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l'heure présente, qu'elles lui paraissaient vaines, insigni- | coupable amour, plein de reproches, troublé de verti. fiantes, et que, de si haut, elles perdaient leur apparent gineux remords, pour la chose affreuse qui rendait cette relief, toutes ces différences de pensée, de goût spiri- merveilleuse chose possible. tuel, qui avaient fait de lui et de son fils, comme de Des mots lui revinrent encore, d'Ashley Bell : tous les pères et de tous les fils, deux êtres l'un à l'autre « L'amour n'est pas fils de la paix, mais de la impénétrables et presque deux ennemis ! Il ne restait de

guerre... valable que la communauté du sang. Philippe, qui même « J'annonce l'amour, mais je n'annonce pas la paix... au milieu d'un cataclysme universel n'aurait su perdre Il se rappela aussi cette parole : sa lucidité, s'étonnait d'éprouver avec une force irrésis- Oui, moi, Ashley Bell, aux portes de la vieillesse, tible, contre laquelle sa raison cette fois ne pouvait rien, j'ai la nostalgie du champ de bataille, dont je ne vous avec une force d'instinct, que les anciens eussent ap- ai dissimulé ni l'horreur ni la repoussante saleté; et si pelée «diyine », un sentiment qui lui aurait paru, il n'y la guerre éclatait quelque part dans le monde, il me a pas huit jours, absurde ou d'une insupportablo vul. semble que je ne pourrais pas m'empêcher d'y courir

, garité : c'est que ce mot « ennemi » ne s'appliquait plus pour voir encore, puisque je ne peux plus faire mieux, qu'aux gens du pays qu'il traversait et s'appliquait indistinctement à tous, même à ses égaux par l'esprit, Et comme Ashley Bell, après avoir prononcé ces pamême à ceux qu'il admirait hier, mais qu'en revanche, roles, avait longtemps fermé les yeux pour ne plus reun lien jusqu'alors secret l'attachait à tous ceux de sa garder qu'en lui-même, Philippe, en y songeant

, par race, même à de prétendus adversaires, même aux plus une imitation instinctive, ferma les paupières. Aussitôt humbles et aux plus vils, à ceux qu'il méprisait, à ceux lui apparut l'image de l'étrange petit moujik qui rôdait qui ne le comprenaient pas.

autour des wagons d'ambulance, comme en peine de Il pressentit ce que l'on devait appeler en France, partir. Il rouvrit les yeux, regarda machinalement à la quelques heures plus tard, l'union sacrée. Sa réconcilia- portière. Le train s'arrêtait. Bizarre coincidence! C'était tion avec Rex, en était pour lui le symbole. Toutes les encore dans la gare de la petite ville où il avait : plaies profondes qu'ils s'étaient faites ne lui semblaient trois jours plus tôt, cette même vision, où tant d'années aujourd'hui que des écorchures et, comme par enchan- auparavant, Lembach - l'ennemi venait accueillit tement, cicatrisées. Et parce qu'un si beau miracle ne « son cher ancien camarade Lefebvre » avec des saluts peut s'accomplir sans joie, c'est de la joie, oui, une joie jusques à terre. honteuse qu'il éprouvait, en se défendant, une sorte de (A suivre.)

ABEL HERMANT.

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pour voir !... »

eu,

Feuillets de la Semaine

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aussi, dans le bel hôtel de Rachel Boyer, LETTRES

d'échiffrant, pour quelques intimes, de

belles pages très difficiles, la volup La mort de Berthe Bady

tueuse Heure d'or, bien faite pour l'é

mouvoir et pour la séduire. Ainsi cette belle voix angoissée s'est Et puis, plus tard, l'effondrement !.. tue, ce caur ardent a cessé de brûler ; C'est le lot courant de ces unions tapavoilà morte, au milieu de sa route, celle geuses... Et je me souviens d'elle, enqu'on avait appelée, tour à tour, le core, questionnant douloureusement, au Désir et la Douleur, ou encore a l'ar- lendemain de la première représentation tiste la plus intelligente de son temps. » de la première pièce jouée sans elle : Je me souviens de son apparition,

« Etait-ce vraiment beau ?... » Paudans les environs de 1899, aux fameuses

vre amie ! que vous répondre !... matinées littéraires organisées par le

Ame brûlante,

mais généreuse et père Mendès et pour lesquelles, étu- loyale, mystique, faite pour la foi, et diants, nous nous battions aux portes

qui mourut sans doute de ne plus croire; du théâtre Sarah-Bernhardt. , devant

elle ne sera pas oubliée de ceux qui un auditoire de dévots exaltés, qu'eni

l'ont jugée et aimée, c'est-à-dire de tous vraient, chaque samedi, de Max, Sarah, ceux qui avaient eu le grand honneur de Gémier, Fugère, Litvinne, bien d'autres,

la connaître. la figure frèle, grave et penchée de Ba

Paul HEUZÉ. sa voix mystérieuse, voilée, loin

anuni taine, toute sur le souffle, coupée de brisenients tristes

Les Académies et avec laquelle elle Técitait des poèmes de préférence obcurs M. Joseph Bédier a terminé son dis

lui valurent immédiatement la pre- cours de réception et l'a remis à M. mière place parmi les premièrès places. Emile Boutroux, qui, chargé de l'acAu théâtre, bientôt elle triompha,

cueillir sous la Coupole, écrit en ce mo qui ne se souvient de l'empreinte ineffa

ment sa réponse. çable dont elle marqua les héroïnes fié- C'est à M. René Doumic qu'a été deUteuses de La Femme nue, de La Mar- mandé, cette année, le discours sur les che nuptiale, de La Vierge folle ? Ce prix de vertu ; M. Frédéric Masson, au frénissement, cette passion qui cherchait cours de la même séance, présentera son à se contenir et qui débordait, ces plain- rapport sur les prix littéraires, et l'on tes d'agonie, arrachaient des larmes. est curieux de savoir comment M. Masle fis sa connaissance, vers 1910,

son traitera le couplet qu'il doit consachez l'étrange Isadora Duncan, dans la crer au Grand Prix de littérature, débizarre villa de Neuilly. Bady, palpi

cerné par l'Académie à la comtesse de tante, radieuse (elle était alors la com

Noailles. pagne illustre de l'illustre poète drama- M. Homalle a fait à l'Académie des tique...), regardait les danses sans para inscriptions et belles-lettres une bien cu. ler, avec ses inagnifiques yeux profonds. rieuse communication sur Pline, comElle était musicienne ; et je la revois menté par Eugène Delacroix.

Dans son Journal, l'auteur de Sardanapale a écrit sur les a naturistes » GU les a naturalistes » des choses qui méritaient d'être soulignées, par exemple ce. ci : « Ils croient qu'ils seront plus vrais en luttant avec la nature de vérité litté. rale ; c'est le contraire qui arrive ; plus elle est littérale, cette imitation, plus elle est plate, plus elle montre combien toute rivalité est impossible. On ne peut espérer d'arriver qu'à des équivalences. Ce n'est pas la chose qu'il faut faire, mais seulement le semblant de la chose : encore est-ce pour l'esprit et

non pour l'oeil qu'il faut produire cet effet ).

C'est là, ainsi que l'a fait observer M. Homolle, le plus magistral commentaire qui ait été fait de ce qu'a dit Pline des copistes de la nature. Il revient à son heure.

Le directeur de l'Académie de France à Rome, M. Denys Puech, n'a guère fait que passer à Paris, mais il a obtenu de ses confrères de l'Académie des beaux-arts, un assentiment complet.

Désormais, une grande latitude sera donnée aux jeunes artistes a envois

» et pour leur ex position annuelle à la Villa.

D'autre part, il leur sera accordé chaque année un congé, d'au moins un mois, que ne prévoyait pas un règlement trop sévère et qu'il était inutile de leur donner l'occasion de violer.

dy,

a

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leurs

Le prix de Signaux Les prix s'ajoutent aux prix. La revue française et belge Signaux en fonde un de 1.500 francs réservé aux écrivains des deux nations, âgés de moins de 30

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ans.

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L'ouvre couronnée devra être un roman manuscrit. A remarquer que les der

189

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Wawerley ? Un de nos

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niers prix créés le sont presque tous en

Or M. Léon Bérard, interrogé, a répon-rains du romancier ont pu faire pour faveur d'ouvrages non imprimés.

du qu'il ne pouvait rien et rejeté sur un trouver le terrain aussi abrupt qu'ils Le jury de ce concours ne comprendra tiers la responsabilité.

l'ont décrit, alors que la plupart des que quatre membres : M. André Salmon,

Ce tiers, on dit que ce serait l'éditeur maisons de la région sont bâties sur des Franz Hellen, André de Ridder et p.

même des Goncourt. Mais quel titre au- terrains beaucoup plus inclinés : le roG. Van Hecke.

rait-il pour s'opposer à la communica- mantisme a été, souvent, une tartarinade.
tian?

On a tenté técemment de lotir les Jar.
On trouvera tous les renseignements
Walter Scott
sur le testament et l'Académie d'Edmond

dies. L'adjudication a été un fiasco
Angleterre
fêtera demain le 150° de Goncourt dans deux très amusantes

point d'acheteurs aux prix demandés.

Les maisons coûtent si cher à bâtir, acanniversaire de la naissance de Walter

brochures que vient de publier M. Léon tuellement, que la propriété non bâtie, Scott. Cette commémoration aura-t-elle

Deffoux, intitulées : Du testament à quelque écho en France ? Il semble l'Académie Goncourt (Société anonyme

aux environs de Paris, n'a plus de vaqu'après avoir connu une vogue extraord'éditions et de librairie) et les Origines

leur. Mais ce n'est que partie remise : dinaire pendant plus de la moitié du dixde l'Académie Goncourt (Mercure de

les maçons et entrepreneurs baisseront neuvième siècle, le romancier d'Edim. France). Espérons qu'elles nous annon

leurs prix, les lotissements reprendront,

les Jardies seront dépecées, et nul n'en bourg intéresse aujourd'hui assez peu de

cent le livre que notre confrère nous doit fera une maladie. nos contemporains. Qui lit encore Quen

et qui ferait un utile pendant à celui tin Durward ou

qu'il a écrit, en collaboration avec M. confrères nous même qu'il arrive

Emile Zavie, sur le Groupe de Médan. dans les bibliothèques populaires au der

La ruche littéraire nier rang des auteurs empruntés.

Ces dames de la Ruche s'intéressent wun

La C. T.I. au XVII siècle toujours de plus en plus à la littérature.
Le journal des Goncourt
Sait-on que la Confédération des Tra-

Loin de nous la pensée de les en blâmer. vailleurs intellectuels et les Compagnons

Leurs jugements ne portent pas toujours Le Matin vient d'entreprendre un pro de l'Intelligence peuvent se réclamer

sur des ouvrages récents ; mais cela n'en cès qu'il faut approuver. d'une autorité qui remonte à près de

est que plus intéressant. Nous apprenons Edmond de Goncourt a légué à son académie le soin de publier son journal trois siècles ? Savourez ce titre, inséré

par elles comment le public réagit aupar Antoine Furetière dans la biblio

jourd'hui au contact de certains livres. inédit. Celui-ci est déposé à la Bibliothèque nationale et devait être communi

thèque imaginaire de son Roman bour- sa J'admire Persephone où Mme Margué au public à partir du 16 juillet

geois (1666) : Advis et mémoire à in010- celle Tinayre, écrit l'une d'elle, révèle sieur le procureur du roi pour ériger en

de troublantes correspondances entre 1916. Or l'Académie Goncourt a sollicité et obtenu du gouvernement que la corps de maîtrise jurée les poètes et les

l'autre monde et le nôtre, mais je ne lui communication du manuscrit fût interauteurs et les faire incorporer avec les

trouve pas un « parfum d'asphodèles » dite et la publication, par conséquent, autres arts et métiers de la ville. Les

car elles sentent fort mauvais. différée. Il paraît que le texte contient

contemporains de Corneille voulaient «L'alcool frelaté de certains primaides appréciations sévères sur diverses être assurés d'un salaire de balayeur ou

res convulsifs ne vous répugne-t-il pas personnes : tel est le prétexte qu'on inde cordonnier. Déjà !

autant que le petit bordeaux académique voque pour justifier la mesure ministé

minni

dont on abreuve les jeunes filles que vous rielle. Mais le Matin fait observer que

étiquetez « blanches ou vertes ». A prola censure est abolie et que les person

pos lisez donc la Jeune fille verte, de

Henri Albert nes qui croiraient avoir à se plaindre

Toulet,

une scabreuse merveille D. peuvent avoir recours aux tribunaux et

Notre collaborateur, M. Henri Albert, Opinions sur Loti : « J'ose dire que engager des procès en diffamation. Nul de son vrai nom Hang est mort ces jours Loti le maître, Loti l'enchanteur,

le que notre confrère ne gagne son derniers à Strasbourg.

gicien Loti me laisse froide. » procès : la Cour de Cassation a si.r ces D'origine alsacienne, connaissant re- Pour une autre « Loti n'a rien

silhouetté de mieux que son grand cavalui doit la traduction des ceuvres de lier français épousant une petite né

Frédéric Nietzsche à qui il consacra un gresse) fondateur n'a pas écrit que le journal

très clair opuscule dans la collection des Petite Esclave aime l'auteur de Gisèle. devrait, mais seulement pourrait être célébrités d'aujourd'hui. Il collaborait

« Que pense la Ruche die Duvernois? Il depuis de longues années au Journal des

me semble qu'il n'est pas très connu Débats et au Mercure de France.

ni apprécié par toutes et pourtant ce Outre célèbres traductions de

sceptique sentimental a fait des livres Nietzsche, il a également publié en fran- très émouvants. » çais certains ouvrages de Stirner ét de

Sur Gustave le Bon et Mauclair, l'Eté plan, Jean-Paul Richter, à qui Musset dans

de la Saint-Michel écrit : « Gustave le mon rotaire, où ils resteront scelFantasio a emprunté l'image du plon

Bon est un des plus subtils psychologues geur.

qui soient, avez-vous lu ses aphorismes? Henri Albert qui était un parfait hom

Et ne trouvez-vous pas qu'il me de lettres sera profondément regretté.

nel ?... Camille Mauclair est aussi un des plus intéressants; connaissez-vous son

livre l'Amour Physique?... Le lotissement des Jardies

Genovieffa éreinte Barbusse a avec Depuis que Balzac s'installa dans ce

son parti pris de bassesse, les saletés de Pami ces inédits se trouve le journal qui Sèvres, on a bâti, à diverses reprises, fondateur. jardin en pente entre Ville-d'Avray et l'argot, de la tranchée et de certaines

âmes ). A côté des critiques, nous avons des maisons qui montrent les transfor

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doute

ma

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:

popustions une jurisprudence qui ne fait marquablement la langue

allemande

, on

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pas de doute. Et ce sera justice. L'Académie Goncourt, prétend que son

ces

publié. Mais c'est une subtilité qu'il sera bien malaisé de faire admettre. Voici en effet la phrase du testament :

Je veux que les cahiers de mon journal, dit Goncourt, « soient immédiatement cachetés et déposés chez Mo Dulés vingt ans, au bout desquels ils seront remis au

département des manuscrits de la Bibliothèque nationale et pourront être consultés et livrés à l'imprimerie ».

Cela est formel. L'Académie Goncourt a accepté le testament, qui com. porte d'autre part l'obligation pour elle de publier les inédits de son

pourra être consulté et livré à l'imprimerie » à partir de 1916. Si elle précommunication de ces papiers, il n'y a qu'à s'adresser à celui-ci. C'est ce qu'a

magistrale façon l'affectif et traite de

les confidences. e c'est le ministre qui interdit la dans la région parisienne. On sait que mations du style « chalet de banlieue »

Yelcovan est « honteux de

ne pas

avoir lu Huysmans, o mais va a répaGambetta habita là et qu'il y mourut. On a également placardé un monument

affreux contre la maison de Gambetta, Il y a vingt ans les Goncourt inspireun huissier à devenue propriété nationale et musée rent à GrandCapote Kaki l'idée d'écri

gambettiste. Tout cela n'est pas très re son journal. C'est là qu'elle essaye de distrayant, et les fanatiques de Balzac, se trouver une « vie intérieure ). Son s'ils ont l'esprit lucide, en sont à se de journal cependant n'est pas « dans le mander même comment les montempo- genre journal d'Amiel, qui connaît ? ,

tend que

fait le Matin. Notre confrère a envoyé

rer D.

la Bibliothèque nationale pour le sommer de communiquer le manuscrit à son représentant. Le conservateur s'est retranché derrière les ordres ministériels.

se

nous

се

Andalouse note ses lectures. Dans un 1 ARTS .

de se séparer de son Rembrandt. Il peut clivre universel o explique-t-elle a je

auparavant que le tableau en question recueille des passages préférés, butinés

ait été examiné à Londres par une com au hasard de mes lectures ; et cela forme La Croix d'honneur à Peixotto mission de savants et d'artistes, à quzà un gros volume et des plus éclectiques

il vient d'être confié.

La Légion d'honneur vient d'être conje vous assure D. Green leaf ne donnera pas son adhé

férée au peintre-écrivain américain Er.

nest Peixotto, dont le dévouement sion à la Ligue contre le prêt des livres :

Un buste de Berni notre égard s'est montré de mille façons a un écrivain selon elle, gagne à se fai

depuis 1914. Peixotto- est un des nom- Un magnifique buste par Berni, re connaître surtout quand il débute. Or

breux artistes américains qui pensent que sculpteur italien du XVIIe siècle, et vrai parmi les gens qui peuvent acheter le

la grande école d'art du monde au Xx® semblablement la seule cuvre authen livre, beaucoup ne l'achèteraient pas et

siècle est la France. Il a fait de non- que de cet artiste avec le portrait de ne le liraient pas si on ne leur prêtait,

breux voyages à travers vingt pays, mais Louis XIV de Versailles, qu'on conQuant à Catherine d'Aragon elle

c'est toujours chez nous qu'il revient, et naisse en dehors de l'Italie, vient d'être fâche du haut de sa grande noblesse :

comme ses récits de voyages sont répu- acquis pour le grand musée londonien o Que les journaleux d'à-côté ou d'en'

tés en Amérique, et qu'en même temps de Victoria and Albert. face s'occupent de nos opinions littérai

qu'écrivain, il est peintre et dessinateur Il a été placé dans le hall central. res, nous n'en avons cure ». de talent, il a consacré, avant la guerre,

mm Ce que vous appelez un outrage,

un livre charmant, illustré de ses croMesdames, n'est qu'un pur hommage quis, à des coins de la France qui ne

Chez Cabassud comme on chante à peu près à l'Opéra

sont qu'à demi connus même de la pluComique. part des Français.

Nous avons eu, à Montparnasse, les Puis lorsque la guerre a éclaté, il a expositions de peinture au café; voici

tenu à payer se dette intellectulle envers que, à Ville-d'Avray,

avons la Les trois philosophes de Chartres

notre patrie en se dévouant à toutes les peinture au restaurant. Bien rares sont entreprises que l'on formait aux Etats

les Parisiens qui ne connaissent pas M. Pierre' Lasserre, qui vient, Unis, pour soutenir les artistes de l'hôtel-restaurant Cabassud, sur la roucomme homme de lettres, d'obtenir la France atteints par la guerre. Ces Qu- te de Versailles et au bord de l'étang Légion d'honneur, fut pendant quelque vres ont été nombreuses et beaucoup de de Ville-d'Avray. Les amoureux et les temps professeur de philosophie au Ly- familles d'artistes qui ont été secourues automobilistes viennent y faire des dîcée de Chartres et à un moment où le par elles n'ont pas su tout le mal que ners, à l'ombre des tonnelles ; c'est un pauvre proviseur désespérait de conser- des hommes comme Ernest Peixotto ou Robinson plus chic, plus cher, plus bourver des philosophes dans ses murs. Il des femmes d'artistes comme Mme Whit-geois. Et le monument de Corot est à eut d'abord M. Weill qui, à peine arri- ney Warren et Mme Peixotto (elle-même quelques mètres, sur la rive même de vé, disparut pour aller à Paris chercher artiste de talent) se sont donné pour

l'un des étangs qu'il immortalisa, en les fortune dans les lettres, sous le nom de tamasser l'argent qui a été expédié recréant, d'ailleurs, si l'on peut dire, & à Romain Coolus. Puis fut M. d'Amérique en France.

moins que ces étangs ne se soient forte Ephraïm qui ne tarda pas à s'enfuir Dès que les Etats-Unis entrèrent dans ment embourgeoisés depuis le temps où pour prendre la direction du Cri de la lutte, Peixotto, qui avait cependant le père Corot venait y chercher des nymParis. Enfin, vint un chrétien. « Celui- dépassé l'âge de se battre, demanda à phes dans la brume argentée du matin. là, pensa le proviseur, sera peut-être servir ; il fut envoyé, à la section artis- Quelques peintres, qui avaient déjà moins errant que ses prédécesseurs.) tique du corps expéditionnaire améri- exposé là en 1916, ont persuadé au resMais c'était M. Pierre Lasserre et, lui cain en France. On le vit sur tous les taurateur que la peinture devait toujours aussi, il s'enfuit, pour se faire rédac- champs de batailles de l'armée améri- être en honneur à Ville-d'Avray. Ce sont teur à l'Action Française.

caine et il est résulté de ces randonnées. des jeunes, qui viennent du Salon d'Auoutre de très belles peintures du front de tomne ou qui y vont. Ils sont rudes,

France, un livre écrit et illustré par lui virils, et ne manquent pas de talent. AnUne édition illustrée de Flaubert qui constitue un document précieux. tral y montre une étrange tour sarrasine

Pas très grand de taille, avec une fi- rose près de toits rouges et bruns ; ClerLe vieux maître de Croisset a dû en

gure ouverte et les yeux bleus les plus gé un paysage de neige dans une savourugir dans sa tombe, bien que le talent francs du monde, Peixotto vit six mois reuse petite ville française ;

Trochain des illustrateurs soit incontestable. Ce

par an en France, et six mois à New- les toits de chaume mauves et violets sont en effet, Bourdelle, Dunoyer de

York. Comprenant fort bien tout ce qui des chaumines bretonnes; Moreau un très Segonzac, Dufrenoy, Bernard Naudin,

reste à faire pour le développement de joli nu, fin, modelé et souple, et Savin, Lombard, Ouvré, Roussel, Félix Val

la culture artistique aux Etats-Unis, il qui est peut-être le plus vigoureux de la loton, Giriend, etc. qui signeront les constitue un trait d'union actif entre bande et le plus personnel, quelques dessins des douze volumes de cette nou- l'art français et les milieux intellectuels unes de ces filles dont il a bien compris velle édition. de son pays.

le visage brutal. Le premier paraîtra au moment de la

Toujours prêt à donner conseil Tous les dîneurs de chez Cabassud ne célébration du centenaire à Paris. Ce se.

utile ou un appui intelligent aux Fran- comprendront pas cette peinture, dont le ra Madame Bovary. Viendront ensuite en

çais qui débarquent aux Etats-Unis, seul défaut est peut-être d'être un peu janvier 1922 la Tentation de Saint-An

c'est un véritable ami, actif, perspicace trop à la mode, et pas toujours très métoine et au mois de mars suivant Sa et de la plus haute utilité pour nous.

ditée ; mais c'est une éducation à tenter lammbo.

que celle de notre bourgeoisie à ce que Anun

LOUIS THOMAS.

André Salmon appelle l'art vivant : Racontés par eux-mêmes

mun

quand fera-t-on de

ces expositions-là

chez Larue ou Paillard ? Je vois très Une nouvelle collection biographique

Est-ce un Rembrandt ?

bien le pratique Valmy-Baysse organivient d'être fondée par M. Marc Sau

sant des manifestations de ce genre, nier. Chacun de ces petits ouvrages sera

M. H. R. Herbert, antiquaire à Nottingham, possède une toile qu'on affir

et les réussissant. consacré à un jeune littérateur ou à un me être un Rembrandt authentique. jeune artiste. Détail amusant : ce sont

mun Il l'acheta à Londres il y a dix-sept les écrivains qui se racontent eux mêmes. ans. Examinée récemment par un expert,

CB QU'ON LIT Nous avons eu ainsi ces jours derniers celui-ci en aurait offert mille livres sterun Francis Carco, par Francis Carco ling, soit, au cours actuel du change, La jeunesse de Mme de La Fayette, et un Alfred Machard, par Alfred Ma- 46.500 francs. M. Herbert qui se sou- par André BEAUNIER, est contée d'après chard. vient d'avoir vendu, il y a onze ans, un

des documents inédits avec la grâce et la Les deux auteurs se sont fort bien ti

portrait qu'on reconnut plus tard être une finesse habituelles à M. André Beaurés de cette agréable mais difficile

toile de Romney et qu'on vendit alors nier. Romancier autant qu'historien, l'auétude.

quatre mille livres, refuse aujourd'hui, teur a su faire vivre l'auteur de la Prin.

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sionnément attachant?

ز

animant autour Nador aux rebelles. Ceux-ci sont main. cesse de Clèves, en

toux est gagnée par Bablot, sur Voisin. d'elle les personnages qu'elle a connus.

tenant aux portes de Melilla, qui pos- Pendant la course, l'aviateur Deladier Et est-il utile de dire que Mme de La

sède tout juste les forces nécessaires atterrit sur le Mont Ventoux, au Col des Fayette, avec l'esprit et l'originalité pour résister

. – A Paris, réapparition Tempêtes, par un vent violent, sur un

des bateaux-mouches, qui avaient été qu'elle avait, est un personnage pas

terrain non préparé. – A Copenhague,

A supprimés en août 1914. Agitation en le Hollandais Moeskopfs est champion

Haute-Silésie au sujet de la prochaine du monde de vitesse, à bicyclette. - Au Les amants d'Annecy : Anne d'Este

Conférence de Paris, les journaux an- meeting automobile de Calais, motocy. et Jacques de Nemours, par Henry

par Henry glais annonçant que M. Lloyd George clettes, side-cars, cycle-cars, voitures, ont BORDEAUX. Mlle Valentine Poizat

a promis à l'Allemagne l'attribution de accompli de remarquables performances. pense que Anne d'Este, veuye de Frantout le territoire,

Le meilleur temps de la journée est réa. çois de Guise, et épouse de Jacques de

LE 5 AOUT.

Une crise ministé- lisé par Goux sur voiture Ballot. Nemours, est l'héroïne du roman de

rielle est probable en Espagne. Le roi LE 8 AOUT. Première journée de Mme de La Fayette, comme Jacques de

a fait appeler à Madrid, pour les con- la Conférence de Paris. La séance est Nemours en est le héros. M. Henry sulter, tous les chefs de groupes par- consacrée d'abord aux discours d'ouverBordeaux n'en croit rien il dit

pour- lementaires. Au point de vue militaire, ture, dans lesquels les trois délégués de quoi et il semble avoir raison. Cela

des renforts auraient pu pénétrer dans clarent désirer la conciliation. Puis les nous vaut un bon portrait de la prin

Melilla. – A Londres, dernière journée experts exposent les points de vues an cesse de Clèves qu'il trace avec infini

de la Conférence des Dominions. Il ne glais et français, qui sont nettement conment de talent. Cette étude est bien édi

semble pas que des résultats très pré tradictoires. Théâtre : Mort de Bertée et illustrée. cis aient été obtenus. Le passage le plus the Bady. - Importants incendies de

. Dans les coulisses de l'aviation, par

important du rapport concerne le droit forêts dans le Jura. L'auteur de cette

que prétendent avoir les Dominions de LE 9 AOUT. Georges HUISMAN.

Conférence de Paris : histoire de notre cinquième arme du

diriger, avec l'Angleterre, la politique MM. Lloyd George et Briand exposent,

étrangère de l'Empire. Sur la question sant la guerre dispose de documents in

tour à tour, leur thèse sur l'attribution de l'Inde, l'accord n'a pu se faire. téressants. Il ne s'est pas proposé de

du bassin industriel de Haute-Silésie. La presse anglaise confirme que les in- MM. Bonomi et Hayashi font appel à Darrer, comme on l'a souvent fait les

tentions de M. Lloyd George sont de exploits des héros de l'air, mais quelle

des concessions réciproques. · L'opinion faire atribuer toute la Haute-Silésie à fut notre politique aérienne, les conflits

officieuse est que les experts trouveront l'Allemagne. scandaleux entre l'avant et l'arrière, et

une formule de partage acceptable. les efforts d'organisation.

LE 6 AOUT.

A Rambouillet, le Première réunion de la Conférence nonce du Pape présente ses lettres de

financière sous la présidence de M. Paul créance à M. Millerand. Arrivée à

Doumer. Guerre espagnole : Des néLe Mercure de France, a tout le

Paris du colonel Harvey, délégué amé- gociations sont entamées entre Melilla ét monde y trouve toujours quelque chose à

ricain aux délibérations du Conseil su- les Maures. A Madrid, le roi continue lire » ; ce n'est pas le cas de toutes les prême. - Crise espagnole : C'est à

ses consultations de personnages politirevues. Si l'Interprétation philesophique M. Maura que le roi fait appel pour

ques. Guerre gréco-turque : L'offendu principe de la relativité d'Einstein,

constituer

ministère. sive grecque est reprise. Angora serait par M. Georges MATISSE vous semble Guerre gréco-turque : après un arrêt

évacuée. difficile, ou même si les témoignages iné d'une semaine, les opérations ont repris.

LE 1O AOUT.

Conférence de Paris : dits par lesquels le lieutenant-colonel

Les Grecs annoncent que leur avance Le Conseil suprême s'occupe du conflit CHENET prétend établir la Vérité sur la

continue, qu'ils marchent sur Angora et gréco-turc, du désarmement de l'Alle

que cette ville ne saurait tenir longtemps. magne (au point de vue de l'aviation) paraissent pas, aussi concluants qu'à

De Russie arrivent les nouvelles les et des secours à envoyer en Russie. La vous lirez

plus affreuses : Famine, choléra, typhus question de la Haute-Silésie reste avec

vif

font des millions de victimes. Les popu- suspens ; et on annonce qu'il est possi

Amérique, par M. G. HANET-ARCHAM

lations des campagnes affluent, en trou. ble qu'une décision précise soit reportée peaux, vers les villes déjà encombrées. à une prochaine conférence, la situation La troupe essaye, assez mollement, de militaire sur place n'étant pas

forte. les repousser. Massacres.

Guerre gréco-turque : Les LE 7 AOUT.

Arrivée à Paris des dé- Turcs anoncent que les Grecs reculent. légués anglais et italiens. M. Briand est En Espagne, des préparatifs militai

allé recevoir M. Lloyd George. - A А res très imposants sont faits en vue d'une La situation est deve

Paris, signature de la Convention fran- action énergique au Maroc, où la ques
Co-suisse les zones franches. tion même de l'occupation espagnole est
Sports : La course de côte du Mont Ven- maintenant en jeu.

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BAULT. Et puis il y a la « revue de la quinzaine » et les échos.

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La Bourse

La Bourse est entièrement dominée par le Conseil Les rares spéculateurs encore présents ne montrent aucun suprême et, selon les impressions, est ferme ou faible. empressement à prendre de nouvelles positions, ce qui explique le peu d'importance des transactions. Les vainsignifiants, mais cependant beaucoup de professionDels prévoient une certaine reprise qui serait basée sur l'absence de grosse émission d'ici à l'automne, ainsi que sur l'abondance des capitaux disponibles. de besoins pressants, et sur les indications de New

Le marché des changes est plus faible, en l'absence intérêt et le 3olo lui-même ne varie que dans des limites

Le marché des rentes françaises est toujours sans très étroites. Les Bons du Trésor jouissent d'un large marché et se traitent aux environs du pair.

Les actions de nos grandes banques

gralement leur récente reprise et les nombreux vendeurs, lorsqu'ils le désirent, trouvent difficilement à se racheter.

Au compartiment industriel, toute l'attention se concentre sur les valeurs de sucre qui ont eu à supporter d'importantes prises de bénéfices. Les valeurs de navigation sont très fermes et il en est de même des valeurs d'électricité, tandis que les valeurs de transports en com- , mun sont discutées. La Penarroya, la Gafsa, la Kuhlmann et le Rio Tinto sont plus calmes. Les Matières Plastiques, en l'absence de dividende

, sont offertes. Au marché en banque, le Mexican Eagle est faible sur le bruit de la prochaine assimilation des actions nouvelles aux actions anciennes. La De Beers est très irrégulière et les mines sud-africaines sont très soutenues. Les valeurs de caoutchouc sont faibles, l'accord pour la réduction de la production semblant ne pas pou. voir se faire. Les valeurs industrielles russes sont très irrégulières.

J. DESPRÉAUX.

York le dollar est offert.

inté

Principales fluctuations du 3 au Août 10 1921

Emprunt Serbe 4 0/0 1895 Un communiqué du ministère des finances du Royaume des Serbes et Slovènes, annonce que la liste des titres présumés appartenir à des ressortissants de l'Allemagne et de ses alliés est définitivement établie et qu'elle a été envoyée au siège de Paris de la Banque Ottomane.

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222

VALEURS EN HAUSSE Banque Union Parisienne

830 +

40 Compagnie Gle des Eaux.

680

+ 41 Câbles Télégraphiques

560 +

30 Congo Grands Lacs

230 + 16 Sosnowice

645 + 125 Foncier du Brésil

530

30 Edison

510 + 25 Bréguet

774 + 69 Longwy

1.060 + 110 Châtillon-Commentry

1.740 140 Commentry-Fourchambault

1.545 115 Fives-Lille

1,260

65 Denain-Anzin

1.400 +

126 Basse-Loire

190

25 Houillères de Saint-Etienne

405

30 Guergour

380 + 25 Laurium Français

32 L'Yonnithe

117

23 Usines du Rhône

255

18 Port du Rosario

1.300 + 115 Ciments du Boulonnais

575

50 Buen Tono ord.

510 25 Automobiles Postales

134

29 Chargeurs Français

8go. + 105 Hotchkiss

265 + 14 Moteurs' Guiome

324

29 Toula

189 + 14 Etablissement Prudhon

13 Djebel Djerissa

880

105 Quasta Mesloula

975 65 Franco-Polonaise Pétroles

158 + 14 Wankowa

525 + Algérienne de Produits Chimiques 149 Hutchinson ord.

748

67 Monaco

4.635 525 Verminck

131 VALEURS EN BAISSE Malfidano

198

20 Banque de Londres .et Mexico

132

13 Lautaro Nitrate

191

29 Tabacs du Portugal

305

30 Ariège

239 Matières Plastiques

160

40

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

Ville de Paris. Obligations 1921

Premier tirage. Aux termes de l'article 3 du cahier des charges de l'Emprunt de la Ville de Paris de 1921, le premier tirage devait avoir lieu le jor septembre 1921'.

En raison du peu de temps qui s'est écoulé depuis le vote de la loi autorisant l'emprunt (16 juin), les titres obligations à remettre aux souscripteurs n'ont pas encore pu être imprimés d'autre part, il n'a pas été, non plus, possible de construire la roue sphérique des tirages qui doit contenir les numéros des obligations.

En conséquence, comme il a été procédé pour des raisons analogues lors des emprunts de 1910 et de 1919, st suivant la faculté réservée à la Ville de Paris

par l'article

3

du cahier des charges, un arrêté préfectoral en date du 5 août 1921 a ajourné le premier tirage ; la date en a été reportée au mardi 29 novembre 1921.

Les souscripteurs devront déposer leurs certificats de versement en vue de leur échange contre des titres libérés ou ton libérés, savoir : à partir du 1er octobre 1921 dans les départements, aux bureaux d'une Trésorerie générale ou d'une Re cette des Finances, et à partir du 20 octobre 1921, à Paris

, à la Recette municipale. Les personnes qui n'auront pas effectué ce dépôt au plus tard le 10 novembre 1921 seront déchues, aux termes de l'article 8 du cahier des charges, du droit de prendre part au premier tirage.

Bien entendu, le paiement des lots revenant aux obligations. qui sortiront au premier tirage s'effectuera comme si l'opération n'avait pas été ajournée ; ce paiement aura lieu le 16 janvier 1922, date fixée au cahier des charges, article 5.

90

87 17

+ + + +

16

21

S

Informations Financières

Avant de prendre le train mettez vos billets de banque

en sécurité La meilleure façon d'assurer votre argent contre tous les risques et contre le vol, consiste à le placer de suite en Bois de la Défense nationale. Si les victimes des abominables at tentats commis dans les traips avaient pris la précautions d'é changer, avant de partir, leurs billets de banque contre de Bons barrés ou domiciliès, les voleurs n'auraient pas pu ten toucher le montant. Rien n'est plus simple, en effet, que

die viter le vol des Bons de la Détense nationale : il suffit de les barrer, et, dans ce cas, ils ne peuvent être remboursés que par un banquier qui en connaît le porteur. Vous pouvez aussi les domicilier chez un comptable du Trésor qui ne les rembo:11sera qu'à vous seul. Enfin, si vous avez besoin d'argent, vous n'avez qu'à présenter vos Bons à votre banquier qui vous les escompte sans délai lorsqu'ils n'ont plus que trois nois d'échéance. Placer toutes ses disponibilités en Bons de la fense nationale, c'est inettre ses billets de banque à l'abri de tous les hasards et de toutes les pertes.

Banque Nationale du Commerce Extérieur Le gouvernement déposera dès la rentrée sur le bureau des Chambres le projet de loi tendant à organiser en France, avec le concours de la Banque Nationale du Commerce Extérieur, le crédit à l'exportation,

Chemins de fer du Midi Une assemblée convoquée pour le 9 septembre aura à don, ner au Conseil les pouvoirs nécessaires pour contracter les emprunts envisagés par la Compagnie, soit en vue de l'application de la convention du 21 juin 1920 qui, modifie les tarifs de transports de quelques marchandises sur certaines lignes exploitées par elle, soit en vue de l'application de la lettre du 30 janvier 1920 qui fixe les conditions d'établissement et d'exploitation des raccordements éventuels entre le chemin de fer et les voies navigables.

ACCUSE DE RECEPTION Mme C. DU GAST, Le statut ouvrier au Maroc, rapport (Impr. Nationale). Commandant Paul CASSOU, Le procès du général Fournier, gouverneur de Maubeuge (L. Fournier). L. de LAUNAY, Géologie de la France (A. Colin). BOSSUET, Correspondance, XIII (Coll. des Grands Ecrivains, Hachette). - Georges BEAUME, Une race (Renaissance du Livre). Victor SEGALEN, Les immémoriaux (G. Grès).

Marcel BATILLIAT, La loi d'amour, roman (Charpentier).

Pierre LADOUÉ, La fontaine au charme, roman (Les Gémeaux »). - Sylvain BRIOLLAY, L'Irlande insurgée (Plan).

William LE QUEUX, Le ministre du mal, Mémoires de Feodor Rejevsky, secrétaire privé de Raspoutinc (Ed. française illustrée). DÉMIANS D'ARCHIMBAUD, La vie continue Marcelle, roman (Plon). Marcelle TINAYRE, Les lampes voilées, Lar rence, Valentine (Calmann-Lévy). – J.-M. JUNOY, Amour et paysage, trad. du catalan (E. Paul). Marcel NADAUD

Mon amour chéri, roman (A. Michel).

- Maxime GORKI, IZ a vie d'enfant, mém. trad. par Serge PERSKY (Calmann-Lévy).

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Finances. Roumaines Le bruit a circulé dans la presse que l'Etat aurait, sans l'avis du Parlement, réalisé un emprunt de 700 millions de lei, à la Caisse des dépôts. Le ministère des finances roumain déclare que non seulement cette nouvelle est complètement inxacte mais encore que l'Etat n'a même pas retiré jusqu'à ce jour une somme quelconque: du compte courant de 20 millions de lei qui peut lui être ouvert en vertu de l'article 7 de la loi organique de la Caisse des Dépôts.

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