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Je ne voudrais pas oublier de vous dire que Turcaret est joué à la Comédie-Française avec une médiocrité qui confond. Dimanche, soir de la première représentation, tout le monde en était éberlué. J. ERNEST-CHARLES.

La Presse comme elle va

A la préfecture de police

Cette semaine encore nous observerons en silence nos stratèges de rédaction. Quelles peines de style ils prennent, et pour quelle médiocre besogne ! Vous vous rappelez de quel ton d'assurance ils nous prédisaient la semaine dernière une nouvelle ruée allemande contre Amiens. Ludendorff les lut et rit sous cape. Un reporter qui n'apportait pas plus de circonspection dans son ravail serait chassé honteusement de n'importe quel, journal. Eux sont respectés quoi qu'il advienne et quoi qu'ils écrivent. On ne cesse de les prendre au sérieux. ls sont « tabou »... Mais c'est assez parlé d'eux aujour'hui.

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Tous les jours, par tous les temps et en toute saison, Fonze heures du matin et à cinq heures du soir, un petit roupe d'hommes d'aspect modeste et faisant figure 'humbles fonctionnaires, sortent de la préfecture de police, traversent en trottinant le boulevard, franchisent la grille du Palais de Justice, pénètrent dans evaste bâtiment par une porte aménagée à gauche de la cour du Mai, grimpent l'escalier qui conduit à la gatilerie de la Sainte-Chapelle, suivent celle-ci jusqu'à la galerie de la première présidence à l'extrémité de laquelle ils montent les quelques marches du vestibule de M. le bâtonnier. Deux étages encore. Ils sont sortis du Palais. Ils sont dans les dépendances du quai des Orfèvres. Dans une antichambre obscure, ils se massent, crayon à la main. Une porte s'ouvre, M. le directeur de la police judiciaire en personne paraît. Son titre a hangé, il s'appelait naguère le chef de la Sûreté, nais le cérémonial de la visite bi-quotidienne des jouralistes, des « préfecturiers », n'a pas changé. En peu de mots, le directeur de la police judiciaire résume ux représentants de la presse les derniers résultats de es travaux on a perquisitionné ici et là, on a arrêté telui-ci, on un lancé contre celui-là mandat d'amener, commission rogatoire a été enallié... La dicvoyée dans tel pays neutre ou allié tée a duré cinq minutes. Les politesses d'usage une fois échangées, le cortège des « préfecturiers » redescend deux étages, rentre dans le Palais par le vestibule de M. le bâtonnier, et, par les galeries de la première présidence et de la Sainte-Chapelle, regagne le boulevard, puis la préfecture. Tout s'est passé sans éclat, sans fièvre, sans bruit. Car c'est la guerre, et le fait-divers sensationnel connaît une rude défaveur. Mais il fut un temps où les « préfecturiers » tenaient dans le journalisme un rôle de premier plan, payant de courses furieuses, d'attentes prolongées, de nuits sans sommeil, une gloire dont ils savaient être reconnaissants à Bonnot et à ses pareils. Période héroïque et mémorable, qu'ils ont plaisir à évoquer entre eux, comme les vieux militaires leurs campagnes Sur ce paillasson, devant cette porte, il en est qui ont dormi sans se douter qu'ils imitaient Napoléon à la veille d'Austerlitz. Le lendemain, un anarchiste dangereux était sous les verrous, et je vous assure qu'il en rejaillissait quelquechose | sur le « préfecturier » qui en téléphonait le premier la nouvelle à son journal !

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| Trottinant, les « préfecturiers » ont réintégré le bu

reau que M. Hennion leur a fait aménager près de son cabinet. Béni soit M. Hennion qui fut un ami des journalistes! Au reste, M. Lépine lui avait tracé la voie, en offrant aux préfecturiers » un abri qu'ils durent partager avec les balais et les sacs à charbon. Avant M. Lépine, les journalistes accrédités à la préfecture ne savaient littéralement où reposer leur tête. Le grand escalier lui-même leur était interdit. Les dépêches des commissariats ne leur étaient communiquées qu'avec toutes sortes de réticence et derrière un grillage. C'est comme je vous le dis derrière un grillage. A présent, ils sont chez eux, ils sont au large. Ils ont la vue du boulevard, une belle table à tapis vert, un cartonnier, des chaises et deux fauteuils recouverts d'une fraîche moles ́quine. L'un de ces fauteuils est réservé au rédacteur des Débats, l'autre à celui du Temps. Le bon M. Lapoussée y fit des siestes dont le sommeil qu'il dort maintenant n'est que le prolongement dans l'infini. Au mur, une photographie, celle d'Henri Carbonnelle en lieutenant d'infanterie. Henri Carbonnelle, président de l'Association qui a réuni peu de mois avant la guerre tous les << préfecturiers » dignes de ce nom, est mort au champ d'honneur, léguant à l'Association dont il fut le fondateur un titre de noblesse douloureux et prématuré. Dans un autre cadre, les portraits de tous les préfets de police depuis 1800.

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L'Association fondée par Henri Carbonnelle s'est donné pour but de défendre, suivant la formule, les intérêts matériels et moraux de ses membres.Il s'agit d'entretenir le prestige des « préfecturiers » en écartant de leur groupement les individus plus ou moins suspects contre l'intrusion desquels le public sait assez que le journalisme est mal protégé (ce n'est pas une raison qui puisse justifier la création d'un « ordre » des journalistes au détriment de la liberté de la presse). Joucla, par exemple, Joucla, du Bonnet Rouge, « faisait >> la préfecture de police, mais il n'était pas de l'Association Il passait seulement au bureau des « préfecturiers », il n'y avait ni sa chaise ni son tiroir.

Un véritable préfecturier ne quitte guère la préfecture dont il connait les détours, et les détours en sont nombreux. Il a des amis dans tous les bureaux. Ils ne se contente pas d'attendre que les huissiers lui apportent les dépêches des commissariats relatant les menus incidents de la vie parisienne, dont l'échelle va des chiens écrasés à l'assassinat du président de la République, en passant par les péniches coulées, les crues de la Seine et les actes de probité. Il fréquente assidûment la police municipale, celle des garnis, la brigade des anarchistes. qui longtemps fut dirigée par le poète Jean Court, ami de Moréas, le bureau des étrangers, le laboratoire municipal et celui de toxicologie. Ne le rencontre-t-on pas. aussi à la Morgue? Un bon « préfecturier » est, dans un journal, un rouage effacé mais précieux. Grâce au bon « préfecturier », le directeur fait renouveler à volonté son permis de conduire et obtient la levée de ses contraventions pour excès de vitesse ou insuffisance d'éclairage. Grâce au bon « préfecturier », les moindres rédacteurs sont pourvus de coupe-files, et c'est encore le bon « préfecturier » qui, en temps de paix, fournit sa concierge de cartes lui permettant d'aller avec sa famille assister sur le pont des Arts au feu d'artifice de la Cité. Le bon « préfecturier» est un garçon recherché à mesure qu'il est débrouillard.

Au demeurant, le citoyen le plus paisible. Il habite la banlieue, collectionne des médailles, élève des chiens, pêche à la ligne et collabore parfois aux mémoires de M. Goron.

Le bon « préfecturier » honore le journalisme contemBABOUC. porain.

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P. S. Suite de la discussion ouverte ici sur les relations de la littérature et de la presse.

On lit dans les Marges ces lignes non exemptes de partialité : 1

Sans nous flatter de décider, disons nettement que nous estimons la littérature absente de nos quotidiens. Le seul fait que l'on s'interroge en pareille matière prouve assez les doutes de chacun.

Certes, le personnel de nos journaux est extrêmement distingué. Il est nombreux en gens d'esprit et de talent, en kons écrivains, en académiciens, et même en littérateurs. Mais qu'importe, puisque ce n'est pas de la littérature que ces Messieurs font dans les feuilles.

Les Premiers-Paris de M. Capus ou de M. Barrès, les critiques militaires de M. Bidou ou les considérations politiques de M. Maurras sont des modèles du genre, mais la littérature, c'est Qui perd gagne ou Bérénice, Marie de Sainte-Heureuse ou Anthinéa. Et lorsque, dans nos journaux, jusqu'aux faits divers ou à la cote des valeurs seront signés du nom d'écrivains adulés, les faits divers et la cote des valeurs ne deviendront pas littérature.

Il y eut un temps, et nous nous en souvenons, où il en allait autrement. La littérature fleurissait pour elle-même dans les journaux avec une telle abondance que la plupart d'entre eux se voyaient obligés de publier chaque semaine un supplément purement littéraire. Sans doute y avait-il alors un public qui le souhaitait. Sans doute n'y en a-t-il plus aujourd'hui, et ce temps est passé.

Une trace de cet ancien état de choses demeure. Certaines colonnes restent vouées aux lettres... survivance qui s'atténue, tradition qui se dissipe, organe qui n'a plus sa fonction et qui s'atrophie. Là où étincelèrent les chroniques de Mirbeau, les contes de Marcel Schwob, les saillies de Courteline s'étalent de ces contes que les midinettes lisent entre deux stations du Métro. Parfois, événement sans lendemain, un homme de talent y passe et n'y est plus revu.

D'autres journaux maintiennent la collaboration de quelques précieux chroniqueurs, mais ils les traitent en parents pauvres, dans un coin de page. Car, à tous, la qualité de « littéraire » plaît. Ils s'obstinent à s'en parer; à leurs yeux elle demeure un titre de noblesse. Aucun qui n'y prétende quand il se fonde, et l'on sait si ce phénomène est fréquent. Mais cela passera. Les journaux, un jour, annonceront franchement qu'ils se désintéressent de la littérature. Aussi bien n'est-ce déjà plus chez eux que vont s'en informer ceux qui s'y intéressent.

ACCUSE DE RECEPTION

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N. WALLEZ, La Belgique de demain et sa politique (C. Van Dest, 2 fr.). MARC SAUNIER, Les Origines secrètes de la Guerre (Sansot, 2 fr, 50). Dr BINETSANGLE, Le Haras humain (Albin-Michel, 4 fr.). COSMOS, Les Bases d'une paix durable (New-York, Ch. Scribner's sons). JACQUES FRESCHOTTE, Les Voix de la Patrie (Stock, 3 fr.). J. DE GIVRY, L'Irrésistible emprise (Jouve, 3 fr. 60). - JOSEPH REINACH, La Vie politique de Gambetta et autres Essais sur Gambetta (Félix Alcan, 5 fr.). FLEURY KINDRY, L'Oiseleur des Instants subtils, poésie. H.-L. MOTTI et EM.-A. FOURMOND, La Défense des intérêts (Soc. Et. Econom., I fr.). CHARLES STIENON, Le Mystère roumain et la Défection russe, 9 cartes, (Paris, 4 fr. 50). PASCAL FORTHUNY, Le Vendeur d'huile et la Reine de Beauté (A. Michel, 4 fr. 50). JOSEPH VASSIVIÈRE, Ode à la France (Lemerre, 2 fr.). - ALEXIS LÉAND, Spectacles de guerre, Choses vues (Colin, 3 fr. 50). E. DIAZ-RETG, L'ASsaut contre Verdun, (21 fév.-31 mars 1916 (Colin, 5 fr.). MARCHAND, Les idées de Berryer, (Nlle librairie nle, 6 fr.). Dr MAX-ALBERT LEGRAND La houille bleue, Comment la mer peut nous la donner... (Jouve, 2 fr). LEON DAUDET, La Guerre totale (Nlle Libr. nouv., 3 fr. 50).

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ennemies

LE 27 MAI. Reprise de l'offensive allemande sur les fronts franco-britannique, en Flandres, sur l'Aisne, entre Reims et Soissons, sur 40 kilomètres, dispute picd à pied du terrain contre la ruée allemande qui atteint l'Aisne à Pont-Arcy réussit à passer la rivière entre Vailly et Berry-au-Bac, dis que sur la Lys, échec grave, les fortes attaques échouent avec lourdes pertes entre Locre et Voormezeele; contre-attaques françaises regagnent des localités perdues au premier choc et font des prisonniers; seules sont légère ment entamées leurs positions près du lac de Dickebusch où le combat continue; plusieurs attaques locales tentent ailleurs en vain des diversions: en Champagne et rive droite de la Meuse, forêt d'Apremont, région de Limey; au nord-est de Badonvillers elles laissent même des prisonniers.

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Front italien: la nuit du 26 au 27, les troupes font ir ruption dans les positions ennemies de Capo-Sile, sur une profondeur de plus de 750 mètres qu'ils conquièrent en captu

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Devant le conseil de guerre, l'affaire sergent PaixSéailles et capitaine Mathieu (divulgation de documents secrets de l'armée de Salonique) se termine par la condamnation de Paix-Séailles à un an de prison et du capitaine Mathieu, à ois mois de prison, chacun avec sursis.

LE 28 MAI. La bataille entre Reims et Soissons continue : ruée allemande est d'abord contenue à l'est par les Brianniques et à l'ouest par les Français, mais au centre l'enemi renforcé progresse sans cesse ; il parvient à passer la Tesle, et il s'avance à 25 kilomètres au sud, forçant à l'ouest s Français à se replier jusqu'aux faubourgs de Soissons, à l'est les Franco-Britanniques vers Reims, malgré une agnifique résistance au massif de St-Thierry. Les Allemands agnent du terrain au sud de Bazoches, de Fismes et de Jonhery-sur-Vesles, qu'ils ont pris.

It a En Flandre, sur la Lys, les troupes franco-britanniques réblissent leurs lignes à l'est du lac Dickebusch, réussissent Dar su vers coups de main et font des prisonniers.

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Front américain: à l'ouest de Montdidier, prise du sailnt de Cantigny, ainsi que du village, sur 2 kilomètres, avec o prisonniers et du matériel; ils repoussent ensuite les cone-attaques.

Le bombardement de Paris continue par la pièce à longue ortée, et un gotha atteint Rouen en y jetant quelques bombes sant tué et 4 blessés.

LE 29 MAI. La poussée allemande, encore renforcée, accentue sur Soissons et Reims; après un combat de rues, Soissons est évacué, les troupes françaises tenant encore les ché ébouchés ouest de la ville, et la lutte se déroule sur les pla

aux de Belleu-Septmonts-Ambrise-Chavrise; au centre, du 30Serrain est cédé région de Loupeigne et au nord de Fèrehampenoise; à l'est, les Franco-Britanniques réussissent à maintenir sur la ligne Brouillet-Savigny et Tilloy, mais replient derrière le canal de l'Aisne au nord-ouest de Reims. Les Anglais exécutent avec succès, la nuit, un raid au sudat d'Arras, capturent des prisonniers, et repoussenet des attaes ennemies à Givenchy-lès-La-Bassée, régions d'Ypres et et canal de Commines, ainsi que vers Beaumont-Hamel les rançais brisent complètement une attaque allemande au nord Kemmel ainsi qu'une série de coups de main au nord de ezonvaux, région de Badonvillers et vers le canal du Rhône SRhin.

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8, rue d'Aguesseau, Paris

AVIS AUX ACTIONNAIRES

L'assemblée générale extraordinaire de la Compagnie Franaise pour l'exploitation des procédés Thomson-Houston, tenue 7 mai 1918, ayant approuvé et par suite rendu définitif apport fait à cette Société de l'actif de l'Eclairage Elecrique, dans les conditions approuvées par l'assemblée généale extraordinaire de cette dernière Société en date du 15 vril 1918, la fusion des deux sociétés se trouve accomplie et Eclairage Electrique est entrée en liquidation

Par suite, il doit être procédé à la répartition des 9986 actions Thomson-Houston revenant aux actionnaires, suivant les résolutions de l'assemblée du 15 avril 1918 sur les 60.350 actions formant la rémunération de l'apport de l'Eclairage

Electrique. Il pourra ainsi être attribué, sauf le cas de règlement en espèces ci-après mentionné :

3 actions de la Compagnie Française pour l'exploitation des procédés Thomson-Houston, coupon n° 29 (donnant droit au dividende de l'exercice 1918), attaché,

pour 10 actions de l'Eclairage Electrique, coupon n° 27 attaché.

Les porteurs de moins de 10 actions ou d'un chiffre non multiple de 10 pourront par des achats ou des ventes au marché officiel de la Bourse de Paris où les actions Elairage Electrique continuent à être inscrites, modifier leur chiffre pour profiter pleinement de la faculté qui leur est donnée de recevoir en actions Thomson-Houston la répartition à laquelle ils ont droit. S'ils ne procèdent pas ainsi, ils pourront recevoir :

I action Thomson-Houston pour 4, 5 ou 6 actions Eclairage Electrique.

2 actions Thomson-Houston pour 7, 8 ou 9 actions Eclairage Electrique,

et la fraction d'action Thomson-Houston dépassant le chiffre entier (en prenant les 3/10 du chiffre d'actions Eclairage Electrique) leur sera réglée sur la base de 600 francs par action Thomson-Houston, prix de réalisation fixé par les résolutions de l'assemblée du 15 avril 1918.

L'attribution sera de même remplacée par une répartition entèrement en espèces sur la même base, correspondant à 180 francs par action Eclairage Electrique, pour tout actionnai e qui le demandera ou qui n'aura pas manifesté le désir de recevoir l'attribution en titres avant le 27 août 1918.

La faculté de recevoir des actions Thomson-Houston ne pourra être maintenue après cette date, après laquelle les actionnaires recevront obligatoirement 180 francs par action de l'Eclairage Electrique.

Il faut donc que les actionnaires aient pris parti, déposé leurs titres à l'une des caisses ci-après désignées, et signé une formule de demande d'attribution qu'ils trouveront dans lesdites caisses d'ici au 27 août 1918.

Par exception, ce délai sera prolongé jusqu'à 3 mois après cessation des hostilités pour les actionnaires français ou sujets des nations alliées qui justifieront avoir été empêchés, du fait des circonstances de guerre, d'exercer leur option dans le délai imparti. (Les justifications à produire seront : mobilisation, condition de prisonnier de guerre ou d'interné, résidence en pays envahi par l'ennemi, séjour dans un hôpital militaire ou dans une ambulance française ou alliée, dépôt des titres en pays envahi par l'ennemi.)

L'attention de Messieurs les actionnaires est attirée sur le fait que ceux qui, pour l'augmentation de capital par souscription en espèces de la Compagnie Française pour l'exploitation des Procédés Thomson-Houston à réaliser avant expiration du délai ci-dessus fixé, useront de leurs titres Eclairage Electrique pour souscrire aux nouvelles actions Thomson-Houston, comme leur en est donnée la faculté, seront réputés avoir opté définitivement pour l'attribution en titres et ne seront plus admis à recevoir en espèces leur part de liquidation pour ce qui concerne les actions utilisées pour cette souscription.

Tous renseignements complémentaires seront fournis au Siège de la liquidation, 8, rue d'Aguesseau, à Paris, où des formules de demandes d'attribution sont tenues à la disposition des intéressés.

Ces formules se trouveront également dans les Etablissements et banques ci-après ainsi que dans leurs succursales et agences, caisses auxquelles les titres devront être déposés dans le délai indiqué:

Comptoir National d'Escompte de Paris; Crédit Lyonnais; Société Générale; Banque Française pour le Commerce et l'Industrie; Banque Nationale de Crédit; Banque de Paris et des Pays-Bas ; Banque des Pays du Nord; Banque Privée; Banque Transatlantique; Banque de l'Union Parisienne ; Compagnie Algérienne; Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie; Société Marseillaise ; MM. Morgan, Harjès et Cie; MM. Odier, Sautter et Cie ; Banque Renauld et Société Nancéienne, à Nancy.

Les banques en question sont également chargées de recevoir les souscriptions à l'augmentation de capital espèces de la Compagnie Française pour l'exploitation des Procédés Thomson-Houston suivant avis publié par cette Compagnie. Les Liquidateurs.

Etablissements Delaunay-Belleville

La Société anonyme des Etablissements DelaunayBelleville procède au placement de 15.000 obligations 6 olo de 500 francs faisant partie d'un emprunt de 15 millions autorisé par l'assemblée générale du 26 février. Ces obligations nominatives ou au porteur seront amortissables en quinze années à partir de 1928. Le prix d'émission est fixé à 490 francs, jouissance du 15 mai 1918. Les demandes sont reçues à la Société Générale pour favoriser le développement du Commerce et de l'Industrie en France, 29, boulevard Haussmann, à Paris et dans toutes ses agences.

Ces obligations rapporteront un intérêt annuel de 6 0/0 net payable par semestre les 1er mars et 1°r septembre de chaque année, à raison de 15 francs nets par coupon. La Société des Etablissements Delaunay-Belleville prend à sa charge tous impôts présents et futurs dont le capital et l'intérêt de ces obligations sont ou seraient passibles.

Les formalités prescrites par les dispositions législatives en vigueur ont été dûment accomplies et la publication de la notice a été faite au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires à la charge des Sociétés financières du II mars 1918.

Banque Nationale de Crédit

L'assemblée générale s'est tenue le 14 mai sous la présidence de M. Jules Siegfried.

Le rapport du conseil fait ressortir les augmentations considérables que présente le bilan au 31 décembre 1917 sur celui de l'exercice précédent.

Ces différences témoignent de la confiance continue du public et de l'efficacité de la récente augmentation de capital.

La Banque Nationale de Crédit a donné un concours constant aux besoins du Trésor. Ses apports aux emprunts de la Défense Nationale ont été s'élargissant chaque année.

En comprenant le report du dernier exercice,. le compte de Profits et Pertes présente un solde créditeur de

qui a reçu l'affectation suivante :

..Fr. 8.982.723 28

Attribution de 5 0/0 à la réserve légale..... Part à l'Etat en vertu de la loi sur les bénéfices de guerre

1er dividende de 4 0/0 au capital-actions Aux parts de fondateur, maximum de 11 fr. prévu par les statuts

371.572 52

775.215 38 1.500.000 >>

1.650.000 >>

Au conseil d'administration ΙΟ 0/0 sur 4.784.662,57

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478.466 25 2.625.000 >> 1.582.469 13

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Les réserves, provisions et reports de profits et pertes atteignent ensemble 35.949.571 fr. 63.

Toutes les propositions du conseil ayant été adoptées le paiement du dividende aux actions et aux parts de fondateur aura lieu à partir du 15 mai aux caisses de la Société, sous déduction des impôts, soit net : 13 fr. 0625 pour les actions.

10 fr. 45 pour les parts de fondateur nominatives. 10 fr. 10525 pour les parts de fondateur au porteur. L'assemblée générale a réélu comme commissaires aux comptes pour l'exercice 1919 MM. Henry Lederlin et Edmond Odier.

Avant de lever la séance, M. Jules Siegfried a prononcé une éloquente allocution très applaudie, dans laquelle il a affirmé sa foi dans les destinées de la Banque Nationale de Crédit.

Les réserves stratégiques

Tout le monde sait ce que sont les réserves stratég ques; ce sont celles qui garantissent contre toute su prise, et qui permettent, quand l'heure est venue, de m ner l'action décicive.

Or, ce qui est vrai dans le domaine militaire l'est auss dans le domaine financier. Les particuliers doiver avoir aussi leurs réserves, et l'Etat doit avoir aussi le siennes. Quel est le moyen pour celui-ci et pour celui-là de répondre à ce besoin ? C'est l'emploi des disponibi lités privées en bons de la Défense Nationale. Depui la création du bon à un mois, qui sera livré au public 31 courant, comment pourrait-on hésiter?

Chacun est sûr ainsi d'avoir ses fonds tout prêts pou toutes les échéances; ils rapportent un intérêt rému nérateur (entre 3,60 0/0 et 5 0/0 par an, suivant la duré du bon), et ils constituent en même temps une réserv pour l'Etat.

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Compagnie française pour l'exploitation des procédés

Thomson-Houston

Société anonyme, capital 90.175.000 francs Siège social: rue de Londres, n° 10, Paris. AVIS AUX ACTIONNAIRES

Emission de 59 650 actions

En exécution de la résolution votée par l'assemblée géné rale extraordinaire du 15 avril 1918, le conseil d'adminis tiation a décidé de procéder à l'augmentation du capital 90.175.000 francs à 120.000.000 de francs, par émission 59.650 actions nouvelles de 500 francs.

Ces actions seront émises, à partir du 27 mai courant, a prix de 600 francs par titre, avec coupon n° 29 attaché, don nant droit à l'intégralité des intérêts et dividende de l'exer cice 1918. Elles seront payables à raison de 225 francs en souscrivant, et le surplus, soit 375 francs, le 31 août 1918 au plus tard.

Conformément à l'art. 8 des statuts, ces actions nouvelle seront réservées par préférence aux propriétaires des 180.350 actions existantes; ce droit de préférence qui s'exercera titre irréductible, à raison de une action nouvelle pour tro actions anciennes, devra, à peine de déchéance, être exerce avant le 22 juin prochain, au plus tard. Ce délai sera pro rogé jusqu'à trois mois après la date officielle de cessation des hostilités en faveur des actionnaires qui justifieront, dans les termes de la décision votée par l'assemblée générale extra ordinaire du 15 avril 1918, avoir été empêchés de l'exercer du fait des circonstances de guerre.

Il ne sera pas admis de souscription à titre réductible. A l'appui de leur souscription, MM. les actionnaires devron présenter leurs certificats nominatifs ou leurs actions au por teur, en vue de l'apposition d'une estampille constatant l'exer cice du droit de souscription.

Les souscriptions seront reçues, à partir du lundi 27 ma 1918, et jusqu'au samedi 22 juin inclus, dans les établisse ments et banques ci-après, ainsi que dans leurs succursales et agences:

Comptoir National d'Escompte de Paris; Crédit Lyonnais Société Générale ; Banque Française pour le Commerce e l'Industrie; Banque Nationale de Crédit; Banque de Paris et des Pays-Bas ; Banque des Pays du Nord; Banque Pr vée; Banque Transatlantique; Banque de l'Union Par sienne; Compagnie Algérienne; Crédit Foncier d'Algérie e de Tunisie; Société Marseillaise; MM. Morgan Harjes et Cie MM. Odier Sautter et Cie ; Banque Renauld et Société Nancéienne de Crédits Industriels et de Dépôts, à Nancy.

La Notice prévue par la loi a été insérée au Bulletin des Annonces Légales Obligatoires, numéro du 20 mai 1918. Les formalités prescrites par les textes concernant les émissions de valeurs mobilières, et, notamment, par la loi du 31 ma 1916 ont été remplies.

Le Conseil d'Administration.

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FRANCE-MAROC

REVUE MENSUELLE ILLUSTRÉE

Organe de propagande pour le Maroc, et de liaison entre la Métropole et l'Empire chérifien.

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Le numéro de Mai 1918 vient de paraître La Croissance du Maroc

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