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4, Rue Chauveau-Lagarde, Paris VIII Arr. Télépbone : Gut. 43-57

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6 mois

Directeurs :
SERGE ANDRÉ

Redacteur en chef : JACQUES BOULENGER
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mois CONDITIONS D'ABONNEMENT

RÉDACTION.- Les manuscrits doivent être adressés à M. le Rédacteur France, Colonies.

50 fr.

14 fr. en chef. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Opinion Etranger

15 fr. ne publie que de l'inédit. Abonnements de propagande de 2 mois, partant du 6 août. PUBLICITÉ.- Pour la publicité, s'adresser à l'office d'Editions et de DÉBUT DE NOTRE ENQUÊTE SUR LE “SPIRITISME ". Prix: 11 fr. publicité générales, 30, rue Jacob, Paris, et aux bureaux du journal. Les abonnements partent du je de chaque mois. On peut souscrire sans frais et dans tous les bureaux de poste et chez les libraires.

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Les relations intellectuelles

réel concerne l'Allemagne. L'exclusion de l'Allemagne

doit-elle être maintenue ? Ou, plus précisément, pour Qu'on le regrette ou qu'on s'en loue, la vie euro

ne pas préjuger de certaines questions de droit, l'exclu

sion de l'Allemagne peut-elle être maintenue ? péenne est en partie une vie internationale, où on peut distinguer une vie internationale spontanée et une vie

Un grand nombre d'associations sont divisées là-desinternationale réfléchie. La première consiste en un ordre

sus. Le congrès de Prague a mis la discorde entre les de rapports économiques, religieux, intellectuels, sur

sociétés et les « nations » d'étudiants. La majorité de la lesquels nous ne pouvons pas grand chose, et en face | jeunesse écolière étant, dans tous les pays d'Europe, ardesquels nous ne saurions jouer qu'un rôle d'observa-demment nationaliste, il va de soi que les étudiants franteurs. Mais la seconde, celle qui dépend de nous, dans çais, dans leur ensemble, sont opposés à une reprise une certaine mesure du moins, soulève nécessairement

quelconque de relations avec les étudiants allemands. des discussions. J'entends par vie internationale réfléchie

Un élève d'une grande école du gouvernement, s'étant celle qui se manifeste par des associations libres, des prononcé au congrès de Prague pour l'universalité de réunions, des cangrès, des organismes de rapprochement | l'Association internationale, a été mis en quarantaine entre peuples. Ces organismes, la guerre ne les a pas

spa

par ses camarades, et se verra probablement obligé de laissés dans l'état où elles les a trouvés. Si un certain quitter l'Ecole. On sait que les parlementaires de France nombre ont disparu ou se sont transformés, il s'est créé

et de Belgique refusèrent récemment de prendre part au officiellement en dehors d'eux un organisme privilégié, congrès inter-parlementaire de Stockholm, où ils se qui est la Société des Nations.

seraient rencontrés avec des Allemands. Les jeux olymOr, la même question se pose aujourd'hui, du haut | piques d'Anvers ont été fermés aux concurrents origien bas de ces organisations, grandes ou petites, depuis naires des Etats centraux, et la question se posera enla Société des Nations jusqu'aux sociétés de sport. De

core, dans trois ans, à l'occasion de ceux de Paris. puis l'armistice, elles ont cessé d'être proprement internationales, puisque la totalité ou quelques-unes des quatre puissances suivantes : Allemagne, Autriche-Hongrie, Il n'y a que quelques exaltés pour considérer ces excluBulgarie et Turquie en ont été momentanément exclues. sions comme définitives, et tout le monde à peu près Le moment est-il venu de leur rendre leur caractère in- s'accorde à dire qu'elles doivent prendre fin. Les diverternational qui est leur raison d'être ? Cette question gences ne portent que sur les conditions et les délais. partage l'opinion française.

La plupart des associations internationales avaient Notons d'ailleurs que presque personne ne tient à l'ex- adopté une mesure prudente. Elles n'excluaient nomiclusion en ce qui concerne les quatre dernières puissan- nalement aucun pays, et admettaient des représentants qui sont rentrées ou sont sur le point de rentrer

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de tous ceux qui figuraient dans la Société des Nations. dans les organismes internationaux. Le seul problème Le terme international prenait ainsi une valeur positive

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ces,

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ÇE QU'ON DIT

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et presque juridique : était officiellement réputé international ce qui appartenait à l'organisme international officiel. Ce système ne peut plus servir, puisqu'il aboutirait à exclure des associations internationales les représentants des Etats qui, comme les Etats-Unis et l'Ar- ES grèves du Nord proviennent d'une situation gentine, refusent d'adhérer à la Société des Nations.

que tous les industriels prévoyaient et qui ne laisOn a employé un autre système. L'Allemagne devant sait pas de les inquiéter : la nécessité de réduire

les salaires. être admise dans la Société des Nations quand elle aura donné certaines « garanties » qui n'ont d'ailleurs

Au cours des années passées les affaires étaient fajamais été spécifiées, on a demandé aux sociétés alleman- ciles, la demande très supérieure à la production, et le des d'accomplir aussi, pour rentrer dans le courant de public consentait à payer n'importe quel prix. L'indusla vie internationale, des formalités de garantie : triel et le commerçant pouvaient sans réduire leurs bénésavoir de regret et de réprobation à l'égard de ce qui fices augmenter leurs frais généraux, et, dans la plus'était passé durant la guerre et de la guerre elle-même. .

part des cas, ils ont, sans attendre d'y être contraints, Au congrès socialiste de Genève, les Allemands ont augmenté les salaires, souvent dans une proportion plus signé un protocole de ce genre. Les parlementaires en

élevée que l'augmentation du cout de la vie. ont demandé un pour consentir à se rencontrer avec les

Après cette période de prospérité exceptionnelle, est 'Allemands à la réunion interparlementaire. Les Alle

venue la crise très grave que nous subissons. Toutes

les industries ont été touchées, la concurrence est demands consentent la plupart du temps à formuler certains regrets ; mais la pierre d'achoppement consiste en

venue très épre. Comme dans toutes les périodes de

baisse le consommateur n'achète plus. Il faut donc le général dans la question des responsabilités. Ils refusent d'assumer une responsabilité unilatérale. Ils esti

tenter par des prix particulièrement avantageux. Il faut,

en outre, lutter non seulement sur le marché intérieur, ment que l'assentiment accordé par eux à cette clause du traité de Versailles, ayant été arraché par la force,

mais sur les marchés d'exportation avec les industries est nul et sans valeur. Et ils ne croient pas possible des pays à changes dépréciés. Bien des industries ont de d'ers donner un de plein gré.

fermer complètement, les autres vendent souvent audessous de leurs prix de revient, et ceux qui couvrent simplement leurs frais généraux s'estiment en général

privilégiées (il serait facile de citer des preuves à l'apCette situation durera encore quelques mois. Il serait pui). Ils continuent à travailler pour ne pas perdre le

contact avec leur clientèle. vain de se dissimuler qu'à moins de lourde faute de

De cette situation est venue la nécessité de réduire les l'Allemagne, à moins d'un retour au pouvoir du parti militaire, qui isolerait moralement le Reich, la reprise prix de revient

. Or les matières premières ont baissé con

sidérablement, et beaucoup d'autres ont atteint des normale des relations et la rentrée des Allemands dans les différents organismes internationaux ne sont qu'une prix qui ne sont pas loin d'être en rapport avec ceux affaire de temps.

d'avant-guerre. Si le consommateur ne s'en aperçoit

guère, c'est que, pour les produits manufacturés, la On sait qu'au récent congrès des Associations pour

main-d'oeuvre n'a subi aucune diminution. Il y a un la Société des Nations, à Genève, l'admission de l'as- problème bien difficile à résoudre. C'est un vrai cercle sociation allemande a été votée à l'unanimité et que les vicieux. Le cout de la vie est étroitement lié à l'échelle délégués français ont consenti à l'entrée de l'Allemagne des salaires : pour faire baisser l'un il faut diminuer dans la Société. Bien entendu, cela ne préjuge pas en- l'autre, et réciproquement. La situation est d'autant plus core de la décision des représentants officiels de la angoissante que beaucoup d'industries n'ont pas le France à la Société. L'association française qui a con- choix : si les salaires ne diminuent pas, les usines fersenti à l'admission est une association peu nombreuse, meront. Il semble bien que ceux qui mènent les ouvriers sans attaches dans la masse du pays et la nuance de nous ne parlons pas des meneurs communistes dont l'opinion politique française à laquelle elle répond n'a le jeu ici est trop clair aient une singulière conception pas la majorité électorale. Si la motion de Genève était de leur devoir. Plutôt ruiner une industrie que consenprésentée à la Chambre, elle serait repoussée. La délé- tir à la moindre concession. gation française, à la dernière assemblée de la Société, L'exemple de l'armement est pourtant frappant. Mala fait rejeter une proposition analogue, et son attitude, gré les pertes subies pendant la guerre, le tonnage acà la prochaine réunion, ne saurait être préjugée. tuel dépasse de beaucoup celui de 1914. Plutôt que de Mais l'admission de l'Allemagne ne dépend pas exclu

travailler au-dessous de leur prix de revient, les armasivement, ni même principalement de la France, puis- teurs ont préféré désarmer. Las de rester à terre, les qu'elle peut être décidée à la majorité des deux tiers. équipages ont accepté de travailler pour des salaires Ör, il est certain que cette majorité sera prochainement duits, et, si on les considère en monnaie anglaise ou améréunie : sauf en France, en Belgique et en Pologne, l'opi-ricaine, les frets ont atteint des prix voisins de ceux nion est à peu près faite.

d'avant-guerre. Sur certaines lignes et pour certaines Une fois admise dans la Société des Nations, l'Alle

marchandises ils sont même au-dessous des prix de 1914 magne se trouvera presque ipso facto admise dans les

SERGE ANDRÉ. autres cercles de la vie internationale. Une forte opposition continuera à venir de France et de Belgique. Chez

A Genève. nous, les sociétés savantes répugneront longtemps encore à se rencontrer avec celles d'Allemagne. Mais il

Le violon d'ingres. serait de bien mauvaise politique de faire succéder à M. A. J. Balfour, ancien premier ministre de l'Empire l'isolement de l'Allemagne notre propre isolement. La britannique, et actuellement principal représentant de la reprise des rapports normaux ne dépend pas de nous : Grande-Bretagne au Conseil de la Société des Nations, il dépend simplement de nous, soit de nous la laisser n'est pas seulement l'un des hommes d'Etat les plus imposer, soit de l'accepter comme une nécessité de la eminents de son tercips : il est encore philosophe et gol société où nous vivons, d'y mettre des conditions rai. fer. Son ouvrage sur le scepticisme et son traité du jeve sonnables et de savoir en tirer parti.

de golf font également autorité.

Mais üi ne semble pas faire un cas égal de ses diffé ALBERT THIBAUDET. rents talents.

sans

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Tout dernièrement, à Genève, au cours d'un dîner offi- considérablement,

considérablement plusieurs femmes de charge, elles ciel, un membre de la délégation française voulant faire aussi attachées à la Société des Nations. Voici que leurs sa oour à l'illustre vieillard, l'entreprend sur l'évolution fournisseurs habituels ne veulent plus leur livrer de du

parti conservateur en Angleterre M.Balfour ne répon- marchandises à crédit ! dit que par quelques monosyllabes. Son interlocuteur täte alors de la philosophie, cite Bergson, fait une allusion aux théories d'Einstein. Succès nul. La conversation

Chez ceux qui règaeat. tombe à plat. Le silence devenant gênant, notre com

Une méprise. patriote, en désespoir de cause, hasarda le mot : golf. Ah ! plus ne lui fut besoin de se mettre en frais.

Le roi Ferdinand de Roumanie, pendant son séjour M. Balfour devint intarissable ; on était déjà au fumoir à Paris, fit de longues randonnées en automobile, tantôt depuis longtemps, et les liqueurs étaient bues, et les conduisant lui-même, tantôt laissant le volant à son cigares presque éteints, que des lèvres de l'ancien Pre chauffeur. miers coulaient encore des phrases où les mots de links, Certain jour, il devait rentrer par la porte d'Italie. A de caddie, d'iron et de mashie rebondissaient cet endroit, une voiture de la préfecture de police attentrève...

dait le souverain pour le précéder dans les rues de la mi

capitale.

Quand la voiture royale apparut, on salua respectueuOrgueil britannique.

sement le voyageur assis à l'intérieur, et au chauffeur, un
Connaît-on le mot attribué à lord Robert Cecil, lui inspecteur recommanda sans aménité :
aussi délégué à l'Assemblée de la Société des Nations, Quant à vous, attention, hein, suivez notre voiture.
mot contre lequel la plupart des Anglais protesteraient, sinon vous aurez des ennuis.
mais que beaucoup portent gravé dans leur coeur et qui Le chauffeur sourit et promit de faire de son mieux.
explique certains traits de la politique britannique ? Arrivé à l'hôtel où était descendu le roi, quelle ne

Les nègres commencent à Calais ! (Niggers beggin at fut pas la stupeur des inspecteurs en constatant que
Calais).

le chauffeur n'était autre que le roi lui-même.

min ..Chinoiseries,

Grandeur et décadence. Si, à Genève, l'attitude de lord. Robert Cecil a paru,

L'intime collaborateur d'un de nos plus illustres homparfois un peu agressive, il en est une, modeste et

mes d'Etat s'est, naguère, à la faveur de la gloire de digne, qui a emporté tous les suffrages : c'est celle de

son patron, assuré une forte situation politique dans M. Wellington Koo, délégué de la Chine. A M. W. Koo était échue la présidence provisoire de

un département du sud-ouest. Hélas ! il connaît au

jourd'hui combien la Fortune est femme : un Conseil l'Assemblée

. Quand il monta au fauteuil, on fut d'abord général ingrat vient de lui retirer la présidence. un peu surpris par ses apparences d'extrême jeunesse. En dépit des inévitables lunettes, le délégué chinois sem

Peut-on, à ce propos, rappeler une anecdote qui date blait à peine sorti de l'adolescence. Il ne remplit pas

du temps où le futur candidat ne négligeait rien pour

s'assurer des concours dans la région qu'il aspirait moins ses délicates fonctions avec une aisance et une

à représenter. autorité parfaites.

Il convoque un jour M. X,. qui avait une certaine Wellington Koo, Alfred Tzé : voilà les noms que por- influence locale. Dans un long monologue, il lui expose tent aujourd'hui les plus fameux diplomates » céles

son programme, lui offre de le prendre sur sa liste, le tes ». Cet assemblage est très moderne, très « Société

Alatte, le cajole, et, enfin, emporté par sa propre élodes Nations ». N'importe, on regrette les desuètes appel

quence, s'exclame, de sa voix inimitable : lations des mandarins de naguère : Fontaine-d'ineffa- Monsieur X..., donnons-nous l'accolade ! ble-Sagesse... Très excellente-lumière-matinale...

Mais son interlocuteur, qui avait des raisons de Timere

Danaos, répondit froidement : Une recette.

Excusez-moi de n'en rien faire, Monsieur le chef Voulez-vous devenir inviolable ? Devenez fonction

de cabinet. Les précédents sont trop fâcheux : il y a naire de la Société des Nations.

deux mille ans, un.israélite et un chrétien se sont déjà Un tribunal suisse vient en effet de décider

embrassés, ça ne leur a pas réussi : l'israélite est mort que

toutes les personnes au service de cette honorable assemblée et

pendu et le chrétien crucifié ! du Bureau international du Travail devaient être légalement inviolables, puisqu'étaient inviolables les bureaux

Ce n'est pas la seule fois que son excessive liberté et terrains appartenant à ces deux institutions.

pour arriver à ses fins se tourna contre lui. Un de ses N'est-ce pas évident ? Si une légation ou une ambas-collègues politiques qui croyait avoir à se plaindre de sade jouit à l'étranger de l'exterritorialité, ce privilège lui ne craignait pas de lui citer ce mot de Charles Beest quarante-huit fois plus naturel lorsqu'il s'agit d'une noist : propriété appartenant en commun à quarante-huit na- - Les diverses facultés sont localisées chacune dans tions.

une partie de notre corps. Pour le tact, c'est dans le Or, l'autre jour, un chasseur au service du Bureau in- prépuce ! ternational du travail et qui, soit dit en passant, est

wimmi citoyen suisse, omit de payer une paire de souliers qu'il

Optimisme. avait commandée chez un cordonnier. Ce cordonnier La crise de Haute-Silésie a dépassé la période aiguë. obtint d'un tribunal suisse qu'arrêt fût mis sur les

L'affaire semble s'enliser doucement dans les sables appointements du chasseur ; mais le Bureau du Travail

riverains du lac de Genève. se refusa'à admettre la compétence du tribunal suisse;

Quelqu'un s'en félicitait récemment devant un très l'affaire revint devant une cour suisse hiérarchiquement haut fonctionnaire du Quai d'Orsay, et disait : plus élevée qui décida qu'en effet le Traité de Ver- Vous voyez, monsieur l'ambassadeur, en politique sailles ne permettait pas que l'oni contraignít le chasseur étrangère, c'est comme dans les comédies d'Alfred à payer ses dettes à son cordonnier.

Capus : tout s'arrange, Mais l'inviolabilité comporte aussi pour celui qui en

Ét le haut fonctionnaire de répondre jouit quelques inconvénients ; cet arrêt a, paraît-il, gêné

Oui. Tout s'arrange... mais mal !

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