hantaient, bien qu'il y résistât par convenance : il s'obli- Quel âge lui donnes-tu donc? dit Philippe Legeait de se rappeler qu'il faisait un douloureux pèle febvre. rinage, 11 de voulait pas être venu ici pour s'attendrır – Tu n'as jamais vu agoniser un centenaire? sur sa propre jeunesse et sur son passé. Philippe ne répondit que d'un haussement d'épaule Après le repas, un officier, à qui le présenta André et demanda si l'inconnu était blessé. L'officier secoua la tête. Jugon, les emmena où on s'était battu. Ils retournèrent à la première maison, construite au-dessous du niveau Il meurt de fatigue et de vieillesse. de la route, et Philippe se persuada qu'il reconnaissait Comme Tolstoi dans une gare, dit Philippe. très bien le jardin, qu'il y avait cueilli des fruits sur Le hasard d'une association d'idées lui avait seul P'arbre, qu'il y avait fait la sieste. Il se persuada qu'à suggéré ces mots; mais il ne put les prononcer sans se dette menne place Rex avait dû mourir. On ne pouvait rappeler le moujik d'Anna Karenine, et l'autre, celui ni le lui affirmer ni le détromper. On n'en savait rien qu'il avait vu de loin, qu'il avait cru reconnaître, sur le Il en était sûr, et il aurait voulu en avoir le coeur serré. i quai d'une autre gare, quand il avait traversé l'AlleIl gardait le silence, mais il ne pouvait pas même se magne à la veille de la guerre. L'idée ne pouvait pas contraindre au recueillement. Il en était réduit à se ne pas lui venir que ce fût peut-être celui-ci; et il ne chercher des excuses philosophiques. Jamais il ne s'était pouvait pas ne pas la repousser, avec cette colère des cru forcé d'aller dans hommes d'aujourd'hui, qui haissent le romanesque aumorts le culte qui leur est dû. Pourquoi donc était-il det da deres pour rendre aux tant que le sumaturel. Comme si, en de pareilles tourvenu ici, au lieu de rester enfermé chez lui là-bas où mentes. quoi que ce soit pouvait être romanesque, et si partout Rex était présent, dans la bibliothèque, dans elles n'avaient pas élargi à l'infini le champ du posles chambres, dans le jardin? sible! Et il se hâtait, avec un zèle, une rage de positiCependant l'officier, qui jouait en conscience son rôle visme, il se hâtait d'appeler à lui, de réunir, d'accude cicerone, ne leur faisait grâce d'aucun détail. Il les muler les preuves que ce centenaire mourant ne pouvait . avait ramenés lentement, le long de la route, jusqu'à pas être... celui à qui il pensait. la ligne du chemin de fer. Il s'arrêta devant la gare, et La preuve la plus décisive était qu'il ne reconnaissait l'on sentit qu'il désirait ensemble et qu'il doutait de aucun des traits d'Ashley Bell ; mais le Bell qu'il se les y faire entrer. Il leur demanda enfin, presque timi- rappelait était celui d'il y a trente-cinq ans ; qui se resdement, s'ils étaient curieux « de voir des Boches », semble à soi-même, de si loin ? Et est-ce que tous les s'ils n'avaient pas trop de répugnance à en voir. vieillards ne se ressemblent pas, en attendant la définiDes prisonniers? dit Philippe, étonné lui-même du tive et prochaine identité ?... Non, mais celui-ci ressemson de sa voix, et de la répugnance qu'en effet, elle blait effectivement à Tolstoi. A force de le regarder trahissait Répugnanoe physique, peu digne d'un fixement, Philippe, ébloui, voyait une lueur, un halo, homme de sa qualité. une auréole autour de cette tête d'apôtre à demi-fou. Les longs cheveux retombant sur les épaules, la barbe - Des prisonniers... si l'on veut, repartit l'officier. Des blanche en broussaille émettaient une lumière qui ne mourants... semblait pas naturelle. Et il deur expliqua que, dans cette gare, les Allemands avaient installé une ambulance de fortune, qu'ils lui. Cette hypothèse de son imagination surmenée Ashley... Philippe n'avait aucun indice que ce fût avaient, au moment de leur retraite précipitée, laissé n'offrait pas la moindre vraisemblance ; mais sa raison, derrière eux tout ce qui n'était pas transportable. Phi surmenée aussi, n'avait plus le courage de discuter, la lippe hésitait encore sur le seuil.Ce n'est pas la vue d'un force de démontrer : elle était à la merci des fantômes. ennemi qui lui était odieuse, mais le spectacle de la Il aurait voulu au moins une preuve négative, une pièce mort; et de cela il avait honte, devant ces hommes qui officielle, une médaille, un livret, portant un autre nom... depuis plusieurs semaines en étaient si blasés qu'ils n'y Soudain, sa fièvre tomba. Le spectacle de la mort, qui prenaient plus garde. Il fit un effort sur lui-même, et lui faisait horreur, avait cependant pour lui un attrait Il vit une pauvre salle d'attente, de petite gare. Par singulier ; après une brève révolte, il subissait toujours terre, il y avait des tas de paille, aussi propres que la contagion de ce calme et de cette majestueuse séré nité ; au chevet des mourants ou des morts, au seuil de mais l'odeur était affreuse. Ce qui serrait le coeur, c'était surtout l'idée : l'idée de ces misérables qui la paix éternelle, il s'apaisait. Il osa enfin s'approcher de la litière où le centenaire était couché comme l'enfant rades avaient abandonnés là, à la générosité du vain-Jésus dans sa crèche, pour naître à la mort. queur. Ils n'étaient guère qu'une douzaine, Mais il vit qu'un souffle encore puissant et régulier hgures jeunes qui semblent protester contre la mort; soulevait la poitrine. La chemise, comme jadis, était les uns dans le coma, les autres qui geignaient douce: largement ouverte sur le col velu. Ce détail précisa l'halantent. Ce qui frappa d'abord Philippe, ce fut, juste vis lucination, et Lefebvre faillit appeler à voix haute devis de la porte, un vieillard; un pieillard prodigieu- | Ashley Bell en le nommant de son nom, comme le casement vieux; à la renverse, immobile, les yeux entr'ou- merlingue appelle trois fois de son vrai nom le pape verts, comme s'il venait de passer. qui vient d'expirer. Qui est ce burgraye? dit André Jugon. Il l'eût fait, s'il eût été seul. Il s'approcha encore plus L'officier qui les conduisait fit un geste d'ignorance. près, feignant, pour ne se point trahir, une curiosité inhumaine. Il se pencha, et murmura, comme un secret note. Pourquoi? Il était singulièrement juste. On eût que les autres ne devaient point entendre, mais qu'ils Hatto, avaient emmené dans leur aventure, pour leur que Magnus, Hatto son fils et Gorlois, bâtard de n'auraient pas compris : C'est une C'est beau, un champ de bataille ? Servir de fétiche, Job, l'aïeul, puis que, forcés de re grande une grande , culer, ils avaient laissé sur la route cet impedimentum. Mais ce souvenir était trop littéraire et irrita Philippe. cède de la guerre ; c'est l'amour des frères d'armes et des camarades, l'amour du bataillon sacré. Cortiment diable cet ancêtre at-il pu venir jus Et encore plus bas, avec plus de mystère, si doucement : le - Sans doute avec un service de santé, dit l'officier. C'était le soir, et l'ambulance n'est venue que lendemain au petit jour. Alors, je me suis assis près de il entra. possible; n'avaient avec ces dit Il n'aurait su dire pourquoi. qu'ici? dit André Jugon. - A son age!. lui, j'ai tenu sa main dans la mienne pour lui faire Le figure de Rex se dressa devant lui, et il eut 'honte prendre patience, et ainsi toute la nuit je l'ai veillé... I.e d'avoir pu, ici, penser à un autre mort que Rex. vent. léger du soir soufflait fraîchement, les ténèbres du Il s'écarta brusquement, tourna la tête, inquiet, cherchamp de bataille s'étendaient autour de nous. Veille chant ce qu'il pourrait dire à Jugon et à l'officier s'ils douloureuse, veille délicieuse dans la silencieuse nuit avaient remarqué ses attitudes bizarres, surpris quelquesembaumée. Pas une larme, pas un mot. Veille de silence, unes de ses paroles. Mais il les vit penchés tous deux d'amour et de mort... sur des blessés allemands, qu'ils avaient l'air de souPhilippe avait effleuré d'abord, puis touché plus har- mettre à un interrogatoire. On ne s'occupait pas de lui . diment, puis saisi la main du vieil homme. Il crut. sentir Alors, il "traversa la salle d'un pas rapide et dit en que cette main, comme pour lui répondre, serrait la passant à Jugon : sienne. Et aussitôt, il ne voulut pas croire qu'elle l'eût Voudrais-tu avoir l'obligeance de demander la serrée. Il murmura, malgré lui, machinalement, les der- voiture ? Il est déjà très tard. A quelle heure serai-je de niers mots du poème : retour à Paris ? Veille pour vous, mon fils et mon soldat. (A suivre.) ABEL HERMANT. LETTRES Les Academies ses Nous aurons vraisemblablement en novembre la réception de M. Joseph Bédier. Aussitôt après viendra la nomination du successeur de M. Jean Aicard. L'Académie veut retrouver quarante avant la fin de l'année. Huit candidats jusqu'à présent ont sollicité ses suffrages : M. Du Plessys Flandre Noblesse, Charles Grandmougin, Gustave Guiches, Abel Hermant, Camille Le Senne, Louis Madelin, Georges de Porto-Riche et André Rivoire. Cinq peuvent compter qu'on les « saluera » au premier tour. Un de ces cing, deux peut-être verront leurs voix passer, dès le deuxième tour, aux candidats les plus favorisés du premier tour, et il est à peu près hors de doute. qu'au troisième tour la lutte ne sera plus qu'entre deux concurrents. On dit que ces deux concurrents se. ront MM. Hermant et Madelin. Quant au candidat de la dernière heure, à l'a outsider », il n'y. faut point compter cette fois. C'est dans la seule liste que nous venons de donner que l'Académie essayera de choisir le successeur de Jean Aicard. On le sait si bien autour de la Coupole que les « académisables tels que MM. Louis Bertrand, le Dr Richet, Emile Picard, Camille Jullian, Georges Goyau, André Beaunier, André Hallays et bien d'autres encore se sont abstenus de faire le moindre geste de candidature cette fois. mu La Caisse autonome des écrivains et artistes M. Pierre Rameil, rapporteur à la Chambre du budget des Beaux-Arts, se livre actuellement à une enquäte auprès personnes qualifiées pour leur de mander leur avis sur un projet dont il expose ainsi les grandes lignes : Désormais les cuvres littéraires ou artistiques ne tomberaient plus dans le domaine public cinquante ans après la mort de l'auteur. Leur publication, représentation ou vente (pour les ceuvres d'art) continueraient à être passible d'un constituer une Caisse autonome des icri- loureuse de celui que le professeur Le- atroce. Faute d'un habit, il dut retar- Il avait vingt-deux ans. Son premier article, paru dans le Journal de médeci. ne, de chirurgże et de pharmacie, obtin Prix de Poésie un succès énorme. Les concours pour les trois prix que Le livre du docteur Rouseau, profes d'écerne la Société des Poètes français seur à l'école de médecine de Nantes, sont maintenant ouverts. nous présente de l'inventeur de l'ausculLe prix de Röhan (500 fr.) est des- tation médiate, une très belle figure . tiné à un poète inédit. Le prix Erlanger Laennec dont l'âme était supérieure y (500 fr.), est réservé à un poète ayant apparaît un peu comme une manière de servi au front et auteur d'un conte iné saint moderne à qui rien ne manqua, dit de 150 vers. Le prix Fouraignan qui ni la souffrance physique et morale ni mini Une enquête John O'London, l'hebdamadaire anoriginaux et non de se montrer adroits. pasticheurs ! Ce prix Fouraignan est glais bien connu á ouvert une intéresun bien drôle de prix. sante enquête auprès des éditeurs bri tanniques. Il leur a posé la simple winno question suivante : La vie de Laennec Quels sont les livres édités par vous depuis le commencement de ce sièIl y a une douzaine d'années, le doc vous êtes le plus satisfait teur Rouxeau de Nantes, à l'occasion d'avoir publiés ? d'un discours qu'il pronorça à l'école Parmi les réponses, parvenues en de médecine reçut communication de let- grand nombre, deux intéressent plus tres écrites par Laennec enfant. Il con- particulièrement la France. çut immédiatement le dessin d'en tirer La première est celle de la Eveleigh un petit ouvrage « Histoire de Laennec Nash Company qui se félicite d'avoir à Nantes. O donné au public, avec les Contes de Mis au courant de ce projet la famille mon pays natal de d'Annunzio, un lide Laennec et les héritiers de quelques vre de Georges Clemenceau : Les Sur. uns de ses amis, s'empressèrent d'adres- prises de la vie. ser au docteur Rouxeau des documents La seconde émane de la maison Stande toutes sortes concernant l'illustre ley Paul. Elle a répondu en citant un médecin. Il réunit ainsi plus de 300 let ouvrage, un seul alors que les a tres, des vers et Quvres légère, des tres éditeurs ont cité plusieurs titres . brochures politiques, des mémoires in- Stanley Paul se glorifie, connus, sur des sujets de médecine et tion > écrit-il, d'avoir édité les Mé. autres. En 1912, le docteur Rouxeau troit dont le pourcentage resterait à Etablir.) « Le produit de ses droits servirait à moires complets du duc de Saint-Simon publia le tome premier de cette vie de en six volumes illustrés. Laennec sous ce titre « L'enfance et la Cette traduction, due à M. Francis jeunesse d'un grand homme: Laennec Arkwright, a été publiée pendant la avant 1806. second volume qui ter guerre et fut un véritable succès finan. mine l'æuvre vient de paraître ( Laena cier, bien qu'elle ait coûté à l'éditeur nec après 1806 ». L'histoire de l'existence souvent dou 3.000 livres sterling, soit au taux normal du change, 75.000 francs. cle, que de au ( sans hésita. . : lées : . . de ses ? Une vente littéraire Prix littéraire L'Académie provençale des jeux flo raître enfin le 15. septembre, dans la dres une curieuse collection de cheveux Revue de Frarice. Il sera publié en vo raux qui dispose d'un prix littéraire dit provenant de têtes célèbres. Elle avait du Président de la République vient de lume avant la fin de l'année. été formée par le critique Leigh Hunt l'attribuer à M. Jean Toussain Samat, Le Maréchal Foch : La Bataille de qui fut, on le sait, le centre- d'un autour d'un très curieux recueil de chanLaon, une brochure. groupe, littéraire illustre. M. Abel Hermant : Le Suborneur. sons peaux-rouges. Les Peaux-Rouges Chaque boucle de cheveux était ac vont-ils après les nègres devenir à la M. Henry Mustière : La Nouvelle compagnée d'une note, de la main de mode ? Les chansons de Michowags. Franciade ou Le Pou Bolchevik. Leigh Hunt, indiquant le nom du pro M. Henri Duvernois : La Lune de priétaire. Il y en avait provenant de ARTS Stilton , de Swift, du docteur Johnson, l fiel, un recueil de contes . Dans le prochain Caluier vert, en oc- Ile de France La dureté des temps et l'apreté des aubergistes aura peut-être une influence livre sur les Parfums. lean. importante sur notre nouvelle jeune Cette collection a réalisé le modeste M. Jacques Boulenger la deuxième école des paysagistes. Ils manifestent total de 109 livres sterling (un peu plus série de ses études de critique, intitu- comme une curiosité renaissante en fa Mais l'art est difficile ! qui de 6.000 francs). veur des sites frais et manière Ile de paraîtront à la fin de septembre. France. Je parle des jeunes qui sont munun encore dans une période où l'on compte; Le papier autrichien les autres ceux dont le succès a déjà Une enquête produit de tangibles résultats, s'offrent L'industrie du papier en Autriche est actuellement en plein développement. La Revue de la semaine publie une le luxe, depuis longtemps attendu, de faire pèlerinage en Provence. EvidemElle vient de faire connaître le résultat enquête sur le Rôle de la France dans ment, ccux-là, du temps de leurs débuts en 1920. Celles-ci la défense de l'Esprit. « En ces jours dans le culte cezannien, rêvèrent d'aller s'élèvent pour le papier, le carton et la où la force morale a failli l'emporter voir la montagne de la Sainte-Marthe. sur la force morale et intellectuelle et pâte, à un total de plus de 91.000 ton De là tant de paysages provençaux dont nes métriques. Ce sont les pays des Bal où la France a joué le principal rôle nous ont comblé récemment Camoin, kans, l'Italie, la Hongrie et la Polo gne qui absorbent la presque totalité de d'affirmer sa vocation et de chercher d'autres. Mais, une fois encore, les cette production. comment elle peut le mieux la remplir, voyages sont coûteux et les hôteliers reEn France, nous nous contentons de en conformité avec les nouvelles aspira- paces. Le titre de Hadji revient fort tions. D faire imprimer quelques livres à Vienne cher. Aussi beaucoup de peintres sont où le papier, au cours actuel de la cou: MM. Paul Bourget, René Doumic. allés tout simplement, comme au temps ronne est à un prix dérisoire. Henry Bordeaux, Hanotaux, Francois- de leur père, à Pontoise ou bien à Seine- Port. Mais il est permis de découvrir pluLe journal des Goncourt point de vue respectivement le roman, sieurs fois de suite l'Amérique. Depuis les humanités, le théâtre, les livres, les vingt airs que l'impressionnisme et ses L'affaire du journal des Goncourt finances, l'art, etc. sites favoris n'ont plus de mystère, paraît depuis quelques jours entrer dans depuis dix ans que la nouvelle peinture la voie des polémiques. M. Henry Céard l'atlaque avec l'inéluctable injustice de vient d'être l'objet d'attaques assez vi toute école rzaissante, les jeunes peintres Le centenaire de Dostoiewsky ves et en somme étrangères au débat. avaient négligé les fraîcheurs et les dePourquoi fut-il ravé de la première liste Encore centenaire. mni-toirs de l'île de France : c'étaient les des académiciens ? Pourquoi s'était-il L'auteur de Crime et Châtimentt est né fiefs de Monet et de Sisley. Or, si fâché avec Edmond ? Et pourquoi avec à Moscou le 30 septembre 1821. La Ré- l'impressionnisnre à son déclin, si les M. Léon Hennique ? M. * Céard sê dlé publique des Soviets organisera-t-elle de maîtres de seconde sone genre Mauffra, fend. Il publie des billets à lui adressés grandes fêtes en son honneur ? Une « facilitèrent » déplorablement ces paypar le dernier des Goncourt peu de manifestation aura-t-elle lịeu à Paris en sages au point d'en dégoûter deux gé avant sa mort. D'innombrables l'honneur de ce grand écrivain dont on nérations, ceux-ci furent néanmoins les potins circulent qui révèlent au grand doit admirer l'ouvre, mais qui laissa inspirateurs d'un maître vers lequel va. public, que l'accord n'existe pas plus en dans cette ville au cours du séjour qu'il se retourner l'école actuelle au retour tre les Dix qu'entre les quarante. Ce y fit, un assez mauvais souvenir. Celui- de ses ruiles expériences : Daubigny. que l'on savait déjà depuis longtemps. ci ne fut pas effacé les L 1!i seul, et bien mieux encore que CoNous nous écartons ainsi et sans uti tint sur ses confrères français après son Tot j'entends le Corot de Ville-d'Alité du point initial, le seul important. départ. Il semble bien qu'il les ait assez vray a vu clairement le double aspect Quand le joumal pourra-t-il être communiqué au public suivant la volonté peu goûtés et compris.. de cette nature du Parisis. Elle ei pe faite, c'est vrai, de fraicheur, de redu testateur M. Céard qui en assure flets d'eau, de brumes douces, de lignes d'examen avec M. Couderc, conservateurs aux manuscrits estime que leur tra Pour le livre français molles et tendres ; mais elle permet par fois qu'on aperçoive dans ses couchants vail ne peut être terminé avant quatre Deux Hollandais, M. J. Van der des rousseurs profondes, des' chaleurs Elst et Salverda de Grave annoncent la soudaines et contenues. Le publiera-t-on aussitôt après ? M. création d'une feuille qui aura pour ti- Les bords de l'Oise, les vues de la J.-H. Rosny aine – lui prétend que tre Le livre français et qui servira fa- Seine en aval de Paris, bref la plupart vorablement nos intérêts intellectuelis des toiles que Daubigny signa depuis dans ce pays. environ 1863, ont traduit avec l'intelliCette publication se propose en effet gence du génie les impressions que don de donner dans chacun de ses numéros Be cel aspect. Ce précurseur très consCe qu'ils préparent des renseignements très précis sur tous cient et très attaqué de l'impressionnisles ouvrages édités en France. Ceux-ci me, découvrait pour cette école une voie ne seront pas gardés par les rédacteurs qu'elle n'a point suivie jusqu'au bout. un nouveau temps propos qu'il w bois, l'édition ne tardera plus. Elle profitera de la plus belle publicité. des comptes rendus. Ils les remettront à Pissaro, jusqu'en 1885. Monet pendant M. Fagus : La guirlande à l'épousée; de la langue française. Les livres" pren une société fondée pour l'avons ici soutenu bien des fois faire des cuvres aussi :« construites, que M. Roland Dargelès : Saint-Magloire,' l à la disposition du public. dront place dans une bibliothèque mise n'importe quel paysage idéal de Poussin. poema avec X 2 NON. Mais je crois qu'ils n'était dans le ca sauvage. Sa vie utilitaire et tésignée a notait ses sentiments sur la littérature. Tous les jours, et à présent plus que âge, ls ont mis dons lewys tableaux du Unceur L'homme, par vent, de l'eau, des ruées, un blou ritue par Jehanne Jebanne jamais, on a besoin de renseignements DORLIAC. Dans un ménage uni, murmurant t et argenté. I'lle de France concernant des lois, décrets et règlements l'arrivée d'un enfant jette le trouble : montrait aussi de la grandeur ;; on s'en officiels, des questions de droit sol, le mani m'admet pas de partager d'assurances, de taxes, d'impôts, de aperçoit à nouveau. Taut recommence; le bébé l'amour de sa femme ; il di. toyer, de pensions, d'usages commerce ROBERT REY. vorce, abandonnant purement et simple- et financiers de toutes sortes. Una ment la mère et l'enfant ; et il se re- ællente revue de documentation, Helios, Censure et Art marie. Quinze ans passent. Sa fille, "or- chaque mois, publie sous une forme pheline, revient. Mais, alors, renverse méthodique et sérieuse, bout ce qui est Uo G. Q. G. peut abriter de respecment des choses, la seconde femme nécessaire de connaître pour se.comfor. tables compétences mais le fait d'y tenir n'admet pas de partager l'amour de mer aux lois et règlements en vigueur, la place de censeur ne 'confère pas là son mari avec 'la fille de celui-ci. Elle dans la pratique des affaires aussi biza science parfaite. part à son tour. La fille part aussi ; 'le que dans la vie courante. En 1917, lord Beaverbrook envoya triste individu 'reste seul. Quelles en mission en France un artiste de ta: sont ces moeurs étranges ?... Y avait-il lent, M. Kennington, comme peintre aux là, en tout cas, le sujet d'un Toman? LES FAITS DE LA SEMAINB armées. Tous les travaux de l'artiste, On ne sait. Les personnages, au miavant de passer en Angleterre, devaient lieu de naïvetés. qui font rougir, et LE 25 AOUT. --Les légionnaires amé. être soumis à la censure du G. Q. Q. d'innombrables fautes de français, res ricains, après une tournée triomphale dans le nord-est de la France, sont de Or on peut voir, parmi les ouvres de tent de vagues fantoches, auxquels il M. Eric Kennington, actuellement 'ex retour à Paris. Fêtes à l'Hôtel de Ville est absolument impossible de s'intéresposées à Londres à la Galerie Tatė, un et aux Invalides. Grèves importan ser. tableau sur lequel le censeur avait écrit х tes à Strasbourg, qui est privée d'élecau crayon bleu, et en plein sur le visage tricité. Il semble bien qu'il s'agisse de du personnage principal, les mots Que faites-vous de vos dix-huit ans, menées allemandes. — On apprend que par le censeur A. N..... Mademoiselle ? M. Georges ARDANT le traité de paix est signé entre les Ce censeur ignorait sans doute que les vous engage, dans le Correspondant, à Etats-Unis et l'Allemagne. - La rébel. tableaux sont faits pour être exposés. les mettre au service des écoles libres lion contre les Anglais s'étend dans l'In. dont le recrutement professoral devient de. Les insurgés, les Moclahs, arborent difficile, faute de ressources. Dans le tous le drapeau du sultan de ConstanCB QU'ON LIT même numéro, M. Maurice BRILLANT, tinople. LE 26 AOUT. - A Wiesbaden, im La question de la nationalisation des chronique, digne du héros ingénieux de mines en Angleterre, par Henri CRE portants entretiens entre MM. Louchen! son dernier livre, Sylvain Briollet, où L'Angleterre, jadis grande et Rathenau au sujet des réparations. il traite de théâtre, et ensemble de mu Assassinat, à Griesbach, station thermale puissance houillère, est maintenant me- sique religieuse, de danse et de la poénacée de n'avoir plus même ce qu'il lui sie de M. J.-L. Vaudoyer. de la Forêt-Noire, de M. Erzberger : au faut de charbon pour ses besoins : ses cours d'une promenade avec le député mineurs ne rendent plus. Certains re La Revue des Deux Mondes continue Diez, il est abattu par 9 balles de recommandent la nationalisation pour réles Suprêmes visions d'Orient, de M. volver. M. Diez est blessé. Il s'agit éviduire le coût, M. Crenon pense qu'il y Pierre LOTI et commence la Nuit blan- demment d'un crime politique. Les deux aurait lieu de remplacer les 1.452 exche, de M. Henry BORDEAUX. Elle pu assassins, dont on a le signalement, sont ploitants entre les mains desquels sont blie une lettre du maréchal Foch en en fuite. L'émotion est considérable dans réponse à l'étude de M. V. GIRAUD sur toute l'Allemagne. les 3.300 entreprises minières, par un Londres : on pu. exploitant unique, mais ne souhaite pas le Général de Castelnau, où le maréchal blie officiellement la réponse de M. de que ce soit l'Etat. Pourquoi ? On le proteste que ce n'est nullement une at- Valera aux propositions anglaises : C'est un refus. Mais la note demande que les verra dans son étude qui à une portée taque du 20° C. A. (qu'il commandait) générale. qui a entraîné la retraite de l'armée négociations continuent sur d'autres Castelnau. Le général de Castelnau, in Les députés de l'Inde anToi, par Magdeleine MARX. — Com- terviewé à ce sujet par l'Echo de Paris noncent que la situation est grave sur la ment l'amour est contrarié par la vie du 31 août, déclare qu'il désire garder côte de Malabar. Un croiseur, le Comatérielle, par les soucis de carrière et le silence et éviter toute polémique. mus, a été envoyé à Calicut. d'argent, et aussi par les illusions que Le même numéro contient une nou LE 27 AOUT. L'accord s'est fait se font sur lui les femmes comme est velle partie de l'important ouvrage de entre MM. Loucheur et Rathenau sur l'héroïne du livre qui croit en lui ainsi Mme Marie-Louise PAILLERON sur Fran- les modes de payement de l'Allemagne qu'en un dieu. Mme Magdeleine Marx en matériel et matières premières. - A est l'auteur de Femme, qui a eu du suc çois Buloz et ses amis. Cette fois, c'est cès. Il y a dans son livre du lyrisme, Blaze de Bury qui fait le centre du ta Paris, grande revue de la Police pari. bleau, fils de Joe Castelj Blaze dont sienne passée à l'occasion de la remise de la chaleur, de la sincérité et des scè Mme Pailleron nous avait naguère tracé celle-ci d'un drapeau offert par nes fort vives. un amusant portrait. Sa femme était Légion américaine. Les légionnaires sont Lucien, par BINET-VALMER. — M. une étonnante créature pleine d'activité ensuite reçus à Rambouillet par M. Mil. Binet-Valmer donne une nouvelle édi- et d'intrigue, qui fut mêlée à des combi- lerand. Le soir, banquet d'adieu. tion de Lucien. Il a raison. C'est un naisons politiques obscures. Parmi leurs Les grèves de Strasbourg sont terminées. roman important dans son auvre, et amis, on remarquera tout particulière- LE 28 AOUT (Dimanche). — Cérémol'un des meilleurs et plus vivants. Il ment le comte Alexis de Saint-Priest. nies patriotiques et cérémonies sportia traité courageusement et délicatement Mme Pailleron nous cite quelques frag- ves dans diverses villes de France. un sujet qu'il était difficile de présen ments de lettres de lui : ce sont des Ouverture, à Paris du concours Lépine. ter. Le milieu où se passe l'action est merveilles, et l'on voudrait les avoir En Allemagne, toutes manifestations peint avec vigueur. tout entières. De toutes les parties. de nationalistes et socialistes avaient été in François Buloz et ses amis, celle-ci est terdites, à la suite de l'assassinat de Le Cantique d'un Potaget, par Clau- certainement l'une des meilleures et des Erzberger. Des démonstrations, ont eu de KAMME. C'est un long, minutieux plus vivantes. lieu néanmoins, violentes et même san. et poétique voyage d'une saison, que La Revue de Paris publie, grâce à glantes, à Potsdam. Le chancelier Wirth fait l'auteur non pas autour de sa cham- M. Gustave Simon, des inédits de Vic- a fait un grand discours dans lequel il bre, mais autour de son potager. Le tor Hugo qui sont du plus vif intérê invite au calme. -- Nouvelles toujours potager. est aux landes, aux taillis ce Ce sont des fragments, des notes criti- contradictoires du front gréco-turc Il que le chien est au loup, l'oie au' cygne ques pris au jour le jour et où le poète se confirme pourtant que l'aile droite bases ». la grecques qui avait tenté de tourner les furcs par le sud et s'était engagée dans la région du Désert salé, a été surprise, battue, et coupée du reste de l'armée. Il faut s'attendre à un démenti grec. LE 29 AOUT. Première séance, à Genève, du Conseil de la Société des Nations. Lecture du rapport du vicomte Ishii, qui est d'une impartialité parfaite. Le gouvernement allemand annonce des mesures extrêmement sévères contre les menées monarchistes. Celles-ci cependant se multiplient. En Silésie, l'attitudes des Allemands est devenue plus provoquante, comme s'ils cherchaient à susciter de nouvelles violences des Polonais exaspérés. - Les Espagnols , pendant leurs préparatifs ont été I attaqués, à Larache, et battus par les Maures. -Lettres de remerciements de berger a divisé l'Allemagne en deux camps qui semblent prêts maintenant à mouvement s'étend. se combattre publiquement. Tandis que LE 30 AOUT. La commission des se déroulaient les funérailles de l'ancien ministre, à Biebrach, une importante finances de la Chambre adresse à M. manifestation républicaine, comprenant Briand un questionnaire « sur certaines stipulations des accords financiers inter plus de 200.000 personnes, avait lieu à alliés du 13 août ». Berlin, tandis qu'à la même heure aussi, M. Lloyd Geor à Potsdam le parti monarchiste tous ge a invité de nouveau M. de Valera à venir conférer ; l'Irlande n'a pas en les princes de Hohenzollern, fils et pe tits-fils du kaiser, en tête accomcore donné sa réponse. Mort, à Pa, ris, du clown Footit. – Sports: . plissait une grande parade militaire avec L'aviateur Poiré gagne la Coupe Mi hymnes et discours agressifs. La si: chelin, tour de France : Il a parcouru tuation se complique au Maroc : Les Es. pagnols évacuent tous leurs postes avan2.906 kil. en 37 heures 23 m., avec les cés proches des frontières françaises. étapes réglementaires. André Boillot est Sports : Mort de l'aviateur Roget. gravement blessé, au cours d'un essai, Le démenti grec au communiqué turc au meeting automobile de Spa. est arrivé : Les Grecs annoncent, une LE 31 AOUT. L'assassinat de Erz: grande victoire. : Lè. mouvement de reprise s'est encore accentué et il est à remarquer que le comptant bénéficie d'un courant suivi d'achats qui ne rencontrent pas toujours la contre partie suffisante, la reprise ayant eu pour conséquence en de faire annuler de nombreux ordres de ventes qui Lencombraient jusqu'à présent les carnets.. Les achats du: comptant, s'expliquent fort bien par i l'absence de grande opération financière, , tandis que le le total des émissions atteignait 24 milliards pour le premier semnestre de l'année en cours, les mois de juillet ef d'aout n'ont vu que des opérations insignifiantes. Il Le capitaliste mmence à remployer ses disponibilités qui, soit dit, en passant, sont considérables, et pour cela se porte sur les valeurs qui avaient été injustement dé préciées. Iki Le marché des changes demeure ferme, mais n'ac14 cuse que des variations insignifiantes. el Les Rentes Françaises sont toujours aussi négligées, Les Bons du Trésor franchissent le pair et s'inscrivent à 500,50. Le compartiment de nos grandes Banques est en faveur et les demandes très nombreuses portent plus particulièrement sur les Banques d'affaires. Parmi les valeurs industrielles, on remarque l'excellente tenue des valeurs de produits chimiques et après El Saint-Gobain, la Kuhlmann est recherchée. Les valeurs de navigation sont très fermes et il en est de même des valeurs de Transports en commun et des valeurs d'Electricité. Les valeurs de sucre restent faibles et la Say est affectée par le bruit, du reste prématuré, du maintien du dividende à son taux antérieur. Au Marché en banque, les pétrolifères ne parviennent pas à se relever et de nouveaux bruits de venue d'eau salée pèsent sur le Mexican Eagle. La De Beers et les Mines Sud-Africaines accentuent leur avance sur des demandes suivies de Londres. Les valeurs de caoutnent faibles, la situation du marché de la matière pre avoir esquissé une légère reprise redevienmière étant toujours mauvaise. Les valeurs russes sont J. DESPRÉAUX. chouc, après négligées. Banque Privée Lyon Marseille Des pourparlers sont engagés pour l'absorption de l'impor-, tante banque locale Bonasse par la Banque Privée. M. Bonasse entrerait dans le conseil d'administration de cette dernière, Tabacs, des Philippines.. VALEURS EN HAUSSB 1 .400 +, 175 127 + 13 Les dettes d'avant-guerre de l'Autriche M. Guillaume Rosenberg, directeur général de la Banque Austro-Hongroise, arrive à Paris où il doit régler définitivement la question des dettes d'avant-guerre de l'Autriche et conclure les accord's nécessaires à cet effets (On sait que les grandes banques autrichiennes ont fait des propositions unie formes d'accords amiables, conformément à la convention du 1920, pour le règlement de leurs dettes d'avant-guerre ens couronnes vis-à-vis de leurs créancbars française) : Société Gramme 3 août 735 + 110 430 + 30 |