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qui ne la considérèrent jamais que comme un expé-rement non évoluée, vouée à une rapide dispersion.

bnt.

Un bon journaliste doit pouvoir parler de tout ec l'apparence de n'en rien ignorer. Il doit pouvoir, ns le minimum de temps, se transporter n'importe où, n'importe quelle circonstance et y trouver matière à article, lequel article doit être écrit le plus rapident possible, en tenant compte de l'esprit, du format de l'importance du journal. Il doit plaire à ces deux issances antagonistes que sont d'une part son public de l'autre son directeur. Il doit cadrer avec les exices de son rédacteur en chef, de son secrétaire de action et la susceptibilité des autres collaborateurs. Il est des rubriques qui sont des sortes de chasses Sdées et dont il doit respecter sous peine de s'exer à des représailles --- les frontières. Il en est d'ausur lesquelles il ne saurait empiéter qu'avec une réme circonspection celles qui regardent l'admiCetration, la publicité, les affaires. Bref, un piètre métier, me dira mon ami X..., qui me ce qu'il veut dans les fournitures de guerre. » Que d'amertume condensée en ces quelques phrases, quel terrible livre, à la Mirbeau, on pourrait écrire donnant à chacune d'elles le développement d'un pitre! Pourquoi Lazarille ne l'écrit-il pas, ce livre? hazarille est le pseudonyme qui sert de signature à eàticle.

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e crois connaître Lazarille. L'aveu qu'il fait de n'ajamais considéré le journalisme que comme un édient, m'a mis sur sa trace. C'est un poète en qui delaire se fût complu, en qui Baudelaire, Heine et forgue survivent et se mêlent sous le même nom, dans nême âme;nom romantique,vaguement shakespearien, e vagabonde et masquée dont il faudrait dire que le nement ressemble à un sanglot, si ce cliché n'était Bhibé pour cause d'abus. De salle en salle de rédacLazarille est allé, et son cynisme et son insolence a verve hachante et hachée l'ont fait paraître gereux aux fonctionnaires paisibles, aux adminiseurs timorés dont la presse française, étant française, orgueillit. Lazarille est allé, Lazarille a passé. On l'a à la Chambre où l'ennui le rendait furieux ; on l'a vu terçant dans un journal mondain au reportage pittoque, je crois même qu'il a été secrétaire général d'une bille politique dont le fondateur-rédacteur en chef nupe actuellement dans l'Etat un poste qualifié, sans ut gération, élevé. La semaine dernière, cette semaine enae, il hantait les alentours du 3° conseil de guerre, buvette et les couloirs du Palais; et pendant une susasion d'audience les agents qu'une Sûreté prodigue a ssés en lignes profondes partout où les honnêtes gens rchent une petite place d'où entendre le jugement la canaille, ont pu l'observer qui, en compagnie de lques autres de sa sorte, faisait sauter le bouchon ne bouteille de vin d'Anjou, à la terrasse d'un caveau la place Dauphine.

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Lazarille, en effet, n'est pas unique dans son genre, c'est même pour cela qu'il est si représentatif. Il a samis, des semblables, des frères..

A notre santé ! disaient ces charmants esprits, insouux de la reprise de l'audience.

Trop clair était le vin d'Anjou, trop verts étaient les inconces de la place.

La génération symboliste méprisa fort le journalisme ses pompes. Elle le pouvait. Il est remarquable qu'elle it composée d'hommes favorisés pour la plupart sagréables rentes. La génération suivante se caractérise il sous ce rapport. Génération intermédiaire, littérai

MM. Fernand Gregh et Saint-Georges de Bouhélier ont limité ses réalisations poétiques, Claudel mis à part. Survint la troisième dont l'âge varie actuellement de trente à quarante ans et que se sont partagée deux groupes: les unanimistes et les fantaisistes, auxquels s'adjoignent d'une part, les poètes de M. André Gide, d'autre part les néo-classiques. Les unanimistes et la Nouvelle Revue française, continuant la tradition symboliste, n'ont entretenu jusqu'à présent que de lointains rapports avec la presse. Professeurs, médecins, industriels, ils ont des porte-plume d'ivoire dont ils usent seulement pour l'Art. Mais aux néo-classiques l'exemple de Maurras a été d'un enseignement tout contraire, et quant aux fantaisistes, à qui s'applique surtout ce modeste essai, prématuré je l'avoue, d'histoire journalistique et littéraire, ils ont prêté complaisamment l'oreille à leur caprice et à la nécessité, laquelle est, comme chacun sait, plus capricieuse que les neuf muses réunies. Et c'est pourquoi la nouvelle génération d'écrivains a fourni aux journaux tant de reporters, tant d'échotiers, tant de secrétaires de rédaction, tant de chefs d'informations, tant de rédacteurs en chef, tous rattachés de près ou de loin à ce mouvement. fantaisiste, dont la vérité m'oblige à dire qu'il est vécu, plus encore que transcrit, par Lazarille.

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BABOUC.

Pas un bruit suspect au microphone : Nous sommes seuls pour l'instant sur cette portion de mer balayée par les patrouilleurs ennemis. Le commandant fait relever le périscope: « Approchez, dit-il, regardez... >>

J'enfouis le visage dans le large oculaire du périscope Je fixe les yeux sur le miroir :

Pas une tache. Pas une barque. De la mer, seulement, à l'infini. Le soleil va mourir. Les vagues, sous le rouge du ciel, flambent.

Huit heures de plongée ont fatigué mes yeux, et tous mes sens. Après la desséchante vision, pendant des heu-res, des choses de fer aux formes hostiles, quelle joie d'entrevoir l'infini des mers, l'infini du ciel, dans l'auréole fulgurante du couchant. Un désir fou m'emporte de humer le vent du soir qui souffle si fort, là-haut, sur les vagues.

La féerie des vagues et du soleil qui meurt se mêle de gris. Vers l'Est, déjà, l'ombre s'enfle. C'est vers ce noir que nous allons. Dans ce noir est noyée la terre allemande, invisible encore.

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Le second est au microphone. Le commandant est au périscope. Le microphone ne révèle que la grande voix étouffée de la mer. Au miroir n'apparaît que le noir impeccable d'une nuit sans lune, et un peu brumeuse. Les hommes ont des airs excessivement attentifs. Chacun se pénètre de la grande importance de son rôle. Le plus petit défaut de manoeuvre, désormais, peutêtre fatal une panne, même très courte, peut nous livrer aux patrouilleurs ennemis.

Le commandant lève le bras. Il se tourne un peu de côté : « Terre !», dit-il.

Sa voix résonne dans le silence du sous-marin que rythme seulement le sourd roulement de la dynamo. Les

(1) Voir l'Opinion du 4 mai.

hommes se penchent à leur travail. Il font corps avec la machine qu'ils surveillent. J'ai l'impression très précise que ces hommes ne sont plus que des automates, une partie de la machinerie du sous-marin.

<< Terre! » Le commandant a aperçu une ombre plus forte dans l'ombre générale de la nuit. Puis une traînée blanchâtre qui perce la nuit par intermittence: c'est le faisceau d'un projecteur. Nous sommes devant la base navale allemande.

Le sous-marin doit pénétrer dans cet abri, où repose une flottille ennemie.

Pendant de longues heures ce sont, sous la mer, des manœuvres savantes. Attente, puis marche précipitée, comme pour s'élancer sur quelque chose, dans la mer, puis arrêt, puis nouveau départ avec des mouvements serpentins très lents ou très rapides... L'écouteur, au microphone fait un geste discret: alors tout s'arrête, la machine du sous-marin, et la respiration même des hommes. C'est que l'écouteur a entendu un bruit suspect, un bateau allemand qui passe, tout près..

Le bruit faiblit, s'éteint, le sous-marin reprend son mystérieux trajet.

Grâce à la subtile mathématique du commandant, nous passons entre les filets protecteurs du port, sans incident.

Nous sommes maintenant dans la rade ennemie...

Les visages sont tendus, les yeux sont dilatés. Au moindre choc, les corps reçoivent comme une décharge électrique. C'est qu'à chaque seconde on peut craindre de heurter une mine, ou quelque autre engin ce sera un petit crissement sur la coque, pas trop fort, car l'eau étouffe ces bruits-là... puis tout sautera. Les survivants, seuls, s'il y en a, entendront le bruit de l'explosion. Ou bien ce sera, un choc, une secousse, et une vague d'eau tombera sur nous, en cascade, en dix ou vingt secondes, les hommes et les machines se mêleront, tourbillonneront, et la vague d'eau grossissante noiera tout....

Le quartier-maître au panneau des torpilles serre de sa main un levier. Ses yeux très grands ouverts fixent le visage du commandant. L'homme des torpilles est prêt, pour toute circonstance...

Notre mission, cependant, n'est pas de torpiller. Nous sommes au lieu convenu. Nul bruit au microphone. Tout dort, semble-t-il, sur la rade.

On a monté vers le kiosque de grosses boules brunes. Les hommes se garent pour laisser une traînée de câbles serpenter dans l'allée centrale du sous-marin. A l'échelle, des matelots, tapis, silencieux, attendent, le corps ramassé.

Tout doucement, le X-50 monte à travers les eaux. «Huit mètres... Dix... Quatre... », le quartier-maître de manoeuvre, le regard sur le cadran, énonce les profon

deurs décroissantes...

« Trois mètres... Stop », clame le commandant. Un arrêt. Toujours rien au microphone: ça va bien... Encore un élan. Le capot maintenant touche la surface de la mer. Un nouvel arrêt. Un coup de périscope. On prend quelques dispositions pour que les marins qui vont sortir à l'air libre ne soient pas terrassés par la différence subite de pression.

Un déclic discret. Un bruit de soie froissée : le capot est ouvert.

Sur la rade endormie du port allemand, par la nuit. très obscure, le X-50 émerge à peine à fleur d'eau. A trois cents mètres, le môle sur lequel sommeillent des canons et des projecteurs prêts à fonctionner. Une petite négligence,un bruit insolite, et les matelots allemands de vigie sur le môle devineraient l'intrus, les projecteurs le démasqueraient, les canons le réduiraient promptement.

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Les mines sont mouillées.

La mission du X-50 est terminée.

Le sous-marin replonge. La chanson des wa ballast résonne comme un hymne de victoire. Avant les premières lueurs de l'aube, il faut quit le port ennemi.

Le X-50 immergé file sous les quilles des destroy amarrés en rang d'oignons au milieu de la rade. N voguons bientôt à la hauteur des bouées les plus é gnées de la rade.

Quelques coups prudents de périscope pour repérer passe des filets, et bientôt ce sera la mer libre...

Tout à coup un heurt formidable... On entend craquements. La coque du X-50 pivote sur elle-mêm Le navire s'arrête. Et cependant l'hélice tourne!

Le sous-marin vient de se jeter sur un obstacle Le commandant fait donner de la barre à droite gauche... Manoeuvre vaine...

L'avant, comme accroché à l'hameçon d'une ligne lossale, refuse de se mouvoir. Et l'arrière tape sur on sait quoi...

Le commandant balance la tête : « Rien à faire murmure-t-il tristement. Les hommes n'entendent tous la réflexion du chef, mais tous ont les yeux 足 sur l'officier, ils comprennent. Car dans un sous-ma en danger, il y a une corespondance mystérieuse chef aux hommes, la pensée se transmet sans paro presque sans gestes, le regard suffit.

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Les matelots ont compris. Ils abandonnent les nettes inutiles, fixent d'un regard perdu cette mach rie devenue subitement vaine.

Le commandant parle tout haut : « Nous venons heurter un filet, certainement. La sonnerie d'ala doit révéler notre présence. Dans un instant, le ca va tirer sur nous. >>

Le chef se tourne vers le second, écouteur au mi phone:

« Quoi?» L'écouteur très attentif répond: « Rien. << Curieux ! » s'exclame le commandant. Et au bout quelques secondes dans un silence oppressé : « M ils ne canonnent donc pas ! Vite, le périscope... »

Un aide relève le périscope... Mais la tige de l'ap reil frappe là-haut, sur. un obstacle, et ne peut am à l'air libre. Au-dessus du sous-marin il y a quel

chose !

« On dirait que nous sommes enfermés dans cage... » Et l'officier raisonne, roule hypothèses sur pothèses, déductions sur déductions. Enfin, il pe percer le mystère de l'étrange position : « Notre b est prise entre les arrimages d'un corps mort ».

Les « corps morts » sont des pontons qui flott sur les rades comme des bouées. Les gros bateaux amarrent. Un réseau de chaînes retient cet énorme p ton au fond de la mer. Or, le X... en plongée s'est gagé sous un « corps mort ». Il se trouve, mainten étreint par les mailles du réseau des chaînes.

Le commandant s'est levé. Il dit : « Mes enfants Les visages surgissent des profondeurs du sous-ma Les vingt-cinq hommes sont là, tout près de leur ch << Mes enfants, nous allons sans doute périr très b ment dans ce cercueil, à dix mètres de l'air libre. C malheureux. C'est stupide. Non, n'est-ce pas ? il

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naut pas mourir comme ça. C'est trop long. C'est trop te... Si au moins le tube lance-torpille était utilisaSe. Nous lancerions à tout hasard nos pruneaux dans rade, du côté du port. On démolirait bien quelque ose, au hasard... Et ils s'apercevraient alors que nous smmes là. Qu'ils nous bombardent ou nous agrippent... e nous sautions ou qu'ils nous fassent prisonniers, on finirait plus vite... Mais hélas ! rien à faire. Le tube paralysé... >>

L'officier se recueille, puis farouche : « Non, vraint, il ne faut pas mourir comme ça. J'aime mieux molir la maison. On sautera. Ça vaut mieux, n'est-ce 15?».

Les hommes écoutent impassibles. Leur silence est acquiescement à la proposition du chef. Oh! oui, sils préfèrent sauter que périr dans les affres de de sphyxie qui rend fou avant de tuer. Le marin qui ne mt pas la mort craint l'asphyxie, lamentable et slce.

pais voici de l'espoir....

Oh! ce bruit qui vient vers nous à travers les eaux ! le bruit des obus... Il semble qu'un géant du fond des mers, souffle sur notre coquille. Le bruit est assez doux, sifflement, froissement, je ne saurais définir. Le bruit se rapproche. La coque résonne... la coque balance... la coque sautille... le bruit maintenant est un ronflement sourd... les explosions des obus, dans la mer, sont très précises. Nous traversons un feu de barrage. Mais le X... vogue trop profond, ils ne nous atteignent pas... Et le chef crie, tout à coup : « Nous sommes libres... >> Certes de tous les points de la mer allemande, des destroyers, des torpilleurs, des chalutiers, vont essayer de nous barrer la route. Mais la mer est immense, et un sous-marin dans la mer, est une bien petite chose! Un. bon technicien comme notre commandant saura mener son arche en dépit de ces pièges un peu vains.

Les hommes peu à peu reviennent de leur étourdissement. Personne n'est blessé grièvement. Et la machinerie n'a que des avaries secondaires.

Ce soir nous serons rentrés au port

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e second expose le projet au commandant : C'est manoeuvre in extremis. « Ça cassera tout ou bien Revue des Revues Sur hous vaudra la liberté !»

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ette manoeuvre, elle consiste à donner de toute la sse, et à faire coup sur coup« machine avant »>, achine arrière ». Le sous-marin sera secoué comme spasme de dément. Les chaînes qui l'emprisonnent drésisteront pas sans doute à la secousse. La coque estera peut-être...

a manœuvre désespérée est décidée. ReMes amis, y êtes-vous ?» demande le chef d'une que sa netteté rend tragique.

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Oui, commandant, on y est » répond le second au S de l'équipage silencieux

Bon, alors... mes enfants, à vous tous, adieu... peut. Non... au revoir... à tout à l'heure... >>

t pour couper court à un trop violent mouvement de doe, sans s'arrêter, il ordonne la manoeuvre : « Toute se... avant... arrière... >>

X 50 tremble, grince, comme s'il allait se fendre. Nhommes se sont accroupis, agrippés pour résister secousse, mais ils roulent dans la coque d'acier, balns, étourdis, entre les accumulateurs, les rouages..." ecousse est si violente que les chaînes qui retiennent Dutant du sous-marin se brisent. Mais la tension est si jante que le X... lancé comme une flèche giganord le a fait un bond formidable au dessus de la mer t tombe dans un infernal jaillissement de paquets

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is les matelots allemands qui veillent sur le môle a toivent, indécis, dans la lueur incertaine du jour nant, ce spectacle fantastique !

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ils veilleurs surpris, affolés, n'ont pas reconnu tout ite un sous-marin, dans ce monstre d'une autre plaUn instant de réflexion, et ils se resaississent... peut-être qu'un sous-marin français ou anglais. Ils Entent les canons...

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ais l'apparition s'est perdue sous les eaux.

X 50 file, file... à toute vitesse. A l'intérieur nous nes tous étourdis. Quelques-uns gémissent, blessés. le sous-marin est encore vivant. Il file. Le second itif de toute son extraordinaire énergie, s'est redevant le panneau de manœuvre.

commandant est au microphone : « Ils tirent... » di ils ne nous auront pas... >> adacieux, il fait quand même lever le périscope. Il quand même repérer la sortie de la passe... Bọn... fait. Quelques manoeuvres de direction, et nous mes dans la voie qui conduit à la mer libre, au

La Croix-Rouge américaine

G. LE H.

Si l'aviation a été durant cette guerre la cinquième arme, on peut bien dire que la charité a été la sixième Et dans ce domaine la Croix-Rouge américaine, la dernière venue, a su se placer au premier plan. Une série d'études documentées, de Paul-Louis Hervier, dans la Nouvelle Revue, en témoigne éloquemment.

C'est en juillet 1917 que la Croix-Rouge américaine vint s'installer à Paris, place de la Concorde. Cette puissante association, fondée par Clara Barton, morte en 1909, à 91 ans, après une vie tout entière consacrée à la charité, comptait avant la guerre 285.000 membres. Aujourd'hui, ils sont 22 millions, qui la soutiennent de leurs deniers pour une somme qui dépasse actuellement 500 millions de francs. 2.300 personnes sont enrôlées en France. La réception et la distribution des marchandises, qui représentent une moyenne de 15.000 tonnes par mois, occupent 29 magasins. Il y a en service 500 voitures d'ambulance. Elle dirige 20 hôpitaux modèles.

La Croix-Rouge américaine n'a pas pu du jour au lendemain créer des services aussi importants que les siens sans être aidée puissamment par des organisations déjà existantes. Peu de temps après la déclaration de guerre des Etats-Unis la Croix-Rouge américaine a pris à son compte ie Service de distribution américain fondé et entièrement soutenu depuis 1914 par M. et Mrs Robert W. Bliss.

Lorsque le Service de distributions. américaines devint le Service des fournitures médicales de la Croix-Rouge, il comptait sur ses registres 3.190 hôpitaux, situés pour le plus grand nombre à l'arrière du front. La Croix-Rouge y ajoute mensuellement 100 autres hôpitaux, et le service ravitaillait en octobre 1917 13.617 hôpitaux, dans 1.356 villes. L'œuvre accomplie jusqu'ici par le Comité central de secours américain (American Clearing House) et celle du Comité américain pour les blessés français (American Fund for French Wounded) sera ainsi continuée et agrandie par les soins de ce service unique.

Le « Service des Pansements » dirigé par Mme C. K. Austin possède deux établissements de pansements chirurgicaux, dont l'un prépare à lui seul une moyenne de 183.770 pansements par semaine.

Depuis que la Croix-Rouge s'est occupée de cette œuvre, son importance a été doublée. Un étage a été ajouté au centre 'de distribution de pansements pour l'armée française, 113, rue de la Faisanderie, et un immeuble entier, rue Pierre-Charron, a été inauguré et sert au service des pansements pour l'armée américaine. Les comités pour la fourniture des pansements

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chirurgicaux, qui dépendent du Comité National des EtatsUnis, continueront à pourvoir efficacement aux pansements pour les hôpitaux français, et c'est aux succursales de la de la Croix-Rouge en Amérique que les nouveaux pansements de dimensions types sont demandés pour l'armée américaine. Une caisse contenant vingt-cinq échantillons de chacun de ces pansements types a été envoyée en double expédition par deux routes différentes en Amérique. Une grande partie du travail volontaire pour l'armée française est effectuée par des femmes américaines; une grande partie de celui destiné à l'armée américaine sera fait par des femmes françaises; il y a là une coopération internationale qui donne à l'entreprise son caractère nouveau.

La Croix-Rouge américaine entretient 12 cantines au front, qui ont servi plus d'un million de soldats français sur le chemin des tranchées. Sans compter Paris, le service des affaires civiles de la Croix-Rouge américaine fonctionne aujourd'hui dans 63 villes de France : assistance aux oeuvres de secours et d'hygiène. 25 dispensaires sont en activité, dont trois à Paris. La CroixRouge a donné au gouvernement français pour ses œuvres de secours, une subvention de 5 millions de francs, dont un million a été remis au général Pétain. Les Parisiens ont vu passer, lors des récents sinistres, les automobiles de la Croix-Rouge américaine apportant les secours immédiats. La France sait aussi ce qu'elle doit à l'aide américaine dans la lutte contre la tuberculose.

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pes françaises faisant des prisonniers aux environs de Locre attaque allemande repoussée des positions conquises au nor est d'Hinges, et attaque exécutée avec succès secteur de forêt de Nieppe.

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LE 6 MAI. Coups de main, ramenant des prisonniers du matériel, à l'ouest de Hangard, au sud-est de Noyon région d'Abaucourt (Lorraine), enfin en Champagne, au nor de Loivre, ouest de Reims, où a été livré un vif combat, at; u tentative ennemie échoue avec pertes au sud-ouest de la ferm Anchin.

- Front britannique: opérations de détail réussies à l'ouest au sud-ouest de Morlancourt avec avance des lignes et captu de 150 prisonniers; un autre coup de main, même régio ramène 200 prisonniers ; amélioration des positions avec heureux combat local, aux environs de Locre et de Locon les troupes françaises repoussent de nuit et de jour des att ques ennemies au sud de Locre.

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Bons de la Défense Nationale

On saura quelque jour dans le détail l'ampleur du r joué par l'Epargne française dans la guerre actuelle, et l' portance de l'aide fournie à l'Etat par des milliers de gag petit. Eux aussi ont constitué un faisceau. Aucun bruit dehors, fût-ce celui du canon, n'a diminué leur empressemen même aux heures graves, à échanger leurs billets de bang contre les Bons de la Défense nationale qu'ils considèrent, juste titre, comme le plus sûr, le plus commode et le pl avantageux des placements à court terme.

Etablissement de Dion-Bouton

Société anonyme au capital de 15 millions de francs Placement de 12.000 obligations de 500 francs 6 0/0 Nets d'impôts présents et futurs. Jouissance 1er mai 1918 Remboursement au pair en 20 ans, à dater de 1924, faculté d'anticipation à partir de cette date.

Prix d'émission: 490 francs

Les souscriptions sont reçues à la Banque nationale Crédit, à Paris et dans toutes ses succursales et agences. L'insertion a paru dans le Bulletin des Annonces Léga obligatoires du 29 avril 1918.

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ACCUSE DE RECEPTION JULES BERTAUT, Ce qu'était la Ce qu'était la Province fr çaise avant la Guerre (La Renaissance du vre, 2 fr. 50). BERNARD LAFONT, Au ciel Verdun, Notes d'un aviateur (BERGER LEVRAL 3 fr. 50). LEON DERLES, La terre qui ne meurt (Ibid., o fr. 90). FRANCISQUE VIAL, Territoriaux France Ibid., o fr. 90). La Gloire de la France ( LE PAUL, I fr. 50). JOACHIM DE La Pologne (Agence Polonaise). Les Organisations politiques polonaises (Extrait Monde Slave).

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BARTOSZEWIC HENRI GRAFF

LOUIS FAURE-FAVIER, Six con et Deux Réves (Figuière, 4 fr.).

ADRIEN BERTRAN

Le Verger de Cypris, poèmes (Berger-Levrault).

roman courto

CTESSE DE CHAMBRUN, L'Echiquier, (Crès, 3 fr. 50). (Crès, 3 fr. 50). PAUL ROUGIER, A la France (Pem PAUL FORT, La Lanterne de Priollet & l'Epopée du Luxembourg (Emile Paul, 3 fr. 50).

o fr. 50).

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Heureux celuy qui pour devenir sage, Du mal d'autruy fait son apprentissage.

Ainsi disait, au moyen âge, le bon abbé de Bellozane. Sa maxime, de nos jours, pourrait servir de devise aux malades qui ont pris les Pilules Pink. C'est bien, en effet, le mal d'au-trui et aussi la guérison du mal d'autrui qui ont fait leur apprentissage. Comment les malades sont-ils portés à donner leur préférence aux Pilules Pink? Simplement par ce seul fait que, depuis trente ans, on ne peut pas ouvrir un journal sans y lire la relation d'une ou de plusieurs guérisons opérées par les Pilules Pink, guérisons bien authentiques, présentant toutes les garanties que l'on peut donner : nom, prénom, adresse et même portrait de la personne guérie. Lorsqu'on se sent malade, on onge de suite à sa guérison L'obsession latente des guérions des Pilules Pink se réveillant alors, on pense aux Pilules

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Mile Florentine BRET

Pink, on prend les Pilules Pink et bientôt on guérit,, grâce aux Pilules Pink. Vous m'en croirez si je vous dis que les Pilules Pink n'auraient pas aussi bien réussi si elles n'avaient pas aussi bien guéri.

Et voici une guérison de plus :

Notre correspondante de ce jour est Mme Florentine Bret, demeurant à la Pierre-du-Guâ (Isère) : « Vos Pilules Pink, écrit-elle, m'ont fait énormément de bien. Depuis plusieurs mois je n'étais pas satisfaite de ma santé. J'étais fatiguée, anémiée et, malgré tous les soins, je n'étais pas parvenue à enrayer mon dépérissement. J'étais à bout de forces lorsque, très heureusement, des personnes guéries par vos pilules ont eu l'occasion de m'en vanter l'efficacité. J'ai pris, moi aussi, votre bon remède et je n'ai pas tardé à constater une amélioration de mon état. J'ai retrouvé toutes mes forces, j'ai bonne mine, je mange avec beaucoup d'appétit et digère fort bien. En un mot ma santé est très bonne. >>

Les Pilules Pink sont souveraines contre l'anémie, la chlorose, la faiblesse générale, les maux d'estomac, migraines, névralgies, douleurs, épuisement nerveux, neurasthénie.

Elles sont en vente dans toutes les pharmacies et au dépôt, Pharmacie Gablin, 23, rue Ballu, Paris : 3 fr. 50 la boîte, 17 fr. 50 les six boîtes, franco, plus o fr. 40 par boîte, montant de la nouvelle taxe applicable aux spécialités pharmaceutiques depuis le 1er juin.

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Le numéro d'Avril 1918 vient de paraître : La Colonisation au Maroc.

FRANCE-MAROC

REVUE MENSUELLE ILLUSTRÉE

le Maroc, et de liaison entre la Métropole et l'Empire chérifien.

Prix de l'abonnement: 18 fr. France et Colonies. 24 fr. Etranger.

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