Madame de staël: la seconde vie (1800-1807)Champion, 1928 - 310 páginas |
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Pasajes populares
Página 165 - On est frappé sans cesse, en Allemagne,, du contraste qui existe entre les sentiments et les habitudes, entre les talents et les goûts : la civilisation et la nature semblent ne s'être pas encore bien amalgamées ensemble. Quelquefois, des hommes trèsvrais sont...
Página 282 - ... élevée. Le devoir, la plus noble destination de l'homme, peut être dénaturé comme toute autre idée, et devenir une arme offensive dont les esprits étroits, les gens médiocres, et contents de l'être, se servent pour imposer silence au talent, et se débarrasser de l'enthousiasme, du génie, enfin de tous leurs ennemis. On dirait...
Página 290 - La longue habitude que nous avions l'un de l'autre, les circonstances variées que nous avions parcourues ensemble avaient attaché à chaque parole, presque à chaque geste, des souvenirs qui nous replaçaient tout à coup dans le passé, et nous remplissaient d'un attendrissement involontaire, comme les éclairs traversent la nuit sans la dissiper. Nous vivions, pour ainsi dire, d'une espèce de mémoire du cœur, assez puissante pour que l'idée de nous séparer nous fût douloureuse, trop faible...
Página 160 - J'étais, il ya six ans, sur les bords du Rhin, attendant la barque qui devait me conduire à l'autre rive; le temps était froid, le ciel obscur, et tout me semblait un présage funeste. Quand la douleur agite violemment notre...
Página 35 - ... miracle, un lien, enfin, qui ne peut se rompre que par une secousse qui ne saurait venir de moi, m'enchaîne depuis deux ans *. Je suis isolé sans être indépendant; je suis subjugué sans être uni. Je vois s'écouler les dernières années de ma jeunesse sans avoir ni le repos de la solitude ni la légitimité des affections douces. C'est en vain que j'ai tenté de le rompre!
Página 59 - ... presque si attendri, que je ne doute pas qu'il n'ait vraiment aimé tous ceux qui ont eu du crédit à la cour d'Espagne depuis trente ans. Sa conversation n'est pas moins curieuse que ses démonstrations extérieures ; il commence des phrases , pour que le ministre les finisse ; il finit celles que le ministre a commencées; sur quelque sujet que le ministre parle, le duc de Mendoce l'accompagne d'un sourire gracieux, de petits mots approbateurs qui ressemblent à une basse continue, très-monotone...
Página 60 - Mendoce l'accompagne d'un sourire gracieux, de petits mots approbateurs qui ressemblent à une basse continue, très-monotone pour ceux qui écoutent, mais probablement agréable à celui qui en est l'objet. Quand il peut trouver l'occasion de reprocher au ministre le peu de soin qu'il prend de sa santé, les excès de travail qu'il se permet, il faut voir quelle énergie il met dans ces vérités dangereuses; on croirait, au ton de sa voix , qu'il s'expose à tout pour satisfaire sa conscience;...
Página 161 - ... à leurs monotones occupations ; une espèce de bascule, qui fait mouvoir la poutre avec laquelle on ferme la barrière, dispense celui qui demande le péage aux voyageurs de sortir de sa maison pour recevoir l'argent qu'on doit lui payer. Tout est calculé pour être immobile ; et l'homme qui pense, comme celui dont l'existence n'est que matérielle, dédaignent tous les deux également la distraction du dehors. Les campagnes désertes, les maisons noircies par la fumée, les églises gothiques,...
Página 250 - Je voudrais, moi homme, ne pas avoir à supporter les dépits d'une femme que la jeunesse abandonne. Je voudrais qu'on ne me demande pas de l'amour, après dix ans de liaison, lorsque nous avons tout près de quarante ans et que j'ai déclaré deux cents fois, depuis longtemps, que de l'amour, je n'en avais plus. Déclaration que je n'ai jamais rétractée que pour calmer des convulsions de douleur et de rage qui me faisaient peur. Je...
Página 176 - C'est un gros homme sans physionomie, qui veut être un peu homme du monde, ce qui ne veut rien à demi, et qui n'a rien de sensible ni dans le regard, ni dans la tournure d'esprit, ni dans les habitudes; mais c'est du reste un homme très fort dans l'ordre de pensées littéraires et métaphysiques qui l'occupent.