1926, du trench-coat omnibus de 1927 et de cette redingote à jabot des petits maîtres et petites maîtresses au Palais-Royal, vers 1785); mais même en dehors de ces extravagances, l'influence mutuelle des deux costumes est indéniable. C'est ainsi qu'à présent, le costume masculin s'écarte de l'extrême négligé où il était en train de sombrer. Le col mou est remplacé à la ville par un léger empois, qui n'a rien d'un carcan, mais qui donne à l'ensemble de la tenue plus de netteté et plus de correction. Le veston demeure sans doute le seul vêtement de jour, mais on ne porte plus le même veston du matin au soir, du pyjama au smoking. Croisé, boutonné d'une double rangée de boutons, le veston d'après-midi, de coupe précise et bien enveloppante, marque une tendance vers une tenue plus habillée et plus recherchée, encore accentuée par le choix de la cravate, mieux fournie, plus chargée en soie que ne comportent les cols mous, complétés et satisfaits par un étroit cordon tubulaire de soie tricotée. Signalons- en passant sur ces cravates nouvelles l'influence du cubisme qui, reniant l'ère des hardiesses trop osées l'âge de 1925 s'est dépouillé, purifié, simplifié, pour aboutir à des dégradés délicats, à des oppositions très voulues de coloris, avec un minimum de dessin. Ces tendances générales définies, revenons à la mode féminine, pour en noter quelques détails concrets. Mode impressionniste, s'il en fut jamais ! Pluie d'impressions sur toutes les robes, sur les robes du jour et du soir... Sur les foulards et sur les crêpes, sur le Sumida, et sur le jersey, des motifs géométriques de fleurettes, des pétales en semis, mais surtout des pois et des pastilles. Aimez-vous les pois? On en a mis partout, de petits, de gros ou de moyens, des pois réguliers ou fantaisistes, de pois en grappes, en chapelets, en colliers, des pois blancs sur fond noir; des pois noirs sur fond blanc; des pois multicolores comme des confettis, ou bien encore tout un régime de pois blancs parmi lesquels jouent aux quatre coins, de place en place, des pois jaunes ou des pois verts. Toutes les combinaisons sur le thème du pois, la navette inventive les reproduit sur une trame de laine ou de soie. Pour les soirées au Bois et les réu nions de plein été, des fleurs par brassées jonchent des mous selines diaphanes. Quelles surprises nous réservent ces mousselines harmonieuses et toute cette poésie des rôles qu'on avait oubliée depuis le temps vers 1905 et 1906 - où le préra phaélitisme inspirait aux couturières des créations Burne-Jones...? S'accommoderont-elles longtemps des cadences nègres et des nuques rasées, sous les capelines onduleuses qui retrouvent maints suffrages? En même temps que la poésie, une tendance nationale s'ins crit aux robes des femmes. Un couturier a lancé la robe tricolore. On n'avait rien vu de pareil qu'au temps de la Convention. Et si le symbolisme, dans le costume, n'est jamais une marque de haut goût, il faut reconnaître que cette robe de Dal d'un blanc pur, ailée de deux écharpes de mousseline, l'une rouge et l'autre bleue, ceinturée de rouge et de bleu, ne manque pas d'allure. Même, il n'y faut voir, paraît-il, aucune allusion aux élections récentes, mais un hommage au goût des Améri caines éprises des couleurs nationales. Quelle qu'en soit la cause, le tricolore est en vogue, et la dernière nouveauté du moment, c'est une parure tryptique, faite du sac, de la ceinture et de l'écharpe en Tuslikasha, imprimé de masses rouges et bleues, franchement orchestrées sur un fond blanc. L'écharpe en biais est nouée négligemment comme le mouchoir des débardeurs de Gavarni, mais le sac et la ceinture agrafée d'une boucle d'émail assorti donnent à l'ensemble du costume si simple et sobre soit-il une note très personnelle et raffinée. Les Courses La chance joue décidément un rôle considérable aux courses. Au début de la saison, il apparaissait à beaucoup de bons juges que M. Ogden Mills possédait en Kantar le concurrent le plus en vue pour les grandes épreuves. Lorsque Kantar dut faire sa rentrée à Longchamp, le marquis de Saint-Sauveur, qui dirige l'écurie de M. Ogden Mills et celle de Lord Derby, craignant que le manque de train ne risque de désavantager le poulain, proposa à Elijah Cunnington de lui louer son poulain Cri de Guerre pour la course où il était resté engagé. Il servirait ainsi de cheval de jeu au crack. Cri de Guerre s'acquitta si bien de sa tâche qu'il sembla ce jour-là que s'il avait couru pour son compte, il aurait parfaitement pu résister à l'attaque de Kantar et gagner la course. A tel point d'ailleurs que, quelques jours après, M. Ogden Mills achetait Cri de Guerre pour accompagner Kantar dans son travail. Mais ce dernier restait le crack de l'écurie et on voulait lui faire disputer le Grand Prix avec Cri de Guerre comme leader. Kantar fut battu dans le Prix Lupin et dans le Prix du Jockey-Club et dans cette dernière course, il eut un accroc qui décida son propriétaire à déclarer forfait pour la grande épreuve de Longchamp, et à faire disputer celle-ci par le seul Cri de Guerre. Si Kantar avait couru, Cri de Guerre lui aurait été sacrifié et n'aurait sans doute pas gagné et le crack aurait pu être battu comme lors de ces deux précédentes sorties. On peut donc dire que M. Ogden Mills est un homme heureux. D'autant plus que Bubbles, qui a fini troisième à une longueur du gagnant, est sans doute celui de tous les concurrents qui a le droit d'invoquer le plus d'excuses. Il s'était énervé devant les rubans et partit avec un certain retard que son jockey lui fit refaire beaucoup trop vite. Il passa pendant la montée du dernier rang au quatrième ou cinquième. A deux cents mètres du poteau, il sembla un moment devoir gagner, mais insuffisamment ménagé pendant le parcours, il ne put résister à l'attaque in extremis de Cri de Guerre et de Pinceau. Le résultat permet d'espérer encore des rencontres intéressantes pour les grandes épreuves de l'automne pour lesquelles vainqueur et vaincus auront des partisans convaincus. S. A. Le compartiment bancaire a été agité, des dégagements de l'étranger ayant pesé sur les cours. Les valeurs de chemins de fer ainsi que de navigation sont calmes, mais résistantes. Dans le compartiment des valeurs industrielles diverses, les métallurgiques et charbonnages ont eu des prises de bénéfices. En banque, le compartiment des pétrolifères a été très ferme sur des indications de New-York. Au groupe sud-africain, les mines d'or et de diamants restent bien tenues. Gaz de Paris L'Assemblée générale ordinaire de la Société du Gaz de Paris s'est tenue le 5 juin. Elle a décidé la mise en paiement, à partir du 1er juillet 1928, d'une somme de 15 fr. (5 fr., net d'impôts et 10 fr., brut) par action représentant le solde de la répartition de 25 fr. afférente à l'exercice clos le 31 décembre 1927. Après déduction des impôts actuellement en vigueur, ce solde ressort à 13 fr. 20 net par action nominative et 12 fr. 763 net par action au porteur; le paiement aura lieu contre remise du coupon n° 41 aux guichets des établissements de crédit ou à leurs succursales et agences. CREDIT LYONNAIS Le bilan du Crédit Lyonnais, au 30 avril, est marqué par une forte augmentation de bien près d'un milliard, et dépasse le chiffre de onze milliards, exactement 11.384 1/2 millions contre 10.403 millions à fin mars. Tous les postes, sans exception, sont augmentés et parfois dans des proportions importantes. C'est ainsi que les espèces en caisse passent de 1.160 à 1.795 millions et les comptes courants de 1.796 1/2 à 2 milliards 15 1/2 millions; le portefeuille est grossi de 31 millions. Augmentation de 632 millions des dépôts, à 4.983 1/2 contre 4.351 1/2 millions; de 251 1/2 millions des comptes courants qui se chiffrent par 5.164 1/2 millions. Le solde du dividende de l'exercice s'élève à 25.160.000 francs. LA BOURSE Malgré les avis généralement défavorables reçus des places étrangères, notre marché a manifesté durant la semaine écoulée une fermeté évidente. Les rentes françaises ont quelque peu faibli, mais n'en conservent pas moins leur bonne résistance. Les obligations de la Caisse autonome, ainsi que plusieurs titres du Crédit national restent très actifs. Aux Fonds étrangers, les Russes ont esquissé un mouvement au début, mais retombent à leur niveau antérieur par la suite. Les Serbes et Ottomans sont lourds. SOCIETE GENERALE En avril 1928, les comptes de chèques et comptes courants créditeurs se sont accrus dans des proportions sensibles; les premiers sont passés de 3.208 à 3.446 millions et les seconds de 6.987 à 7.128 millions; par rapport à fin 1927, ces deux postes sont en plus-value de 520 millions et de 310 millions respectivement, ce sont surtout les disponibilités qui bénéficient des ressources supplémentaires de la Société; elles s'élèvent à 3.411 millions contre 2.933 millions au 31 mars (et 3.308 millions à fin 1927). Le portefeuille-effets et B. D. N., par contre, est revenu de 5.606 à 5.335 millions; il reste, cependant, en augmentation de 542 millions sur son montant au 31 décembre 1927. Quant aux comptes courants débiteurs, ils sont de 1.942 millions contre 1.837 le mois précédent et 1.713 millions à fin 1927. CHEMINS DE FER DE L'ETAT La Vallée de Chevreuse, Les Vaux de Cernay Parmi les merveilleux sites des environs de Paris, il en est deux qui, bien que différents d'aspects, méritent particulièrement l'attention des touristes, nous voulons parler de la Vallée de Chevreuse et de la Forêt de Rambouillet. La nature leur a donné tous ses charmes et c'est dans un véritable décor de féerie que vous traversez ces campagnes vallonnées et fraîches qui vous font penser aux paysages plus grandioses de la petite Suisse. Une excursion en auto-cars à travers ces belles régions est une promenade que vous pouvez vous offrir à peu de frais grâce aux Services organisés par les Chemins de fer de l'Etat. Ces excursions fonctionnent avec le programme suivant: 1o Les jeudis, dimanches et jours fériés, dans la Vallée de Chevreuse et aux Vaux de Cernay. Départ de la gare de Versailles-Rive-Gauche à 14 h. 30; retour vers 18 h. 45. De Paris P.-L.-M. à Milan Express de jour et nouvel express de nuit Si, avant l'ouverture du service d'été, on pouvait effectuer de jour le voyage de Milan à Paris, la chose n'était guère possible dans le sens de Paris à Milan. Cette lacune est comblée. L'express (toutes classes et wagon-restaurant), qui quitte Paris à 8 h. 20, permet, désormais, d'être à Lausanne à 17 h. 06, à Saint-Maurice à 18 h. 10, à Milan à 23 h. 25. Par ailleurs, cn peut atteindre en une nuit les stations du Lac Léman par le nouvel express qui circule, pendant la saison d'été, entre Paris et Milan. Ce train comporte des couchettes et des places de première et deuxième classes; il comprend, en outre, un wagon-lit entre Paris et Brigue, un wagon-restaurant entre Lausanne et Milan. Aller: Paris P.-L.-M., dép. 22 h. 30; Lausanne, arr. 7 h. 55; Vevey, arr. 8 h. 28; Montreux, arr. 8 h. 38; Saint-Maurice arr. 9 h. 20; Brigue, arr. 10 h. 53; Milan, arr. 14 h. 55. : Retour Milan, dép. 12 h. 05; Brigue, dép. 17 h. 13; SaintMaurice, dép. 18 h. 40; Montreux, dép. 19 h. 20; Vevey, dép. 19 h. 30; Lausanne, dép. 20 h. 35; Paris, arr. 5 h. 55. La Banque de l'Union Parisienne exécute pour le compte de sa clientèle toutes opérations courantes de banque et de bourse : Comptes de chèques, Comptes de dépôts à préavis et à échéances, Lettres de crédit, Opérations de change, Ordres de Bourse, Souscriptions, Opérations sur titres, Garde de titres, Prêts sur titres, Encaissement de tous coupons, Garantie contre le risque de remboursement au pair et de non vérification de tirages, Renseignements financiers, Surveillance de portefeuilles, etc... La clientèle est assurée de recevoir au Service des Comptes Spéciaux, tous les renseignements qui peuvent lui être nécessaires. La Banque de l'Union Parisienne met à la disposition du public ses coffres-forts modernes installés dans des caves blindées. Ces coffres, divisés en compartiments de dimensions différentes, présentent les plus complètes garanties. Conditions de location des coffres de dimensions courantes : Hauteur Largeur Profondeur 3 mois 6 mois o m. 35 o m. 50 o m. 58 I m. 05 2 m. 23 fr. 35 fr. 65 fr. 30 fr. 45 fr. 85 fr. 40 fr. 70 fr. om. 55 140 fr. o m. 50 50 fr. 90 fr. o m. 67 180 fr. 140 fr. o m. 60 275 fr. 225 fr. 450 fr. Coffres entiers (dimensions diverses) : 400 fr. 800 fr. Les salles de coffres-forts sont ouvertes (dimanches et jours fériés exceptés), de 8 h. 45 à midi et de 14 h. à 17 h. 45; les samedis et veilles de fêtes de 8 h. 45 à midi 15. Correspondants en France et à l'Etranger. R. C. Seine 28.444 L'ASSURANCE contre les ACCIDENTS est aujourd'hui une NÉCESSITÉ pour tous A tous moments, chacun peut être victime d'un accident: chacun peut eauser un accident à autrui, soit par lui-même, soit par ses domestiques, ses chevaux, ses voitures, etc. Chacun peut enfin être responsable des accidents éprouvés par son personnel. Autant de risques journaliers, incessants, compliqués de procès à sou. tenir et de dommages-intérêts souvent considérables à payer. Contre ces risques, ces ennuis, ces dépenses de temps et d'argent qui peuvent parfois compromettre une situation ou un crédit, il y a un remède sûr, efficace à votre portée, c'est l'ASSURANCE. |