4, Rue Chauveau-Lagarde, Paris VIII Arri. - Téléphone : Gut. 43-57 Redacteur en chef : JACQUES BOULENGER, RÉDACTION. Les manuscrits doivent être adressés à M. le Réda en chef. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'OD ne publie que de l'inédit. PUBLICITÉ.- Pour la publicité, s'adresser à l'office d'Editions publicité générales, 30, rue Jacob, Paris, et aux bureaux du jou BYRRH et Hygiénique BYRRH Librairie PLON IL FAUT LIRE : GOUTTES VIN de PHOSPHOGLYCERATE de CHAUX DE CHAPOTEAUT. FORTIFIANT STIMULANT Joseph de PESQUIDOUX DE CHANDRON CHEZ CONTRE Vomissements, Cholerine “ Travaux et jeux rustiques PUISSANT ANTISEPTIQUE DE L'ESTOMAC & DE L'INTESTIN Un volume in-16. fr. my DANS TOUTES LES PHARMACIES Il a été tiré de cet ouvrage 15 exemplaires VENTE EN GROS : 8, Rue Viviendo, Paris. sur papier pur fil des papeteries Lafuma, numérotés 1 à 15. 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Joies d'été : EDOUARD DÉVERIN 173 Le crépuscule tragique : ABEL HERMANT Littérature. Feuillets de la Semaine. Aux champs : JACQUES BOULENGER 174 Lettres Arts. Arts : LOUIS THOMAS Les jardins : JEAN-LOUIS VAUDOYER 176 Ce qu'on lit.... Carlosité. Les faits de la semaine, Jusses porcelaines : HENRI Clouzor 177 La Bourse. J. DESPRÉAUX. 184 185 188 190 Les débuts de la Société des Nations c'est d'examiner l'ouvre de l'aînée depuis sa venue au monde. Ici même M. Georges Girard a expliqué, il у et son avenir a un an et demi, les principes de la Société des nations qui balbutiait, promettait et s'organisait. conférence convoquée à Washington par le préIt Harding, et qui se réunira, dit-on, le ul no Depuis lors le conseil de la Société des nations s'est pre prochain, jour anniversaire de l'armistice, ne réuni pour la première fois à Paris, le 16 janvier 1920; ait aboutir à une entente durable au sujet du il vient de tenir, à Genève, sa 13o session. Du 15 noumement, si elle ne complète pas d'abord l'oeuvre vembre au 18 décembre, l'assemblée a délibéré pour la traité de Paris. Après la grande guerre, rétablir la première fois. Elle va se réunir pour la seconde fois até universelle , en équilibrant la vie des nations par en septembre prochain. Les rapports du conseil avec droit , osait, et c'est malheureusenient en l'assemblée ont été réglés : l'un assure la marche perpour une trop large part, la tâche primordiale. anente de la Société, l'autre indique les solutions décette ouvre accomplie, si elle peut être menée sirables, statute en principe et sanctionne les solutions en, à qui confiera-t-on le soin de la maintenir et définitivement étudiées avec l'aide du secrétariat géa défendre ? Résoudre le problème c'est la diffi néral, par le conseil. L'assemblée comprend maintenant mais c'est un effort inutile si la solution ne doit les représentants de 47 nations ayant droit au vote qu'un accord d'un instant guère plus durable que égal. Le secrétariat général avec ses quatre sections, ses conseils et les bureaux internationaux avec lesquels discours où on le proclamera. Qui donc veillera sur roit établi ? Qui l'interprétera ? Qui provoquera le il collabore, est arrivé à s'organiser à peu près complèloppement de ce droit qui doit demeurer vivant tement et a donné un travail intense et continu. adapter sans cesse ? Qui le fera respecter par les Voyons depuis un an et demi dans quel esprit la SoFions nécessaires, par la force ? Cette tâche était ciété des nations s'est organisée, dans quel esprit elle u'ici dévolue à la Société des nations, grand conseil a agi, quels services elle a rendus et quelle place elle armée, grand tribunal sans gendarmes. a prise dans la vie universelle et notamment quels 24-on créer une nouvelle association des nations, furent ses contacts avec les Etats-Unis d'Amérique. 2, la formule du président Harding? Ce ne serait , ple-t-il , à un mot près, que l'actuelle Société des I ans reprise à la base et renouvelée. Cette Société vivante peut-elle ainsi être supprimée sans incon- La première forme d'organisation qui depuis vingt sats, sans dangers même pour le monde afin de paru possible , , place, à une sæeur cadette qui l'ignorerait ? C'est à dire i organisation juridique. La création du droit grave question. Le meilleur moyen d'y répondre sa rédaction, sembla , sa rédaction, semblait, il y a quelques années, devoir soume faire exclusivement l'objet de traités et de conventions Mais si le principe de la Cour de justice a été assez directement conclus entre les Etats, en dehors de toute aisément admis, sa réalisation rencontrait les difficul Assemblée internationale, tandis que l'observation de tés les plus grandes. Sa composition d'abord. Le de ces accords, les difficultés de leur interprétation et les faut capital de la Cour d'arbitrage de La Haye est 1 manquements à leurs obligations, paraissaient à la mode de désignation des arbitres. Ceux qui figurent sur plupart des nations pouvoir être jugés par un tribunal les listes offertes aux choix des parties y sont inscrit international ou par des arbitres choisis par les parties. directement par leurs gouvernements respectifs et il Le principe du tribunal international est toujours ac peuvent encore sembler des magistrats nationaux cepté sans résistance de l'amour-propre et de l'indé- fallait donc trouver un procédé de nomination des ja pendance nationale par tous les Etats que leur senti- ges, tel que les gouvernements y prissent encore une ment et leur respect du droit ont permis d'admettre certaine part, mais tel aussi que ces juges fussent con dans la Société. Quelques hommes autorisés vont jus- sidérés par 40 Etats comme les plus qualifiés et la qu'à penser que l'existence d'un tribunal internatio plus impartiaux du monde. C'est la commission de je nal serait suffisante pour assurer la vie de la Société ristes de La Haye qui, avec une ingéniosité remarqua des Nations et pour remplir sa destinée. ble, a conçu un système d'élection écartant si bien tout Dans cette opinion où une idée juste s'exagère afin suspicion que la Société des Nations n'a pu mieux fair, de masquer une répugnance pour d'autres idées ustes, que de l'adopter. Chaque gouvernement dressera u on reconnaîtra les préjugés, les préventions qui retien liste de quatre personnes éligibles à la Cour, dont deux nent encore nos amis des Etats-Unis d'Amérique loin n'appartenant pas à la Nation de ce gouvernement Sur ces listes II juges et 4 suppléants, seront élus par de la Société des Nations. le conseil et par l'Assemblée de la Société des Nations Sans doute la Société des Nations tient à conserver siégeant en même temps, mais séparément. Seuls do la Cour permanente d'arbitrage de La Haye et à lais- vront être nommés ceux qui auront obtenu la majonte ser à ses membres la faculté d'y avoir recours. Sans des voix à la fois du conseil et de l'Assemblée Sil doute créer à côté de la Cour d'arbitrage, une Cour de y a partage, un système assez complexe permet d'as justice internationale, véritable tribunal régulier, c'est surer un choix définitif qui, on le voit, sera dans to élever, comme l'a dit M. Léon Bourgeois, le « pilier les cas assuré d'extraordinaires garanties. Ce syst: fondamental » de la Société des Nations. Mais ce tri- si ingénieux a été particulièrement soutenu par bunal ne saurait subsister et fonctionner sans être en- Elihu Root représentant des Etats-Unis. touré d'une part de toutes ces commissions et ces bureaux qui multiplieront les accords où sera formulé le Quant à la compétence de la cour elle est déterm droit international nouveau et d'autre part des orga par le pacte. Elle s'étend seulement aux différe nismes destinés à mettre en mouvement les sanction's touchant à l'interprétation des traités, à tout point droit international, à toute rupture des engager: morales, économiques et militaires. Comment des juge ments seraient-ils possibles s'ils n'étaient pas pronon internationaux, mais elle pourra connaître de tou cés au nom d'un droit dûment établi au préalable et différends que les parties préféreront lui que signifieraient ces jugements s'ils ne pouvaient pas Cependant elle n'est pas obligatoire. A près être suivis de sanctions efficaces ? La Société des Na gues délibérations, le conseil et l'assemblée ont tions ne peut exister que si elle est un être moral vivant que le moment de créer l'arbitrage obligatoire n'a parce qu'il est doté de tous les organes indispensables encore venu et que l'objection des intérêts vitaux à la vie. Les Américains .ne tarderont pas à la recon- valable pour un certain temps au moins. Cepen naître, beaucoup d'entre eux le savent depuis long- grâce à un jurisconsulte brésilien, M. Fernanden, temps. transaction des plus ingénieuses a prévalu. Les En effet, en 1920, à La Haye, lorsqu'une commission qui veulent rendre la compétence de la cour oblig de jurisconsultes désignés par la Société des Nations entre eux ont été autorisés à signer un protocole et reprenant l'ouvre inachevée de 1907. étudiait le pro plémentaire. Huit Etats ont signé aussitôt ca jet de Cour de justice, un des hommes les plus émi- exemple donné et qui créera certainement un état nents de la grande République, M. Elihu Root, décla- prit favorable au développement progressif du pa rait en appréciant le projet à la préparation duquel il cipe d'obligation. avait luimême pris une part considérable : « C'est là une chose qui sera acceptée par le monde entier ». Il II voyait dans la Cour internationale comme le pont que franchiraient les Etats-Unis, encore hésitants, pour en Si l'organisation juridique est le pivot de la Sc trer dans l'Association générale des Nations. En tout des nations, elle serait sans raison d'être, de même qe cas, il affirmait que les Etats-Unis feraient partie de nous le verrons l'action politique serait sans effica l'organisation juridique qui existe en droit dès main si l'action organique ne faisait pas de la Société tenant. réalité vivante. Qui dit Société, ou si l'on préfère 3 Car on peut dire maintenant que la Cour de justice ciation, veut dire Union en vue de certains besoin existe. Pour rendre définitif le projet présenté à l'As certains intérêts matériels et moraux. En coordar semblée de Genève, la ratification de la majorité des le plus grand nombre des intérêts nationaux, ce qe Etats devait suffire et l'institution de la Cour devait presque toujours possible grâce à des concessions dès lors être décidée en droit. Or en juillet 1921, qua- tables, on rendra ces intérêts moins aléatoires et rante signatures de représentants ayant pleins pou- précaires et on créera au-dessus d'eux, mais nulle voirs ont été déjà apposées au bas du protocole. Les en contradiction avec eux, un intérêt supérieur ratifications plus lentes ne peuvent.tarder longtemps. se prolongeront en se stabilisant et en se solidar Le Sénat français a récemment éinis un vote favorable Ils ne formeront plus ainsi qu'un tout équilibré à l'unanimité. Et c'est sans doute avec un consentement tisfaisant pour tous les intéressés. Qu'un gouvern unanime que la Cour de justice prendra corps et fonc- d'ambition ou de violence tente alors de rompre 1 tionnera bientôt. libre ainsi obtenu, il inquiétera, il blessera tous C'est là pour la Société des Nations une victoire mo- autres Etats associés qui prétendent maintenir les rale de la plus haute importance, de la plus profonde internationaux d'ordre mora , social, signification. financier qu'ils auront multipliés entre eux. Ceux économiq CE QU'ON DIT E 2 a esseront contre celui-là, ils resserreront leur union se défendre contre le trouble-fête. Et la Société s nations connaitra cette sécurité relative d'abord, is qui ira croissant et que connaissent déjà les SoAtés humaines où l'individu atteinte à la liberté et N même temps que le Conseil suprême se réua tranquillité, dans une organisation nationale de nit la Conférence financière interalliée. Disonsus en plus juste, complète et rigoureuse. le franchement : il semble que la France y joue C'est du reste l'individu lui-même qui se trouve di- un rôle de dupe. En effet, il se trouve que l'Angleterre Eement intéressé à certaines des mesures organiques va avoir une créance privilégiée sous prétexte que c'est à prises par la Société des nations. Celle-ci s'est in- elle qui a reçu le moins pour l'entretien des troupes dans les provinces rhénanes. C'est là encore, comme partout, depuis la signature cace, a été dirigée contre le typhus dont on a pré- de la paix, la France qui a fait l'effort le plus considé lutte sanitaire internationale, la seule qui 'hygiène. nu le réveil. rable. Mais l'entretien dun soldat britannique revient, Le bureau international du travail, créé à Washing. par suite du cours de la livre, beaucoup plus cher que a' avant la Société des nations, a conservé, grâce au celui d'un soldat français ou belge. Cela semble à prelité de paix, une autonomie très étendue. Cependant mière vue paradoxal, puisque tous vivent dans les mêmes - dépenses sont inscrites pour ordre au budget de la conditions. Et M. Lloyd George avait proposé, à la ciété des nations et il opère en liaison avec le secré- Conférence de Hythe, que le coût de Fentretien des soldats fút unifié pour les militaires de toutes les re général nations alliées. La question n'avait pu être résolue à cette Une conférence financière et économique, réunie en époque, l'Amérique n'ayant pas donné son assentiment. obre 1920, à Bruxelles, sous la présidence de Mais depuis lors, la situation a changé. Aujourd'hui, Ador, loin de justifier les inquiétudes qu'elle inspi- les règlements de comptes permettent à l'Angleterre de à quelques-uns, a formulé, sans porter atteinte au réclamer un traitement de faveur. Aussi voit-on le cabiEt des gouvernements, de très judicieuses recom- net britannique se refuser absolument à admettre ses dations sur le problème des changes, sur l'organi- propositions d'autrefois que dis-je! à s'en souvenir... in du crédit international, sur l'institution du « cré- Telle est la politique anglaise. Lorsqu'il s'agit de de finition » qui donnerait-un privilège au prix calculer la valeur des bateaux reçus par nos alliés, on hat des matières premières sur le prix de vente des admet des dépréciations considérables ; mais lorsqu'il ts fabriqués. La réalisation de ces voeux de s'agit des mines de l'a Sarre que nous avons reçues, leur xelles reste confiée à un double comité économique valeur doit être évaluée au maximum. inancier, qui deviendra un comité permanent. Quelle étrange figure faisons-nous donc dans les conseils internationaux ? in autre problème, qui n'est qu'un problème de se organisation administrative internationale, a été SERGE. ANDRÉ. et apprécié à sa juste importance. C'est celui du "it . Comme l'a si nettement indiqué sir Herbert Chez ceux qui règnent. 21, le directeur canadien du service financier de la té, en s'efforçant de simplifier, d'unifier les for Au Salon de l'Horloge. transports par les voies ferrées ou Auvia- Ce n'est pas sans inquiétude que l'on attendait cette qui , traversant parfois les frontières de quatre, première séance de la Conférence. Quel serait, succédant ou six Etats, sont soumises à des règlements ou à des notes diplomatiques au style un peu monté, le lois contradictoires on évite des contestations, des ton des discours ? sements, des représailles, qui ne peuvent qu'entre Il fut de la plus courtoise aménité. Et si M. Lloyd l'esprit de guerre. L'Assemblée de Genève a con- George parut montrer un peu d'humeur, ce fut seule1é un Congrés qui s'est tenu en mars à Barcelone ment pendant le discours de l' « expert » britannique, décide la constitution d'une commission consulJeg sir Cecil Hurst. Il semblait le trouver trop long, et reve et technique des communications et du transit. gardait, les yeux miclos, les dorures du plafond... avril dernier on a procédé à l'élection de 12 Etats Les derniers nuages se dissipèrent à l'heure du thé. urgés de désigner les membres de cette commission, Le thé de cinq heures est une des bases fondamentales quatre grandes puissances, Empire britannique, des Conseils suprêmes. A Downing Street, il est simple noe, Italie et Japon devant être représentées de et familial ; au Quai d'Orsay il est plus solennel et plus st. abondant. Partout il est excellent. Br remarquable c'est que parmi les 12 puis On remarqua que, lundi, le Premier anglais après she pes figurent quatre de ces Républiques sud avoir demandé une tasse de Ceylan, se ravisa et pré féra un doigt de Porto. qui, à La Haye comme à la Société des Nas, ont été toujours les protagonistes les plus ardents Allons, tout va bien. Bacchus n'est pas le dieu de la cette entente universelle où elles savent bien qu'elles Discorde. uveront le maintien de leur liberté et la défense de A l'issue de la première séance de la Conférence, bout ne puis que rappeler ici , tant les sujets étudiés par de dialogue entre deux « experts », l'un britannique, Société sont nombreux, d'autres améliorations en- l'autre français. prises par le conseil : la réglementation uniforme et Le premier dit : mode des passeports, le contrôle de la traite des riches et du trafic de l'opium, le rapatriement des – Il faut cependant faire à l'Allemagne certaines Sonniers de guerre et la contribution à l'aide ap concessions qui l'empêchent d'étouffer. tée par la Croix-Rouge aux pays de l'Europe Cen Et le second de répondre, non sans ironie - Sans doute, et, pour ma part, j'admettrai fort bien qu'on lui restituât quelques-unes de ses colonies; l'Afrique orientale, par exemple... HENRI VERNE. Oh ! On ne peut songer à remettre les malheureux indigènes de ce pays sous l'abominable joug prussien. Ericaines X s droits. (A suivre.) |