Revue des deux mondes, Volumen19

Portada
François Buloz, Charles Buloz, Ferdinand Brunetière, Francis Charmes, René Doumic, André Chaumeix
Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1914
 

Páginas seleccionadas

Otras ediciones - Ver todas

Términos y frases comunes

Pasajes populares

Página 212 - Lorsqu'un de nos frères, sorti depuis quelques mois du collège, reparaissait en uniforme de housard et le bras en écharpe, nous rougissions de nos livres et nous les jetions à la tête des maîtres. Les maîtres mêmes ne cessaient de nous lire les bulletins de la Grande Armée, et nos cris de Vive l'Empereur ! interrompaient Tacite et Platon. Nos précepteurs ressemblaient à des hérauts d'armes, nos salles d'études à des casernes, nos récréations à des manœuvres, et nos examens à des...
Página 309 - Sa Majesté a désiré que des extrémités de son royaume et des habitations les moins connues, chacun fût assuré de faire parvenir jusqu'à elle ses vœux et ses réclamations...
Página 900 - Vous avez mis dans mon cœur l'horreur de la mort, mon âme n'a point tolérance de la mort! Savants, épicuriens, maîtres du noviciat de l'Enfer, praticiens de l'Introduction au Néant, Brahmes, bonzes, philosophes, tes conseils, Egypte! vos conseils, Vos méthodes et vos démonstrations et votre discipline, Rien ne me réconcilie, je suis vivant dans votre nuit abominable, je lève mes mains dans le désespoir, je lève les mains dans la transe et le transport de l'espérance sauvage et sourde!...
Página 878 - Une ivresse comme celle du vin rouge et d'un tas de rosés ! du raisin sous le pied nu qui gicle, de grandes fleurs toutes gluantes de miel ! La Ménade affolée par le tambour ! au cri perçant du fifre, la Bacchante roidie dans le dieu tonnant ! Toute brûlante ! toute mourante ! toute languissante ! Tu me tends la main, tu ouvres les lèvres, Tu ouvres les lèvres, tu me regardes d'un œil chargé de désirs.
Página 161 - Dans cet emploi de la science et dans cette conception des choses, il ya un art, une morale, une politique, une religion nouvelles, et c'est notre affaire aujourd'hui de les chercher...
Página 213 - Il nous parut que nous ne risquions rien en faisant semblant de nous reposer, et que l'immobilité n'était pas un mal sérieux en France. Cette impression nous dura autant qu'a duré la Restauration. Chaque année apportait l'espoir d'une guerre; et nous n'osions quitter l'épée, dans la crainte que le jour de la démission ne devînt la veille d'une campagne. Nous traînâmes et perdîmes ainsi des années précieuses, rêvant le champ de bataille dans le Champ-de-Mars, et épuisant dans des exercices...
Página 214 - C'est une vertu tout humaine que l'on peut croire née de la terre, sans palme céleste après la mort ; c'est la vertu de la vie . Telle qu'elle est, son culte, interprété de manières diverses, est toujours incontesté.
Página 603 - Cette doctrine pourra sembler paradoxale sans doute, et même ridicule, parce que l'opinion environnante en impose ; mais attendez que l'affinité naturelle de la religion et de la science les réunisse dans la tête d'un seul homme de génie : l'apparition de cet homme ne saurait être éloignée, et peut-être même existe- t-il déjà.
Página 898 - O mon Dieu, je me rappelle ces ténèbres où nous étions face à face tous les deux, ces sombres après-midi d'hiver à Notre-Dame, Moi tout seul, tout en bas, éclairant la face du grand Christ de bronze avec un cierge de 25 centimes.
Página 882 - Est-ce que le but de la vie est de vivre? est-ce que les pieds des enfants de Dieu seront attachés à cette terre misérable? Il n'est pas de vivre, mais de mourir, et non point de charpenter la croix mais d'y monter, et de donner ce que nous avons en riant!

Información bibliográfica