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Revue des Faits de la Semaine

Le 27 juillet. Important Conseil des Ministres à Rambouillet. Le Gouvernement adopte des mesures de clémence envers des commerçants, des militaires et des marins (mutins de la mer Noire): Badina bénéficie de la grâce, Marty en est exclu. Obsèques du général Maîstre. Čérémonie imposante. Discours du Maréchal Pétain. Prise d'armes : l'aviateur Fonck reçoit du Maréchal Fayolle la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. Mme René Viviani reçoit la croix de chevalier pour l'oeuvre de réapprentissage de l'Hôtel Biron. Désaccord Berlin-Munich: Le ton du Gouvernement allemand s'est subitement radouci. Un compromis est possible. En Italie M. Méda se récuse. Le roi a fait appel de nouveau à M. de Nava. Echauffourées entre facistes et communistes en province. A Londres, le Congrès de la Paix adopte une résolution déclarant que la guerre devrait être solennellement «< interdite »>!

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Le 28 juillet. Une note officieuse fait connaître qu'on a découvert un complot contre M. Poincaré, préparé dans les milieux monarchistes allemands. - Nouvel incident, à Stettin, à la Commission interalliée de contrôle des officiers de la Commission, opérant dans une caserne, sont insultés, brutalisés et expulsés par des fonctionnaires et officiers de police allemands. A Londres, entrevue de M. Lloyd George avec Krassine. La crise italienne continue: M. de Nava ayant refusé de former le cabinet, le roi revient à M. Orlando. Mort de Jules Guesde, député de Lille. Faits divers : à la frontière polono-russe, des bandits russes font dérailler un train, plus de cent morts; nombreux blessés.

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Le 29 juillet. Une conversation est engagée entre Paris et Londres pour fixer la date du voyage de M. Poincaré. Obsèques du général Florentin. La baisse du mark s'accentue dans des proportions qui dépassent toutes les prévisions. Il s'agit toujours d'une manoeuvre, les Allemands n'ayant en poche que dollars et devises étrangères. Aucune solution à la crise italienne. Le roi a conféré avec le grand leader socialiste Turati.

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Le 30 juillet. Une manœuvre assez étrange du Gouvernement grec s'est produite en Orient. Les puissances alliées avaient décidé de faire restituer à la Turquie toute l'Anatolie.

Les Grecs, après avoir annoncé qu'ils marchaient sur Constantinople, ont déclaré tout à coup qu'il s'agissait d'établir les bases d'un traité de paix et ont proclamé l'autonomie de Smyrne ils n'ont donc pas de territoire en Asie-Mineure : la province de Smyrne est devenue un Etat particulier. La manœuvre vise à la fois à satisfaire l'opinion grecque et à embarrasser les puissances: les deux buts sont évidemment atteints. Inauguration, à la cote 285, près de Vauquois, du monument de la Haute-Chevauchée. Important discours de M. Poincaré : « L'Allemagne réparera, de gré ou de force. >> Pèlerinage anglo-belge au champ de bataille d'Ypres. Rome la deuxième combinaison Orlando a échoué. En Irlande les rebelles continuent à perdre du terrain.

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Le 31 juillet. L'Angleterre propose le 7 août pour la réunion de la Conférence. Les inscrits maritimes menacent de faire grève si la loi de huit heures est abrogée dans la marine. La situation s'aggrave en Italie. Les socialistes ont lancé un ordre de grève générale : les facistes donnent au Gouvernement 48 heures pour enrayer le mouvement. Le texte de la réponse allemande à la note française exigeant la continuation des paiements dus mensuellement aux offices de vérification et de compensation (2 millions de livres) a été arrêté à Berlin: elle constitue une fin de non-recevoir aux revendications de la France. Elle offre 10 millions de marks. Pas de décision de la Bavière.

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Le 1er août. Réponse de M. Poincaré à la note allemande si l'Allemagne n'exécute pas ses engagements (payement des deux millions de livres le 15 août), dès le 5 août des mesures de « retorsion » seront prises par la France. D'autre part, l'Angleterre, dans une note adressée à la France et aux autres Alliés, pose brusquement la question des dettes elle réclame le remboursement partiel de sa créance, et rejette sur les Etats-Unis, qui ne veulent pas faire la remise de leurs dettes, la responsabilité de ses propres exigences. M. Poincaré a déclaré accepter la date du 7 août pour son voyage à Londres. Faits divers: terrible catastrophe de chemin de fer auprès de Tarbes deux trains de pèlerins et de malades allant à Lourdes se heurtent dans une montée, le premier des trains ayant reculé à la dérive (impuissance de la locomotive, mauvais fonctionnement des freins ); il y a une trentaine de morts et de nombreux blessés.

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