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JOURNAL DE LA SEMAINE

PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS

ONZIEME ANNEE

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Avant le nouveau choc: ANDRE LICHTENBERGER....

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e qu'on dit..

18

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qu'on lit.

terranéen: Le pays de la vigne M. PROVENCE....

25

Les idées du jour, par REMY DE GOURMONT....

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Guerre.

La situation militaire

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ffaires Extérieures.

Les idées directrices de M. Wilson PIERRE ALBIN..

21

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Il a bien fallu avouer que celle du Chemin des Dames une médiocre. Nous n'en sommes que plus à notre se pour constater qu'au contraire depuis un mois c'est notre avantage que le cinéma a tourné avec une netque n'eussent osé escompter les plus optimistes. Avant la fin de la deuxième double offensive alleande, quelques coups d'arrêt très durs témoignèrent tre Montdidier et Soissons et dans la région de Vils-Cotterets qu'une fois perdu l'effet de la surprise iniale, l'ennemi était sur notre front même dans l'obligaon de limiter ses réalisations. Toutes les actions parelles qui se sont produites depuis ce moment entre unkerque et Belfort ont fourni la preuve que les troues alliées conservaient leur valeur combative intacte. Mais durant que l'ennemi procédait au laborieux trail de regroupement et de réfection qui est la préface écessaire de toute nouvelle offensive, une série de faits ouveaux de la plus haute gravité pour lui, du plus faprable augure pour nous, apparaissaient en pleine lu

ière.

Il y a d'abord ce que j'appellerai non la faillite, mais insuffisance avérée de la guerre sous-marine à outrance. Allemagne était libre de la déchaîner ou non, c'est-àire de déterminer ou d'éviter l'intervention américaine. ille a bravé celle-ci à plaisir, parce que grâce à ses sousarins elle pensait la rendre inopérante et étrangler Angleterre en quelques mois. L'Entente a beaucoup de affes à son actif, mais aucune qui vaille celle que comnit le chancelier de Bethmann-Hollweg en cédant aux njonctions du parti Tirpitz-Reventlow et en contrainant ainsi à entrer dans la bataille l'Amérique qui ne demandait qu'à rester neutre. Depuis plusieurs mois

déjà, il ne paraît pas douteux que les alliés détruisent plus de sous-marins que n'en construisent les Allemands et construisent plus de tonnage qu'on ne leur en détruit. Mais à supposer qu'il soit possible d'épiloguer sur certains chiffres, il en est un qui rend oiseuse toute discussion: un million d'Américains avec le matériel fabuleux que comporte une telle masse de troupes ont franchi, sans pertes appréciables, les océans l'impuissance de la guerre sous-marine est irrémédiable à jouer le grand rôle qui lui était réservé.

Deuxième « surprise » réalisée grâce à celle-ci : l'ampleur et la qualité dès maintenant acquises de l'effort américain. Tout récemment encore. le doute était possible. Au 1er mars dernier, à la veille de la grande offensive, en dix mois, il n'avait guère débarqué en France, d'après les chiffres officiellement publiés, que 300.000 Américains et il était encore impossible de préjuger leur valeur militaire L'opinion allemande était fondée, dans une certaine mesure, à tenir cet appoint pour négligeable. Les quatre mois qui viennent de s'écouler ont ruiné de fond en comble cette illusion. 700.000 Américains ont débarqué sans encombre entre le 1er mars et le 1er juillet. Leurs débuts sur le front ont dépassé toutes les espérances. Si le courant actuel se poursuit, au 1o janvier prochain, l'armée américaine comptera en France plus de deux millions de troupes de premier ordre. Pendant que, franchissant l'Atlantique, une formidable menace nouvelle s'affirmait, un très cruel désappointement troisième surprise delà les se dessinait par Alpes. Que l'Autriche-Hongrie soit encore debout au terme de la quatrième année de la guerre mondiale, ce n'est pas un des moindres étonnements qui nous étaient réservés. Aux prises avec la plus effroyable situation. économique et militaire, elle avait, grâce à l'Allemagne, remporté des succès militaires inespérés. Il est probable que, consciente de sa faiblesse, elle n'eût pas de son propre gré cherché à les accroître.

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A quel point la physionomie générale des choses se trouve modifiée par ces trois événements échec du blocus sous-marin arrivée en nombre des Américains désastre autrichien se conçoit aisément. Les alliés sont désormais assurés de tous leurs ravitaillements; le renfort américain permet sur le front d'équilibrer les forces en attendant qu'il fasse pencher la balance de notre côté; toute chance de diversion favorable à l'ennemi entre les Alpes et l'Adriatique fait place aux plus cuisantes inquiétudes.

Si les alliés pour une fois se montrent capables de ne pas gâcher le meilleur jeu, ils sont les maîtres à ces causes de préoccupation d'en ajouter une quatrième, peut-être la plus redoutable.

Qu'à l'heure actuelle l'infortunée Russie soit encore livrée anarchique et sans soutien à l'emprise allemande est une de ces aberrations que peut à peine expliquer l'incohérence congénitale de toute coalition. Malgré tout le temps perdu, on ne veut pas croire que les alliés méconnaîtront jusqu'au bout le danger formidable qu'il y a pour eux à laisser l'Allemagne organiser à son profit l'exploitation de la Russie effondrée par les bolcheviks et en tirer les forces énormes qu'elle représentera entre ses mains. Un peu partout et sous toutes les formes, les protestations s'élèvent de la terre russe contre l'anarchie et le germanisme qui s'en sert. Déjà en Sibérie s'esquisse un semblant de résistance. La fantastique épopée des ex-prisonniers tchéco-slovaques formés en armée et échelonnés en garde-voie du Transsibérien depuis Samara jusqu'à Vladivostok doit secouer les apathies, dissiper les préventions les plus invétérées. Nous nous refusons à imaginer possible que soit plus longtemps retardé l'acte nécessaire. C'est demain que les alliés répondront à l'appel de tout ce qui en Russie a gardé quelque sentiment de la patrie, de la démocratie et de l'ordre, et que, confiant au Japon le mandat de rallier les bonnes volontés du slavisme, ils reconstitueront en Orient la résistance à la poussée allemande, mèneront les Russies libérées à la reconquête de leur âme et de leur territoire. Si les alliés étaient capables de manquer à ce devoir évident, ils mériteraient la défaite.

le

Malgré le préjudice que leur crée leur longue négligence, la gravité de la situation actuelle n'échappe pas à l'Allemagne. De son ébranlement le symptôme le plus visible est le nouveau langage tenu la semaine dernière par le socialisme majoritaire allemand. Depuis le début de la guerre, son attitude a toujours été plus sûr baromètre de la situation. Aplati devant le militarisme chaque fois que celui-ci a paru victorieux, il n'a jamais manqué de relever la tête et de hausser le ton chaque fois que son étoile a pâli. Il y a quelques mois le Vorwerts, bon apôtre, se résignait de bonne grâce à admettre que seule la grande victoire allemande était dorénavant capable de bien terminer la guerre. Et voici que Scheidemann a constaté l'autre jour devant le Reichstag, que l'Allemagne est incapable de sou

mettre le monde entier à ses volontés: réclamé une of fensive de la vérité, déclaré que la paix mondiale ne pourra être obtenue par l'épée, menacé de refuser le vote du budget... Sans doute la manoeuvre constituait avant tout un chantage sur le gouvernement, et elle n'est susceptible, dans l'état actuel des choses, d'aucune portée appréciable. Le fait seul qu'elle se soit produite est significatif et indique l'ébranlement qui se dessine outre-Rhin.

Peut-être bien que, au moment où paraîtront ces gnes, nous serons puisque notre lot est d'attendreen train de subir le nouveau choc de l'Allemagne. Nous ne nous dissimulons pas le renouveau d'angoisses et de sacrifices qu'il comporte. Il se produira dans des ci constances moins favorables à l'ennemi. Nous sommes fondés à penser qu'il sera plus aisément contenu. S échoue, nous aurons franchi une étape dure, quasi déc sive, vers la victoire. ANDRÉ LICHTENBERGER

CE

QU'ON DIT...

Notre excellent collaborateur et ami Paul Birault es mort cette semaine. Ce n'est pas aux lecteurs de l'0 nion qu'il est besoin de rappeler le réel et savoureux lent,l'originalité foncière,l'humour narquois appuyé un si robuste bon sens dont chacun de ses articles porta la marque, bien à lui. Birault avait connu la joie de pa faire, un jour, un petit chef-d'oeuvre la statue d'Hég sippe Simon. Tracé d'une plume de maître ce monumen littéraire durera bien plus que des bronzes. C'est qu'e inscrivant son nom sur la liste glorieuse des mystifica teurs, Paul Birault, dans cette admirable histoire d'Hé gesippe Simon avait créé plus qu'une « galéjade do Paris et toute la France ont ri une semaine : il ava érigé un symbole et parachevé unc «< moralité ».

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Précu

Quand il eut l'idée d'élever un monument au «< seur », de fêter, par l'érection d'une statue, le centena de l'« éducateur de la démocratie », Paul Birault fa sait une expérience, cruelle mais salutaire, in anima sur l'état d'âme de nos parlementaires, au moins << parti radical »... Il reçut 25 adhésions du Parlemen dont il établit lui-même la statistique: 3 0/0 de dép tés entraient dans son comité sans cause connue ; 60 parce que d'autres y étaient déjà venus; 15 0/0 de se nateurs, pour la même raison et pour se faire de la n clame dans leur département. Et le père d'Hégésipp Simon terminait ainsi, dans l'Eclair du 22 janvie 1914, le récit de sa folle et amusante enquête sur vanité parlementaire :

« Je laisse aux moralistes, le soin de tirer la co clusion philosophique de cette histoire d'Hégésip Simon et, pour moi, je me contenterai de la chi frer. Cent imprimés m'ont coûté 7 francs, la dactylo graphie 15 francs et les timbres-postes 10 francs,soit 3 francs pour ma première lettre. La seconde aux députe m'a coûté 31 fr. 70, soit 63 fr. 70 pour le Palais-Bou bon. J'ai donc payé l'appui moral de neuf députés 7 f et 7 centimes par tête environ. Sur les mêmes bases francs quinze sénateurs me sont revenus ensemble à 32 soit 2 fr. 13 centimes l'un dans l'autre. » Et il termine en demandant : « Cela raut-il davan

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tage?

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