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Pas de doute possible. C'est à cette condition pronous conserverons tout ce qui peut être sauvé du désastre infligé à nos précieux monuments par la lamentable calamité gothique, dont nous subissons us les terribles effets.

Il est un axiome de droit qui s'applique aussi à l'architecture: non bis in idem. On ne répète pas l'œuvre architecturale d'une époque, d'un pays, dans un autre pays, dans un autre temps. Les analogies qu'on observe ne sont qu'apparentes. Au fond les œuvres diffèrent profondément. Aussi peut-on et doit-on dire que toute estauration est un changement. Il faut éviter d'en faire un pastiche.

da

me!

Les Italiens en reconstruisant le Campanile de Venise ne lui ont conservé que ses formes générales. Ils n'ont pas répété l'œuvre ancienne. Ils ne le pouvaient pas et Als ne l'ont pas cherché. En le reconstruisant ils ont obéi à des considérations qui militent chez nous aussi; mais qui réclament avant tout la sincérité sans laquelle 'œuvre d'art n'existe pas. Je veux dire l'accord complet nce avec la science et les mœurs du temps, avec l'économie sévère qu'imposent les circonstances. Cela élève les questions du rétablissement des anciens ouvrages d'architecture, pour les faire dépendre des entités maîtresses d'ouvrages, seules chargées de prononcer sous leur responsabilités.

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II. «Faut-il s'efforcer de conserver les caractères des édifices détruits ou rompre avec le passé ? » Ni OS un ni l'autre. Il faut être soi. Le passé nous tient et ous n'avons pas à le renier. C'est par lui que nous sommes ce que nous sommes. Mais le présent ne nous ient pas moins et nous ne pouvons pas ne pas songer demain. Si le passé a marqué ses caractères en termes i riches, si variés, si intéressants; si parfaitement conormes à la nature de chaque pays, c'est de la sincérité de ses modes et de ses moyens au regard de ses beoins qu'il les a tirés.

Cette belle et admirable saveur de la franchise qui arque nos vieux édifices, les plus modestes comme es plus importants, à laquelle nous ne prenions guère e arde, ce naturel et cette aisance c'est cela qu'il nous aut garder; ce sont ces qualités là, qui nous viennent le nos pères, qu'il nous faut toujours cultiver sans len rompre, ni renier de notre beau passé.

Il s'agit d'être nous avec le plus de raison et d'ordre ossible. Les besoins du présent, ceux de demain qu'il aut prévoir avec intelligence, ont des exigences impéieuses qu'il faut satisfaire avec tout notre talent et à force de droiture. En architecture, c'est la salubrité et économie qui doivent préoccuper le constructeur. Si sa puissance technique il joint le jugement et le oût, son talent saura les satisfaire dans les convenanes qui rattacheront ses œuvres à celles de nos anciens ux yeux de nos petits neveux.

Les matériaux nouveaux n'ont aucune importance caactérisée en architecture. Heureusement. Ils n'ont de aleur qu'au point de vue industriel et c'est avec ce seul aractère qu'ils jouent un rôle en architecture. Dans nos ays de France, ce sont les matériaux de terroir qui ont les plus économiques; et le passé a démontré excellence des partis qu'on en peut tirer. Nous avons esoin, et ce sera indéfiniment nécessaire, de parois paisses et sèches pour nous protéger contre le froid et a chaleur. Toute la question est de savoir choisir ces matériaux, de les disposer habilement en raison de leur ualité et de la fonction dont on les charge. Sans Houte, ce qu'on appelle le ciment armé, par exemple, eut rendre, a rendu et rendra toujours d'importants

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l'adaptation de formes déjà créées aux usages et à la mentalité d'une époque.

Les matériaux nouveaux, le ciment armé par exemple, ouvriront-ils la voie à une architecture nouvelle ? C'est possible, si les architectes veulent devenir des constructeurs, ou si les constructeurs peuvent devenir des artistes. Mais, actuellement, les deux professions paraissent séparées par une cloison étanche, cloison qui n'a été brisée que par de rares innovateurs qui n'ont pas fait école. Toute la question du rajeunissement de l'architecture est là, mais il faudrait, pour. épuiser le sujet, des développernents que nous ne saurions aborder ici.

Dans le cas même d'innovations heureuses, l'évolution serait fort lente, comme nous l'avons dit plus haut. Il faudra donc, longtemps encore, nous contenter du style actuel, car nous en avons un, bon ou mauvais, ne nous y trompons pas. Les archéologues de l'avenir n'hésiteront pas à mettre une date sur nos fantaisies architecturales, qu'ils ne confonderont pas avec du Louis XVI ou de la Renaissance, plus ou moins bien. républicanisés.

Au surplus, ne nous berçons pas d'illusions : ou les reconstructions seront laissées à l'initiative privée, et alors tout ira comme devant, au petit bonheur ; ou l'Etat en prendra la direction. Or, il ne saurait y avoir un art d'Etat, fort heureusemnt d'ailleurs ; ce serait un monopole de plus, et nous avons assez du tabac et des allumettes

Sur le Front de Mer

En sous-marin

I. EN ROUTE VERS L'ENNEMI

Aux lueurs pâles du matin, le sous-marin s'est décollé de l'estacade. Le X-50 file, languissant dans le grand silence lourd de l'aube. Un commandement bref, jeté comme à mi-voix, coupe, de temps à autre, le rythme endormeur de la machine.

Sur la nappe glauque des eaux mortes de l'arsenal, c'est un radeau indécis qui glisse, une larve de bateau, encore dans les limbes.

Le X-50 part en mission vers les eaux allemandes. Mission délicate. Le départ du sous-marin vers l'inconnu n'a rien de solennel, cependant.

L'officier, a demi enfoui dans le capot, comme un diable au bord de sa boîte, commande la manoeuvre : « Quinze à droite... doucement... doucement.. barre à zéro... allez... >>

Le sous-marin oscille, se penche pour accomplir un virage de serpent. Puis il file droit.

La mer est belle. Et on peut se tenir sur le dos du gros poisson d'acier sans être trop mouillé.

Les matelots qui ne sont pas de quart, au lieu de descendre dans le poste d'équipage pour dormir en attendant l'heure du service, préfèrent flâner sur le pont Juchés sur le kiosque, autour du capot ouvert, sur les

M. CHRISTIE, Président de la Société Nationale des caillebotis, auprès de la bosse du canon, les hommes Architectes de France.

Vous me demandez mon avis relativement aux questions d'ordre architectural que suscite la guerre et la reconstruction des villes et des villages détruits par l'ennemi.

Bien volontiers, je réponds:

1° En ce qui concerne les monuments en partie détruits, s'il s'agit de monuments historiques que nous ont légués nos anciens, mais que la barbarie a réduits à l'état de ruines, entourons ces ruines d'un respect filial, aménageons-les pour que leurs débris subsistent et entretiennent chez nos descendants l'horreur d'une destruction qui sera la honte éternelle des Teutons

Réparons ceux de nos monuments qui n'ont que légèrement souffert, il ne faut pas laisser à l'ennemi la satisfaction de prêcher d'exemple à à sa progéniture par la disparition de nos trésors artistiques que nous ne pourrons plus opposer à la lourde architecture germanique.

2° Pour la reconstruction des villes et des villages détruits, inspirons-nous de l'architecture régionale, née des besoins et des ressources du pays, mais introduisons dans nos projets plus de confort, plus d'hygiène et imposons toutes mesures de salubrité.

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3° Il n'est pas de formule architecturale qui soit intangible; elle naîtra des nécessités et des exigences de notre vie moderne. Préconisons l'emploi des matériaux nouveaux, des méthodes nouvelles de construction, que nous parerons de traits inédits qui s'en inspireront.

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s'assoupissent. Les yeux mi-clos ils fixent les clapotis blanchâtres des vagues qui caressent l'acier gris de la coque, et viennent mourir, sur le pont, en effleurant leurs pieds, leurs genoux.

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Gainé d'une légère couche d'eau fuyante, tout l'avant du sous-marin miroite sous les reflets mats du jour d'hiver. Le métal se colore de nuances fugitives, la coque semble un gros caméléon de mer.

La mer est belle, calme. Les chalutiers se prélassent en faisant leur ronde d'une allure bonhomme. La silhouette toute blanche d'un navire-hôpital, avec sa croix rouge, jaillit dans une auréole de clarté.

Mais sur la mer, voici l'obsession de la mort qu passe...

Là-bas, une petite tache rousse gambade légèrement sur la vague. Il n'y a ni mât, ni voile, ni cheminée. Une épave!

A la jumelle, nous regardons l'épave se précise c'est une barque : une barque de sauvetage aban donnée, signe d'un naufrage peut-être récent.

La barque paraît vide. Rien de vivant là-dedans Mais quand la barque secouée par la mer, se penche de notre côté, et se montre de flanc à nos regards, on entrevoit au fond, comme un gros paquet gris. Ce paquet indéterminé est-ce un cadavre ou seulement des loques? Un naufragé évanoui peut-être ?

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Nous ne saurons pas le mystère; car la barque es trop lointaine. Nous ne pouvons nous attarder à la pêcher. Un message de T. S. F. signale l'épave, et d'au tres iront vers l'énigme.

Nous sommes encore assez loin de la mer allemande Il faut cependant quitter la navigation en surface. Ces minuscules taches noires éparpillées sur grande mer bleue, tout au bout de l'horizon, ce son des bateaux de pêcheurs. Nous savons que parmi eux s cachent des espions. Ils ont l'air de tendre leur file mais ils observent les navires qui passent, et signaler à l'ennemi par le moyen d'un appareil de T. S. F. C ché quelque part, dans une mâture, ou perdu dans u coin de la côte.

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Il vaut mieux ne pas courir le risque d'être repéré. Le commandant ordonne le « pare à plonger »>.

Sur le pont, les matelots qui flânent se lèvent lentément, à regret. On a beau être un très vieux loup de mer on ne s'habitue pas à plonger sans déplaisir. Avant de disparaître dans le cercueil, on jette toujours malgré Est soi, un regard avide au ciel, à la mer, à l'air libre.

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Quand on dégringole par le capot on tombe d'abord bre dans le kiosque. Le kiosque est le vestibule du sousler marin. C'est une boîte ovale éclairée de quelques hublots, plantée sur le dos du sous-marin. Sur le plancher. elas'ouvre la trappe, la vraie porte du tombeau ambulant. det Je descends dans le kiosque, et je regarde le bout d'échelle qui surgit de la trappe béante, à mes pieds. Un llematelot est près de moi. Il ferme le capot. Trois tours ven de vis et c'est clos, hermétiquement.

D'au-dessous un cri monte: « Paré à plonger, comcommandant ». Le commandant répond: Aux ballasts >>. nane Je reste décidément dans le kiosque pendant la plonit bée. Par la trappe, j'aperçois le commandant qui se benche sur l'oculaire du périscope. Car au-dessous mêcomme du kiosque est la chambre de manœuvre, blockhaus le commandement, cerveau du sous-marin. La chambre le de manoeuvre où s'entre-mêlent les organes d'acier et de uivre, comliqués et monstrueux m'apparaît dans la au lumière trop fixe des lampes électriques. La lueur s'édo happe de la trappe, son reflet vient baigner le kiossurque et se heurter à la pâle lueur du jour des hublots. vert, Aux ballasts »... Les cuves, les tuyaux, les roues, les bes cadrans, les torpilles même, et aussi la longue coque les le fer, tout tremble et chante à l'intérieur du sous-maI grin. C'est une chanson d'abord douce, comme la chaneuron de l'eau qui va bouillir. Puis le « ron-ron » s'enfle le toute la résonance de cet ensemble d'acier et de toutuivre. Le bourdonnement devient énorme, absorbe le atsythme des dynamos, et vibre souverain.

fu Nous plongeons... Je colle mon regard aux hublots. u kiosque. Oh ! l'étrange sensation... Toute la mer se se poulève et roule vers moi, pour m'engloutir, mais sans hom presser, majestueusement, comme il sied à une mer tal finie, calme, indifférente, éternelle. Les hublots, mainrté mant, sont voilés par une couche d'eau. Une triste arté d'aquarium envahit le kiosque. Et bientôt règne, aîtresse, la trop blanche lumière des lampes du sousléarin, qui s'échappe de la trappe comme d'un foyer

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icandescent.

heNous sommes à cinq mètres, en profondeur.

Le sous-marin semble ne plus avancér: ni tangage, ni Fulis. Seulement une très légère vibration rythmique, ale ronflement en sourdine des dynamos. Il faut un Fos effort d'imagination pour se représenter notre mare dans la mer. D'instinct, on pense plutôt se trouver ans les sous-sols d'une usine en terre ferme, au milieu es machines.

Je m'embusque dans la chambre centrale, près du mandant.

La chambre centrale est une pièce carrée. Au centre e table ronde de la forme d'un champignon ou d'un bestan c'est le compas gyroscopique. Près du comas, le périscope. Dans un coin, entre deux panneaux, casque écouteur du microphone.

Le commandant est assis devant l'oculaire du périsupe, qu'il dirige en tournant un volant de commande, emme un automobiliste un volant de direction. zon A droite et à gauche de l'officier se dressent les pan

parm

eaux de manœuvre.

Tre Le panneau de droite commande les appareils de

et

ate. C'est le fouillis des cadrans, des manomètres, des Suvemails de direction et de plongée, des manettes des du cater-ballasts, des leviers de la machinerie électrique.

C'est le centre nerveux du, bâtiment. Devant cet ensemble complexe et délicat un quartier-maître veille. Un mot, un geste même du commandant et l'homme silencieux abaisse un levier, tourne une manette, pousse un volant. On dirait un maître de chapelle jouant d'un orgue bizarre.

Le panneau de gauche est accroché au flanc d'une cuve d'où jaillissent des tubes métalliques qui transmettent la force pneumatique au bout du sous-marin. Ce panneau a dans ses attributs, la mort. C'est le centre de commande des torpilles.

Nous voguons au seuil de la mer allemande. Il fait encore grand jour. La mission du X-50 ne peut s'accomplir que pendant la nuit. Il faut attendre le crépuscule.

Nous nous maintenons toujours à cinq mètres audessous de la surface. Avant de descendre plus avant on « pèse » le bateau. Les caisses d'assiette de l'avant et de l'arrière sont équilibrées grâce à un remplissage étudié des water-ballasts.

« A dix mètres » dit le commandant. Le quartier-maître promène ses mains sur le panneau. Le sous-marin paraît piquer du nez

Le commandant m'explique : « Nous allons sur un fond de faible profondeur, et sous les eaux, nous attendrons la fin du jour pour reprendre notre travail. >>

Le X-50 fait des zigzags dans la mer, en largeur, en hauteur, comme un poisson qui court après une proie fuyante et indécise.

Il y a par ici un banc de galets sous douze mètres d'eau. Le X-50 va s'y reposer. Mollement la carcasse se laisse descendre. Un choc.. Un balancement paresseux de la coque... Le X-50 est échoué.

Pendant quatre heures nous restons ainsi, dans ce caveau immobile, perdu au fond d'une mer hostile sur laquelle passent des navires ennemis.

Que faire pendant ces heures d'attente ?

Essayez de dormir, me conseille le commandant... Veiller, quand on n'est pas habitué, c'est mauvais pour l'imagination. >>

Je m'affale sur l'une des couchettes de la cabine des officiers. Mais je ne puis fermer l'œil. Une angoisse imprécise chasse le sommeil... C'est l'attente du mal sous-marin.

Les panneaux du poste ouverts me laissent voir l'intérieur du navire, en enfilade d'un côté le poste central, de l'autre, l'arrière du cercueil, avec, au fond, les torpilles, leurs tubes..

On a diminué l'éclairage. Un fanal électrique, aux reflets jaunâtres, jette de loin en loin une lueur trouble sur les mécanismes aux formes imprévues.

Le ronron monotone des ventilateurs, et parfois le ronflement d'un dormeur sont les seuls bruits. L'impression d'ensevelissement est obsédante.

Le sous-marin est aveugle, mais non pas sourd. Au microphone, les bruits de la mer se révèlent, et les ensevelis peuvent se rendre compte approximativement de ce qui se passe autour de leur boîte close.

à

De temps en temps, un frôlement d'hélice parvient l'oreille du matelot qui écoute. Puis le bruit s'éteint, un navire est passé. Et un bourdonnement indéfini succède au bruit fugitif: c'est la palpitation de la mer immense. L'heure du crépuscule doit être venue : le sous-marin se réveille...

Le demi-silence est rompu par la cadence de la pompe, le roulement des dynamos.

La manoeuvre est délicate pour relever le sous-marin de son échouage et le remettre en position de route. Au panneau des gouvernails le quartier-maître soulève et abaisse des leviers avec la précision et la rapidité d'un pianiste.

Le X-50 péniblement se tire de son repos. L'avant se

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soulève, l'arrière paresseux semble résister et se laisse traîner un peu sur les galets du fond. Puis tout le sousmarin se dandine.

Le X 50 lève le nez de plus en plus. Pour ne pas rouler pêle-mêle dans les tubulures de l'arrière, il faut nous tenir presque accroupis. C'est l'affaire de quelques secondes seulement. Le poisson se réveille tout à fait, reprend son agilité normale et son équilibre.

Le X-50 s'est renfloué. Le voici prêt à reprendre sa route vers les côtes ennemies.

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LE 25 AVRIL. Hangard, pris et repris, reste aux mains des Allemands d'où ils ne peuvent déboucher malgré des tentatives répétées ; plusieurs coups de main réussis à l'ouest de Lassigny, au sud de Coucy-le-Château et en Lorraine; attaque allemande brisée secteur de Regnieville en Woëvre, où l'ennemi est rejeté des éléments qu'il entamait.

plètement repoussée, et, même région, poste avancé pris par l'ennemi et repris aussitôt par une contre-attaque.

En Portugal, Sidonio Paës est confirmé par élection comme président de la République.

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LE 29 AVRIL. — Vaines tentatives allemandes répétées au bois de Hangard, et pour franchir l'Oise à l'est de Varennes coups de main sans résultats également au nord de Grivesnes, et, secteur du Linge, dans les Vosges; incursions dans les lignes allemandes ramenant des prisonniers, région de Cor bény, vers Courty, rive droite de la Meuse et en Haute-Alsace Front britannique violentes attaques des positions franco-anglaises vers Meteren et le lac Zillebecke, puis con tre les lignes belges au nord d'Ypres : toutes sont repoussées l'ennemi qui pénétrait dans les positions françaises des hau teurs aux environs de Scherpenberg et du Mont Rouge, ainsi qu'au front belge, en est rejeté par des contre-attaques. En Mésopotamie, au nord de Bagdad, après deux jours d'attaque anglaise, les Turcs battent en retraite l'infanterie indo-britannique s'empare de Tuz-Kurmali, de 1800 prison niers, de 8 canons et d'un matériel important.

A Paris, commence devant le Conseil de guerre l'affaire du Bonnet Rouge.

Attaque allemande, secteur de Noyon après un vif combat, l'ennemi est rejeté des éléments avancés où il prenait pied, la ligne est rétablie ; rencontres de pa trouilles, aux rives de l'Oise, ramenant des prisonniers d'autres sont capturés en repoussant des détachements alle mands, rive droite de la Meuse et en Haute-Alsace.

LE 30 AVRIL. Front britannique à Villers-Bretonneux et autour, combats acharnés, le village est repris avec 600 prisonniers ; les positions franco-britanniques du nord de Bailleul, à l'est de Wytschaëte, sont en vain violemment attaqués; combats très vifs aux environs de Dranoutre, Kemmel et Vorstraal; l'ennemi parvient à prendre pied sur la colline de Kemmel.

Le canon à longue portée tire encore sur la région parisienne et une femme meurt de ses blessures.

LE 26 AVRII.. Contre-attaque de Villers-Bretonneux au sud de la Luce, qui enlève le monument au sud de Villers, pénètre dans le bois de Hangard et conquiert le village en partie, où sept fois sont repoussés les assauts allemands, et l'endroit est pris et repris ; prise aussi du Verger (sud de la Luce), conservé malgré tous les efforts ennemis; coups de main réussis à l'est de Lassigny, entre Miette et l'Aisne, vers Besonvaux, aux Eparges, en Lorraine et dans les Vosges."

Front britannique les assauts répétés de l'ennemi parviennent à enlever le Kemmel, le village et Dranoutre ; contre-attaque franco-anglaise, réussissant à faire quelques progrès et prisonniers, mais la rescousse ennemie s'est étendue de Locre à la Clytte, et sur le canal Ypres-Comines les Allemands sont contenus vers la Clytte et Scherpenberg; ils avancent un peu vers Locre et des deux côtés du canal; opérations de détail réussies, capturant 48 prisonniers, à l'ouest de Merville, et, capturant 40 près Givenchy.

Région parisienne, le canon à longue portée tire encore quelques coups, de nuit, sans résultats.

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LE 27 AVRIL. Attaque allemande enrayée hors des lignes, à l'ouest de Thennes ; coups de main réussis, région du canal de l'Oise, vers Loivre et au nord-est du Cornillet.

Front britannique attaques allemandes enrayées sur tous les points contre les positions françaises de la Clytte à Locre, les assauts allemands qui enlèvent un moment Locre en sont repoussés, mais à la rescousse le village reste à l'ennemi; vif combat au nord du Kemmel où le village lui est repris; il est repoussé complètement au bois de la crête de Woormezelle; l'avance continue franco-britannique, secteur Hangard-Villers-Bretonneux, fait plus de 900 prisonniers ; la nuit, les Allemands enlèvent un poste près Festubert. LE 28 AVRIL. Deux coups de main réussis au nord du Chemin des Dames; vaines tentatives ennemies au nord-ouest de Reims, secteur de St-Mihiel, de Lunéville et de Bois-le-Prêtre, laissant des prisonniers; violentes actions d'artillerie régions de la Somme et de l'Oise.

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Front britannique attaque et contre-attaques près de Voormezeele, pris et repris, et qui résiste à une seconde tentative allemande; combats locaux des deux côtés du canal Ypres-Comines; raids heureux, capturant 50 prisonniers, au sud de Gravelle, secteurs de Lens et de la cote 70; reprise du poste près de Festubert qui avait été enlevé la nuit du 26 au 27 par les Allemands laissant cette fois-ci 50 prisonniers; tentative ennemie repoussée au nord de Bailleul; autre attaque brisée aux environs de Locre, et opérations réussies ramenant des prisonniers aux environs de Villers-Bretonneux, de Neuville-Vitasse et au sud d'Albert.

Front belge attaque sur la ligne de Langemarck com

Front britannique: Locre reste aux mains des Français capturant 94 prisonniers, et, par leurs contre-attaques, am liorant autour leurs positions; légère avance des lignes l'est de Villers-Bretonneux; attaque locale allemand repoussée auprès de Saint-Julien.

Le canon à longue portée recommence le bombardemen de la région parisienne, mais sans aucun résultat. Rentrée du Parlement français, après la session de conseils généraux.

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Le discours prononcé par le ministre des finances deva le conseil général de la Somme auquel de tragiques ciron tances viennent d'imposer Abbeville comme lieu de réunio momentané, s'il est empreint de la gravité qui convient au heures que nous vivons, exprime pourtant une confiance dan l'avenir que chacun, à son audition comme à sa lecture, n pas pu ne pas partager.

Nouvelle marche héroïque dont l'histoire associera le nom illustre à eux de l'Alsace et de la Lorraine, la Picardie vo de nouveau son riche terroir saccagé par l'envahisseur; ma sur le sol qu'émiettent les obus, les fleurs des champs s'épa nouissent au renouveau. Suivant le mot du ministre, la ter sourit. Et ce sourire dans les larmes, mieux que n'importe quel langage doit dicter à tous de nouvelles résolutions. « Tenir jusqu'au bout. Dépasser son devoir pour le fair

tout entier. >>

N'est-ce point, en effet, pour chacun d'entre nous, le plu sacré des devoirs, de maintenir intact l'héritage reçu de pères pour le transmettre aux enfants ?

Joubert a écrit: «Les anciens disaient « nos ancêtres " nous disons « la postérité »; nous n'aimons pas comme et la patrie, c'est-à-dire le pays et les lois de nos pères; nou aimons plutôt le pays et les lois de nos enfants. C'est la mag de l'avenir et non celle du passé qui nous séduit. »>

Pour assurer cet avenir, pour que « l'année ne perde pas so printemps », travailons à produire, à nous restreindre et économiser, et portons nos économies à l'un de ces nombreu guichets qui délivrent sans formalités, des Bons de la Défens

nationale.

Midi à quatorze heures

Malade, n'allez pas, je vous prie chercher midi à quatorze heures. Avant toute chose, dites-vous bien ceci : « Je ne suis point un phénomène, le mal qui me fait souffrir n'a pas été inventé spécialement pour moi, il est connu, d'autres en ont souffert qui n'en souffrent plus maintenant.» Ayant ainsi raisonné, que vous reste-t-il à faire ? Savoir quel est le bon remède pour votre mal. Le mieux qui puisse vous arriver sera de trouver une, deux, dix personnes qui vous diront : « J'ai eu ce que vous avez, je n'en souffre plus et c'est tel remède qui m'a guéri. » Si sur les dix personnes, il y en a huit vous signaler le même remède, vous pourrez dire : « C'est on, je vais prendre ce remède et il y a huit chances pour noi pour que je guérisse. » Si vous souffrez d'anémie, de chlorose, de faiblesse générale, de ces désordres causés à l'organisme par la pauvreté du sang ou la faiblesse des nerfs et

Mme Joséphine LENDORMY.

que vous fassiez vos petites consultations, c'est cent personnes sur cent qui vous diront : « Les Pilules Pink, voilà votre affaire. » Prenez-les prenez-les sans retard prenez-les comme si vous pensiez que demain peut-être on n'en fabriquera plus. Les résultats que vous en obtiendrez, nous en sommes certains d'avance. Depuis plus de trente ans, chaque jour, on a pu lire des attestations de guérison dues aux Pilules Pink. Si le papier n'était pas si cher, si le format des journaux n'était pas si réduit, ce n'est pas une attestation que nous pourrions publier, mais des milliers. Et il n'y a pas de raison pour que, après avoir tant guéri, les Pilules Pink ne vous gué rissent pas aussi.

Mme Joséphine Lendormy, de Ravière (Yonne), nous a écrit: « J'ai longtemps souffert d'anémie et j'ai essayé bien des remèdes pour en guérir. Les résultats ne furent pas persistants, pas satisfaisants. Engagée par la lecture des nombreuses attestations publiées par les Pilules Pink, j'ai pris vos pilules et j'ai été guérie définitivement. >>

Les Pilules Pink sont souveraines contre l'anémie, la chlo rose, la faiblesse générale, les maux d'estomac, migraines, névralgies, douleurs, neurasthénie. Elles sont en vente dans toutes les pharmacies et au dépôt : Pharmacie Gablin, 23, rue Ballu, Paris; 3 fr. 50 la boîte, 17 fr. 50 les 6 boîtes, franco, plus o fr. 40 de timbre taxe par boîte.

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LÉON DAUDET

LA GUERRE TOTALE

La Guerre TOTALE, c'est la guerre menée dans tous les domaines, moraux, intellectuels, économiques, aussi bien que diplomatiques et militaires. Cette conception de la guerre est une condition de la victoire. Le grand écrivain en donne un tableau magistral, à la lumière des faits révélés par ses retentissantes campagnes. On trouvera notamment dans ce grand ouvrage un large exposé de l'affaire du Bonnet Rouge dont les débats commencent. La Guerre Totale sera le grand livre de la guerre.

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DU MÊME AUTEUR : L'AVANT-GUERRE (48 mille)

I.
III.

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OUVRAGES à 4 fr. 50 :

L'HÉRÉDO, essai sur le drame intérieur (13° mille)

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Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux de 1880 à 1908:
FANTOMES ET VIVANTS (14° mille). II. DEVANT LA DOULEUR (14° mille).
L'ENTRE-DEUX-GUERRES (14 mille). SALONS ET JOURNAUX (13° mille)

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HENRI DAVOUST

Rédacteur en chef du TORD BOYAU, journal du front.

L'AVENIR DU SOLDAT FRANÇAIS

COUVERTURE DE BERNARD NAUDIN

Après avoir gagné la guerre, le soldat français devra gagner sa vie. Comment la nation, qu'il aura sauvée, acquitterat-elle sa dette envers lui, comment l'aidera-t-elle à se remettre au travail et à reconstituer son épargne? C'est le gros problème que pose et résout ce livre vigoureux et sincère.

de la démobilisation et de l'indemnité aux mobilisés, ·

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Un volume in-16 double-couronne de 160 pages..

Il a été tiré de cet ouvrage sur Vergé einté Lafuma six exemplaires numérotés à la presse. L'exemplaire : 6 fr.

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