CE QU'ON LIT

Le Pilori, par Maurice ROSTAND. à tout M. Maurice Rostand veut prix avoir du génie. Quel dommage ! Il a du talent.

Les Ressources du Travail intellec

tuel en France par EDME TASSY et PIERRE LOUIS. Ce n'est qu'un guide, mais il contient la liste de nos bibliothè ques, des sociétés savantes, des laboratoires, des prix décernés par les Académies, et il renseigne enfin le travailleur intellectuel sur tout ce qui concerne le labeur de l'esprit.

Ici l'on danse, par J. JACQUIN et Henry CHAMPLY, est un roman moral, j'entends qui a une morale. C'est ne dansez pas ! Le fox-trott et autres shimmy sont des écoles de corruption. 11 paraît que les jeunes filles et les femmes y goûtent des délices répréhensibles.

Le Japon, par Emile HOVELAQUE. Coup d'œil sur la civilisation japonaise traditionnelle et les transformations qu'y a apportées l'époque moderne. Puis l'histoire du pays, depuis les premiers mythes jusqu'à la révolution. L'art. Enfin le Japon moderne. Fort bon livre.

Euvres libres, recueil littéraire mensuel ne publiant que de l'inédit, tomes I et II. Ce n'est pas une revue, car on n'y trouve que des romans, des nouvelles et des pièces de théâtre, sans compter des souvenirs de M. Henry Bataille, et M. Henri Duvernois, qui a eu l'idée (excellente) de cette entreprise, annonce dans un avantpropos que la critique en sera sévè rement bannie. Pauvre critique, comme M. Duvernois l'aime peu ! Chaque mois en un gros volume in-12 vendu 5 francs, seront réunis des récits d'imagination. Il paraît que, si l'affaire réussissait, les auteurs toucheraient Edes des droits magnifiques : c'est sorte de coopérative. La difficulté sera de maintenir la qualité des œuvres publiées. Celles des deux premiers volumes sont généralement de très bonne classe: MM. Pierre Mille, Hen

une

Duvernois, Claude Farrère, BinetValmer, Mme de Noailles, Tristan Bernard, Pierre Benoît, Charles-Henry Hirsch, y ont donné des récits de qualité inégale, mais amusants.

X

pièces justificatives que Renan produisit. C'est une histoire très amusante.

nous

Les Anglais n'estiment pas beaucoup notre poésie. Le critique anglais de Verlaine dont M. Joseph AYNARD parle dans la Revue de Paris goûte l'auteur des Romances sans parole, mais tout d'abord il considère que Verlaine est à peine un Français, presque un Belge (devons-nous donc renoncer non seulement à la Normandie pour complaire à M. Lloyd George, mais aussi à nos provinces du Nord pour faire plaisir aux critiques anglais ?); puis, que nous n'apprécions plus du tout sa poésie. Dans le même numéro, voir

la suite des lettres très curieuses de Berlioz sur les Troyens.

La Revue de France commence la publication de la Léďa sans cygne, de Gabriele d'ANNUNZIO, trad. par M. André DODERET. Mais c'est là un conte assez médiocre, et dont le plus grand intérêt tient à l'introduction démesurée que le poète lui a faite et qui emplit un volume et demi sur deux que forme le 'cate itaTien original. Voir en ievanche, dans le même fascicule un poème de M. Fernand DIVOIRE sur Apollon et Bacchus qui cache, sous une forme dure, forte et belle, un sens assez secret.

Dans la Revue de la Semaine, Mme Marie-Louise PAILLERON, continuant l'histoire de la Revue des Deux Mondes, arrive à la collaboration de Renan. Cela nous vaut des lettres bien Curieuses. Parmi les actionnaires de la Revue était le duc de Broglie. Lorsqu'il lut l'article de Renan intitulé De l'histoire des peuples d'Israël, le belliqueux duc écrivit à Buloz une lettre mémora

ble, où, à titre de a

collaborateur et

Dans le Mercure de France, M. Jean ORTHLIER montre que la Menace aérienne allemande est toujours dangereuse. L'Allemagne, durant la guerre, avait fourni un effort aéronautique remarquable; or son industrie n'a pas sensiblement perdu sa valeur, et son aéronautique civile favorise la mise en œuvre des moyens fournis par son industrie.

Dans la Revue des Deux Mondes, M. N. MURRAY-BUTLER, analyse l'Etat des esprits aux Etats-Unis avec un certain optimisme, et M. Pierre LOTI commence de magnifiques Suprêmes visions d'Orient.

de copropriétaire de la Revue » (il 1 ossédait exactement deux actions !) il lui faisait des remontrances assez rudes, du nom du catholicisme outragé (croyait il), et qu'il achevait en priant le pauvre directeur... de lui rembourser ses actions. Mais Buloz avait de la réplique et surtout une suite dans les idées et une obstination de Savoyard qui le rendaient

redoutable. Il faut voir

vre duc fut accablé,

comment le pau

notamment par les

meurs.

LE 12 AOUT. Réunion du Conseil Suprême. Le désaccord persistant, les membre du Conseil décident de renvoyer la solution du problème à l'arbitrage de la Société des Nations. M. Lloyd George quitte Paris à midi. En Haute-Silésie, les organisations militaires allemandes ont redoublé d'activité et sont prêArtes à profiter du moindre trouble.

rivée à Paris de la « Légion Américaine», composée de 170 délégués représentant plus de deux millions de citoyens des Etats-Unis. Manifestations franco-américaines au Cercle interallié et au tombeau du soldat inconnu. ga Une mission russe dirigée par M. Litvinoff, est arrivée pour discuter, avec

Ri

LE 13 AOUT. Dernière réunion du Conseil Suprême. Il tient à affirmer, une fois encore a sa volonté de maintenir l'étroit accord des Alliés, qu'il considère plus que jamais comme indispensable à la paix du monde. » M. Briand fait des déclarations importantes au sujet des sanctions: celles-ci ne sauraient être levées pour le moment. Les délé gués étrangers quittent Paris. La presse allemande, dans son ensemble, paraît regretter le retard apporté à la solution. En Angleterre, le ministère examine la réponse de l'Irlande, remise par M. de Valera. On continue à penser que l'accord pourra se faire. LE 14 AOUT. La Légion améri aine fait un voyage à Bordeaux et à Pau. Londres On publie les documents échangés entre M. de Valera et le gouvernement anglais. Celui-ci avait offert à l'Irlande le statut des dominions ; M. de Valera réclame la séparation complète et le droit pour l'Irlande de a disposer d'elle-même ». M. Lloyd George répond par un refus, et repousse l'arbitrage des Etats-Unis, proposé par l'Irlande. La parole va être maintenant au Dail Eireann. Guerre hispa no-marocaine Alb el Krir marche sur Melilla avec 10.000 Riffains.

LE 15 AOUT. Voyage de la Lé gion américaine à Tarbes, et pose d'une plaque commémorative sur la inaison natale du maréchal Foch. La fête du 15 août est célébrée par un repos général et l'exode des citadins vers les champs et la mer. Aucun incident. A Koenigsberg, Ludendorff prononce un discours belliqueux dans lequel il annonce qu'une nouvelle guerre donnera la victoire à l'Allemagne. A Genève, s'ouvre une Conférence internationale de secours aux affamés de Russie, sous la présidence de M. Ador (CroixRouge).

LE 16 AOUT. Aux Communes M. Lloyd George expose les résultats de la Conférence de Paris. Courtois pour la France, il l'accuse cependant d'une << nervosité » à laquelle lui, heureusement, Lloyd George, a su et saura porter remède. Il dicte ensuite sa conduite à la Société des Nations. La Chambre applaudit avec enthousiasme et le débat se termine par ces étranges paroles de M. Thomas Les intérêts bien com

pris de l'Angleterre s'opposent à ce que Ï'Allemagne reste écrasée et foulée aux pieds. D Mort du roi Pierre de Serbie, âgé de 75 ans.

Dans un communiqué à la presse, M. Briand, en réponse au discours de M. Lloyd George, expose la thèse française au sujet du partage de la Haute-Silésie : Au triple noint de vue juridique, ethnique et économique, la thèse anglaise est inacceptable. Londres Aux Communes, déclaration du gouvernement qui dit approuver les jugements de Leipzig. En effet, les coupables poursuivuis our attentats con tre des anglais ont été condamnés.

En Irlande, réunions mouvementées du Dail Eireann. M. de Valera est acclamé pour plusieurs discours dans lesquels il déclare que l'acceptation des conditions anglaises est impossible.

La Bourse

La semaine écoulée n'a présenté que peu d'activité en raison du chômage qu'entraînaient les fêtes du 15 août, mais les dispositions sont demeurées très satisfaisantes, cela en dépit de la déception causée par la Conférence. Il est vrai que les indications qui parviennent de toutes parts concernant la situation économique et industrielle sont plus encourageantes. En outre, la détente monétaire est générale et après la Banque de France, la Banque Nationale Suisse a réduit son taux officiel d'escompte de 4 1/2 0/0 à 4 0/0. olo.

Le marché des changes est très ferme, les décisions prises à la Conférence financière raréfiant les offres. La livre sterling est surtout recherchée tandis que NewYork offre libéralement le franc.

Les Rentes françaises sont très soutenues, mais comme précédemment les transactions se concentrent sur le 3 0/0. Les Bons du Trésor sont très bien tenus et maintiennent très facilement leurs cours.

Les actions de nos grandes Banques sont favorisées, la détente monétaire devant amener une reprise des affaires. La Banque de Paris, la Banque Nationale de Crédit et la Banque de l'Union Parisienne, sont surtout recherchées.

Les valeurs de sucre affectées par la baisse du produit à la Bourse de Commerce sont offertes. Les valeurs de navigation, les valeurs de Transports en commun et les valeurs d'électricité sont bien tenues. La Financière des Pétroles est ferme sur le bruit d'un prochain acompte de dividende de 6 o/o. Le Rio Tinto demeure négligé.

Au marché en Banque, les valeurs de pétrole sont très affectées par les avis de New-York et on remarque surtout le recul du Mexican Eagle. La De Beers est très ferme sur l'amélioration du marché des diamants. Les Mines Sud-Africaines sont très soutenues, tandis que les valeurs russes sont négligées. Les valeurs de caoutchouc demeurent faibles sur la baisse continue de la matière première et l'augmentation des stocks.

Les émissions publiques en France. Pendant le 2o trimestre de 1921, les émissions du Trésor se sont élevées à 11.005.898.300 fr. ; celles des Chemins de fer français à 416.589.332 fr., des Emprunts municipaux à 25 millions de francs, des Sociétés françaises à 2.499.764.000 fr., des Sociétés françaises exploitant à l'étranger à 31.850.000 fr. et des sociétés étrangères à fr. 42.160.000; au total : 14 mil·liards 21.261.632 fr. En juillet écoulé, le montant des émissions, non compris celles du Trésor et des Chemins de fer, s'est élevée à 2.344.942.000 fr.

Prescription des coupons serbes.

A la suite d'une intervention du gouvernement français, le ministre des finances du royaume des Serbes, Croates & Slovènes vient de suspendre les délais de prescription à l'égard de ses ressortissants ou des porteurs de titres serbes appartenant à des nations amies de la Serbie. Le temps écoulé du 17 octobre 1912 au 29 octobre 1913 (guerre balka nique) et du 12 juillet 1914 au 31 juillet 1920 (guerre euro péenne) n'entrera pas en ligne de compte pour le calcul des délais de prescription. Le bénéfice de cette mesure peut être invoqué aussi bien par les porteurs d'actions que par les pa teurs d'obligations.

Emprunt bulgare 4 1/2 0/0 1907.

Le gouvernement bulgare annonce la mise en paiement do coupon 29 échu le 1er courant à raison de 11 fr. 25, ainsi que le remboursement des obligations sorties amortissables à 500 fr.

Le meilleur emploi des billets de banque. Pourquoi conserver les billets de banque dont on n'a pas un besoin pressant? Chacun de nous a le plus grand intérêt à les placer en toute sécurité en Bons de la Défense Natio nale. La meilleure façon de s'assurer contre tous les risques, de se préserver de tous les hasards consiste à acheter des valeurs du Trésor à court terme. Le jour de leur échéance, vos bons seront de nouveau convertis, si vous le désirez, en billets de banque. En réalisant une opération avantageuse et sûre, vous aurez mis de côté l'argent qui pourra plus tard vous être indispensable.

Achetez des Bons de la Défense Nationale, au lieu de thé sauriser vos billets de banque ou de les gaspiller inutilement. Vous accomplirez ainsi un acte de sage prévoyance et d'intérêt public, de patriotisme et de solidarité.

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Sosnowice

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Est Asiatic Danois

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Tabacs Philippines

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Foncier Argentin

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Dakar à Saint-Louis

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J.-G. Jules PRAVIEUX, Leur oncle (Plon). FRANC-NOHAIN, Fables (Renaissance du Léon LAFAGE, Les abeilles mortes, roman (B. GrasBertrand MAY, Souchées, poèmes (B. Gras

John GALSWORTHY, La fleur sombre, trad. par M. DE COPPET (Calmann-Lévy). André DEVENS, Le forban, roman

(Renaissance du Livre).

Henry BORDEAUX, Le mariage Pierre MILLE, Mémoires d'un dada (G. DUSSANE, La Comédie française (Renaissance du