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être celle où ses méfaits sont le plus difficile à dépister.
Les ciseleurs-ferronniers qui travaillaient aux « restau-
rations >> admirez l'euphémisme! du baron Spitzer
ou de Carraud, de Lyon, connaissaient leur métier, Les
maîtres de Nuremberg ou d'Augsbourg n'ont jamais
fait mieux que le coffret de Gauvier au musée Galliera.
Aujourd'hui, c'est encore mieux. Avec les nouveaux pro-
cédés la science a mis au service des artisans du
que
fer, on peut réaliser des tours de force qui auraient fait
reculer les ouvriers d'autrefois. On exécute au chalu-
meau des soudures autogènes comme si on opérait sur
de l'argent. On forge des bijoux pour la reine Mab
avec des enclumes et des marteaux liliputiens. On cisèle
dans la masse le fer et l'acier comme on ferait d'une bille
de bois. Avec de bons modèles sous les yeux, de quoi
nos ferronniers d'aujourd'hui ne sont-ils pas capables?
C'était à un dîner mensuel de collectionneurs.
Paul Eudel, le père du Truquage, narrait avec
talent de conteur que nous lui avons connu, la légende
d'une certaine clef qu'on lui avait indiquée et qu'il
avait eu la chance d'aller décrocher au fond de Gre-
nelle. Il faisait de l'objet une description si enthou-
siaste, que toute l'assemblée l'enviait, sauf deux convi-
ves, M. G...t et B...t, qui lui demandèrent quelques dé-
tails sur les circonstances qui avaient accompagné
découverte.

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sa

Un courtier en bibelots l'avait envoyé chez une brave femme de la rue de l'Eglise, très dure à la détente, mais qui avait consenti à se défaire de la clef parce que le coffre auquel elle appartenait, lui avait été volé.

- C'est cela..., c'est bien cela, firent MM. G. et B.

- L'objet était superbe. Une grande clef à anneau plein, chiffre enlacé, armoiries gravées, panneton gravé du début du XVIII° siècle.

- Comme la nôtre.

- Quoi, comme la vôtre ? fit à son tour Eudel.

- C'est que nous aussi, nous avons été faire un tour rue de l'Eglise.

Et les trois amateurs confrontèrent leurs trouvailles. Mêmes chiffres, mêmes armoiries, mêmes ornements. La clef du mystère ne fut pas longue à trouver, et Eudel eut un chapitre vécu à ajouter à son livre du Truquage dont il corrigeait alors les épreuves.

Armée & Marine

HENRI CLOUZOT.

Les nouvelles lois militaires

Le gouvernement a déposé sur le bureau de la Chambre différents projets militaires, après s'être éclairé des avis des membres du Conseil supérieur de la guerre.

Ces travaux élaborés au sein du ministère de la guerre, mis à pied d'œuvre par les officiers de l'état-major général ne satisferont ni le Parlement ni le pays, car ce n'est qu'un replâtrage de notre système d'avant août 1914, et nous ne pouvons infliger à la France épuisée par tant d'efforts le fardeau écrasant d'une organisation militaire du type d'autrefois.

"On ne prête généralement, écrit le colonel Fabry, vice-président de la commission de l'armée à la Chambre, qu'un seul sens à une organisation militaire : celui de servir des desseins ambitieux et des instincts de domination et de conquête et, en effet, la force des armes a été mise souvent au service de telles intentions. >>

militaires; les incapables du service militaire ne pourraient être ni éligibles, ni électeurs.

Service égal, oui service égal pour tous, pour le riche comme pour le pauvre, pour l'étudiant comme pour le paysan et l'ouvrier, pour le savant comme pour l'illettré. La nation, à l'heure actuelle, comprendrait difficilement qu'il y eût des exemptions pour les favorisés de la fortune et de l'intelligence. Mais il faut que le temps du service militaire soit réduit au minimum possible.

Le service de dix-huit mois que le gouvernement réclame est trop long. On nous dit : « De gros effectifs sont encore nécessaires pour faire face à la situation encore troublée de l'Europe. » Et le gouvernement propose au Parlement le service de dix-huit mois à partir de la classe 1922 sous réserve des conditions suivantes (ce qui veut dire que si ces conditions ne sont pas remplies, la durée du service militaire sera la même qu'aujourd'hui) :

au

En 1923 le nombre des militaires de carrière servant delà de la durée légale du service devra atteindre 80.000 à 100.000 hommes, officiers non compris, soit 30.000 à 50.000 hommes de plus qu'à l'heure actuelle.

L'armée indigène devra être complétée à un effectif de 300.000 hommes soit une augmentation de 100.000 hommes. Les employés civils susceptibles de remplacer des militaires dans les services et corps de troupe devront être recrutés.

Lorsque ces mesures auront produit leur plein effet et seulement à cette époque, il sera possible de diminuer d'une demi-classe le contingent sous les drapeaux (125.000 hommes), ce qui réalisera automatiquement le service de 18 mois.

Veut-on connaître les effectifs et les dépenses tels qu'ils résultent du dernier budget de la guerre?

Le total général des troupes était de 38.473 officiers et 696.000 hommes de troupe. Mais dans ces effectifs ne sont pas compris 726 officiers détachés dans d'autres ministères ; 14.579 auxiliaires; 807 mokranis et goumiers en Algérie ; 34 officiers et 7.722 hommes de troupe de la région syrienne; 42 officiers et 5.974 hommes de troupe du Makzen, groupes de partisans, mahallas au Maroc et de la milice indigène de Marrakech.

Enfin il est entretenu 201.245 chevaux.

Les dépenses nécessaires à l'entretien de notre armée s'élevaient à plus de 6 milliards de francs.

« Mais l'Allemagne, écrit le lieutenant-colonel Emile Mayer, dans son livre La guerre d'hier et l'armée de demain, est-elle en état de reprendre les hostilités? Elle a beau avoir gardé du matériel de guerre qu'elle aurait dû livrer ou détruire; elle a beau avoir maintenu sous les drapeaux, en les camouflant plus ou moins, des troupes que le traité de paix l'obligeait à licencier, il paraît invraisemblable qu'elle ne reste pas au moins pour un temps en état de faiblesse extrême et que nous soyons fondés à redouter de sa part des velléités belliqueuses ».

Interrogez encore les Français qui parcourent l'Allemagne, les industriels, les commerçants, les intellectuels qui ont voulu se rendre compte de l'état d'esprit de cette nation. La masse du peuple veut vivre en paix, comme chez nous d'ailleurs; elle est plus préoccupée de subsister que de se venger; elle ne veut plus se battre et les intentions du pangermanisme ont pour principal objet de l'y décider. L'Allemagne est bien touchée, elle est vaincue. La revanche n'est possible pour elle que si elle découvre une nouvelle invention, une conception inattendue qui avec peu de monde pourrait lui donner une avance formidable sur ses adversaires. C'est contre cette éventualité que nous devons nous prémunir.

La nation armée doit reposer sur un principe fondamental qui est l'obligation du service militaire égal, personnel et obligatoire pour tous. Et comme autrefois dans l'ancienne Rome républicaine, il faudrait que citoyens qui n'auraient pas satisfait aux obligations qu'à leur apprendre le véritable métier des armes, non

Or des sociétés de préparation militaire, de gymnastique, de tir, foisonnent sur tout le territoire national. Quand les recrues arrivent au régiment, il n'y a plus

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dans les murs d'une caserne mais dans de vastes camps d'instruction. Les casernes des préfectures et des souspréfectures de France seront rendues à la population civile.

Service d'un an d'abord, puis plus tard service plus réduit encore, comme en Suisse, en astreignat nos citoyens, avec beaucoup de rigueur, à de fréquents « cours de répétition » après leur retour au foyer. Et organisons nos réserves.

<< La loi des cadres et effectifs », présentée par le Parlement, modifie sensiblement les unités existantes. Les unités d'infanterie et de cavalerie sont diminuées; en revanche un développement énorme est donné à l'aéronautique qui devient une arme autonome; on propose une augmentation très forte de l'artillerie et du génie inspirée par l'expérience de la guerre.

Comparons la situation au 1er janvier 1912 et celle qui résulterait de la nouvelle loi.

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On a accru dans de très fortes proportions le nombre de régiments de tirailleurs algériens dont une partie tiendra garnison en France. Il n'y aura plus que 71 régiments français et 30 bataillons de chasseurs pour 42 régiments de tirailleurs, 8 de zouaves, 4 de Légion étrangère. Le contingent français alimentera encore 14 régiments de chars d'assaut rattachés à l'infanterie, et des compagnies d'ouvriers d'infanterie.

La cavalerie comptera 45 régiments français, 7 de chasseurs d'Afrique, 14 de spahis et I étranger.

L'artillerie comprendra 31 demi-brigades d'artillerie divisionnaire à 2 régiments, l'un d'artillerie de campagne, l'autre d'artillerie lourde; 18 régiments d'artillerie légère et 32 régiments d'artillerie lourde de divers types non endivisionnés; 6 régiments d'artillerie à pied, 2 de montagne, 2 contre aéronefs. Le train des équipages se voit rattaché à l'artillerie comme subdivision d'arme.

Dans le génie sont augmentées les unités de pontonniers, de télégraphie, de chemins de fer. Sont créées des unités spéciales d'électro-mécaniciens et de ponts lourds.

L'aéronautique comprendra 19 régiments d'aérostation et 2 d'aérostiers.

L'unité corps d'armée n'existera plus en temps de paix. Le nombre des divisions métropolitaines stationnées en France et en Allemagne occupée sera de 34, plus un détachement mixte pour le territoire de la Sarre. La division sera à 3 régiments.

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Il y aura 5 divisions de cavalerie et 2 divisions aériennes.

Le tableau des effectifs globaux du temps de paix est dressé de la façon suivante, pour les hommes de troupe :

Indigènes

Français

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Si on ajoute 40.000 hommes du contingent français nécessaire à l'armée coloniale, on arrive au total de 440.461 Français.

Quelles sont nos ressources? Une classe et demie, 375.000 hommes; militaires de carrière, 100.000; un déchet résultant des diminutions de temps de service consenties aux hommes mariés, pères de famille, etc., s'élevant à 40.000 hommes..

Reste pour le personnel français un effectif de 435.000 hommes.

Mais l'effectif normal de paix de l'armée métropolitaine français et nord-africain réunis est de 523-790 hommes. Ce chiffre sert aux évaluations budgétaires.

Le Parlement adoptera-t-il ce chiffre élevé du temps de paix? Correspond-il à nos besoins?

De toute façon l'organisation militaire doit aboutir à un acte de mobilisation, et cet acte de mobilisation demeure, en toutes occasions, la pierre de touche de tout système.

« L'acte de mobilisation, écrit le lieutenant-colonel Fabry, rapporteur des lois militaires à la Chambre, obéit et obéira toujours aux conditions de la situation politique du monde, et le gouvernement comme le commaudement, rechercheront toujours l'armée qu'ils croiront le plus propre à s'adapter aux exigences politiques et au plan qu'ils auront conçu en vue d'une hypothèse de guerre déterminée »>.

Faisons de la bonne politique extérieure et le fardeau des charges militaires, diminuera. N'oublions pas que le pays a besoin de calme et de paix.

Commandant PAUL CASSOU.

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Pour le coke, le tiers des importations polonaises venait de Haute-Silésie. Donc 40 0/0 de la consommation polonaise étaient assurés par la houille silésienne.

Etant donné la production réduite des bassins polonais et la fermeture de la frontière russe qui empêche la Pologne de recevoir le million de tonnes qui, avant la guerre lui venait du bassin du Donetz, on comprend l'intérêt, vital pour ce pays, de s'assurer au moins la production des mines silésiennes.

Cette annexion ne porterait pas non plus un trop grave préjudice à la Haute-Silésie.

Nous avons eu la fortune de consulter à ce sujet un très intéressant document allemand dont voici l'analyse :

La Haute-Silésie a produit en 1913 43.170.000 tonnes de houille, sur lesquelles elle a consommé elle-même 13.885.000 tonnes.

Restent, qui ont été exportées
Les différentes parties de la

reçu :

(1) Voir l'Opinion des 18 et 25 juin.

29.285.000 tonnes. Pologne actuelle ont

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1909

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Russie

Roumanie

Hongrie

Balkans

Bohême

Autriche

Suisse

Italie

Pays-Bas

Suède et Norvège..

Danemark

520.579 43.596 2.769.160

45

853.442

5.412.960

1.685

353

6.570

19.689 23.536 9.651.6:5

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La Pologne et les pays de l'Europe centrale sont donc les meilleurs clients de la Haute-Silésie puisqu'ils absorbaient 17.021.000 tonnes de charbon sur une exportation totale de 27.373.500 tonnes.

Si l'on considère, d'autre part, la consommation propre de la Haute-Silésie: 13.900.000 tonnes environ, et celle de la Pologne: 7.300.000 tonnes environ (soit 21 millions 200.000 tonnes environ), on voit que la Pologne unie à la Haute-Silésie absorberait 49 0/0 de la production de ce pays. Le surplus serait normalement exporté chez les anciens acheteurs de l'Europe centrale et en Allemagne même.

On peut aussi faire état d'un rapport secret pour la paix, présenté par la Oberschlesische Berg und Hütten Mannische Verein su Kattowitz en 1917, qui réclamait de l'Empire en cas de paix de ne jamais élever de barnere douanière entre la Silésie et la Pologne, l'industrie silésienne ne pouvant prospérer si on la séparait de

Pologne.

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En 1916 pendant l'occupation de la Pologne par les armées allemandes, les industriels haut-silésiens réussirent à importer de Pologne 200.000 tonnes de minerais et déchets de fer. La production polonaise est d'ailleurs susceptible de s'accroître (1).

En résumé, indispensable à l'économie polonaise, la Haute-Silésie elle-même ne pourrait guère souffrir de son détachement de l'Allemagne. On pourrait d'ailleurs établir en sa faveur un régime spécial d'importations. comme celui qui fonctionne pour l'Alsace-Lorraine.

La Pologne, Haute-Silésie comprise, formerait ainsi un organisme économique capable de vie indépendante, une unité, un Etat doué d'une économie nationale suffisamment rationnelle pour lui permettre un développement normal.

Un remarquable résumé de la thèse allemande se trouve dans un document rédigé pour les négociateurs allemands par le Dr Schotte, de Berlin. Essentiellement son argumentation est la suivante :

1° L'Allemagne, amputée de la Haute-Silésie, ne serait pas en état de payer les réparations. (Cette thèse a été défendue aussi, au moins en partie, par Keynes). En effet, dit le Dr Schotte, une fois le centre industriel et houiller hors de ses frontières, 25 ou 30 millions d'Allemands seraient directement ou indirectement privés du pays dont ils tirent leurs moyens de vivre, et ce se rait la ruine de l'industrie, de la production allemande tout entière.

2o La Haute-Silésie, administrée par les Polonais, qui sont un peuple incapable, va péricliter et sera rapidement ruinée, au grand dam non seulement de l'Allemagne, mais aussi de la Pologne et surtout de l'Europe entière. La Pologne même n'aurait-elle pas intérêt à continuer à bénéficier de l'administration allemande? (A suivre.) RENÉ BERGER.

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Steeple. Mais on peut se demander quel eût été le résultat de cette belle épreuve s'il n'avait pas été faussé par un incident regrettable. Prenons la course après le saut de la rivière du huit. A ce moment, Absidea, la jument italienne, est en tête et semble aller encore très librement. Héros XII est derrière elle, suivi par l'Yser; Rayon, Roi Belge et Master Bob paraissent battus; les autres concurrents sont tombés. Parfrement, qui monte Héros XII, se rend compte qu'Absidea est la jument à battre; il pousse résolument son cheval et dépasse la jument; il cherche à l'user avant la lutte suprême; tandis que W. Head, en selle sur l'Yser, attend en troisième position l'issue de ce duel, pour intervenir à son tour. C'est alors que l'incident se produit: Parfrement se trompe de piste, entraînant avec lui Hardy, le jockey d'Absidea, qui est à sa gauche; Head essaie de ramener son cheval dans le bon chemin; mais celui-ci se croise les jambes et tombe. Rayon s'engage à son tour sur la mauvaise piste; seuls Roi Belge et Master Bob, qui ont pu être redressés à temps par leurs jockeys, sautent l'obstacle prescrit et terminent le parcours.

Il n'y avait donc, avant l'incident, que trois chevaux en course: Absidea, Héros XII et l'Yser. Quand Héros XII est venu dépasser la jument italienne, beaucoup de spectateurs ont cru que celle-ci était battue; nous avons eu au contraire l'impression que la jument allait mieux que le cheval. Son jockey ne lui avait encore rien demandé. Et l'Yser? W. Head tâchait « de garder quelque chose pour finir », mais le cheval nous para'ssait être bien près d'atteindre la limite de ses moyens; de sorte que notre classement théorique est le suivant : Ir Absidea, 2° Héros XII, 3° 1Yser; classement que nous tenons pour exact, puisqu'on ne pourra jamais faire la preuve contraire...

er

La grande course de haies a présenté toutes les apparence d'une grande régularité. Cinq concurrents seulement, mais quels concurrents! Dans le clan anglais Trespasser, qui n'avait jamais été battu en haies et qui avait fourni en plat des preuves certaines de sa qualité. Dans le clan français, Souviens-Toi, sujet brillant entre tous; Forearm, Mignon et Bateau. C'est le cheval vraiment apte à tenir la distance, qui a gagné. Au bout de 4.000 mètres, Trespasser et Souviens-Toi étaient irrémédiablement battus et la partie restait circonscrite entre les deux stayers de la cours, Mignon et Forearm.

((

LE

Celui-ci, qui a plus de classe que son rival, a fini par en triompher.

Le Grand-Prix de Paris clôturait « la grande semane ». Parmi les concurrents en vue, Ksar paraissait s'imposer. Il était, avant la course, dans une condition irré prochable, calme, souple dans sa démarche, sans un poil de mouillé; et quand il prit son canter, la foule lui fit presque une ovation. Les deux chevaux anglais, Beauregard et Lemonora avaient également un aspect très plaisant; le premier, un ravissant fils de Tredennis, accusant beaucoup d'espèce; le second, un produit de Lemberg, plus imposant, d'un modèle suivi, déparé par des aplombs défectueux, et, paraît-il, un peu gêné dans ses voies respiratoires.

On sait que Lemonora gagna facilement, battant Fléchois et Harpocrate. Joe Childs, qui pilotait le vainqueur, monta comme il faut monter pour gagner le Grand Prix; c'est-à-dire qu'il fit une course d'attente et qu'il amena son cheval tout à fait à la fin, pour l'emporter de justesse. Dans une épreuve aussi sévère, les premiers au début du parcours sont généralement les derniers à l'arrivée. Ce fut le cas de Beauregard, qui avait mené jusqu'au bas de la descente; ce fut aussi celui de Ksar, auquel Stern sembla demander un effort prématuré dans la montée, pour le placer de suite aux premiers rangs. Quoi qu'il en soit, la défaite de Ksar est trop radicale pour être exacte. Le cheval, qui paraissait au mieux de sa condition avant la course, n'a pas couru sa forme. Pourquoi? On ne le saura probablement jamais; mais on peut admettre qu'un animal, fût-il un crack, ait un jour une défaillance.

J'étais un soir à la foire de Neuilly et je m'arrêtai devant une baraque pour écouter le boniment d'un titi parisien « Entrez, entrez, mesdames et messieurs, vous verrez à l'intérieur le plus grand géant du monde! » Je voulus contempler ce géant et j'entrai avec la foule des curieux. J'aperçus, planté sur une estrade, un homme de taille moyenne. « Où est le géant, dit unè voix dans le public? C'est moi, répondit l'homme qui était sur l'estrade. Vous, mais vous n'êtes pas grand Que voulez-vous, murmura le pseudo géant d'un air désespéré, on n'est pas en train tous les jours! Ksar me rappela dimanche le géant de la foire. 11 n'était pas en train. LE PÈRE LA FRAISE.

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D'une guerre à l'autre guerre

CRÉPUSCULE TRAGIQUE

Il ne dédaignait pas non plus l'attrait mondain de l'ile de Wight, l'un des rares lieux du monde où les saisons »>, les «<< semaines » aient encore un certain bon ton et ne tournent point à la foire ni au charivari. Il n'y mettait aucun préjugé d'anglomanie: s'il avait Trouville en horreur, la kermesse de Brighton, plus peuple, et plus débridée, ne l'amusait tout au plus qu'un jour, après quoi il était rendu et il avait la tête. cassée. A Cowes, pendant les régates et au moment de la plus grande presse, il n'y a jamais de cohue, ni même trop de mélange. Cowes garde même alors, ainsi que la plupart des stations anglaises, un air d'exister par soi-même et de ne pas mourir périodiquement derrière ses volets clos dès que les étrangers de passage sont partis. On a aussi, un peu, l'impression d'être dans le salon d'attente d'un cercle très fermé, à cause de ce pavillon et de ce jardin du Royal Yacht Squadron qui barrent la route, et obligent à un détour quand on se

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promène le long de l'eau, si l'on n'a pas l'honneur d'être l'un des trois cents membres du club ou d'appartenir à la famille royale. L'été, on voit les enfants royaux rire et jouer derrière les grilles, et les petits bourgeois les considèrent de loin, pas de trop loin, avec une admiration attendrie. Il n'y a point de bassesse, ni trop d'apparent snobisme; mais on se tient, parce que le roi

est là.

Philippe goûtait cette élégance, très simple, mais de qualité; il s'intéressait aux sports: il ne manqua point de venir à Cowes chaque jour de régates, avec Madeleine et Rex. Ils y déjeunaient ou y dînaient souvent; mais ce n'est point là qu'ils s'étaient installés, ni à Ryde, et ils rentraient chaque soir, ordinairement par le bateau de Portsmouth, à Sea-View, où ils avaient loué un petit cottage.

Ce hameau, à deux milles à l'est de Ryde, a été adopté, ainsi que Spring Vale, situé entre les deux

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