20 LETTRES Feuillets de la La doyen des lettres françaises Le doyen des lettres françaises ainsi l'on avait surnommé M. Ernest que Daudet, vient de mourir subitement aux Petites Dalles. Il était âgé de quatrevingt-cinq ans. Il y a un mois à peine, nous l'avions rencontré près du carefour Châteaudun. Il musait la canne à la main, le chapeau renvoyé en arrière, faisant une dernière promenade avant de quitter Paris. C'était un petit vieillard alerte à la figure blanche et qui portait ordinairement une veste verdâtre à col de velours noir, se boutonnant très haut. Romancier et historien, il laisse un nombre considérable d'ouvrages honorables. Dernièrement, il publiait le premier volume de ses souvenirs où il racontait ses années de jeunesse passées auprès de son frères Alphonse Daudet. Dans un délicieux petit livre Souvenirs d'un homme de lettre, l'auteur de Sapho nous avait déjà décrit son arrivée à Paris à seize ans. Le grand frère Fr nest l'attendait devant la gare avec une charrette à bras et un commissionna:re. Ernest gagnait alors 75 francs par mois à écrire, sous la dictée, les mémoires d'un vieux monsieur. Les deux jeunes gens habitaient alors rue de Tournon « l'Hôtel du Sénat ». Ce titre flattait l'amour-propre d'Alphonse et lui donnait des éblouissements. En face demeurait Ricord, le médecin de l'empereur. Le dimanche, quand l'état de la bourse des deux Daudet leur permettait ce luxe, il dînait à la table d'hôte de l'Hôtel du Sénat. Un jeune étudiant heureux de vivre et heureux de parler y pérorait avec éclat. C'était Gambetta. Ses années de débuts, Ernest Daudet avant de les raconter dans ses Souvenirs, en avait fait le récit dans un très agréable livre publié en 1882 Mon frère et moi. Avant de mourir, le vieil écrivain a eu le temps de terminer un dernier roman • dont l'action se passe à la fin de l'Empire; époque qu'il connaissait bien. Dans ce Ministre, son héros ressemble étonnemment à Emile Olivier. Cet écrivain laborieux est mort la plume à la main. Le jour même où l'on annonçait sa mort, un journal du matin publiait de lui un article inédit. Semaine sont pas signés par leur auteur en va cances. Jadis, l'éditeur se contentait d'appo ser avec un timbre en caoutchouc quand l'auteur était en voyage, la mention Hommage de l'auteur. C'était fort laid. On s'imagina ensuite de coller une petite étiquette rédigée de la campagne par l'écrivain. Ce n'était pas encore très heureux. On chercha autre chose. I.es éditeurs firent imprimer ur. papillon dans lequel il annonçait que l'auteur se trouvant éloigné de Paris, ne pourrait pas assurer lui-même son service. Aujourd'hui on paraît s'être mis d'accord sur une dernière formule « X... absent de Paris s'excuse de ne pouvoir signer les exemplaires de son livre » écrite de la main de l'homme de lettres et reproduite en fac-simile. Mais une question se pose qui intéresse vivement les bibliophiles. Ce petit papier équivaut-il à une dédicace et doitil être relié avec le volume Ou bien après en avoir pris connaissance doit-on le jeter, parce qu'il n'a aucune valeur ? Est-ce encore un bon pour une dédicaœ à réclamer à la rentrée ? Les amateurs hésitent et ré lament des éclaircissements. Les Intellectuels et la Société des Nations Le 20 août s'est ouvert à Bruxelles. sur l'initiative de l'association interna. tionale des littérateurs et échangistes, un congrès pour l'organisation du travail intellectuel auquel ont pris par des délégués venus de tous les pays. La C. T. I française qui groupe quatre-vingt-deux associatious représentant 120.000 membres était représertée. Le sénateur belge Lafontaine a fait le discours d'ouverture. L'objet du Congrès est d'étudier dans quelles conditions pourrait être créé, au sein de la Société des Nations, un organisme nouveau capable de prendre en main les intérêts des travailleurs intellectuels, comme il en fonctionne déjà un pour les travailleurs manuels. et de Rome) dans l'enseignement du Royaume-Uni, les méthodes les plus adéquates à l'étude de ces matières, et les améliorations qui y pourraient être apportées. ▾ Le rapport établi à l'issue de cette enquête témoigne d'un retour très net aux. études classiques considérées non seule ment comme un mode de formation intellectuelle très efficace, mais encore comme un guide assuré à « une vie heureuse et aussi comme une préparation excellente aux carrières techniques et scientifiques. En ce qui concerne le journalisme, le rapport s'exprime en ces termes : un Si le Latin et le Grec fournissent entraînement incomparable pour l'emploi exact et habile de la langue il est évidemment désirable qu'il (le journaliste) ait étudié ces langues avec une précision qui ne peut s'obtenir qu'au prix de beaucoup de temps et de peine. Nous n'entendons pas insinuer, bier. entendu, que seuls ceux qui ont reçu une culture classique soient capables d'écrire avec persuasion et logique dans un anglais correct, mais seulement que pour la plupart des hommes la connaissance des langues classiques est le meilleur moyen d'acquérir l'habileté e la préci sion nécessaires... Nous n'avons donc pas été surpris en constatant que jusqu'à maintenant, la maiorité des journalistes notoires ont reçu une culture classique. Musset ou Lamartine ? L'Echo de l'enregistrement ne se rontente pas de défendre les intérêts des fonctionnaires. Il souhaite encore de servir les belles lettres et d'aider a la révélation d'un Musset ou d'un Lamartine ». « L'enregistrement remarque-t-il,compte parmi ses membres des in lettres et des poètes délicats dont les (euvres puliées par les grands journaux de provin ce et de Paris font le régal des ét: angers à l'administration. » Un cours sur Flaubert C'est par erreur que nous avons annoncé que, l'hiver prochain, M. Albert Thibaudet ferait un cours sur Flaubert à la Société des Conférences. En réalité, il s'agit d'un cours déjà ancien, que M. Thibaudet a fait à Upsal. Il sera publié par la Revue hebdomadaire. ww La propriété littéraire en Belgique Le gouvernement français avait déjà pris l'initiative de promulguer une loi prorogeant la durée de la propriété littéraire afin de dédommager les écrivains du préjudice subi par eux du fait de la guerre. Loi malheureuse qui prive notre patrimoine intellectuel d'oeuvres magnifiques (comme la correspondance complète de Mérimée) et qui n'est utile qu'aux intérêts de quelques éditeurs. M. Jules Destrée, ministre belge des Sciences et des Arts, vient de déposer un projet de loi prorogeant de cix années les droits accordés aux béritiers et autres ayants cause des auteurs d'œuvres littéraires et artistiques qui ont été ou seront publiées ou créées avant le 4 août 1924. Une nouvelle édition de Stevenson Une grande maison d'édition américaine est en train de préparer une édition complète des œuvres de Robert Louis Stevenson. Elle est limitée à deux mille exemplaires : ceux-ci seront également partagés entre l'Angleterre et les Etats-Unis. On y a introduit un certain nombre de lettres, poèmes, œuvres théâtrales, essais et fragments, jusqu'ici demeurés inédits. Enfin l'ouvrage comprendra une introduction écrite par le gendre de Stevenson, Lloyd Osbourne. ARTS L'Exposition des Monuments Une exposition vient d'ouvrir au pavillon de Marsan, qui, malgré l'austérité, la monochromie de son aspect pourrait être des plus émouvantes. Elle est constituée par les relevés et les photographies des monuments historiques. Or jusqu'à présent ces documents n'étaient connus que des spécialistes de l'archéologie et de l'architecture historique. Le but de l'exposition est donc bien de frapper l'attention, de mettre en branle et l'imagination et le cœur des profanes. Je crains que malgré sa richesse elle y parvienne mal. Il est certes de beaux clichés pris sur le bord de ces énormes trous que les obus allemands ont ouverts dans la voûte de la cathédrale de Reims; par la gigantesque plaie on aperçoit à des profondeurs vertigineuses, les piliers, les chapiteaux, et le départ des nervures. Toutes les églises, toutes les vieilles demeures éventrées apparaissent comme vivantes, sous leurs blessures terribles ; et les souvenirs affreux que leur détresse évoque arrête le spectateur. Mais pour sainte et pitoyable que soit une plaie sur un beau corps, la splendeur est dans la victime et non dans sa meurtrissure. Or les cent autres palais, cathédrales, ou maisons des provinces heureuses où nul obus ne tomba ne sont pas moins admirables que celles, infortunées, du Nord et de l'Est. Et cependant, au bout de quelques minutes, le promeneur de moyenne culture cesse de les regarder; tant il est vrai que l'anecdote est nécessaire et qu'en tout le conte fait passer le précepte avec lui. Or afin de rompre la monotonie de toutes ces épreuves superbes mais de même teinte, la ressemblance de ces relevés dont la précision, la gracilité, les couleurs même peuvent charmer le profane un instant, mais un instant seulement par l'élégance innée de leur graphisme, que n'a-t-on, auprès de chacune d'elles, indiqué par une très brève notice de trois ou quatre lignes l'époque où ces monuments sont nés, les faits dont ils furent témoins, bref leur destinée ? J'entends bien que très prochainement un catalogue va paraitre pour T'edification des fidèles qui l'achèteront; combien seront-ils ? Il y a pourtant là des éléments plus curieux encore pour des historiens que pour des architectes: tels sont les relevés français exécutés avant 1870 et empruntés aux archives locales d'édifices lorrains et d'Alsace. Certains d'entre eux, qui remontent au Premier Empire, montrent, avec leurs petits personnages et les frondaisons dans lesquelles s'emmitouflent les pierres, une fraîcheur naïve de peinture sur verre. S'il n'était pas vraiment dans les vues de la commission des monuments historiques que cette exposition fût dédiée à la masse moyenne et très nombreuse des visiteurs pourquoi la fit-elle ? Et si vraiment son désir était qu'elle fût une œuvre momentanée moins précieuse d'éducation publique, pourquoi donc en prit elle si peu de soin? Ce qui subsiste dans l'esprit du visiteur c'est la mémoire des œuvres stupidement défoncées par l'obus. On quitte cette exposition, anxieux de savoir celles qui mourront après de si terribles coups. A cet égard M. Paul Léon, le directeur des Beaux-Arts confiait récemment au Temps: « Cinquante édifices environ sont anéantis. Trois cents ont essuyé de graves mutilations. Plus de cinq cents ont subi des dommages importants qui, toutefois ne compromettent pas les structures. » On va consolider, boucher, étayer; on ne parle pas encore de a restaurer ». Cela rassure un peu. Au Louvre... par erreur On sait que réglementairement, les œuvres des artistes vivants ne sont admises au Louvre que lorsqu'elles font partie d'un ensemble, d'une collection. Mais un artiste anglais s'y trouve actuellement représenté par erreur. Le comité d'admission ayant eu entre les mains le catalogue d'une exposition, remarqua le nom d'un lithographe de grand talent, C. R. N. Nevinson. Le nom était suivi des mots : Late R. A. M. C. ce qui se traduit ainsi : anciennement du Corps Médical de l'Armée Royale. M. Nevinson fut en effet, pendant la guerre, attaché à une ambulance. Mais le comité, emballé sur les lithographies de l'artiste traduisit Late R. A. M. C. par: ancien membre de quelque Académie de Peinture, et le crut mort ! tremandé, on chercha à Wiesbaden un autre orchestre. Celui-ci allait commencer à répéter, lorsque la consigne berlinoise fut levée. M. Wirth et les ministres du Reich avaient réfléchi. M. Widor répond en bon Français à cette seconde décision plus spirituelle que la première. Il emmène avec lui à Wiesbaden M. Dupré, grand prix de Rome de 1914, qui a rendu à Bach ur hommage que le maitre allemand n'avait jamais reçu, car M. Dupré a eu la coquetterie de jouer par caur les ceuvres de Bach à Paris, au Conservatoire d'abord, puis au Trocadéro. CE QU'ON LIT L'Humanité préhistorique, par Jac ques de MORGAN. Les Hommes fossiles de M. Marcellin Boule ne datent que de quelques mois. Mais M. Jacques de Morgan a suivi pour son manuel un plan tout différent. Il étudie d'abord les industries paléolitiques, archéolitiques, etc., l'industrie du bronze, celle du fer et le travail des matières dures. Puis la vie de l'homme préhistorique : chasse, pêche, vêtement. Enfin les arts, les croyances religieuses, la figuration de la pensée, les relations des peuples entre eux. Les Immémoriaux, par Victor SEGALE.- Ce curieux roman se passe chez les Maoris et dénote une connaissance re marquable et une intuition vraiment poétique de leur âme. Mais pour quoi tant de mots étrangers? Il aurait mieur valu des équivalents français. Et, s'il est permis de relever de si minuscules choses, pourquoi noter par un « le son ou dans ce roman français ? La Revue de Genève a été fondée pour faciliter les échanges intellectuels entre les nations. Elle a eu grand soin de spécifier dans son premier numéro qu'elle se proposait d'être internationale et nullement internationaliste. Elle répète aujourd'hui qu'elle entend que « chacun reste fidèle à sa race» (entendez patrie ou nation, race en Europe est un mot à peu près vide de sens) et devienne profondément ce qu'il est . Et pourtant elle publie dans son dernier numéro un article que seule une revue internationaliste aurait pu accepter. C'est une lettre adressée à M. Daniel HALÉVY, par Mme Vernon LEE. Il y est écrit que l'Allemagne a été mutilée et pressurée presque à mort, traquée et insultée et qu'elle a subi un blocus de famine pendant une année entière, après avoir déposé les armes sur la foi de conditions élaborées, spécifiées, garanties et puis jetées au vent par quelque ententophile Président Wilson. Mme Vernon Lee, dont on vient récemment de traduire les Men songes vitaux est une Anglaise qui habite à Florence, la ville naguère la plus < neutraliste », actuellement la plus germanophile de l'Italie. L'information historique de Mme Lee est, comme on peut le voir par le pas sage que nous venons de citer, d'une nos qualité médiocre. Sa lettre, très passionnée, est d'autant plus éloquente, qu'elle présente un aspect d'impartialité. On y lit: Il est bon que nous rappellions amis allemands (...) les actes de leurs soldats il est meilleur encore, puisque le mal persiste, que nous apprenions de ces amis allemands ce que nos hommes d'Etat trament contre eux et contre leurs enfants à venir ». C'est-àdire 1° que Mme Lee met sur le même plan les déportations, les viols, l'incendie et la destruction complète et métho dique d'une partie de la France par les Allemands, et d'autre part la gêne où vit peut-être (car elle n'apparaît pas aux voyageurs) une partie de l'Allemagne en ce moment; tout cela, c'est également le mal; 2° que Mme Lee considère comme blâmables les mesures que nos hommes d'Etat essayent de prendre (mesures qui n'ont d'ailleurs à peu près aucun succès) pour contraindre l'Allemagne à réparer les misères causées par elle; d'où il résulte que Mme Lee admet que l'Allemagne n'est pas tenue de réparer dans la mesure du possible. Ces mesures de nos hommes d'Etat, Mme Lee les déclare a dictées par la rapacité la mégalomanie ou la panique ». Reconnaissons qu'en prêtant sa publicité et son nom à de tels articles la Revue de Genève apporte un singulier appui à la propagande germanophile. Mais je suis une tribune libre ; répondez répliquerait-elle peut-être. Elle oublierait en ce cas que le seul fait d'accepter une polémique sur ce terrain serait déjà au détriment de la France, puisque la discussion porterait, en som-. me, ou bien sur le principe de la responsabilité des nations, ou bien sur la réalité ou le degré des dévastations subies par la France, c'est-à-dire sur des choses jugées que nos adversaires s'efforcent précisément de remettre en cause. Le gouvernement serbe lance une pro- "LE 22 AOUT.Voyage de la Légion américaine à Verdun. De Paris le roi Alexandre de Serbie adresse une proclaDans un com LE 19 AOUT. A la Chambre des communes, et à la Chambre des lords, M. Lloyd George et Lord Curzon définissent l'attitude du gouvernement anglais dans les négociations avec les sinnfeiners Le gouvernement a dit son dernier mot Aucune concession n'est plus possible. Emouvantes cérémonies à Strasbourg pour la réception des Américains. : Guerre gréco-turque : Les opérations continuent à se dérouler sur des champs extrêmement restreints. Les Turcs occupent Altountach. Une nouvelle armée turque serait en formation à Angora. LE 20 AOUT. A la demande de la France le Conseil suprême avait décidé que des renforts seraient envoyés en Haute-Silésie si les hauts-commissaires le jugeaient nécessaire ». Ceux-ci se sont mis d'accord entre eux pour l'envoi de deux bataillons de chaque nation alliée. D'autre part le vicomte Ishii, président en exercice de la Société des Nations, écrit une longue lettre à M. Briand (comme président du Conseil suprême): Le Conseil de la Société des Nations acceptera le rôle d'arbitre ; il se réunira, si possible, le 29 août, à Genève. Mort, au Petites-Dalles, de Ernest Daudet. (Dimanche.) A LE 21 AOUT. Paris, cérémonie aux Invalides en l'honneur des «volontaires étrangers» de 1914. Cérémonies diverses dans de nombreuses villes de France. Sports: Le Grand Prix de Deauville est gagné par un outsider, l'espagnol Zagreus, à M. Ambatielos, monté par Garner. Une Anglaise, Mme Hamilton, tente la traversée de la Manche à la nage. Re jetée par des courants à l'approche de la côte anglaise, elle abandonne après LE 18 AOUT. 20 heures de nage, ce qui lui donne, en ne poursuit brillamment son voyage en tout cas, le record d'endurance pour Lorraine et en Alsace. femmes. De Belgrade: LES FAITS DE LA SEMAINE La Bourse muniqué officieux, le Japon fait savoir qu'il n'a, contrairement au bruit qui en a couru, pris aucun parti dans la question de la Silésie. Le gouvernement anglais envoie à New-York son acceptation officielle à l'invitation à la Conférence de Washington. Emeutes aux Indes, dans la région de Malabar ; attentats contre les Anglais; la situation semble assez grave. LE 23 AOUT. A Bagdad, couronnement de Feyçal, roi de l'Irak, en présence d'un représentant de l'Angleterre qui lit un message amical du roi Georges V. Guerre hispano-marocaine L'Espagne étudierait le moyen de traiter avec le chef des rebelles Abd el Krir. Affaires d'Irlande : La Dail Eireann continue à siéger en séances secrètes. Les désordres ont repris, dans la région de Belfast. LE 24 AOUT. En réponse à une lettre de l'Académie française, M. Briand déclare que c'est par erreur qu'on a annoncé que la langue anglaise serait la langue officielle à la Conférence de Washington: « Le gouvernement français ne saurait, en aucun cas, prendre part à une conférence où le français ne serait pas admis comme langue officielle ». Au Conseil de la Société des Nations, M. Quinones de Leon, délégué de l'Espagne, sollicité de présen ter le rapport sur la Haute-Silésie, ayant refusé, c'est le vicomte Ishu qui s'en chargera. La Légion américaine est de retour à Paris. Visite en France de M. Hughes, premier ministre australien. On publie une lettre privée de Lénine dans laquelle le dictateur avoue une désillusion totale, confesse ses torts et annonce l'écroulement Banque de Paris, la Banque Nationale de Crédit et la Banque de l'Union Parisienne. Les valeurs de navigation sont très fermes sur une reprise du taux des frets, tandis que les valeurs de Transports en commun et les valeurs d'Electricité sont recherchées. Les valeurs de sucre sont moins faibles, les perspectives de la récolte étant plus favorables. Le Rio Tinto est relativement soutenu et la Financière des Pétroles est en bonne reprise. Au marché en Banque, la Mexican Eagle est très agitée et, en dernière heure, le bruit d'un nouvel incendie dans la région d'Amatlan amène de grosses offres. La De Beers accentue sa hausse, les indications qui parviennent du marché des diamants demeurant encourageantes. Les Mines sud-africaines sont l'objet de grosses demandes qui escompteraient une sensible réduction du prix de revient de l'or à la suite de l'application d'un nouveau traitement. Les valeurs de caoutchouc sont toujours faibles, sur l'augmentation constante des stocks. Les valeurs russes sont négligées. A signaler des demandes en valeurs cuprifères et surtout en Tharsis. J. DESPRÉAUX. Emprunts Haïtions 1875, 1896 et 1910. Le gouvernement haïtien a décidé de ne pas opposer la prescription prévue dans un délai de cinq ans après l'échéance au paiement des coupons de ces emprunts aux porteurs français qui justifieront avoir été dans l'impossibilité de les encaisser du fait de la guerre. Les Emprunts Italiens à l'étranger Le montant des emprunts contractés par l'Italie à l'étranger est évalué par l'Economista d'Italia, au 30 juin 1921, à 20.857.900.000 lire en capital et 1.167.500.000 lire en rente, au taux moyen de 5,60 0/0. Cette dette provient : 1° du placement à l'étranger de bons du Trésor, pour un montant de 12 milliards 459.400.000 lire en capital et de 747.600.000 lire en rente; 2° d'ouvertures de crédit faites par les Etats-Unis au Trésor italien, pour un montant de 8.398.500.000 lire en capital et 419.900.000 lire en intérêts. 705 + 345 + 32 129 + 114 + 23 360 + Acceptations 30 T. S. F..... Chantiers de Saint-Nazaire. 849 + 65 988 + Bons à échéance.. Comptes d'ordre et divers. Senelle-Maubeuge ... 1.025 +120 Fournier 150 + 18 Réserves diverses.. 60 Capital entièrement versé. 75 200.000.000 >>> 250.000.000 }} Navigation d'Extrême-Orient.. Tapanoelie VALEURS EN BAISSE Tabacs Philippines.. Edison Société Haut-Oubanghi Cargos Français............. 49 + 13 555 + 53 2.105250 265 + 65 Informations Financières 17 14 Les Bons du Trésor Français en Amérique Tous les bons du Trésor français ont été retirés du marché de New-York, conformément au programme du gouvernement français tendant à réduire la dette extérieure. Finances Roumaines Le ministère des finances roumain est en pourparlers avec la Banque Nationale en vue de la conclusion d'un emprunt intérieur qui serait couvert par les recettes des nouveaux impôts. Fr. 5.229.487.290 62 Le bilan de la Banque de France Le dernier bilan de la Banque de France accuse un très sensible progrès la circulation des billets ne s'élevait plus, le 18 août dernier, qu'à 36.983 millions et les avances à l'Etat s'étaient abaissées à 24.900 millions. Le montant de la circulation des billets est, aujourd'hui, à peu près le même que le 30 octobre 1919; il a diminué de 2.663 millions depuis le 4 novembre 1920, date à laquelle il avait atteint son chiffre le plus haut de 39.649 millions. En ce qui touche le montant des avances à l'Etat, il s'élève à un chiffre analogue à celui du 2 octobre 1919, c'est-à-dire à près de deux années. Après avoir atteint 26.700 millions le 6 mai dernier, il s'est progressivement abaissé, depuis trois mois et demi, de 1.800 mil lions. Ces améliorations persistantes sont dues, en grande partie, aux souscriptions de l'épargne française aux Bons de la Défense nationale, dont les émissions se poursuivent avec le même succès. Mais, pour assainir notre régime monétaire et fortìfier notre crédit, les épargnes doivent continuer à s'accroître. En les plaçant en Bons de la Défense nationale, on en fait l'emploi le plus utile, le plus commode et le plus sûr. P 30 L'AMOUR DANS LE CŒUR Parfum en vogue Evoque le Istrie 60406 Friciame 6211 ARYS 3. Rue de la Paix PARIS HOMMES FAIBLES menés, déprimés, impuissants, faites usades célébres PRODUITS DES FAKIRS et Vous ne connaitrez jamais d'insuccès. DraFée des Fakirs, la boîte 15 francs. Stimulant mmédiat et infaillible. Pastilles des Fakirs, les seules donnant des résultats durables. La yote 8 francs; les 6 boîtes (traitement comlet) 45 francs. Franco contre mandat ou lets de banque, à M. Girand, pharmacienpécialiste, 217, rue Lafayette, Paris. se un LES PLUS BEAUX PORTRAITS CONNUS HENRI MANUEL Expert-Photographe d'art (ASCENSEUR) Téléph. Louvre 18-39 Pensez-vous que le problème de l'ennement doit entre tous préoccuper démocratie ? LA REVUE de la SEMAINE LA REVUE DE LA SEMAINE ILLUSTRÉE, qui est la moins chère des grandes revues françaises, s'est assure le droit exclusif de publier les conférences de la Société des Conférences et par là les plus illustres collaborations, notamment celle de M. le président Raymond Poincaré. Elle offre en outre dans chacun de ses numéros un ou deux romans, des travaux économiques, historiques et critiques, signés des noms les plus qualifiés, des illus trations d'actualité et le résumé de la "Vie de la Semaine". - Elle peut être lue par tous avec plaisir et profit. LA REVUE DE LA SEMAINE ILLUSTRÉE paraît tous les vendredis Exposition de l'Art français Il est rappelé à cette occasion que les gares Ces billets concèdent aux voyageurs la fadu culte de s'arrêter à toutes les stations parcours sans formalités. Ils sont valables pour effectuer le trajet par bateau sur paiement d'un supplément. le Brest départ à 5 heures. arrivée à 19 h. 58. Paris lors lisez la SOLIDARITE (men-Roun entre Mayence et Coblence moyennant Relations directes entre Paris-Qual d'Orsay elle) et adhérez aux BOMPAGNONS DE L'UNIVERSITE Pour tous renseignements s'adresser levait p vances HEMIN DE FER DE PARIS A ORLEANS tant de b s le mi lions de int son he le logue i nnées La chasse en Sologne Rétablissement, pendant la période de la de la Sologne. Bourboule arrivée à 17 h. 59, le Mont-Dore Départ de Paris-quai d'Orsay samedis et arrivée à 18 h. 20. (1) ille de fête: 18 h. 45. Express. Départ Paris-Quai d'Orsay 9 h. 52 (wagon-restaurant Paris à Toulouse). arrivée Barcelone 10 h. 35 (toutes classes). Retour. Express. Départ Barcelone 5 heures (toutes classes). Départ : Barcelone 9 h. 4 (voitures de luxe sur les parcours espagnols). Arrivée Paris-Quai d'Orsay 9 h.37 (wagon-lits de Cerbère à Paris, toutes clas20 Par Tours, Bordeaux, Narbonne. Aller. Express. Départ Paris-Quai eL Arrivée à Paris-quai d'Orsay dimanches de toutes classes avec wagon-lits partant de ses). fêtes: 21 h. 41. Aicateurs et livrets-horaires. 20 Création d'un nouvel express de nuit du Pour plus amples détails, consulter les Centre; La Bourboule arrivée à 7 h. 19, le d'Orsay, 8 h. 25 (wagon-restaurant de Paris CHEMINS DE FER DE L'EST à Bordeaux). Arrivée Barcelone 10 h. 35 (toutes classes). Retour. (Berry. Express. Départ Barcelone 14 h. 23 (wagon-restaurant de Bordeaux à Tours). Arrivée Paris-Quai d'Orsay 18 h. 25 (toutes classes). saison estivale se présentant cette année départ de Paris-Quai d'Orsay à 22 h. 06. des conditions particulièrement favora 40 Nouveau train express de matinée de les relations avec les villes d'eaux de Saint-Nazaire et Nantes sur Paris : Saint-. 50 Nantes départ conditions actuelles jusqu'au 20 septem- vice versa des trains express 101. Prolongement de Quimper à Brest et Le Gérant: A. BRUGNE. 1 départ à 7 h. 51. Brest arrivée à 22 h. 54 Imprimerie G. CADET, 7, rue Cadet, Paris. |