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La fin d'un royaume.

Chez ceux qui règnent

Le royaume du Montenegro vient de disparaître officiellement de la carte de l'Europe, suivant à quelques années de distance ses voisines, la Bosnie et l'Herzégovine.

Et cependant, depuis la guerre, la tendance a plutôt été vers la multiplication des Etats que vers leur suppression. Il y a dix ans, en 1912, il y avait, en Europe, vingt-trois Etats distincts et indépendants; il y en a, aujourd'hui... trente.

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La restauration monarchique en Allemagne.

Les événements d'Allemagne en général et ceux de Bavière en particulier sont très curieux à observer. Une restauration monarchique est non seulement possible mais probable. Ce qu'il y a de curieux, c'est que ce retour à l'état de choses ancien a les plus grandes chances de se faire au profit, non pas des Hohenzollern de Prusse, mais des Wittelsbach de Bavière. Le prince Ruprecht est des plus sympathiques à la masse et l'on fait observer qu'en 1918, au moment de la débâcle des armées impériales, leur adversaire n'avait pu réussir à lui infliger à lui une défaite caractéristique. L'avenir nous dira si ce pronostic sera confirmé.

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a dit ces jours deril fait de

<< Mon mari ne se tracasse pas niers Mme Lloyd George dans un discours son mieux et laisse le reste à la Providence. ››

-

Et cela nous rappelle la pancarte imaginée par Mark Twain: «Ne tirez pas sur le pianiste, il fait ce qu'il peut. >>

Quel est le meilleur gouvernement d'Europe?

Le révolutionnaire hindou, Gandhi, aime le Danemark.

« Croyez-vous qu'il y ait sur terre un gouvernement qui puisse vous plaire et qui ne commette vraiment pas de fautes ?lui a-t-on demandé.

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Oui, réplique-t-il. Voyez le gouvernement de Danemark. Un tel gouvernement me satisferait. Il représente le peuple; il n'exploite pas un peuple conquis; il est actif; les gens qui lui sont soumis sont cultivés, heureux et vigoureux; il n'entretient pas une grande armée ni une grande marine, dans le but de conserver d'autres pays sous sa domination. >>

Que pense l'opposition danoise d'un tableau aussi enchanteur ?

Les bienfaits des voyages.

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Le prince de Galles a eu si souvent à changer de costumes et d'uniformes et cela plusieurs fois chaque jour qu'il bat aujourd'hui, en cette matière, tous les records de célérité.

Comme il était dans le train qui l'amenait à Londres, de Plymouth, et que, par la portière, il regardait le paysage, paraissant goûter la joie la plus grande à revoir la campagne anglaise, quelqu'un crut devoir lui faire observer qu'on était à une heure à peine de Londres et qu'il était peut-être temps de songer à revêtir l'uniforme d'officier de marine que devait porter le prince en descendant du train.

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Nous avons bien le temps, répondit-il.

Et ce fut dix minutes seulement avant l'entrée en gare qu'il abandonna son costume de voyage pour son uniforme.

De Vichy à Milan.

Il paraît que M. Giolitti et M. Clemenceau se trouvaient simultanément à Vichy ces temps-ci. Il paraît

qu'on voulait aboucher les deux hommes d'Etat et que Clemenceau aurait répondu : « A quoi bon ? Comment porter un toast en levant des verres remplis d'eau de Vichy ? >>

de

<<Trait d'esprit sénile... Plaisanterie médiocre celles qu'il faut pour enchanter les Parisiens. » Ainsi en juge le Corriere della Sera qui se publie à Milan où l'on n'est pas pour l'ordinaire si délicat, et qui ne fut pas toujours aussi tendrement disposé pour le parlementaire piémontais.

<< Tout passe »), nous dit en français le Corriere pour nous faire la leçon: Giolitti n'est qu'un Italien et nous sommes loin de 1915. En effet. A ce moment et pendant de longues années encore le Lion de Dronero était l'opprobre de beaucoup de ses compatriotes que le journal milanais connaît bien. Et s'il eût dû se rencontrer et faire un brin de causette avec des hommes politiques français, ce n'eût pas été certainement avec le Tigre...

Tout passe. Dans la mémoire du Corriere della Sera et de nos amis italiens un peu plus vite que dans la nôtre.

La fin d'une session.

La Chambre des Députés et le Sénat sont en congé depuis déjà quelque temps. Le Parlement britannique va suivre leur exemple. Il est question du 4 août pour la clôture de ses travaux. Mais, pour qu'il puisse vaquer à partir de cette date, il faudra sacrifier quelques projets de loi qui ne sont pas encore venus en discussion, tel que ce projet relatif aux Economies et celui concernant les Trades Union.

Une question se pose. Le Parlement s'ajournera-t-il ou sera-t-il prorogé ?

Dans le premier cas, c'est le Parlement lui-même qui décide et, à sa rentrée qui aurait lieu cette année en octobre il reprend les travaux suspendus par les

vacances.

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Dans le second cas au contraire, celui de la prorogation, c'est au souverain que revient l'initiative et tous les projets non encore discutés sont abandonnés.

C'est, dit-on, cette seconde solution qui aurait la préférence de M. Lloyd George - lequel voudrait avoir les mains libres pour procéder à des élections générales en octobre.

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Ce jeune poète venait de produire quelques vers qu'il jugeait particulièrement intéressants et propres à passer dans une grande revue.

Après avoir hésité un instant, notre poète décida de faire tenir à M. Gustave-Louis Tautain, rédacteur en chef de la revue Le Monde Nouveau, ses vers frais éclos. Et patiemment, il voulut attendre la réponse et le jugement de M. Gustave-Louis Tautain.

Cependant, huit mois s'étaient passés et notre jeune auteur n'avait pas reçu de réponse ni vu insérer son poème dans la revue.

Un peu inquiet, mais surtout courroucé, le jeune homme fit tenir au rédacteur en chef une lettre énergique, froide et hautaine, dans laquelle il protestait contre les procédés de silence de son correspondant.

Alors, prenant sa meilleure plume, M. Gustave-Louis Tautain griffonna sur une carte de visite:

<< Du calme, mon cher ami, et de la patience vos vers sont immortels. >>

A quoi le jeune poète répondit :

«<< Très touché, cher Maître, mais moi je suis mortel. >>

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On rappelait, il y a quelque temps, les artifices employés pour faire sourdre les larmes dans les yeux

trop secs de nos artistes de cinéma. Mais il ne faudrait pas croire que l'on puisse toujours suppléer à la nature. Le cinéma a parfois des exigences terribles et l'on ne peut pas toujours truquer.

Collson Moore en sait quelque chose. Cette « star >> américaine tournait un film important: The Bitterness of Sweets, dans lequel elle tient le principal rôle.

Miss Collson Moore pèse une cinquantaine de kilos; mais dans le film, il était entendu qu'elle ne pouvait peser plus de 44 kilos. Après maintes récriminations, et pour ne pas perdre son engagement, Miss Collson Moore suivit un régime effarant jusqu'au jour où enfin elle ne pesa plus que les 44 kilos demandés.

On tourna. Soudain, voici qu'un jour le metteur en scène lui vient dire que pour tourner la fin de son film, il fallait qu'elle pesât 54 kilos.

Miss Collson Moore, de nouveau se fâcha, mais rien n'y fit.

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Et la « star » fut condamnée à suivre un régime nouveau qui lui per nit d'atteindre au nouveau poids. En ce moment, elle se trouve dans une ferme de Cuver City où, sans exercice, dans un farniente forcé, elle avale force œufs et s'ingurgite de nombreux litres de lait.

Le petit lever de Sacha.

Dans son joli salon de la rue Alphonse-de-Neuville, Sacha Guitry nous reçoit en robe de chambre, et après midi et demi.

<<< Notre métier nous force à nous lever tard, dit-il en s'excusant... Ainsi, l'autre jour, ayant demandé à un médecin de venir me donner une petite consultation, nous avons été obligés, ma femme et moi, de nous faire réveiller dès son arrivée. L'homme de science accepta de m'examiner dans mon lit et, ne me trouvant rien, s'en alla... Et comme il avait fallu déclore les volets de notre chambre, nous vivions une chose très rare pour nous..., une matinée d'été... Il faisait beau, le soleil inondait l'enca

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