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Le porte-voix annonce le « 110 mètres haies », et bientôt après Géo André, champion national L'immense foule acclame son arrivée. Elle s'amuse de voir l'athlète favori franchir les haies comme une bordure de parc et sans modifier le pas de sa course. En vérité, il enjambe» les barrières blanches, ce grand lévrier humain !

Maintenant, les « 100-mètres plat», spectacle moins pittoresque que la course de haies, plaisir vraiment sportif concentré dans les onze secondes de la course. Soulignac-le-bref, râblé, musclé, arrivera avant André, par la volonté têtue qu'il met à pousser son corps et à mouvoir ses jambes courtes, prodigieusement mobiles.

La quatrième machine humaine, c'est l'émouvant Vermeulen; homme du Nord? Oui, né à Tourcoing. C'est possible; mais ce garçon mince et brun de peau, à longs cheveux noirs épais..., cet homme aux yeux de braise, aux lèvres rouges, est un Espagnol caractérisé; bien d'autres dans le Nord portent le type de l'Espagnol, qui guerroya et cantonna dans les

Flandres...

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Puis, dimanche dernier 25 août,ce fût « Paris à la nage», un spectacle sportif pittoresque où se rendirent par centaines de mille, des spectateurs casés presque tous au premier rang car, ici, la Seine était longue; du Pont National au Viaduc d'Auteuil.

A cet endroit d'« arrivée », une tribune portait de nombreux rangs, étagés sous les traits ardents du soleil. De là, on a vu Michel l'artilleur, doublement acclamé, nager sa dernière brasse triomphale; et l'on a vu, mais plus tard, Mme Arpheuil terminer en grâce son parcours et se hisser sur le bateau telle Vénus sortant de l'onde; mais l'anadyomène ne portait nul maillot, ni aigle brodée dessus... C'est, nous a-t-on dit, que son époux est pilote-aviateur au front; et l'on pensait de ce ménage maître des deux éléments qu'il s'égale aux plus grands. dieux.

Douloureuse, admirée en silence, fût l'arrivée de Nungesser... douze kilomètres dans l'eau, d'une seule jambe, l'autre blessée, encore raide et si lourde à tirer.... Mais l'As ne laissa ses forces le trahir qu'après avoir terminé complètement sa course, ainsi qu'il fait làhaut, poussant le combat jusqu'à sa fin!

Un gracieux ensemble nous apparut ensuite, arrivant. au fil de l'eau... c'était le groupe des Mouettes, terminant avec ensemble ainsi qu'elles avaient traversé; Souriantes et vêtues d'un maillot noir d'uniforme, elles disparurent aussitôt, sauf leurs têtes bouclées et leurs pieds nus, dans les manteaux spongieux et blancs dont les couvrait avec vitesse leur présidente. Car les Mouettes sont en club, en club au bord de la de la Marne... elles n'ont à faire que vingt pas de leur île de Beauté, c'est, le vrai nom de cette ilette, pour se trouver chez leur amie la rivière glorieuse.

Et tandis que l'on nous donnait ces renseignements, on entendait dire par d'autres ondines assemblées :

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A travers les Revues

Le major James H. Perkins

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Si l'armée américai est celle du général Pershing, on peut dire que la foupe nombreuse qui compose la Croix-Rouge américaine est bien l'armée du major Perkins. Un véritable chef anime de son esprit les troupes qu'il dirige. Le haut commissaire de la CroixRouge américaine pour l'Europe, dont Paul-Louis Hervier retrace la silhouette dans la Nouvelle Revue (15) août) est un conducteur d'hommes et un organisateur de premier ordre. James Perkins est sorti de Harvard.. Il fit ensuite partie de l'administration de la première chocolaterie d'Amérique, à Milton, sa ville natale, près de Boston. Il est ensuite à l'American Trust Company, de Boston, puis préside la National Commercial Bank, qu'il quitte pour la National City Bank, de New-York,. dont il est administrateur général, quand le 12 juin 1917 il débarque en France avec une vingtaine de délégués de la Croix-Rouge américaine.

Le major Grayson M. P. Murphy en était le haut commissaire. pour l'Europe, le major J. H. Perkins, le haut commissaire pour la France. Lorsque le major Murphy quitta la CroixRouge américaine pour l'armée américaine, le major Perkins lui succéda comme haut commissaire pour l'Europe. Son activité a été et est toujours très grande. Il est allé plusieurs fois en Angleterre, dans la petite portion de la Belgique non occupée, en Italie et en Suisse. Avant la guerre, il avait visité la France, l'Angleterre et la Belgique, il n'est jamais allé en Allemagne.

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Vous irez après la victoire, lui dis-je un jour.

Je souhaite pouvoir y aller avec la victoire, me répondit-il. Et cette réponse prend toute son importance lorsqu'on sait que le major Perkins quitte souvent Paris de très bon matin pour aller au front se rendre compte des besoins des soldats américains et des soldats français. A dix heures, il est de nouveau à son travail, dans son bureau de la place de la Concorde.

L'assiduité au travail, la continuité de l'effort sont les deux grandes qualités du major Perkins. En 6 années à la National City Bank, de New-York, il n'avait pas pris cinq semaines de vacances.

Le major Perkins adore la France. Sa femme, Miss Coolidge, est née à Paris. Ses quatres enfants, en Amé rique, parlent le français très couramment. Raconter ce que le major Perkins a fait en France serait retracer l'œuvre déjà énorme de la Croix-Rouge américaine.

Grâce à lui, les soldats américains ont été entourés de soins; les hôpitaux se sont multipfiés, agrandis, améliorés pour recevoir les glorieux blessés ; des cantines merveilleusement approvisionnées ont été créées non loin du front et dans les villes traversées par les troupes ; des distributions de toutes sortes, tabac, douceurs, parviennent à tous ceux qui sont seuls et délaissés. Grâce à lui, les réfugiés français ont eu le réconfort d'une aide immédiate, les vieillards ont eu un gîte, les enfants du lait. Grâce à lui et à la mission Rockfeller, la lutte contre la tuberculose obtient en France des résultats satisfaisants. Grâce à lui des dons importants, se chiffrant par millions, ont été faits à des œuvres françaises dont les ressources n'étaient plus suffisantes après quatre ans de sollicitations continues.

On ne peut plus séparer du nom de la Croix-Rouge américaine, aujourd'hui universellement connu et béni, celui du major James H. Perkins ce « grand maréchal de la charité ».

Nous rappelons à nos abonnés qu'ils facilitent tou jours beaucoup l'Administration du Journal, dont le personnel est très réduit depuis le début de la guerre, en nous adressant à la date où leur abonnement se termine, le prix de leur renouvellement, sans attendre le recouvrement postal.

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