour à Paris, fit de longues randonnées en automobile, tantôt conduisant lui-même, tantôt laissant le volant à son chauffeur.

Certain jour, il devait rentrer par la porte d'Italie. A cet endroit, une voiture de la préfecture de police attendait le souverain pour le précéder dans les rues de la capitale.

Quand la voiture royale apparut, on salua respectueusement le voyageur assis à l'intérieur, et au chauffeur, un inspecteur recommanda sans aménité :

Quant à vous, attention, hein, suivez notre voiture. sinon vous aurez des ennuis.

Le chauffeur sourit et promit de faire de son mieux. Arrivé à l'hôtel où était descendu le roi, quelle ne fut pas la stupeur des inspecteurs en constatant que le chauffeur n'était autre que le roi lui-même.

Grandeur et décadence.

L'intime collaborateur d'un de nos plus illustres hommes d'Etat s'est, naguère, à la faveur de la gloire de son patron, assuré une forte situation politique dans un département du sud-ouest. Hélas ! il connaît aujourd'hui combien la Fortune est femme un Conseil général ingrat vient de lui retirer la présidence.

Peut-on, à ce propos, rappeler une anecdote qui date du temps où le futur candidat ne négligeait rien pour des concours dans la région qu'il aspirait

s'assurer

à représenter.

Il convoque un jour M. X,.. qui avait une certaine influence locale. Dans un long monologue, il lui expose son programme, lui offre de le prendre sur sa liste, le flatte, le cajole, et, enfin, emporté par sa propre éloquence, s'exclame, de sa voix inimitable :

Monsieur X..., donnons-nous l'accolade ! Mais son interlocuteur, qui avait des raisons de Timere Danaos, répondit froidement :

Excusez-moi de n'en rien faire, Monsieur le chef de cabinet. Les précédents sont trop fâcheux il y a deux mille ans, un israélite et un chrétien se sont déjà embrassés, ça ne leur a pas réussi l'israélite est mort pendu et le chrétien crucifié !

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