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Rédaction et Administration: 4, Rue Chauveau-Lagarde, Paris. Téléphone: Gut. 43-57

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Société du Gaz de Paris

MM. les actionnaires sont convoqués en assemblée générale ordinaire pour le mardi 4 juin 1918, à 15 heures 1/2, à la salle des Ingénieurs civis, 19, rue Blanche, Paris.

Ordre du jour 10 Lecture du rapport du conseil d'administration et du rapport des commissaires sur l'exercice 1917; 20 Approbation des comptes et du bilan de cet exercice; 3° Fixation du dividende; 4° Quitus à donner à la succession de deux administrateurs 50 Nomination et réélection d'administrateurs; 60 Nomination des commissaires des comptes; 70 Autorisation prévue par l'article 40 de la loi du 24 juillet 1867. L'assemblée générale se compose de tous

les actionnaires possédant au moins 10 actions. Toutefois, les propriétaires de moins de 10 actions pourront se réunir pour former le nombre nécessaire et se faire représenter par l'un d'eux ou par un autre actionnaire, membre lui-même de l'assemblée.

MM. les actionnaires sont informés que le Conseil d'administration, usant de la faculté qui lui est réservée par l'article 34 des statuts, a décidé de proroger jusqu'au 25 mai 1918 le délai de dépôt des actions. En conséquence, les titres peuvent être déposés jusqu'au 25 mai inclusivement dans les caisses des établissements de crédit ou de leurs succursales et agences.

Les actionnaires ayant effectué le dépôt recevront une carte d'entrée à l'assemblée générale.

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LIQUEUR

CORDIAL-MEDOCG. A. JOURDE

BORDEAUX

LIQUEUR

CORDIAL MEDO

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JOURNAL DE LA SEMAINE

PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS

ONZIEME ANNEE

ke" piège": D'ANDILLY.

Pe qu'on dit...

a Guerre.

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La situation militaire J. DE G.

380

ffaires Intérieures.

Le Parlement et les conseils de guerre: C. R....

381

ffaires Extérieures.

GRAY

La paix allemande de Bucarest. La nouvelle investiture de M. Lloyd George: PIERRE ALBIN...

382

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tes et Figures.

M. Barthou, académicien: ANDRÉ FRIBOURG

383

téâtre et Musique.

A Travers les Revues Étrangères.

384

Adieux au « Bonnet Rouge»: BABOUC

Beaux-Arts et Curiosité.

386

388

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La vente de l'atelier Degas: GEORGE BOZEL Enquête sur les problèmes architecturaux actuels (suite). Réponse de M. MAURICE BRINCOURT.

G. K. Chesterton et la France Les Faits de la Guerre

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Quel grammairien psychologue nous expliquera la issance de suggestion, et même la force de persuasion certains mots prestigieux et mal définis ? Jadis un gent de collège invente ces « embûches »>, que «< dres

P'un des adversaires, et où l'autre «< tombe » infailplement, du moins dans les versions latines. Le « piège plomatique » est une création du même ordre, aussi énieuse, mais peut-être moins désintéressée : nous devons à nos hommes politiques.

Un jour, on apprend que l'empereur d'Autriche a fait venir au président de la République française et au d'Angleterre, par une voie directe et autorisée, des positions de paix plus ou moins dignes d'examen. elques circonstances précises et importantes pouent expliquer les raisons de cette démarche : jamais, puis le début de cette guerre, la situation n'avait été ssi critique, qu'au moment où elle se produisit. Mais urquoi chercher des raisons naturelles, à ce qu'on at définir et expliquer d'un mot ? La démarche auchienne était un « piège ». Voilà. Que nous faut-il plus ? Vous savez désormais pourquoi un ministre nis les lettres de l'empereur Charles dans son tiroir, mi les pièces « à classer », et pourquoi, un an après, autre ministre les en a sorties pour les faire passer ns les journaux. Le premier avait deviné le « piège >> trichien, le second l'a déjoué. Le style de cette politi e est classique, traditionnel, irréprochable. Quelques semaines après la publication des lettres périales, le gouvernement de Londres donne la répli

e à celui de Paris et fait connaître qu'il a reçu de llemagne des propositions de paix. Cette fois, le Rssager n'était pas un prince, beau-frère d'un souven, mais un Hollandais, ami d'un ministre. Ce Hollanis n'en était point d'ailleurs à sa première ambasde on montre encore aujourd'hui, dans les offices m journal de Londres, le parapluie qu'il oublia au

cours d'une retraite un peu précipitée, il y a environ dix-huit mois. Pourquoi nous a-t-on sorti ce Hollandais, cela ne s'aperçoit pas très bien. Mais à peine eutsurgi, que tous nos journaux s'écrièrent à l'unisson « C'est un piège ! un piège diplomatique ! » On songe involontairement à quelque opérette d'autrefois.

Le député de bon sens qui, par interpellation ou par question écrite, demandait à apprendre du gouvernement ce qu'il convient d'entendre par ces mois : « piège diplomatique », rendrait peut-être au pays un service. important. Car le pays l'ignore, les hommes politiques et les journalistes qui font usage de cette formule mystérieuse et péremptoire n'ayant pas daigné jusqu'à présent lui en révéler le sens et la portée.

On nous dira: consultez l'histoire. Depuis qu'il y a des peuples, et qui luttent entre eux, les hommes chargés de les gouverner et de faire triompher leurs intérêts ont eu recours tantôt à la violence tantôt à la ruse, au calcul, ou, si l'on veut, à la persuasion. Dans la conduite de la guerre, il y a un rôle dévolu aux généraux, et un autre réservé aux diplomates. Il y a ceux qui se battent, et ceux qui négocient. Ce sont d'ailleurs quelquefois les mêmes.

Jusque là, tout va bien. Mais poussons plus avant l'examen. Un peuple qui se bat, ne doit songer qu'à se battre, jusqu'à ce qu'il ait contraint l'adversaire à reconnaître son droit. Alors les généraux, qui l'ont dirigé dans la lutte violente, cèdent la place aux diplomates qui se chargent de faire prévaloir ses intérêts dans les discussions d'où la paix doit sortir. S'il arrive que, méconnaissant la règle du jeu, l'un des peuples, ou l'un des gouvernements engagés dans le conflit entreprenne de négocier, de proposer, de tâter le terrain, quand on en est encore à se battre, l'intérêt de l'autre lui commande de repousser sans hésitation et sans examen ces ouvertures perfides et prématurées, et de ne point souf-. frir qu'on aborde avec lui le chapitre de la paix, avantque ne soit clos le chapitre de la guerre

Seulement cela, ce n'est plus de l'histoire, c'est de la

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logique, et au plus mauvais sens du mot. Au cours de quelle guerre a-t-on jamais observé cette loi rigoureuse et invraisemblable? A quels temps faut-il remonter pour trouver l'exemple de deux peuples qui luttèrent l'un contre l'autre, sans se préoccuper des moyens par lesquels la lutte pourrait prendre fin, et sans mettre en œuvre, tout en continuant à se battre, ceux de ces

en

moyens qui leur semblaient propres à abréger, ou à rendre la poursuite moins difficile ? Il va sans dire que nous simplifions ici les choses jusqu'à l'absurde. Un exemple concret rendra sa forme réelle à l'idée que nous voulons mettre en lumière. Rarement un gouvernement a fait la guerre avec plus de vigueur et plus d'enthousiasme que la Convention. Toutes les forces de l'Europe étaient coalisées contre la France révolutionnaire. Or, tout en menant la lutte avec un acharnement désespéré, la France négociait; des efforts parallèles tendaient, en même temps, à battre les ennemis et à les diviser. De ces ennemis, le plus redoutable était l'empire d'Autriche; la Prusse était alors l'ennemi secondaire. La paix de Bâle fut tout ensemble le résultat d'opérations militaires heureuses et de négociations habiles. En 1795, la Révolution fit la paix avec trois des cinq puissances qui la combattaient depuis 1793. La Prusse, l'Espagne et la Suède une fois détachées de la coalition, il devint possible à la France de reporter toutes ses forces contre l'Empire, et à Bonaparte d'aller battre les Autrichiens en Italie.

On n'imagine pas très bien comment un peuple.comme le nôtre, qui a une histoire et des traditions, a pu admettre tout d'un coup une conception de la guerre où les opérations militaires et les négociations, ou, si l'on veut, les manoeuvres diplomatiques apparaissent comme complètement diviseés et indépendantes les unes des autres. La guerre, ce n'est pas seulement une succession de batailles : c'est une lutte où toutes les forces, toutes les ressources du pays sont mises en œuvre, pour un effort unique et étroitement coordonné. Pourquoi écarterions-nous systématiquement du jeu quelquesunes de ces forces, en nous bornant à dénoncer bruyamment la conduite de l'ennemi, qui s'en sert contre nous ? C'est pourtant ce que nous faisons, lorsque nous crions : au piège! ou : à l'offensive diplomatique! au lieu de tâcher de retourner le piège contre ceux qui nous l'ont tendu, ou de préparer la contre-offensive.

L'idéal de la politique que quelques-uns nous semblent recommander comme la meilleure,ou même la seule digne de nous, serait l'inaction totale de la diplomatie pendant la guerre. L'ennemi multiplie les tentatives, les manœuvres, en variant ses moyens, en les accommodant aux circonstances. De loin, nous le regardons faire; quand nous pensons avoir lu dans son jeu, nous publions bien haut notre découverte ; et c'est tout l'effort de nos diplomates. Il entre dans cette attitude. quelque chose qui ressemble à de la crainte, ou tout au moins à de la timidité. On n'approche point, on ne se risque point à l'examen. L'examen suppose déjà l'intention d'exploiter, de tirer parti. Et cette intention pourrait sembler suspecte. Il y a moins de péril à ne rien faire.

Supposons un instant que la crainte du « piège » ait agi sur nos chefs militaires comme elle semble avoir agi sur nos chefs politiques. Théoriquement, notre armée en serait encore à observer les manoeuvres de l'ennemi; pratiquement, elle aurait reçu tous les coups, sans en avoir rendu aucun. Il est fort heureux pour nous que quelques-uns de nos généraux, en voyant manoeuvrer les gens d'en face, aient éprouvé le besoin de faire autre chose que de crier : au piège et de se croiser les bras.

D'ANDILLY.

CE QU'ON DIT...

çà et là

Le pasteur Charles Wagner, qui vient d'être enlevé à son apostolat social, était une force au service du bien. Son activité bienfaisante dépassait le cadre de son Eglise, son influence moralisatrice s'étendait sur un immense public qui puisait dans ses ouvrages un récon fortant tonique de « jeunesse », de « vaillance », de « justice », de « vie simple », d'amitié et de fo dans le labeur humain illuminé par les espérances d'en haut. Et cette parole d'encouragement à la vie portait bien au delà des frontières, à la gloire de la vraie France. L'amitié du président Roosevelt l'avait appele aux Etats-Unis, en 1904, pour une tournée de confé rences. Et Charles Wagner avait alors tenu à faire l'effort d'apprendre l'anglais, pour pourvoir s'adresser aux plus humbles foules.

Depuis la guerre, cet enfant de l'Alsace s'était mobi lisé corps et âme au service de la patrie. Surmené a delà de ses forces déjà éprouvées par le mal, il n'avait qu'un regret ne pouvoir faire plus. De tous côtés faisait appel à cette voix, dont l'éloquence directe ve nue du cœur s'égalait au souvenir des plus grands noms de la chaire chrétienne. Le président Wilson s vait l'inestimable valeur de cette force d'apostolat. E il y a un mois à peine, le pasteur Charles Wagner di sait à un intime : « J'ai dû refuser d'aller là-bas... O trouver le temps pour tout? Il le faudrait double...

James-Gordon Bennett était avant tout l'homme de réalisations. C'est sans doute pour cela qu'il avait u véritable culte pour Napoléon. Et c'est aussi ce q le faisait se défier de certains thèmes » trop propice à d'inutiles verbiages. Un de ses lieutenants au N York Herald répondait, un jour, à un écrivain qui a lait écrire au «patron» pour offrir sa collaboratio sur des sujets politiques et littéraires : « Ecoutez, Mo sieur, je connais M. Gordon-Bennett. Il y a 35 que je suis avec lui. Eh bien, croyez-moi, ne prononc jamais devant lui ces deux mots politique et litt

rature >>.

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