19 (1) ne , et a l'on entendra Gigli à Paris, et ne disons pas de mal de der, il tient à elle ; seuleinent il est doué d'une de ces Caruso : ceux qui l'ont entendu souvent auraient trop épaisses natures sans intuition, qui n'imaginent, qui de de choses à répondre. sentent rien du coeur et de la personnalité des autres.: GEORGES PIERREDON. c'est au inoral un aveugle-né ; en outre, il ne l'aime pas. Alors il n'est pas indélicat, mais il n'a aucune délicatesse. Au total, il ferait un mari assez confortable pour une La Littérature femme qui n'aurait à son égard qu'une affection conju gale, sans passion, pour une femme-camarade; mais Elise" Quand Israël est roi Elise l'aime. Il la traite à peu près comme un « cavalier du dimanche » fait un cheval qui a la bouche la plus Bien que la Nouvelie Revue française considère M. fine, et mis au bouton. De plus, elle souffre tout ce René Boylesve comme un romancier tellement négligea- qu'une situation irrégulière fait endurer à une femme ble qu'un critique ne saurait parler de son ouvre sans bien née. Et tout cela compose une torture à laquelle elle être suspect des calculs les plus louches, j'avouerai néan met fin par la mort. moins que j'ai pris grand plaisir à Elise. Un esprit Nulle exagération dans toute cette histoire, rien de de révolte contre les préjugés mondains s'y manifeste, poussé au « caractère ». Cela est conté comme M. BoyAcl auquel les lecteurs de M. Boylesve n'étaient pas habi- lesve sait faire, par l'énumération de mille petits traits, tués. Ce n'est pas, certes, que son œuvre, jusqu'ici, soit tous vraisemblables, dont ibeaucoup, considérés isolé une apologie de la bonne société — il s'en faut ! Plus ment, sembleraient peu significatifs, mais qui prennent d'un de ses romans met en scène quelque viaţimer des leur sens d'être réunis, et par lesquels le récit avance ? convenances », soit qu'il nous conte l'histoire d'une presque insensiblement et sans qu'on s'en aperçoive, 2007 jeune fille « bien élevée » ou trop raisonnablement ma- pour ainsi dire, enfin qui finissent par créer fortemennt 22 riée , etc... Mais ce sont là les récits les plus impartiaux les personnages et l'action en nous. Non plus que le li du monde. L'auteur est peintre et point moraliste. Non récit, les héros sont stylisés : leur ressem seulement M. Boylesve laissait jusqu'à présent les faits blance est immédiate, et d'ailleurs frappante. Et les parler et se privait de les commenter, même sous le propos de personnages également ; ceux-ci ne disent masque de l'un de ses personnages,mais encore, dans son pas des choses poétiques, spirituelles, stylisées (comme sujet et jusque dans les détails de son récit, il se gardait feraient des héros d'Anatole France, par exemple).ils de prendre parti et ne manquait pas de faire voir les parlent exactement comme ils parleraient dans la réalité. qualités de la bourgeoisie à côté de ses défauts : il n'y Ah ! que M. Boylesve « fait ressemblant ! pas de romans inoins faits que les siens pour démon- Cependant, Elise est l'histoire d'une passion. L'antrer quelque chose. Dans Elise, pour la première fois, teur d'Elise est aussi celui de Mon amour ct du Meika ne in il me semble , il a pris parti. L'histoire seule de son hé- leur ami qui sont, je crois, les plus touchantes monograroine fait le procès des « préjugés » sociaux, de la fa- phies de passions qu'on ait écrites depuis 2 oniiniique et mille , du mariage, de l'amour. D'ailleurs, les réflexions Volupté. Seulement, dans Mon amour et dans le Meild'Elise (p. 128-29, 165-6, par exemple), qu'il développe leur ami, les personnages dont on expose les désirs ei à loisir, forment une sorte de réquisitoire contre tout le sentiment, sont des hommes. Dans Elise, ce personwete cela, ou, plus exactement (car M. Boylesve a bien soin, nage est une femme. Et jamais un écrivain mâle ne dé Dieu merci ! de ne pas se placer au point de vue géné-crira d'une façon vraiment précise, circonstanciée et ral et abstrait du sociologue, mais au point de vue pour compétente les émotions amoureuses que peut causer un ปี 25" ainsi dire pratique du romancier), Elise fait le procès homme, soit qu'il ne les devine, soit plutôt qu'il éprouve de son mariage et de sa famille, qui est fort représenta- à les imaginer quelque gêne. Pourquoi et comment un tive, avec une lucidité redoutable. Elle sort de ces mi- homme plaît, exactement, c'est à quoi il nous répugne esje lieux fort aisés de petite noblesse ou de bonne bour- un peu de songer trop précisément. Voyez dans le geoisie , qui ont leurs racines en province, mais qui vivent Meilleur anii, cette notation délicieuse : à Paris , dans les immeubles du boulevard Haussmann ou de l'avenue de Villiers, meublés par le tapissier en les mouvements de la jeunesse insouciante et pure ; elle se Louis XVI » moderne ou pseudo-ancien, et dont le couait ses bras, ses jambes, son jeune corps si souple, et j'en lustre de cristal est si souvent enveloppé de gaze. Son voyais gestes puérils, père, , () ques , pourtant elles les aime et les respecte (un peu ma Je me souviens d'un rien : après avoir sauté sur la pelouse (...), chinalement) ; mais les autres, sa soeur sotte, et surtout elle porta la main à son sein qu'elle avait senti vibrer, et ses oncles, tantes, cousins innombrables, le caractère arti aussitôt elle fut un peu gênée et s'assit. ficiel du lien qui les unit à elle, où le coeur n'est pour Son héros fût-il jeune et charmant, M. René Boylesve rien, où le préjugé est tout, elle le proclame. Et certes la ne noterait rien d'analogue sur lui, - comme pourrait façon qu'a M. Boylesve de la faire parler n'a pas la brutalité de celle qu'aurait eue quelque Mirbeau. Mais faire, si l'on veut, Mme Colette. Pour nous . on croit sentir dans tout cela une sorte d'ardeur. Le Coûtre, pour nous faire sentir l'amour d'EliSi même ses a principes » ne sont que si le fruit de se, il n'imagine pas de si exquis et précis dél'expérience de nombreuses générations », s'ils ne sont c'est là au reste son vrai sujet la passion d'Elise pas peut-on être plus fin que lui ?... Ah ! vous, de la race Patut av instant en doute que seul compte l'amour. Et je de M. Le Coûtre, qui peut-être ne goûtez pas la sensi comme louer, d'ailleurs, que sa vie est assez malheureuse bilité et la juste intuition d'un Boylesve, dirait Gérard d'Houville : tant pis pour vous ! Mariée à un bellâtre qu'elle n'aime pas et qui la Х trompe, elle le quitte, revient chez les siens, et puis un beau jour, elle tombe amoureuse. L'objet de ses feux Si déjà quelques voyageurs, et M. Georges Clemenn'est point beau, ni jeune, ni brillant, ni distingué, mais ceau lui-même, nous avaient montré en passant ces fort brave homme; et il est content de la possé étonnantes juiveries de Galicie ou de Pologne, ils ne l'avaient fait que du dehors. Il était réservé à MM. Jérôme et Jean Tharaud de nous faire pénétrer dans le ghetto. Voici le village hongrois, galicien, polonais, petite tor nou 11 me sembla que Bernerette, en s'agitant, abandonnait tous pode gráce , une langueur nouvelles remplaçaient à mesure ... il a-côtés , les conséquences, lorsqu'il invente les faits de c'est Quand Israël est roi, par Jérôme et Jean Tharaud (Plon). (1) Elise, roman, par René Boylesve (Calmann-Lévy). russe ; à côté de lui les masures juives, avec la synago- | peuple juif qu'il n'existe de peuple juif sans gue : grâce à l'Ombre de la Croix et å Un royaume de judaïsme. » (1). A travers les siècles, les lois et les 1 Dieu (1), nous avons vu vivre devant nous, comme un es- croyances israélites ont toujours été confondues; dans saim d'abeilles sous une cloche de verre, le peuple noir, la tradition juive, la nation et la religion sont indissolugrouillant et pouilleux qui y loge. Nous avons assisté à sa blement liées; et c'est le formalisme rigide et minutieux vie tyranniquement réglée par les six cent treize obliga- de sa foi qui a conservé le peuple déraciné des Hébreux. tions rituelles de sa foi. Nous l'avons vu s'assembler Etre juif, ce n'est pas seulement être le coreligionnaire chaque jour, matin et soir, dans la synagogue misé- d'un autre Juif : c'est être son compatriote, c'est faire rable et empestée, y débattre les affaires de la commu- partie du même peuple élu que lui. On peut éprouver de nauté, y prier son dieu avec ses gesticulations force- la sympathie pour le pays où l'on habite, pour la patrie nées. Nous l'avons accompagné au bain rituel, chez le dont on parle la langue, mais on ne saurait lui appartenir « rabbin miraculeux », en voyage ; nous avons assisté de la même façon qu'un catholique ou un protestant , à ses fêtes, à ses mours ; nous avons connu ses espoirs, aussi longtemps du moins qu'on garde la conscience sa religion, ses besoins, ses moyens, toute son âme... claire d'être un fils du peuple d'Israël. Est-ce à dire que Un jour, l'un de ces Juifs, immonde, crasseux, illettré, toute assimilation est impossible? Certes non, mais l y qui ne sait que sa Torah et qui ne parle guère que le faut des générations. yiddisch ; qui a toujours vécu entre son taudis et sa L'ancêtre dont nous avons conté l'odyssée, le Juif synagogue, dans son village perdu un jour, pour (( sauvage » (comme on les appelle en Hongrie), qui est fuir le service militaire, ou parce qu'il meurt de faim arrivé à pied, vêtu-de sa sordide lévite, quand il a compresque tout à fait, ou pour toute autre raison, il charge mencé de devenir riche, d'être un monsieur, il lui a bien sur son dos son maigre bagage et abandonne le ghetto fallu renoncer à vivre en bon Juif, en Juif pieux. Et comnatal. Il s'en va par les routes, vivant comme il peut, ment l'aurait-il fait en dehors d'une communauté? Avaitanxieux seulement, s'il est pieux, de trouver chaque soir il le loisir de passer une partie de ses jours à la synales neuf autres enfants d'Israël qu'il lui faut pour dire gogue? Et un homme occupé, exposé à voyager pour ses valablement sa prière. Il arrive à la frontière roumaine, affaires comme lui, pouvait-il respecter les rites minuhongroise. Là, la police l'arrête et lui demande ses pa- tieux des rabbins et du Talmud, qui règlent les détails de piers : il n'en a pas et en vain il se lamente, il implore. la vie à toute heure du jour, consommer les plats qu'il « Mais du pas de sa porte, Jacob, Abraham ou Levi voit faut aux jours dits : par exemple, les cinquante-trois son coreligionnaire qui se débat entre les mains du gen- sortes de gâteaux prescrits le jour de la Pentecôte? Qui darme ::« Malheur, Maître du monde ! se dit-il en lui- sait même s'il ne lui est pas arrivé trop souvent de manmême. Encore un Juif qui nous arrive ! Nous ne som- ger de quelque 'bête qui ne fût pas kacher, qui eût été mes déjà que trop ici ! Que ne reste-t-il dans sa Polo- tuée à la façon des chrétiens? Ses fils le plus souvent resgne, ce maudit Juif en caftan ! » Et tout en marmon- pecteront moins encore leur religion que lui. Peut-être, nant cela, ses pieds plats qui chavirent dans ses souliers ses petits-enfants seront libres-penseurs. Mais mille ans éculés - ces pieds qu'au jour du Jugement le Seigneur de nationalisme ardent pèsent sur eux : pourront-ils se : connaîtra entre mille se sont déjà mis en mouvement défaire de toute une longue et séculaire tradition qui n'est et l'emportent vers son frère dans la détresse (...) Jacob, pas seulement religieuse, mais qui est ethnique; pour Abraham ou Lévi aborde le gendarme et lui dit simple- ront-ils perdre leur âme nationale? Point si vite : l'his ment.: « C'est mon parent, il est mon hôte. Lâche-le, il toire du bolchevisme hongrois dont Quarz d Israël demeurera chez moi. » Et voilà le premier miracle ! La est voi nous offre un récit saisissant en est la preure frontière est passée... » Notre Juif ignore jusqu'à la langue de son nouveau Dans la riche Hongrie, les Juifs ont toujours été bien pays; n'importe, il l'apprendra bien vite. Cependant, le voici qui court la contrée, « sifflant pour vendre sa paco-Pologne, de Russie, et d'Autriche même où ils étaient accueillis, et mieux qu'en nul autre pays du monde. De tille et appeler les femmes sur les portes, troquant une , grappe de maïs contre un petit, miroir, 'de vieux fers persécutés, ils accouraient en foule . « Les uns entraient au service d'un seigneur en qualité de hasi jido, c'est-àcontre une poignée de sel. » A présent, il est marchand dans une échoppe, puis dans une boutique, à Busk ou dire de juif de maison, d'intendant, d'homme à tout à Zada-Gora ; il paie scrupuleusement, pèse avec honnê faire; les autres s'installaient dans les villages, le plus teté et ses affaires prospèrent. Puis, un beau jour, son souvent comme cabaretiers, et jouaient auprès des paymagasin assuré brûle, « ou bien une faillite savamment sans à peu près le même rôle que le hazi jido près du combinée lui laisse en toute propriété les dix mille francs noble laïque ou du seigneur laïque. » Le paysan honde marchandises nécessaires à un commerçant pour être grois n'estime que la culture et l'élevage : au Juif, le honnête... » Mais non ; pourquoi imaginer cela ? Son souci de vendre, d'acheter, de commercer, de tenir le industrie suffit à l'enrichir. Il a acheté des terres, prêté, cabaret, d'exercer les petits métiers, plus de tracas ! Et ainsi tout le soin du négnce revint à Israël, au point placé adroitement ses capitaux. Un jour, il aura une chaîne d'or sur le ventre et un lorgnon d'or sur le nez. que, sans lui, le pays n'eût plus su vivre. Puis, après la Ses fils seront gros commerçants, industriels , banquiers beaucoup de nobles se virent à demi ruinés, les Juifs révolution de 1848 et l'abolition du servage, quand à Budapest. Leurs enfants floriront à New-York, à Londres cu à Paris. Ils y seront des personnages, et quand prêtèrent d'abord, puis achetèrent les terres à leurs déon leur contera qu'il existe encore des ghettos, ils diront : biteurs : le quart de la propriété, peu à peu, leur appar « Est-ce possible ? » tint. Enrichis, ils gagnèrent la ville, « et la banque, l'in dustrie, tout le haut commerce de Pest, tombèrent aux Ceux-là, on jugera qu'ils sont « assimilés ». Le sontils bien, pourtant ? C'est que , pour cela, il leur faudrait d'émigrants. mains d'Israël », sans cesse renforcé par des vagues n'être plus juifs, ou du moins être plus Polonais, plus Roumains, plus Hongrois, que Juifs. D'une telle hospitalité, les Juifs se montrèrent recon Quoi dira-t-on, naissants, paraît-il : « ils s'ingéniaient à se montrer plus ne saurait-on être ensemble bon catholique ou bon calviniste et bon patriote ? Si ! Mais ce n'est pas la même langue, leurs façons, leurs sentiments, leur patriotisme. hongrois que les Hongrois eux-mêmes, prenant leur chose. aussi, avec cette ardeur excessive qu'ils apportaient en Car le judaïsme n'est pas seulement une religion, il est une patrie. « Il n'y a pas plus de judaisme sans (1) Georges Batault : Le problème juif (Plon, édit.), p. 309. dé X (1) Cité par G. Batault, Op. cit., p. 210. (1) Plon, éditeur. (2) Idem. > 149 ex foute chose. Beaucoup d'ailleurs étaient sincères... » là qu'il a réuni tous les souvenirs de sa femme morte, et Pourtant, la guerre ayant éclaté, la moitié des médecins, son portrait. C'est là qu'il vit. C'est là qu'au début de qui étaient israélites, aidèrent leurs coreligionnaires à l'acte, sa servante Brigitte introduit Frank. Ce Frank, s'embusquer ; ils y réussirent, d'ailleurs, fort bien : le ; qui est un ami de Paul, est tout à fait inutile à l'action. quart des officiers chrétiens, & olo seulement des offi. Mais il permet à Brigitte d'expliquer le décor, et de ciers juifs sont morts ; 48 o/o des étudiants chrétiens, dire la funèbre manie de son maître, enfermé ici avec 70% des étudiants juifs ; 17 olo des soldats magyars, tous les souvenirs de la morte. Depuis hier, cependant, i do des soldats juifs. Encore s'il n'y avait que cela ! tout semble changé. Paul a ordonné qu'on orne cette Mais lorsque le yaniteux comte Michel Karolyi, tout pièce de roses. Lui-même vient, et comme Frank lui dit entouré d'intellectuels juifs, eut été porté au gouverne- avec compassion que la morte était belle, il rectifie : ment , le 30 octobre, par une poignée de Juifs audacieux; « Elle est belle. » Que signifie ce présent? C'est que puis lorsqu'il eut été « démissionné », en mars, par ses Paul a rencontré une femme qui est le portrait même de deux secrétaires, les Juifs Kunstaedter, dit Kunfi, et celle qu'il pleure. Ce sont ses traits et sa voix. Et elle Krammer, dit Kéri, on vit arriver au pouvoir le Juif Bela a promis de venir. Elle vient en effet. A vrai dire elle Kun et les autres chefs communistes, Laszlo, Corvin, se nomme Mariette (la femme de Paul se nommait Rabinowitz, etc., tous juifs eux aussi : ce fut le triomphe Marie), et elle est danseuse. Mais elle chante un vieux d'Israël . Dix huit commissaires du peuple sur vingt-six lied que Marie chantait. Quoi qu'elle dise, c'est la voix étaient israélites , quand sur vingt et un millions d'habi- de la morte que Paul entend. Cependant ses camarades, fants, la Hongrie ne comptait que 5 olo de Juifs. Juif, sous la fenêtre, appellent Mariette qui doit aller à la Joseph Pogany, qui organisa la terreur; et, si le chef des répétition. On sait que, dans les opéras, l'usage est de bourreaux qui s'intitulaient les « gars de Lénine », s'avertir en se donnant des aubades. Mariette dispaCserny, était chrétien, l'un de ses deux recruteurs, Boris raît, et Paul, resté seul devant le portrait de sa femme, Grunblatt , était juif. Juifs encore, le sinistre Tibor le voit s'animer et lui reprocher la nouvelle venue. Paul Szamuely, inquisiteur sadique des campagnes, et pres proteste que dans Mariette il ne voit que Marie, et la toile tombe. que tous, sinon tous ses tueurs « diplômés », et l'immonde Otto Klein, dit Corvin, et les Lazar, les Schoen, Par un dispositif assez curieux, le second tableau, au et le personnel secondaire. Juif enfin, tout le bolchevisme début, répète la fin du premier, et s'enchaîne ainsi avec hongrois... Faut-il s'étonner si aujourd'hui l'antisémi- lui. Puis la scène représente un quai de Bruges. Là, tisme est devenu ardent en Hongrie, si l'on veut Paul attend Mariette qui est devenue sa maîtresse. Il pulser du pays les cinq cent mille Galiciens arrivés du- rencontre d'abord Brigitte qui, effrayée par le péché, l'a Tant la guerre », si on « limite le nombre des Juifs admis quitté pour entrer dans un béguinage. Puis il voit son à l'Université, pour diminuer leur importance dans les ami Frank, celui-là même que nous avons vu au preprofessions libérales qu'ils avaient envahies », si on mier acte, et qui, jaloux, lui enjoint de renoncer à a ferme les loges maçonniques, presque uniquement jui: Mariette. Et, pour prouver qu'il est préféré d'elle, il lui ves », si les paysans ont pendu quelques bolchevistes montre la clef que Mariette lui a remise. hébreux, si un peu partout les Israélites sont brimés Cependant on voit venir une troupe de comédiens, dans la nation qui naguère les accueillait le mieux et qui sont les camarades de Mariette. Paul se cache der détruire la civilisation ? Beau- rière des arbres, et assiste à la scène. Ici l'auteur a glissé coup se convertissent. Mais c'est leur âme nationale une scène entre Mariette et l'un des comédiens, Fritz, qu'il faudrait changer, leur âme agitée, fébrile, adroite, déguisé en Pierrot; et il semble bien que cette scène ait destructive et sans profondeur, leur esprit messianique surtout pour dessein de faire entendre un lied de forme qui les pousse voir dans , disent . . Cependant les les Tharaud, la «Jérusalem nolcheresme to combien de Robert-le- Diable. Ils décident de répéter sur le quai ». Et générations faut-il, encore une fois, pour qu'un Juit même. Le régisseur, Victorin, siffle l'air : Nonnes qui s'assimile , comme ont fait la plupart des nôtres, au peu reposez... et Mariette, se levant de sa tombe imaginaire, commence à danser. Quand Paul, sortant de l'ombre JACQUES BOULENGER. d'un arbre, apparaît, elle n'est pas troublée. « Tu es tout à fait Robert le Diable », dit-elle. Mais la scène tourne rapidement au tragique. Les comparses s'en vont, comme c'est le devoir de personnages épisodiques qui savent leur métier. Paul et Mariette restent seuls. « Je De la musique allemande ne t'ai jamais aimée, dit Paul. C'est l'image de la morte que j'aimais en toi." » Mariette, piquée, pitoyable aussi, I décide de chasser le spectre de la morte. Sans doute, parler de la musique à ceux qui ne l'ont Au début du tableau suivant, nous avons la surprise pas entendue, c'est montrer la lanterne magique sans de la retrouver un matin, dans la chambre du premier pócairer. Et en parler sur la foi d'une lecture, sans acte, devant le portrait de la morte, qu'elle raille en l'avoir entendue soi-même, c'est multiplier à plaisir les femme victorieuse, Paul survient, et interrompt ce comchances d'erreur. Il faut pourtant braver ces risques. Il est à peu près impossible de suivre l'histoire de la bat entre la vivante et l'ombre. Mais Mariette, ivre de son triomphe, n'obéit plus. Elle a saisi une natte des chemusique en négligeant ce qui paraît en Allemagne. Et veux de la morte; et elle s'en fait un accessoire pour . secteur très vif succès, me semblent propres à intéresser le persiste. Il se jette sur elle, et il l'étrangle avec les che a été gravée en 1920. L'auteur est M. E.-W. Korngold. L'une s'appelle La Ville Morte (die tote Stadt). Elle veux de sa rivale. Mortes toutes deux, maintenant, les deux femmes sont parfaitement semblables, et Mariette L'action se passe à Bruges, à la fin du XIX° siècle, et se confond avec . Marie. Cependant l'obscurité s'est l'ouvrage est un arrangement du roman de Rodenbach. faite. Quand la lumière revient, la chambre est exacteOn verra avec plaisir que les Allemands n'en veulent pas endormi, ouvre les yeux. Brigitte, la servante, apporte ment ce qu'elle était au premier acte. Paul, qui était tout cela, ils lui dérobent ingénument des sujets de béguines ? Mariette entre, et vient chercher son ombrelle, dont ils ont essayé de ple qui l'a accueilli ? La Musique a deux partitions à la Belgique de l'avoir pillée, et opprimée, et qu'après une lampe. Elle ne s'est donc pas retirée chez les Examinons d'abord le livret. Nous voici d'abord dans la petite pièce que Paul appelle le temple du passé. C'est qu'elle avait oubliée. A cette vue, Paul comprend que le II et le début du III sont un rêve. Mais ce rêve ai sufl. à détruire cet autre rêve, qui était le deuil où il se rêverie. 1 150 plaisait. Il suppose complaisamment que c'est là un voitaient une pièce notoire dans une collection illustre. avertissement de sa femme, pour l'avertir de ne pas Peut-être avaient-ils un autre critérium. Eugène controp vivre avec les morts. Le funèbre bonheur qu'il naissait les gravures naissait les gravures — son Manuel de l'amateur d'ess'était fait de sa fidélité à un amour défunt, est aujour- tampes inachevé en fait foi Auguste s'était cantonné d'hui en ruines. La pièce, sans que l'auteur le dise, est dans l'antiquité. Mais, en y ajoutant leur préférence le triomphe de la Vie. marquée pour les maîtres hollandais où, certes, leur Ce combat de la vie et de la mort, annoncé dès le goût s'est utilement exercé, l'ensemble de leur collecdébut, est le sujet même de l'ouvrage. Un drame lyrique tion déconcerte par son éclectisme. La Ville de Paris en ne peut guère se passer de ces thèmes généraux. Com- profite, puisqu'elle lui doit l'embryon d'un musée où ment M. Korngold a traité cette donnée, et sur quels toutes les séries sont amorcées et qui deviendra, avec le principes est construite sa musique, c'est ce que nous temps, un des premiers du monde. Mais quand on a verrons la semaine prochaine. parcouru ces salles peuplées de chefs-d'oeuvre, où les HENRY BIDOU. émaux voisinent avec les ivoires, les Palissy avec les Faenza, les Sèvres avec les orfèvreries de la Régence, on ne peut s'empêcher de s'écrier : « Mais qu'aimaient La Curiosité. ils donc, ces deux amateurs ! » Ce qu'ils aimaient, je l'ai déjà dit. C'est la grande A propos du legs Dutuit vedette, le tableau ou l'objet célèbre, le grand premier rôle de la Comédie des enchères. Ils se disaient sans Les collections célèbres, quand elles ont échappé à doute qu'en enlevant à coup d'enchères retentissantes la la dispersion des enchères, gardent une vie spéciale, pièce que les amateurs des deux mondes convoitaient, comme des créations d'art originales. A l'exemple des ils étaient sûrs de ne pas acheter chat en poche. chefs-d'ouvre littéraires, artistiques ou musicaux, elles Le chandelier et la buire en poterie fine de Saint-Porconnaissent des périodes de gloire et d'effacement, de chaire, de la collection Andrew Fountaine, étaient consuccès tapageur et d'oubli, des revirements imprévus de nus de tous les grands collectionneurs. Les journaux de l'opinion jusqu'au jour, où, comme le legs Lacaze au mai 1884, dont j'ai des exemplaires sous les yeux, rediLouvre, elles entrent pour jamais dans l'immortalité. saient l'histoire de ces « faïences », comme on les appe Le cap difficile à doubler pour ces groupements plus lait et comme on les appelle encore improprement. L'Art ou moins notoires, réunis au gré de l'érudition, du rapportait même ce détail piquant, emprunté au catalogoût ou simplement de la fantaisie d'un amateur, c'est gue de l'exposition de 1862, au musée de South Kencelui du premier quart de siècle. L'enthousiasme qui a sington, où ils avaient figuré : « Lorsqu'elles devinrent accueilli le don ou le legs est éteint, la provision d'anec- la propriété de leur possesseur actuel, M. Andrew Foundotes épuisée, la curiosité du public lassée. La collec- taine, elles furent trouvées soigneusement enveloppées tion comparaît devant une génération nouvelle qui con- d'une couverture de laine dans un panier d'osier placé firme ou casse le jugement du premier tribunal. Et cette sous un lit, au grenier de Harford Hall. Quelque zelée fois la personnalité du donateur n'est plus en cause. servante avait sans doute pris ces soins particuliers sous Sa mémoire ne survit plus que dans des articles de une impression traditionnelle que ces objets étaient de journaux oubliés ou dans le souvenir de quelques vieux bien plus grande valeur en eux-mêmes que tout l'encollectionneurs. Ses seuls témoins, ses seuls répondants, semble des trésors d'art. » ce sont ces émaux, ces estampes, ces tableaux, ces livres, Que fit Eugène Dutuit? Il envoya à Londres son mances ivoires, ces faïences, ces tapissseries qu'il a amassés dataire Clément, qui lui télégraphia : au cours de son pèlerinage passionné dans le monde « Rouen, de London. de la curiosité et qu'au lieu d'emporter dans la tombe, Dutuit, quai du Havre, Rouen. — Acheté flambeau pour 91.875 francs, biberon comme les anciens Egyptiens, il a légués à la collecti pour 26.512 francs. Lettre suit. - CLÉMENT. vité pour que, d'une satisfaction de passion un peu Et sur le coin du télégramme, Dutuit traça flegmatiégoïste, naissent un enseignement et un plaisir pour tous. Le legs Dutuit est en marche vers sa vingt-cinquième quement son addition : 91.875 + 26.512= 118.387 francs. Je ne compte pas, au nombre de mes amis, d'amateurs année. Henry Lapauze aurait pu attendre cet anniver possédant des poteries de Saint-Porchaire et je le resaire pour ouvrir les nouvelles salles du Palais des Beaux-Arts, où il vient de les réinstaller, après leur grette pour eux et pour moi, qui en profiterais au moins par la vue mais j'ai connu dans mon enfance, un voyage forcé à Toulouse en compagnie de tant d'autres brocanteur de La Rochelle, le père Monté, qui vit passer richesses artistiques nationales. Mais il avait hâte par ses mains deux salières de Saint-Porchaire trouvées et comme on le comprend! - de faire admirer, dans dans la région. Il vendit la première 500 francs et s'en le cadre approprié où il les a placées, les richesses des mordit les doigts. Il demanda 2.000 francs de la seconde deux grands collectionneurs rouennais. Je me trompe. et fut pris au mot. Il jura, s'il en retrouvait une troiIls étaient trois. Car aux noms d'Auguste et d'Eugène sième, de ne pas la lâcher au-dessous de 10.000 francs. unis dans la même fièvre collectionneuse que les Mais il n'en revit oncques le moindre teston, et ne s'en frères Goncourt il faut ajouter leur spur Héloïse, consola jamais. associée, sinon à leurs recherches, du moins à leur générosité. Ne pensez-vous pas que les marchands ou les amaLes Dutuit ont leur légende, calquée sur la vie mira teurs qui surent dépister dans la boutique poudreuse de culeuse des Sauvageot ou autres cousins Pons de l'épo- trempe que les Dutuit? La Rochelle les précieuses figurines étaient d'une autre que romantique. On répète complaisamment l'histoire Quoi qu'il en soit, voilà désormais leurs trésors à l'hsad'Eugène, revenant de Londres en dernière classe sur neur dans les nouvelles salles du Palais des Beaux-Arts. le paquebot, en troisième classe sur le chemin de fer, et serrant sur son coeur, sous un waterproof élimé, le pré- qu'il semble qu'aucun autre rangement n'était possible et L'ensemble est harmonieux, logique, et si inéthodique, cieux chandelier de Saint-Porchaire, qu'il venait de payer cent mille francs. En réalité, les Dutuit n'avaient qu'on ne puisse envisager pour l'avenir aucune modifirien de ces collectionneurs d'autrefois. C'étaient des cation à l'ouvre d'Henry Lapauze. Gardons-nous d'une telle illusion. amateurs qui ne regardaient pas à l'argent et qui, pour nę pas se tromper, donnaient des commissions pour Grâce aux arrérages importants du legs, dont l'accu mulation pendant les années de guerre a permis de réaainsi dire illimitées à leurs mandataires, quand ils con- liser d'un seul coup ce superbe aménagement, cette col laction incomparable, où toutes les séries de la haute tain appareil militaire. Au détour des escaliers se tiencuriosité sont échantillonnées par des pièces de choix, nent des sentinelles immobiles, c'est un officier qui vous peut et doit s'accroître d'année en année. Les grands accompagne, un autre qui vous reçoit dans le grand amateurs rouennais ont fondé le véritable musée d'art salon où l'on attend. Tout à coup, une porte s'ouvre à ancien de la Ville de Paris à côté de Carnavalet, qui deux battants, on entend venir un pas impérieux, napomériterait , à juste raison, le titre de musée d'art et d'his- léonien. Son Altesse Sérénissime, dans l'uniforme d'une toire de la capitale. marine périmée, a une tête droite, un visage glabre aux Et justement parce qu'elles n'encourent pas le même sourcils touffus, à la bouche rentrée sous un nez qui reproche , les dispositions testamentaires des frères proémine. Tout, dans la tenue, dans l'expression noble Dutuit nous ramènent par comparaison à ces collections et franche des traits, dans l'accent de la voix et l'insisentrées depuis un demi-siècle et davantage dans nos tance du regard, annonce un chef. Pendant qu'il parle, musées nationaux, jalousement cantonnées dans un avec beaucoup de sérieux et d'énergie, l'amiral frappe superbe isolement, de par la volonté des légataires. une main contre l'autre, dos contre paume, et ses paroles Certes, chacune, en particulier, constitue un tout ines- sont scandées par ce geste régulier, ainsi que par le bruit timable, mais en mettant à part les séries spécialisées, métallique de ses décorations qui, à chaque mouvement, comme les tabatières de Philippe Lenoir ou les montres se heurtent sur sa poitrine. Il redit ce que nous savons, de Paul Garnier, qui ne forment qu'un joyau de plus combien la Hongrie a souffert, et qu'elle paie pour les au milieu des salles consacrées aux mêmes objets et aux fautes de Vienne. Mais il ne se lamente pas. Il affirme mêmes époques, comme elles nous paraissent amoindries la résolution de son peuple de se remettre debout, et par dans l'immense trésor artistique ambiant! Chacune a ses ses propres forces. Il proteste contre l'attribution évenmérites . Dans toutes les séries, elles présentent à notre tuelle de la Hongrie occidentale à l'Autriche. « Nous, admiration des pièces dignes de nous fixer. Mais il y a remarque-t-il avec assurance, nous ne prenons pas dans trop de chefs-d'cuvre dans la grande maison. Des objets les poches de nos voisins. » Et, devenant plus âpre, de premier ordre dans une collection particulière passent plus stoïque, il va jusqu'à affirmer que l'épreuve, si au second et même au troisième plan. On en vient à dure qu'elle soit, sera salutaire. Un pays dont l'exisregretter leur groupement artificiel et on imagine quel tence est trop facile est voué à la décadence. On sent, relief ils prendraient, si l'amour-propre posthume de chez ce calviniste, familier de l'héroïsme, la décision leurs donataires ne s'opposait pas à leur dispersion dans arrêtée d'entraîner tout son peuple vers les hauteurs.les séries similaires. Au temps du bolchevisme, l'amiral avait constitué Je. ne l'ignore pas. Cette perspective d'attacher son un gouvernement, une armée à Szeged, et adjurait les nom à une fondation est pour beaucoup dans ces dons Alliés de le laisser marcher sur Budapest. On ne le lui généreux dont nos musées nationaux ont tant besoin. permit pas. Quand, après de nombreux ultimatums du C'est une illusion de survie, une prolongation dans le Conseil suprême, les Roumains consentirent à évacuer temps et l'espace de leur personnalité de collectionneur le pays, Horthy fut autorisé à prendre possession de la qui , pousse les légataires à faire leurs inestimables capitale. Ce fut alors la Terreur blanche. Personne en cadeaux Mais pourquoi ces fondations seraient-elles Hongrie ne conteste qu'il y eut une réaction fort vive, . perpétuelles ? Pourquoi ne prévoirait-on pas une date au que les soldats collèrent au mur des communistes et des bout de laquelle, ipso facto, la collection serait répartie juifs, que les loges maçonniques furent dissoutes, l'état ; méthodiquement entre les diverses salles du musée. La de siège décrété, des camps de concentration institués. loi a fixé à cinquante ans la durée de la propriété litté Mais quoi, me dit-on, ne fallait-il pas détruire l'anar-- raire . Je demande une loi pour qu'au bout du même chie? Après le bolchevisme, il n'y avait plus rien, ni ou de cent ans, si l'on veut la police, ni tribunaux, ni sécurité, ni ordre public. main impitoyable des conservateurs puisse rompre les , le | son d'objets disparates à laquelle le donataire n'a sou légales sont presque toutes rétablies, aucun désordre n'est vent rien attaché de personnel, pas même un choix par à craindre. Sur douze cents personnes internées, la pluticulier dans la recherche, puisque la plupart du temps part sont des condamnés de droit commun. Il est vrai, il n'a fait que suivre, en bon mouton de Panurge, les nous ont dit les représentants de l'opposition, que la lihautes cotes des antiquaires et de l'hôtel des ventes. berté de la presse est encore illusoire, et que la liberté de réunion, celle de former des sociétés, n'existent pas. HENRI CLOUZOT. En somme, après avoir écouté avec soin la thèse gouvernementale, celles des libéraux, des socialistes, des juifs, on se représente que la Hongrie est dirigée actuel lement, d'une manière d'ailleurs intelligente, par la En droite, alors que la masse la masse du pays est de tenHongrie (1) dances démocratiques. Les hommes au pouvoir sont des aristocrates, des cléricaux, des militaires : ici, comme II Je l'ai dit, dans cette Hongrie dépecée et mortifiée en Hollande, il y a alliance entre les catholiques et cerregne une volonté opiniâtre de recréer un meilleur des tains milieux protestants (1). Mais tandis que les protin. L'infortune n'abat pas une race ancienne : c'est dans testants mettent leurs hommes en avant (non seulement les pires désastres qu'elle fait le mieux éclater sa vertu. le régent, mais le comte Bethlen, premier ministre; le Jusqu'aux plus tristes épisodes de son histoire drama comte Banffy, ministre des affaires étrangères; M. de Hegedus, ministre des finances; le comte de Raday, que, par une étrange concordarnce, le territoire délimité ministre de l'intérieur; M. Tomcsany, ministre de la par le traité de Trianon, c'est exactement celui de la justice; M. Szabo, ministre de l'agriculture, sont des. sous la domination turque. Le Turc a été Réformés), les catholiques préfèrent agir au Parlement et dans les coulisses. Ils n'en sont pas moins actifs. On m'a prétendu que le Vatican aurait songé à faire de la Hongrie la base d'un mouvement catholique dans l'Europe centrale : des instructions dans nombre d'années liens fragiles qui groupent arbitrairement cette moes régime d'exception est fortement atténué. Les garanties Voyages tique lui servent de raison d'espérer. Elle n'oublie pas Hongrie chassé Horthy, est un modèle indomptable. Il habite une par- се sens. (1) Voir l'opinion du 30 juillet. cer (1) Le tiers des Hongrois sont luthériens ou calvinistes. |