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NOTES ET FIGURES

dres discuter d'égal à égal avec le Premier ministre de

l'Empire. M. de Valera.

Voici Valera au Capitole. Tel autrefois Parnell,

il est l'idole du peuple irlandais. Et sa jeune gloire Le 16 août dernier. Dublin. L'historique salle ronde obscurcit celles des vieux leaders' nationalistes comme de la Maison Comune où, jadis, retentit la grande voix Horace Plunkett et même des fondateurs du Sinnde Parnell. Sur les bancs, plusieurs centaines d'hommes, Fein comme Arthur Griffith. Cette éclatante fortune hier encore pour la plupart proscrits et traqués, aujour- ne connaîtra-t-elle point de retours ? Il serait prématuré d'hui reconnus officiellement comme les députés d'une de l'affirmer. Erin est changeante, indocile et souvent nation. Dans les galeries, une vaste foule, attentive et ingrate envers ses héros d'un jour. Plusieurs l'ont durerecueillie... C'est la Dail Eireann, le Parlement révolu- ment éprouvé... Et le jeune Président sait déjà de tionnaire de la « République d'Irlande » qui, pour la quelle circonspection il lui faut user lorsqu'il veut, sans première fois, tient, publiquement et au grand jour, ses risquer d'exciter la colère de ses fidèles, glisser, parini assises.

ses non possumus véhéments, quelques phrases qui – Quelqu'un se lève, long, maigre, le visage glabre, éventuellement — permettraient de continuer la converjeune encore et pourtant creusé de rides et comme ra- sation engagée avec Londres. vagé par une infinie tristesse, les yeux noirs et brûlants Peut-être cependant Eamon de Valera gardera-t-il derrière le lorgnon, l'air d'un moine ascétique et illu- longtemps encore son ascendant sur l'âme tumultueuse miné. Il parle. Quelle religion va-t-il exalter ? Quelle d'Erin. Car celle-ci habite bien en lui. Il en a l'enthou

croisade prêcher ? Quelle hérésie exécrer ? On le sait siasme et la passion, et aussi la mélancolie et la ténacité bientôt : la religion, c'est celle de la sainte Erin. La Comme elle, il est inquiet, tourmenté, mystique, obstiné, croisade, c'est la lutte sacrée contre l'oppresseur anglais. irritant attachant. L'hérésie, c'est la proposition faite quelques jours aupa

mm ravant à l'Irlande, au nom de l'Empire britannique, par

JACQUES CARLES. M. Lloyd George. Proposition tentante cependant : le

Lettre à un bandit. statut des Dominions, l'autonomie complète sous la réserve d'une allégeance théorique à la Couronne, sous la Monsieur le bandit, réserve aussi des droits de l'Ulster. Mais on ne transige pas avec l'Esprit du mal. Vade retro, Satanas !

Je tiens « de bonne source » que vous seriez sur le L'indépendance de l'Irlande sera absolue, ou elle ne

point de cemmettre « un attentat ». sera pas.

Avant qu'il soit trop tard, laissez-moi vous souligner Le lendemain, l'homme reprend la parole. Il se fait

les inconvénients qu'il peut y avoir, à la date où nous plus âpre, plus tranchant encore. Les anathèmes se sommes, à tenter après un peu trop d'autres d'entrer pressent sur ses lèvres : « Nous ne pouvons pas, et

par cette voie dans la publicité. nous ne voulons pas accepter les offres de l'Angleterre...

Je sais bien que sociologiquement vous êtes parfaiteLa seule chose qui importe, c'est le terme de cette domi

ment à la page. La convulsion de la grande guerre a nation à laquelle le peuple irlandais a voué une haine

déchaîné dans l'homme les forces ancestrales que notre qui est ancrée à la moelle même de ses os ! »

fragile civilisation avait vainement tenté de canaliser. O L'orateur se rassied au milieu de clameurs d'enthou

n'est pas quelques chiffons de papier laborieusement résiasme, L'Irlande s'est reconnue dans le verbe de son

digés par nos négociateurs patentés qui peuvent du jour « Président », Eamon de Valera.

au lendemain rétablir le cuite des vieilles disciplines. Il Etonnante et romanesque carrière que la sienne : il paraît que le bolchevisme pourrait constituer un étennaît à New-York, il y a trente-huit ans, d'un père espa

dard « adéquat » à ceux d'entre nous qui aspiraient à gnol et d'une mère irlandaise – deux sangs brûlants.

'

détruire ce que le carnage universel n'avait pas de Tout jeune, il passe en Irlande ; il y fait ses études,

truit. Maintenant qu'une série de douches a singuliès'y passionne pour les antiquités, l'histoire et la langue

rement réduits les espoirs des fervents de l'idéal rouge, gaëliques, y devient professeur de mathématiques. En

il faut bien recommencer à se servir soi-même et, re même temps, il s'agrège au Sinn-Fein, alors association nonçant à réformer l'ensemble de la société, à tirer du mi-académique, mi-politique et y conquiert très vite une jeu son épingle individuelle. Votre distingué confrère, place de premier plan.

M. Charrier, a eu un mot charmant : s'ils eussent idenSurvient la grande guerre. Elle précipite la destinée tifié M. le député Morucci, jamais ses défunts collabo de l'ardent professeur qui la considère simplement rateurs n'eussent dépouillé de son pécule un collègue comme offrant à sa patrie une chance opportune de libé- qui d'une manière plus belle opérait dans la même ration. Il n'est pas germanophile, mais, avant tout, il partie... est anglophobe. Et, en 1916, on le trouve, à la tête d'un Je ne méconnais nullement, Monsieur le bandit,

, détachement de rebelles, combattant, les armes à la avant la faillite de plus en plus avérée du banditisme main, contre les troupes royales. Il est pris, condamné collectif qu'est la révolution promise par la III. Interà mort, voit sa pleine commuée en celle de la détention nationale, la valeur des raisons de principe qui vous perpétuelle, est enfin grâcie. Aux élections générales de

invitent à esquisser un geste... 1918, le comité de Saint-Clarc le nomme membre du Mais, Monsieur, croyez-en un bourgeois qui n'est pas Parlement. "Avec soixante-douze de ses collègues, il plus anarchiste qu'un autre, il n'est principe si rigourefuse d'aller siéger à la Chambre « étrangère » de reux, impératif si catégorique, qui, à l'application, ne Westminster et de prêter le serment de fidélité au Roi souffre des exceptions et des tempéraments... Je vous d'Angleterre. Deux mois après, l'assemblée du Sinn- assure, Monsieur, que vous

vous préparez à faire Fein, à Dublin, l'élit Président de la République irlan- fausse route. daise

J'ignore tout à fait, je vous le jure, quelle est la La vie d'outlaw recommence pour lui : arrêté, empri- variété dans laquelle vous vous proposez de travailler. sonné, il parvient, en 1919, à s'enfuir aux Etats-Unis, S'agit-il de dévaliser un train ? Avez-vous un oncle ou caché dans la cale d'un paquebot ; il tente d'ameuter un autre parent que vous projetez d'enfermer dans une l'opinion américaine contre la Grande-Bretagne, puis malle ? Est-ce un garçon de recette, une épicière, ou revient en Irlande dans des circonstances mystérieuses. une bijouterie qui attire vos inspirations ? De quelIl y demeure, proscrit et introuvable, jusqu'au jour ré- que côté que vous tourne votre vocation, laissez-moi vous cent où le gouvernement britannique s'adresse à lui offi- faire observer combien vous aurez de peine à forcer ciellement et où l'ancien condamné à mort vient à Lon- l'indifférence d'un public un peu lassé par l'abondance

.

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et la variété des performances qui, depuis quelques ricots s'élancent impétueusement le long de leurs tuteurs. mois, furent offertes à sa curiosité.

Infortunés Parisiens ! Avant la guerre, on entrait dans la grande vedette en tordant le cou à une demi-mondaine ou en logeant

Seigneur, préserves-moi, préserves ceux que j'aime :

Frères, parents, amis et mes ennemis même, quelques balles dans la tête de sa maîtresse. Aujour

Dans le mal triomphants, d'hui, ça vaut à peine quelques lignes en deuxième page. Et vous auriez le cou coupé sans que ça fasse

De voir jamais, Seigneur, paraitre sur leurs tables

Parmi tant d'autres mets, peut-être délectables, même sourciller.

Ces choux inquiétants. Par contre, vos chances d'avoir le cou coupé, ou même de voir vos exploits arrêtés définitivement sans l'inter

Mais oublions ces redoutables champs d'épandage. vention d'aucune procédure légale ont augmenté dans

Voici Poissy avec ses ponts délabrés, ses pêcheurs, ses

restaurants sur le bord de l'eau. Qui ne souhaiterait des proportions que je me fais scrupules de vous céler.

Le temps bienheureux n'est plus où le policier avait goûter la fraîcheur sous les saules tordus, en cet établispour consigne formelle de servir de cible inoffensive

sement qui s'intitule assez facétieusement « Au p'tit

Robinson » ? à votre revolver. Il est nettement autorisé à riposter. Dans une foule de circonstances, on lui permet même

Poissy s'enorgueillit d'un cinéma, d'une prison oen

trale et d'un détachement du 10go R. I. (sans oublier de prendre vis-à-vis de vous l'initiative de la conversation. Votre vie, Monsieur, je vous le dis franchement, église est belle

, mais sur la grand place, il y a un mo

le fameux « noyau » qui joue le kirschwasser). Son nous devient très peu sacrée : ne serait-ce pas le moment de réfléchir sérieusement aux inconvénients que

nument effarant : celui de Meissonier par Frémiet. Ce peut avoir pour vous un mépris excessif de la nôtre

sculpteur, qui s'était spécialisé dans les gorilles et les Encore une fois, Monsieur, je me ferais scrupule de anthropopithèques

, a réalisé ce chef-d'oeuvre, de faire prétendre exercer sur votre initiative une contrainte

un Meissonier en sculpture. Les ondulations de la barbe aisément importune. Un discret avertissement est à quoi grâce d'aucun détail. C'est bien attristant.

de fleuve, toutes les côtes du gilet de velours, il ne fait je me bornerai. Et tout ce que j'oserai dire en manière de conclusion est, me mettant à votre place, que rêvassait devant sa guérite, non loin de la Maison cen

En cette petite ville endormie, un soldat casqué si j'avais en ce moment une reprise sociale à exercer, je trale

. Je ne puis m'empêcher de lui dire en passant qu'il laisserais délibérément revolver et poignard de côté et me bornerais tout uniment, selon ce que me permet

ne devait pas être trop malheureux. - Oh ! si, réplitraient mes moyens , à quelque modeste abus de confiance quat-il d'un air dolent, y a de la garde à prendre ici !

Pauvre jeune homme... ou même à une simple escroquerie... Nous sommes au s bord du moment où tuer ne paye plus...

Ils sont d'ailleurs presque tous charmants ces pays

d'Ile de France que baigne une Seine indolente, bordée

ANDRÉ LICHTENBERGER. de peupliers : Conflans-Sainte-Honorine, Meulan et sa SP

flottille ; Mantes, aimé des canotiers et des cyclistes ;

Eragny, où le bon Pissaro peignait avec amour des potaAutour de Cheverchemont. gers ; Andrésy-Chanteloup, qui produisait naguère un

petit vin de pays presque aussi célèbre que celui de Selon la volonté de la veuve d'Octave Mirbeau, la Suresnes. propriété de Cheverchemont est devenue un lieu de

Pontoise, que chantèrent Villon et Paul Fort, somrepos pour les hommes de lettres. Du jardin d'artiste et nolait sous un ciel de plomb, insoucieuse de ces gloires de connaisseur qui entoure la maison, fleuri de roses, de historiques. Il semble, en ces villes assoupies, que perclématites, de glaieuls, la vie s'étend sur les collines de sonne ne travaille. Si l'on quitte les rues montueuses

Verneuil, de Villennes. Ce paysage se compose noble- et pittoresques, la place Saint-Maclou, on côtoie ces 2. ment. A droite, les bois de l'Hautie forment une croupe vieux remparts moussus qui font songer un peu à Laon,

qui barre l'horizon ; au loin la Seine, sillonnée de len- à Guérande. Dans l'antique jardin aux allées en « lates péniches ou de sveltes bateaux aux voiles blanches, byrinthe », quelques commères tricotent, quelques petits s'incurve avec nonchalance. Maison découvre avec rentiers échangent des propos amères. Douceur de vipeine une fausse note dans ce tableau : une prétentieuse vre... Qui de nous n'a rêvé d'échouer ainsi en une petite maison, avec terrasses à l'italienne et qui semble en ville chargée de souvenirs, de vivre avec une sage lenDougat

. L'auteur du Calvaire a dû bien souffrir quand teur, de cultiver son jardin en méditant quelque menu ses regards se posaient sur cette bâtisse malencon- savant, loin des autobus et de la Foire aux Vanités ?

EDOUARD DEVERIN. Je n'ai pas vu Dingo, le chien sauvage, terreur des poulaillers, mais, par les allées, se promène Mitou, le chat noir aimé de Mirbeau. Malgré ses dix La Littérature neuf ans (c'est un vieillard), il flâne autour de la maison, comme s'il espérait voir surgir son maître du bu

Livres nouveaux (1) reau clair en pan coupé qui domine la vallée. Les Cézanne, les Pissaro, ne sont plus sur les murs. Quel

Dans un volume que j'ai reçu ces jours-ci, j'ai trouvé ques photographics animent encore cette pièce, peinte

une feuille volante dont le texte me semble curieux. en un vert-jaune doux et reposant : Mirbeau lui-même ;

Ce volume, c'est le nouveau roman de M.' Abel Herpuis Claude Monet , rustique, vigoureux ; Mallarmé, fri

mant, Phili. M. Hermant écrit une langue classique, leux en son plaid écossais.

on le sait, propre à faire le bonheur des connaisseurs, Malgré le soleil impitoyable qui desséchait les roses et dont le goût légèrement archaique forme le plus de la pergala, ainsi que les tendres légumes célébrés par Mme de Noailles, j'ai voulu explorer un peu les

savoureux, contraste avec l'extrême « modernisme » des scènes qu'il raconte. Or, on a joint à mon exemplaire

de Phili une feuille volante qui porte un erratum. On Si l'on quitte Triel, village paisible et sans caractère, pour gagner Poissy, par la grande route sillonnée d'au

(1) Phili ou Par delà le bien et le mal, conte moral, par tos, on découvre soudain d'immenses champs irrigués Abel HERMANT (Flammarion). La brebis galeuse, par Henri par des liquides noirs et malodorants. Ah nous voici DUVERNOIS (Ibid.). Histoire d'une Merie, par André BALL loin du jardin de mon curl. Des choux monstrueux

LON ; préface de Charles VILDRAC (Rieder). dressent vers le ciel leur tête frisée; de gigantesques ha

Batouala, véri

table roman nègre, par René MARAN (Albin Michel).

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treuse...

encore

)

alentours.

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1.

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moi). Quoi

n'y voit pas signalées des fautes typographiques, des du şubjonctif des « verbes en ut » sont confondus cons fautes d'orthographe, mais seulement quelques fautes tamment. Hélas ! de français et, après l'ayoir lu, on devine tout un petit

Phili ou Par delà le bien et le mal, conte moral, est drame. Sans doute, son bon à tirer » donné et même moral à tous les points de vue. Et tout d'abord parce le volume broché et prêt à sortir, l'auteur se sera aperçu que ce, conte est écrit dans une langue pure et sa. que quelqu'un s'était permis de modifier son texte. Appa- vante : l'incorrection du langage chez un auteur fran. remment ce correcteur avait-il les meilleures intentions |çais, - c'est le pire dévergondage. Puis parce que du monde et croyait-il amender la prose de l'auteur. c'est, en effet, un conte de mours. Enfin parce qu'il finit Mais voici ce qu'il a changé :

vertueusement et qu'au douzième et dernier chapitre la M. Hermant ayant écrit (p. 36): « Tant que la paix morale s'y trouve satisfaite. Il faut toutefois, recon

, ne sera pas signée, il nous faudra, bon gré mal gré,

naître qu'elle ne l'est point auparavant, mais du tout contenter de la Suisse », ce brave homme corrigea : « 'se

Ce n'est pas que les personnages du récit soient immocontenter ».

vaux à proprement parler ; au juste ils sont amorauer

(c'est pis) et ne semblent pas avoir le moindre soupçon Ailleurs, le texte de l'auteur était (p. 37) : « Sans

des règles auxquelles la plupart des hommes prétendent y prendre garde, Philippe Egon instruisit Fritz Mosen

soumettre leur conduite. Aussi bien sont-ils Allemands; thal qu'il comptait de partir le soir même. » Voici

et c'est l'amendement du correcteur : « qu'il comptait partir ».

pour eux que Nietzsche a écrit par delà le bien

et le mal. Ils prennent cette formule au pied de la P. 95, l'auteur : « Et environ six heures du matin ». lettre et dans un sens vulgaire et plat qui n'est certaineLe correcteur : « Et à environ ».

ment pas celui que le philosophe entendait ; à vrai dire, P. 107, l'auteur : « Il tira de sous l'oreiller ». Le même, tout porte à croire qu'aucun d'eux n'a jamais correcteur : « De dessous ».

ouvert un seul volume de Nietzsche ; mais cela n'est P. 256, l'auteur : « Phili... ne parlait de rien de moins

pas une raison pour qu'ils ne subissent pas son influence.

Le que de les faire passer devant une haute-cour. »

Car ce n'est pas sur ceux qui l'étudient qu'une philosa correcteur : « De rien moins que ».

phie exerce le plus d'action morale : c'est sur ceux qui

ne la connaissent que par ouï-dire, et davantage sur Rien ne fait mieux sentir que ces variantes, il me ceux qui ne la connaissent point du tout. Si les grands semble, les beautés que le français a perdues. En effet, philosophes créent l'esprit de leur temps ou si au conà part : « Il nous faudra se contenter », il est évident

traire ils sont en quelque sorte créés par lui, et si les que le correcteur a tout simplement transposé dans la

ouvrages de l'esprit influencent la société, ou réciprolangue d'aujourd'hui les phrases de M. Abel Hermant.

quement, c'est une question difficile (pour « De dessous », huit sur dix de nos auteurs écrivent cette

qu'il en soit, il semble bien que les plus cartésiens de horreur sans sourciller. De même et à environ pour et

nos classiques n'avaient pas tous médité Descartes, et environ, qui fait un hiatus bien inutile (et pourquoi il y a lieu de supposer que beaucoup de nos bergsoniens deux mots quand un seul suffit si bien) ? Je sais que ignorent tout à fait les Données immédiates de la cons

à . le contre sens de rien moins que pour rien de moins que

cience ; mais ils n'en subissent pas moins l'influenced (les deux 'locutions ont exactement les significations con

Bergson, laquelle se confond avec l'esprit de ce temps traires) a été commis de tous temps et par de bons écri

J'entends bien que leur manière d'être bergsoniens étonvains; mais il est courant à présent. Ah! certes, il faut nerait fort l'auteur de l'Essai sur le rire. De même le qu'une langue évolue : sinon elle meurt. Mais le malheur

nietzschéisme des Allemands modernes ferait hausser c'est que le français n'évolue plus seulement, comme au- les épaules à celui de Zarathoustra. Mais ses livres n'en trefois, sous l'influence de l'usage populaire; il change sont pas moins responsables indirectement de la consous des influences « savantes », comme disent les phí-duite des héros de Phili

, et M. Abel Hermant a agi fort lologues, sous celles de l'affreux jargon parlementaire

congrûment en choisissant ironiquement le titre qu'il

. et administratif qui est notre style « noble »

a pris. répandu par les journaux. Si même les ignorants écri

Ses personnages ne sont pas seulement Allemands; vaient comme ils parlent, encore n'y aurait-il que demi

ils sont pires : princes allemands. Ce n'est pas les premal. Mais ils écrivent ou ils veulent écrire ce qu'ils

miers qu'il peint : depuis la Carrière, il nous en.a tracé croient être un beau langage, et voilà le malheur. En

toute une galerie fort divertissante. Assurément les tadehors de quelques lettres, personne ne sait plus la

bleaux qui la composent ne sont pas tous du même grammaire. Vous en doutez ? Eh bien, lisez cet avis

style. Molière a écrit la Jalousie du Barbouillé qui est destiné aux correcteurs d'imprimerie. Il paraît que beau

une farce, et le Misanthrope qui est une comédie très coup d'entre eux sont embarrassés de reconnaître un

grave; entre ces deux extrêmes, ses autres ouvies imparfait du subjonctif d'un parfait défini de l'indi

s'échelonnent, tantôt plus bouffonnes, tantôt plus sécatif et de savoir, par conséquent, quand il de placer un accent circonflexe. Aussi une imprimerie mant à Molière : tous deux diffèrent comme le jour et

rieuses. Je n'ai pas l'intention de comparer M. Aba Herde ma connaissance a-t-elle affiché sur ses murs le pla- la nuit ; mais on peut dire que l'oeuvre de M. Hermant card suivant pour les y aider:

aussi va de la charge au portrait. Ses romans dialogués

(comme la Carrière, comme les incomparables « Dans un verbe ayant la terminaison ut, il ne faut pas d'accent circonflexe sur l'u quand le verbe n'est pas précédé de atlantiques) sont à ses romans psychologiques (comme

la Confession d'un enfant d'hier, comme la Discorde ou la conjonction (sic) que, qu (exemples : il eut, il fut, il voulut, forme du passé défini, 3° personne du singulier) ; il en faut

la belle publie en

ment : le Crépuscule tragique) deaque 1e Medecirl bolant un quand cette conjonction (resic) existe (qu'il eít, qu'il fút,

ce le qu'il roulút, formes de l'imparfait du subjonctif, 30 personne, est à l'Avare. Ses autres récits se placent entre o du singulier).

extrémités. Ils sont innombrables et il faudraž « Et, comme formule mnémotechnique, ceci : Mettre un ac- en traiter d'ensemble, commencer par les distri

10 cent s'il y a un 9. »

catégories ; mais nous n'avons pas aujourd'hui

re que yastes desseins. Nous nous contenterons d Cela est signé Louis Morin et tiré, paraît-il, du Cour- Phili pourrait prendre place dans le groupe des

est une rier du Livre. Tout donne à penser que ce M. Louis légers, voisin de celui des 'romans dialogués. C' Morin eut d'exécrables professeurs .

(i farce ». Et elle est amusante. cela explique aussi pourquoi l'on reçoit depuis la guerre On y verra comment le jeune grand-duc de tant de livres où le parfait de l'indicatif et l'imparfait berg, Philippe-Egon, ou plus familièrement Phil 11

.

il convient

Irans

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deux t, pour ner en de si

romans

trançais. Mais

Silberchassé bre...

femme, à laquelle il n'avait jamais accordé

x

de 'ses Etats par la révolution de 1918, prend avec plai- virement. Puis son père, le nouveau-riche Aguilanneuf,

, sir cette aventure. I part pour l'exil avec son professeur, fait de mauvaises affaires... Frédéric Mosenthal, qui a le même âge que lui : 18 ans; Or, Aguilanneuf n'est que son beau-père ; son vériavec la grande-duchesse Sophie-Charlotte; âgée de table père, c'est Malandre : car sa mère, divorcée, a 15 printemps à peine ; avec la baronne de Krakus, gou- épousé, après sa naissance, Aguilanneuf, dont Gilberte vernante et duègne de oette princesse, et enfin Mlle Mi

ne porte le nom que pour le monde. Et Malandre un gnon, sa maîtresse. Même, en apprenant qu'il emmène grand peintre inconnu, qui devient tout à coup célècette jeune personne, le président du soviet Otro Müller, qui n'est autre que le très jeune ami et compagnon de fêtes de Philippe-Egon, demande et obtient aisément

Mais j'aime. mieux m'arrêter : je m'aperçois que j'ai

l'air de vous conter un roman-feuilleton. Et ce n'est de se joindre à la suite de son 'souverain. Et le cortège arrive à Genève. En chemin, Phili s'aperçoit que sa

pas ça du tout. Même le roman ne finit pas tout à fait la moindre

bien : lorsque Gilberte, réhabilitée, a épousé Jean

Aubette, M. Duvernois, qui est un sage, se garde attention, est charmante, et elle découvre qu'il ne l'est pas moins. Mais dans le moment qu'ils se préparent à

de nous montrer le couple triomphant et honoré ; il se prouver leur goût réciproque pour la

sait que ce n'est pas ainsi que les choses se passent, première fois

dans le monde. depuis leurs épousailles (aussi bien, lorsqu'ils ont été mariés, Sophie-Charlotte avait II ans 112), la baronne Ah ! que son pimpant roman est amusant ! On n'a de Krakus intervient et les sépare. Comment ils s'unis- jamais vu un donteur plus doué. Et il lui est aussi ingo sent à la fin du livre, à Venise, après mille aventures

possible d'être vulgaire que de n'être pas attachant. surprenantes et scabreuses, c'est ce qu'on lira. Et aussi Si ses héros ne sont pas toujours « frémissants d'humacomment, muni d'une épouse charmante, le prince nité » (c'est un cliché, mais il est bien commode), s'ils ramène la vertu dans ses Etats où la guerre et l'absence sont parfois comme les fantoches de leurs modèles vides maris avait introduit une singulière licence, et où

vants, au moins ils ne disent ni ne font rien de fade : une nouvelle révolution le rappelle en qualité de prési

chacun de leurs gestes, chacune de leurs paroles est une dent à vie de la République, en lui conférant le titre

trouvaille. M. Duvernois n'a jamais écrit une phrase de grand-duc héréditaire.

qui manque d'accent et de vivacité. Chaque livre de lui est une galerie de bonshommes divertissants. Et il adore Balzac : cela se sent çà et là, à une manière qu'ont

ses héros de nous conter leur vie et leurs combinaisons, Ainsi s'achève, vertueusement, cette spirituelle et tout à coup, avec une franchise subite, presque cynique joyeuse revue-opérette romanesque : car c'est ainsi (voir le discours de Chenoupette, p. 231)... La 1

Brebis qu'on pourrait l'intituler, il me semble

. Il serait amusant galeuse n'est pas le chef-d'oeuvre de M. Duvernois de la comparer aux Aventures du roi Pausole, de mais c'est un roman bien aimable. M. Pierre Louys, ou au Roi Tobol, de M. André Beaunier (1). Ce sont tous souverains d'opérette ; mais le

X grand-duc n'a que de lointains rapports avec ces deux

M. André Baillon ne ressemble en rien à M. Duver rois. Cest que Pausole est d'un poète et Tobol' un pré

nois. M. André Baillon est plein de talent, et l'Histoire texte à moraliser, tandis que Phili est une charge. M. Abel

d'une Marie, qui est un livre de début, ou peu s'en faut, Hermant part toujours de la réalité et même de l'actua

permet d'espérer beaucoup de lui. Mais le procédé de lité : il la stylise et, encore un coup, il la charge ; mais

M. Baillon m'est insupportable. C'est, comme le dit fort ce qu'il peint curieusement, ce sont toujours les meurs

bien M. André Thérive dans la Revue critique, une de notre temps.

concision difficile, un style pointilliste qui fatigue beauAussi n'at-il pas manqué de placer dans Phili une

coup plus que la rhétorique creuse. famille de nouveaux-riches. Le nouveau-riche est un

Cette Histoire d'une Marie est celle d'une prostituée des types principaux du roman contemporain comme

candide. (« Tout est pur aux purs », comme on sait). le valet, le barbon, la soubrette et l'ingénue l'étaient de

Et voilà un type aussi classique dans notre littérature la comédie classique. M. Henri Duvernois n'a pas man

qué, à son tour, de nous en tracer une silhouette dans moderne que, dans un autre genre, celui du nouveaule récit qu'il vient de publier. Si Ferdinand Aguilan- riche. M. André Baillon peint sa Marie d'une manière neuf n'a pas de traits fort nouveaux, il est du moins objective et sentimentale ensemble. Il est tout cour. Ah! très vivant. Sa psychologie est vraisemblable, et il n'est

qu'il a de coeur ! Qu'il est mol ! Qu'on imagine un

Charles-Louis Philippe, mais plus minaudier, tout en qu'à peine conventionnel. Le nouveau-riche n'a pas fini de nous amuser.

petits traits touchants. A la fin ce constant appel à la

sensibilité affectueuse, à la pitié, lasse autant que l'éloLa scène se passe dans un club de golf et débute

quence sentimentale et emphatique de Greuze : dans la par me conversation délicieuse. M. Duvernois a dans y

forme, c'est le contraire ; au fond, c'est la même chose. ses dialogues une verve pleine de grâce, d'humour et

J'ai une sorte d'horreur pour cette féminité d'âme chez

un homme. Un peu d'intellectualité, bien « inhumaine », Aubette n'était pas amoureux d'une jeune fille aussi charmante que Gilberte Aguilanneuf, ce serait inexpli- l'Histoire d'une Marie !... Mais il faut reconnaître le

comme cela semble désirable quand on vient d'achever cable. Aussi l'est-il. Tout le monde la défendrait

mérite ce qu'on n'aime pas, et M. André Baillon a du comme lui, lorsqu'elle est tacitement accusée d'avoir

talent, assurément. volé les 7.000 francs que cet imbécile de Lucien Pulvinaire avait laissés dans son veston de ville, tandis qu'il faisait son parcours. Pourquoi l'est-elle ? A tause d'une série de coincidence's fâcheuses. Un détec Batouala, de M. René Maran, est un des plus curieux tive, appelé pour démêler l'affaire, découvre qu'elle se livres qui soient, c'est, son sous-titre nous l'annonce, Teard plusieurs fois par semaine chez un certain Malan- une véritable roman nègre ». Non pas un roman noir, dre, qui vit médiocrement au quartier juif, l'église Saint-Paul, et qu'elle s'y rend, non pas dégui- bien que c'est la première fois

, en effet, qu’un toman

que mais sur les noirs. Vous ne les connaissez pas. Je crois sée (oe serait trop tire), mais du moins habillée pau- i cier vous

parle d'eux.

Il ne s'agit pas des negres américains, mais de ceux *) Récemment rédité (Flammarion).

de l'Afrique équatoriale Et M. René Maran à vécu

de fantaisie, qui est proprement irrésistible. Si Jean?

. Un

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avec eux ;

.

il sait leur langage ; il connaît leurs aérée. Ils sont nets, concis et pittoresques. Une autre mours et leurs ames. C'est la première fois, il me sem- tendance, où la Schola a joué un rôle important, a été, ble, que l'on nous montre des indigènes d'Afrique du par un progrès qui est un retour à une tradition plus dedans, pour ainsi dire, en nous disant ce qu'ils pensent ancienne, à remplacer, comme on dit, le style vertical et ce qu'ils sentent.

par le style horizontal, ou, si l'on veut, l'harmonie par le L'affabulation du livre est très simple. Batouala, chef contrepoint. Au plaisir d'entendre des accords qui s'ende village est jaloux (à juste raison) de Bissibingui

. Au chaînent et se résolvent, on a substitué celui d'entendre cours d'une chasse, il essaie de le tuer ; mais c'est lui qui les différentes voix, animées chacune d'une vie propre, périt, victime d'une panthère. C'est tout. Mais autour de développer l'une au-dessus de l'autre leurs chants indécette anecdote, M. René Maran a su grouper toutes les pendants. scènes pittoresques de la vie des noirs. Eť aussi il déroule Or à ces deux tendances, il est visible que M. Korngold

à pour nous leurs pensées rudimentaires. L'amour y tient est resté parfaitement étranger. Il développe les motifs une place considérable. Ah ! non pas celui des bergers, selon toutes les règles de l'art, par tous les procédés de 1 Astrée ! Certains des épisodes auxquels M. Maran connus, avec une abondance toute classique. Et d'autre nous fait assister sont même d'une crudité rare. Mais part, son harmonie, extrêmement riche et complexe, existe on garde, en refermant le livre, l'impression d'avoir bien par elle-même. On ne peut donc douter à la lecvécu quelques instants aux premiers âges du monde. ture qu'un tel accord ait été mis là comme accord, et

Il y a dans cet ouvrage une sorte de ferveur qui non comme rencontre fortuite de parties en marche en émeut malgré qu'on en ait. L'auteur nous fait dans sa un instant donné. L'auteur se rattache évidemment à la préface un tableau troublant des souffrances que l'Eu- grande école des harmonistes allemands. ropéen impose à ces infortunées populations de l'Ou

Qu'il représente une tradition et des tendances très bangui-Chari. Sept ans ont suffi, assure-t-il

, pour les

différentes des nôtres, c'est là, ce me semble, le suffisant ruiner de fond en oomble et pour les décimer... Atten

motif d'intérêt. Quels sont donc les éléments de son art? dons qu'il nous montre en d'autres romans, que nous Nous avons souvent accepté comme une règle que le souhaitons, les méfaits de certains coloniaux.

premier rapport à définir dans une oeuvre lyrique, était JACQUES BOULENGER. celui de la musique aux paroles. En réalité, l'ouvrage est

composé de deux drames parallèles, où interviennent

deux auteurs : un de ces drames est chanté par la voix La Musique

humaine, l'autre par la symphonie. Quel est le rôle de la symphonie? Dans l'ancien opéra, l'orchestre n'a qu'un

rôle d'accompagnement; dans le drame lyrique à la Au sujet de la musique allemande

manière wagnérienne, il a une âme propre; comme le II

chceur antique, il souffre avec les personnages et parfois

les avertit; tantôt il parle pour eux, tantôt il parle avec Nous avons vu (1) quel était le sujet de la Ville Morte,

eux; il rassemble en lui les forces de la nature, les pasopéra de M. Korngold, publié en 1920, et joué avec un

sions des hommes et la sagesse des dieux. immense succès. C'est en somme la lutte entre la mort et la vie. Paul a aimé passionnément Marie, qui est morte.

Depuis cette grande nouveauté, qui a changé le drame Il vit enfermé dans son souvenir. Tout à coup le destin lyrique en une symphonie avec voix, illustrée par un met sur ses pas une image vivante de celle qu'il pleure; spectacle, les musiciens sont restés assez incertains. Touelle se nomme Mariette, et Paul aime en elle le souvenir tefois

, il n'est pas douteux qu'en France dans ces der de Marie. Elle l'entraîne dans le tumulte des rivalités et

nières années, nous avons vu une tendance à peu près

universelle à rendre à la voix humaine une primauté des caprices : elle est la vie, incertaine et passionnée. Et cette vie hait la mort

: Mariette déteste le souvenir de qu'elle n'avait plus : le drame lyrique est redevenu une Marie, et comme elle l'insulte, Paul, exaspéré, finit par

tragédie, que l'orchestre suit encore, mais comme l'étrangler. Du moins il le croit, et nous le croyons. Mais

témoin, si on peut dire, plutôt que comme un acteur. Ce

retour en arrière était à prévoir; chez un peuple comme tout ceci n'est qu'un songe, d'où Paul s'éveille au dernier tableau.

le nôtre où l'art dramatique est un art national, le Ce songe lui a été envoyé par la morte elle-même pour

drame devait l'emporter sur la symphonie. l'avertir de ne pas s'enfermer dans le chagrin comme

Il n'en est pas de même en Allemagne, et autant que dans une tombe, et de vivre.

la lecture puisse nous l'apprendre, la pièce est bien réciQue vaut la musique ? Il est toujours délicat d'en par

tée par l'orchestre selon la tradition wagnérienne. C'est ler sur la seule lecture, et sur la lecture d'une partition l'atmosphère, y anime des personnages qu'il décrit

; c'est

l'orchestre qui après avoir, par un premier sortilège, créé réduite pour le piano. Mais sans la juger, il est un certain nombre de traits par lesquels nous pouvons la défi

lui qui dans le flot ininterrompu de ses prestiges, fait nir. Au surplus, que cette partition soit très riche et très apparaître leurs sentiments. Souvent les voix humaines intéressante, quiconque jette les yeux sur elle n'en peut

concordent avec la sienne; mais alors c'est encore lui douter. Je dois dire avec regret que bien peu d'oeuvres qui parle, et les humains confirment ses paroles. jouées en France depuis la guerre pourraient soutenir

Ainsi le drame se joue dans l'abîme mystique, autant la comparaison.

que sur la scène. Le flot sonore de l'orchestre est agité Le premier trait qui peut intéresser le public français, par les passions comme une âme humaine. Et quel beau c'est qu'elle décèle une évolution très différente de la

sujet de symphonie! La 'lutte de la mort et de la vie! nôtre. Il me semble que, chez nous, l'évolution s'est faite

Les motifs qui se succèdent, se déforment, s'ornent et dans deux sens. D'une part nos musiciens, se délivrant changent constamment, sont les uns comme des plaintes, des procédés classiques de développement, se sont mis à

les autres comme des cris de joie; les uns semblent despeindre avec des éléments qui sont les motifs, considérés

cendre un funèbre degré, les autres s'élancer vers la comme des touches, et posés avec une extrême liberté.

lumière. On ne peut guère leur donner des noms, comme Une partition d'orchestre de Debussy présente à la vue

on fait aux thèmes wagnériens; et ils n'en ont pas le le même aspect qu'un tableau divisionniste. Les derniers

dessin précis et la forte personnalité; ils s'évanouissent venus, parmi les jeunes musiciens, tout en différant

et disparaissent; d'autres surgissent et se développent à beaucoup de Debussy, ont gardé cette exécution très

leur tour. Quelquefois une longue phrase est chantée par

l'orchestre en même temps que par la voix, avec quelques (1) Voir l'Opinion du 6 août.

différendes seulement dans le dessin, de façon que l'un

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