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tessions qui se sont faites jeudi dernier, il y a lieu de penser que les ordres ne leur ont pas été donnés d'une manière assez claire, assez précise. »

Ainsi, en dépit de l'arrêté municipal, il ressort de cet avis que, dans plusieurs paroisses, les processions avaient été suivies et escortées par l'élément militaire ; il ne faut pas perdre de vue que nous sommes en 1792, à quinze jours de la journée du 20 juin, à deux mois de la nuit du 10 août, à trois mois des massacres de septembre ; et ce ne devait pas être encore pour la dernière fois que la procession circulait dans Paris.

Il est vrai que la Fête-Dieu de 1793 ne sera plus que l'ombre des précédentes. Entre temps, la fête de Noël aura attiré l'attention des pouvoirs publics sur les cérémonies du culte; et la messe de minuit sera vue d'un mauvais œil par les sections de la capitale, lesquelles demanderont au Conseil d'envoyer des commissaires pour inspecter les églises dans la nuit du 25 décembre. Le compte rendu suivant, paru dans le Moniteur du lendemain, nous montre bien, dans son ton sarcastique, presque haineux, le peu de faveur dont jouissaient, dès lors, les solennités religieuses auprès des pouvoirs publics. La religion était « tolérée », et c'était

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tout.

<< Dans la plupart des églises, disait cette note, il s'est formé des attroupements de dévotes un peu ardentes et de dévots un peu bruyants, qui ont été chercher des prêtres et les ont forcés de faire l'office. Au reste, parmi ces âmes pieuses, des observateurs ont vu des filles publiques, des jeunes gens, des motionnaires et des applaudisseurs connus ; ils les ont vus successivement dans plusieurs églises, et se

SPORTS

Les sports d'équipe à Amsterdam

Les Jeux Olympiques ont commencé. La première phase s'er achève. C'était la moins traditionnelle, la moins « pure », celle des tournois d'équipe auxquels ont comprend parfaitement, d'ail leurs, que les rénovateurs des fêtes aient cru devoir faire uni place même assez considérable, ratifiant ainsi l'engouement crois sant des masses à leur égard.

A vrai dire, ce programme « en marge » reste encore rela tivement pauvre. On sent les organisateurs pris entre leur désin d'honorer des sports fort susceptibles - outre leur valeur athlé tique, éducative et morale de faire affluer la multitude der payants à leurs guichets, et les difficultés de tout genre qu représente la mise sur pied de véritables championnats du monde rassemblant - ou devant rassembler - les teams représentatifs, en ces sports, de toutes les nations. Je ne crois pas qu'un tournoi de base-ball soit envisagé, cette année. Ni de cricket. Jeux trop britanniques ! De polo, c'est autre chose ; distraction élégantissime, qui fut l'occasion de réunions aussi pittoresques que « select », il y a quatre ans, à Bagatelle. Le basket ne brigue pas encore d'être admis à ces honneurs. Le tournoi de rugby, on le sait trop, n'a pu être organisé, cette

sont retirés, très édifiés de cette ferveur ambulante. La farce | année, pour cette raison capitale de l'abstention des Britanniques

ainsi jouée n'a pas eu tout le succès que les acteurs, les auteurs et le souffleur en avaient espéré. »

On conçoit qu'il était difficile au clergé de Paris d'organiser, en 1793, des processions aussi brillantes que celles des années passées, en présence de l'ironie mordante et injuste avec laquelle les feuilles publiqus accueillaient les manifestations religieuses et les dénaturaient sciemment aux yeux de la province et de l'étranger. Une section, celle de Gravilliers, prit l'initiative d'un mouvement hostile à la FêteDieu; et le 29 mai 1793, elle faisait part à la commune

qui considèrent - non sans raison que, passé Pâques, l'heure n'est plus à ces compétitions d'hiver. Donc, seuls, le hockey et le football ont eu leur part, cette année, de l'actualité olympique. Voyons dans quelle atmosphère leurs rencontres se sont déroulées.

Le hockey..., joli sport, vraiment, tout d'adresse, d'agilité, de précision et d'une technique qui, chose curieuse, l'apparenterait moins au jeu de la balle ronde qu'à celui de la balle ovoïde ! Le hockey, jeu plus raffiné, moins démocratique que le football, ne fût-ce qu'eu égard au prix d'une simple crosse

de Paris d'un arrêté par lequel elle invitait le curé de Saint- | de marque, jeu moins dangereux qu'on ne pourrait croire à prebition si brillante, ni surtout qu'ils triomphassent des Allemands considérés comme les leaders de l'Europe continentale. Voilà la première fois, je pense, que des Asiatiques figurent au palmarès ❘ de bonne foi reconnut issue d'une tentative « of side ». Eliminés

Nicolas « à ne point faire de procession dans l'étendue de son arrondissement ». Si elle espérait que son exemple serait suivi et que la commune applaudirait à son geste, elle se trompait doublement. « Le Conseil passe à l'ordre du jour, motivé sur ce qu'il ne veut pas se mêler des affaires des prêtres et que, s'il arrive des troubles, on punira ceux qui les ont occasionnés », fut la seule réponse de la commune à la section de Gravilliers.

Et, le 30 mai 1793, en une de ces journées orageuses, comme il s'en voyait souvent sous la Terreur, tandis que, dès trois heures du matin, le tocsin sonnait à Notre-Dame, le clergé de Paris, appuyé et soutenu par son peuple, au cœur resté profondément attaché à ses croyances religieuses et à ses traditions, le clergé de Paris portait triomphalement l'Hostie sainte à travers les rues de la capitale.

A. DE BERSAUCOURT...

mière vue quand on s'effraie de la circulation foudroyante d'un projectile qu'on dirait susceptible de fracasser des tibias, des genoux, des crânes, mais dont les ravages, au témoignage de joueurs comptant vingt ans de jeu, demeurent quasi-inexistants ! Le tournoi olympique de hockey avait « réuni > le concours d'une dizaine de nations qui furent réparties en deux < poules ». Un forfait d'une rare importance, celui des Anglais, les inventeurs et les maîtres encore du jeu. Les maîtres théoriques tout au moins, car, en fait, ceux-ci savaient bien, en s'abstenant, qu'ils laissaient la partie belle à certains de leurs élèves, et que, ne se fussent-ils pas abstenus, rien ne leur pouvait apparaître moins garanti que le succès. En effet, n'avions-nous pas eu, en avril, lors du tournoi organisé à Portsmouth, une révélation inouïe, celle de l'équipe hindoue, fraîchement débarquée du Pendjab, et dont la miraculeuse virtuosité avait aussitôt fait sensation. Sans douleur, les dix Hindous, installés grands favoris, ont remporté le championnat olympique de hockey, battant aisé ment en finale les Hollandais dont on n'attendait pas une exhi

quant deux fois, se laissant rejoindre, ressaisissant l'avantage, le reperdant, se faisant battre... pour un but que tout spectateur

entre

d'un grand tournoi international de sport. A quand les succès parallèles de Chinois ou de Thibétains ? Faut-il dire que nous voyons avec joie le sport jouer ici comme partout son rôle bienfaisant de messager de rapprochement, c'est-à-dire de compréhension mutuelle et de paix future entre les races ! Rien de plus misérable, à notre sens, que cette opposition artificielle que des augures continuent de signaler - non! d'entretenir ! l'esprit et les espérances de l'Orient et de l'Occident. Ces jeunes Hindous qui, soyons-en sûrs, n'ont rien abandonné de leur goût de la contemplation intérieure, mais à qui il plaît de venir donner, sur les terrains européens, une jolie leçon de tactique et de fair play à leurs émules, nous sont infiniment plus sympathiques que tels fanatiques qu'on nous dépeint s'entétant dans un mépris injustifié de notre civilisation occidentale. Dans la belle équipe des Indes que nous aurons manqué de peu, paraît-il de voir à Paris je salue des camarades, et des disciples peut-être, du jeune « Messie moderne » que je rencontrais l'autre jour, le fils spirituel d'Annie Besant, Khrishnamurti, autour duquel fleurit un aimable hommage, et qui, simple, gentil, allègre, tennisman et golfeur de classe, nageur de premier ordre, fervent de l'automobile, passionné par nos grands spectacles, aussi prêt à discuter de nos chances dans la Coupe Davis que du redressement du bramhanisme, féru, vous le voyez, de sport mais d'un sport dont il a discerné la spiritualité profonde sous l'apparent matérialisme, nous paraît une incarnation infiniment séduisante du jeune homme d'aujourd'hui..

Or ça, me direz-vous, qu'a fait la France, à Amsterdam, en hockey? Juste un peu moins que ce qu'on eût pu, d'une part, espérer, de l'autre craindre. Ecrasée, le premier jour, par la Hollande, elle put se targuer, par la suite, de n'avoir succombé par ce score accablant de 0 à 5 que devant une glorieuse finaliste. Battue de 2 à 0 par l'Allemagne, après une belle résistance, elle enregistra une revanche sur l'Espagne qui triomphait d'elle, à Barcelone, il y a deux mois. Ainsi, l'honneur est resté şauf; ainsi nos hockeyeurs n'ont pas apporté une note discordante dans un harmonieux concert.

Et en football? A-t-on connu nos espérances et nos déboires? Nous avions une équipe de France qui, après avoir essuyé deux échecs en début de saison, ayait, successivement, contre les Tchèques et les « pros » Anglais, fait excellente figure. Au tournoi, qui réunissait dix-huit nations (contre vingt et une en 24), mais où ne s'étaient inscrits ni les Hongrois ni les Tchèques, ni les Anglais, ni les Autrichiens, nos compétences tombaient d'accord que notre équipe, pourvu qu'elle fût quelque peu servie par la chance, pouvait aller assez loin. Le tirage au sort nous valut une déception cruelle ; nous apprenions que notre premier match risquait fort d'être le dernier puisque le tournoi s'organisait selon le brutal principe éliminatoire de la << Coupe » et que, d'entrée de jeu, c'était l'Italie que nous rencontrions. Les Italiens, nos habituels vainqueurs depuis pas mal d'années, et contre qui le match nul que nous leurs arrachions l'année dernière fut considéré comme un succès ! Certainement, le cœur devait battre au petit groupe de journalistes et de supporters français qui prit place, certain mardi, dans le Stadium que ne hantait pas, ce jour-là, la grande foule. On dit que la partie fut brillante, émouvante, déchirante à souhait, avec nos hommes commençant par prendre une appréciable avance, mar

du premier jour, nous avions beau nous y attendre... ! Mais le dépit put devenir du chagrin quand nous constatames, plus tard, la marche vers les sommets de nos heureux trop heureux !

vainqueurs. L'Italie, en effet, victorieuse, en quart de finale. de l'Espagne, menaça jusqu'aux dernières secondes de leur match les fameux uruguayens, légendaires gagnants de 24. Vous voyez à quoi les choses tiennent : si la « glorieuse incertitude s'était dénouée en notre faveur... ? Peut-être, si l'on se place au point de vue de l'équité supérieure, est-il mieux que nous ayons dû céder le pas à des équipes plus régulièrement en possession de leurs moyens que la nôtre. L'essentiel, c'est que le football français, presque tourné en dérision il n'y a pas si longtemps encore, dans les pays d'Europe centrale de notre prestige général au dam

s'est en quelque sorte réhabilité.

D'ailleurs, notre courtoisie, notre correction sportive furent unanimement appréciées. Ce ne fut pas le cas pour tous. Les lecteurs de cette rubrique savent qu'on n'y a jamais cherché que les occasions d'atténuer la tension entre deux des pays dont l'avenir du monde dépend. Avec quelle joie j'ai bien souvent rendu hommage dans ces colonnes à ce que j'avais pu surprendre de sain, de viril et de pacifique dans le redressement sportif de l'Allemagne de ces années-ci ! Pourquoi faut-il qu'à Amsterdam, les footballeurs germaniques aient fait reperdre d'un seul coup beaucoup du terrain... moral qu'avait fini par gagner les athlètes, les rugbymen, les nageurs de leurs pays ? L'exhibition, en quart de finale, de l'Allemagne contre l'Uruguay fut, à tous points de vue, désastreuse. Je m'abstrairais presque du résultat, net pourtant (0 à 4) ; mais je pense à la brutalité révoltante dont firent preuve, ce jour-là, les sélectionnés allemands, au point qu'un organe modéré de la presse hollandaise

qui ne passe pas pour être systématiquement germano mobe déclara qu' « on ne voyait pas trop ce que les Allemands eussent pu faire de plus si ce n'était d'amener des mitrailleuses et des canons ». Ce fut le scandale du tournoi. Les dirigeants d'outre-Rhin se montrent marris de l'incident et nous leur accordons acte, volontiers, de leurs regrets. Nous croyons sincèrement que jamais ils n'eussent poussé les leurs à ces entorses lamentables à l'élégance et à l'esprit chevaleresque qu'exige le sport... Pourtant, chacun tombe d'accord que les joueurs allemands se conduisirent comme des hommes au crâne « bourré » qui veulent la victoire à tout prix... Le crâne bourré... par qui ? « A tout prix » ! Que la chose est pénible ! C'est qu'alors le danger persisterait, d'un peuple qui se laisse imposer, d'acteurs entièrement dans la amin de dirigeants dont, cependant, ils dépassent mais toujours dans le sens de la violence les instructions. Amicalement, nous prions nos camarades athlètes d'Allemagne, d'un niveau intellectuel et moral, croyons-nous, suffisamment élevé, de remonter le courant par leur attitude élégante lors de la grande semaine d'août pendant laquelle le monde entier et nous, entre autres, avec une curiosité passionnée, mais bienveillante aurons les yeux fixés sur eux.

Librairie Jules MEYNIAL

MARCEL BERGER

Successeur de E. JEAN FONTAINE

30, Boulevard Haussmann, PARIS. Tél. : Central 85-77 Grand Choix de Beaux Livre Anciens et Modernes. Achats de Livres et de Bibliothèques. - Direction de ventes publiquer. Expertises. Catalogue mensuel franco sur demande.

A propos de cinéma

On se rappelle (Cf. l'Opinion du 17 décembre 1927), que la Commission du cinématographe chargée d'élaborer le statut du cinéma français, était divisée en trois sous-Commissions : d'une part, la première et la seconde, composées de représentants de l'industrie et du commerce du film: éditeurs, distributeurs, et directeurs de salles ; d'autre part, la troisième, comprenant des personnalités du cinématographe d'enseignement et d'éducation sociale.

Le président de la troisième sous-Commission, M. Brenier, sénateur de l'Isère, qui s'intéresse depuis longtemps au rôle de l'écran dans les œuvres d'enseignement scolaire et postscolaire, avait exposé au cours d'une interpellation au Luxembourg, la situation de l'industrie cinématographique en France. Bien qu'il se fût placé plus spécialement au point de vue du cinéma éducateur, le débat qu'il provoqua ne tarda pas à s'élargir, et, en répondant à l'interpellateur, le ministre de l'Instruction publique promit d'étudier la sauvegarde de l'industrie intéressée considérée dans l'ensemble de ses manifestations.

Les sous-Commissions se partagèrent la besogne. On a vu quel fut l'aboutissement des efforts des deux premières. Quant à la troisième, sous l'impulsion du sénateur de l'Isère, elle se mit activement au travail, avec la sévérité d'allure qui convenait au caractère de ses attributions.

Le rapport dans lequel son président exposait quelles étaient les mesures propres à permettre à l'écran de jouer son rôle d'éducateur au plus large sens du mot et quel devait être à cet égard le fonctionnement d'un Office national du cinématographe d'enseignement, ce rapport est aujourd'hui d'actualité. En effet, le décret du 18 février 1928 a fourni les moyens de réaliser efficacement la protection de l'industrie cinématographique française, et, à présent que la réglementation nécessaire a été établie par la Commission de contrôle en ce qui concerne le cinéma industriel proprement dit, il paraît opportun de mettre sur pied l'organisation du cinéma éducateur.

Pour étudier plus commodément les problèmes posés à propos de l'un et de l'autre, on avait nettement séparé les attributions des deux premières sous-Commissions de celles de la troisième. Mais, dans la réalité, il existe une solidarité certaine entre la branche éducative et la branche industrielle du cinéma. On peut affirmer que si la seconde venait à dépérir, il n'y aurait plus d'organisation possible de la première. Il suffit de rappeler l'avis émis par M. Herriot lui-même : « Je suis d'accord sur ce point, a-t-il déclaré, avec le président de la Chambre syndicale française de la cinématographie, M. Louis Aubert: tous les progrès que nous souhaitons pour le cinéma éducateur ne sont possibles qu'en fonction d'une industrie cinématographique bien établie, prospère, et rassurée sur son avenir. » D'ailleurs, le préambule du rapport de la troisième sous-Commission reconnaît la nécessité de cette collaboration, qui peut se manifester sur plusieurs points :

Tout d'abord, l'exemple du cinéma industriel est susceptible de faciliter le travail d'organisation du cinéma éducateur.

En effet, le développement de toute industrie s'effectue pour une bonne part empiriquement. Dans le cas particulier de l'industrie du film, la courbe de sa croissance a certainement trompé beaucoup des prévisions dont elle fut saluée en naissant. Or, le cinéma éducateur doit être organisé suivant un plan d'ensemble, car ne se proposant pas un but lucratif, il ne dispose pas de ressources qui lui permettent de chercher sa route par tâtonnement : l'origine des fonds qui assurent sa subsistance hui interdit toute opération d'un succès aléatoire. Il lui faut atteindre le plus directement possible le terme qu'il s'assigne, et, pour cela, s'inspirer des leçons que l'expérience de plusieurs années a prodiguées de l'industrie du film.

En second lieu, le cinéma industriel, sans pour cela se faire systématiquement moralisateur, peut souvent contribuer indirec tement à élever le niveau intellectuel de sa clientèle, d'accord, sur ce point, avec le cinéma éducateur proprement dit. Ea outre, il est à même de produire des œuvres éducatives dont il serait impossible à celui-ci d'entreprendre la réalisation: par exemple, ces grands films d'inspiration historique, qui raniment les plus belles pages de notre passé et dont on est unanime à reconnaître, même à l'étranger, la valeur instructive, ou ces documentaires exécutés au prix de lointaines et coûteuses expé ditions, telle « La Marche vers le Soleil », que René Le Somptier filme actuellement pour Aubert en Afrique équatoriale. Dans la plupart des grandes maisons d'édition, Gaumont, Eclair, Pathé, Aubert, il existe déjà un important répertoire de films éducatifs à des titres variés, qui peut être de la plus grande utilité pour le cinéma d'enseignement.

Enfin, les recettes produites par les représentations cinématographiques sont frappées de taxes, aujourd'hui excessives, mais qu'il serait possible, même s'il est plus tard question de les réduire d'employer suivant un pourcentage à déterminer à subvenir partiellement aux besoins du cinéma éducateur. Or, plus l'industrie cinématographique sera prospère, plus le produit de ces taxes sera élevé. Encore ne faut-il pas qu'elles risquent d'étouffer sous leur fardeau la matière imposable.

En échange des divers services qu'il reçoit ainsi, le cinéma éducateur introduit la notion et le goût des spectacles de l'écran dans les agglomérations insuffisamment importantes pour rémunérer de ses représentations le cinéma industriel dont la voie se trouve ainsi préparée. Et dans les villes où les deux sortes de ciné ma se trouvent coexister, les séances données dans les patronages et dans les conférences d'éducation économique et sociale, propagent l'influence de l'écran et ont chance ainsi d'augmenter le contingent de la clientèle payante. De plus, pour écarter toute idée de concurrence, la troisième sous-Commission s'est montrée disposée à appuyer un vœu émis par les représentants des directeurs de salles, et tendant à ce que les séances de cinéma éducateur ouvertes au public ne puissent comprendre aucun film d'exploitation commerciale supérieur à 600 mètres et qui n'all au moins trois années d'existence.

Telles sont les considérations auxquelles donne lieu la lecs ture du préambule du rapport établi par la troisième sous Commission. On verra plus tard comment ce rapport conçoit l'or ganisation du cinéma éducateur.

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fices.

Le compartiment bancaire a été très irrégulier, néanmoins un
fond de résistance domine en clôture.

Aux valeurs de transports, les chemins de fer ne font ressortir
que des variations de cours insignifiantes. Les valeurs de trans-
ports en commun et de navigation se sont montrées hésitantes.

Dans le groupe des valeurs industrielles diverses, les valeurs
métallurgiques et d'électricité manquent d'activité, alors que les
charbonnages ont bénéficié d'un bon courant d'échanges.

En Banque, les valeurs de pétrole, diversement traitées, ont
quelque peu rétrogradé.

Les diamantifères ainsi que les mines d'or sont sans change-
ment; par contre, les caoutchoutières restent bien tenues.

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Ordre du jour: 1° Autorisation et pouvoirs à donner au Con-
seil, pour augmenter éventuellement le capital social, en une ou
plusieurs fois, par l'émission d'actions nouvelles avec faculté de
créer, à valoir sur cette augmentation un nombre d'actions à
vote plural, dont le droit de vote, le droit dans les bénéfices et
l'actif social, ainsi que le taux, les conditions de souscription
et de transmission, seront déterminées par l'assemblée; 2° Modi-
fications à apporter éventuellement aux statuts, notamment aux
articles 6, 11, 13, 26, 30, 34 et 38, à la suite de cette augmen-
tation de capital.

Conformément à la loi, tout actionnaire a le droit de prendre
part à cette assemblée avec autant de voix qu'il possède ou
représente d'actions.

Les propriétaires d'actions au porteur devront déposer leurs
titres au siège social, huit jours au moins avant la réunion.

La remise faite au siège social des récépissés de dépôt d'ac-
tions à la Banque de France et dans les principaux établisse-
ments financiers et maisons de banque vaudra dépôt pour assis-
ter à l'assemblée.

Un jeton de présence de un franc sera attribué à chaque
action présente ou représentée, si l'assemblée peut valablement
délibérer.
Le Conseil d'Administration.

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Compagnie universelle

du Canal maritime de Suez

L'assemblée générale, approuvant les comptes de l'exercice
1927, a fixé les dividendes y afférents à 577 fr. 52 par action
de capital (455 fr. net), 565 fr. 02 par action de jouissance
(448 fr. 045 net) et 636 fr. 642 par part de fondateur (521 fr. 841
net). Déduction faite des acomptes déjà payés, les soldes nets,
qui seront mis en paiement le 1er juillet, ressortent à 313 fr. 643
par action de capital (coupon n° 139), à 309 fr. 759 par action
de jouissance (coupon n° 101) et à 358 fr. 039 par part de fon-
dateur (coupon n° 101).

Le rapport du Conseil d'administration constate que le trafic
du canal de Suez a fait preuve, en 1927, d'une activité sans pré-
cédent. Les recettes du trafic, atteignant 208 millions de francs-
or, ont dépassé de 11% celles de 1925, qui étaient jusqu'alors
les plus élevées. La conversion en francs français des sommes
ainsi encaissées s'est effectuée sur la base du cours de 124 fr.,
auquel est restée fixée la livre sterling depuis le début de l'an-
née 1927. L'exercice écoulé a toutefois encore subi, relativement
à l'année précédentes l'influence du change, puisque le cours
moyen auquel se sont effectuées les négociations de livres est
très inférieur au cours moyen de 1926. La forte augmentation
des recettes du transit permet cependant de majorer encore le
dividende, sans avoir à craindre que la nouvelle détaxe en vi-
gueur depuis le 1er avril dernier vienne à en compromettre le
maintien ultérieur. On sait, en effet, que la Compagnie a réduit,
à cette date, à 7 francs le droit de transit, qui était de 7 fr. 25
depuis le 1er avril 1925; mais la plus-value des recettes de
l'exercice en cours est déjà telle qu'elle compense sensiblement
la diminution qu'entraînera la détaxe pour les neuf mois de son
application en 1928.

Parmi les nouvelles commandes de matériel, il y a lieu de
signaler celle d'une grande grue flottante, d'une force de 150
tonnes, qui pourra éventuellement aider à dégager rapidement
le Canal en cas d'accident grave; celles d'une drague à godets
pour le ramassage du rocher pilonné, d'une drague refouleuse
destinée au travail à faible profondeur, et enfin d'une passerelle
flottante pour le débarquement des passagers. A noter aussi l'ins-
tallation de postes radio-télégraphiques et radio-téléphoniques
sur les trois grands remorqueurs de la Compagnie, ce qui amé-
liore considérablement la direction et le contrôle du mouvement
des navires dans le Canal.

Au 31 décembre dernier, sur les 800.000 actions de 250 francs
composant le capital social, 102.656 étaient amorties et rempla-
cées par des actions de jouissance.

Dans son allocution à l'assemblée, le président, M. le mar-
quis de Vogüé, a exprimé le vœu que la Compagnie puisse
enfin présenter un bilan normal, où ne soient plus addi-
tionnées des unités de valeur différente. Sans doute, la manière
dont elle établit ses comptes actuellement n'altère en rien leur
sincérité; l'équilibre entre les recettes et les dépenses effectuées
en francs-papier ou en francs-or est rétabli par le compte << Ré-
sultat des conversions de fonds », qui ramène en monnaie actuelle ce qui reste des recettes-or après le paiement des dépenses-or. Il est temps, néanmoins, que le franc légal redevienne égal à lui-même. « Il y a tout lieu de penser que le moment approche où la situation monétaire à laquelle l'organisme national s'est peu à peu adapté devra être régularisée, et que cette régularisation pourra se faire sans à-coups, en réduisant au minimum les inconvénients inséparables d'une stabilisation officielle. » Cette solution est celle que réclame la logique des choses. Quelle que soit, d'ailleurs la décision à laquelle s'arrêtera le gouvernement français, la Compagnie de Suez est prête à toutes les éventualités.

M. de Vogüé a ensuite entretenu l'assemblée de la mesure récemment prise par le Conseil d'administration, afin de faire profiter ses actionnaires et porteurs de parts du nouveau régime fiscal des titres nominatifs français. Cette mesure, a-t-il dit, produirait pour les actions Suez, à leurs cours actuels, une diminution annuelle d'impôt d'environ 66 francs. Par contre, le droit à acquitter lors de tout retrait ou transfert réel serait de 160 francs. Il suffirait donc de conserver un titre pendant deux ans et demi dans les caisses de la Compagnie, pour que le nouveau régime fût plus avantageux que l'ancien. La mise en vigueur de ces dispositions étant toutefois subordonnée à la publication d'un arrêté ministériel qui n'a pas encore été pris, il faudra maintenant attendre l'échéance du 1er janvier 1929, alors qu'on avait espéré en user dès le 1er juillet prochain.

L'assemblée a ratifié la nomination comme administrateurs, de MM. Emile Miriel, président du Crédit Foncier Egyptien et Charles Sergent, président de la Banque de l'Union Parisienne, en remplacement de MM. Quellennec et C. Jonnart, décédés. MM. Camille Barrère, Louis Barthou, T. Harrison Hughes et A. Oppermann, administrateurs sortants, ont été réélus.

CHEMINS DE FER DE L'EST

Exposition internationale des meilleures marques:
Reims (1er juin-1er juillet 1928)

La Compagnie des Chemins de fer de l'Est a pris les mesures suivantes pour faciliter le transport des voyageurs se rendant à l'Exposition internationale des meilleures marques, qui se tient actuellement à Reims où elle restera ouverte jusqu'au 1er juillet prochain.

1° A l'occasion des fêtes qui seront données à Reims les 17 et 24 juin, des trains supplémentaires seront mis en marche entre Paris et certaines autres gares du réseau et Reims. De plus, pour permettre le retour en fin de soirée des voyageurs revenant de Reims, des voitures à voyageurs seront incorporées dans les trains de messagerie qui s'arrêteront exceptionnellement dans les gares des sections de Reims à Epernay, de Reims à Laon et de Reims à Mourmelon. Enfin, le 17 juin, deux trains de soirée circuleront respectivement de Reims (départ vers 23 h. 35) à Bétheniville et de Reims (départ vers 23 h. 30) à Soissons; un train partant de Soissons vers 12 h. 30, à destination de Reims, sera également mis en marche.

2o Les billets d'aller et retour pour Reims, délivrés par les gares des réseaux de l'Est, du Nord et P.-L.-M. seront exceptionnellement valables sans formalité :

Dix jours pour les distances inférieures ou égales à 200 kilomètres ;

Quinze jours pour les distances supérieures à 200 kilomètres. 3o Des circuits d'autocars organisés au départ de Reims par les principales agences de voyages, d'entente avec les chemins de fer de l'Est, permettent de visiter, soit en une journée, soit en plusieurs jours, les environs de Reims et les champs de bataille de la région.

La Maison Th. Cook met en route un circuit journalier ReimsFort de Brimont-Loivre-Corbeny-le Chemin des Dames-Reims (départ 12 h. 30, retour à Reims 16 h. 45); d'autres circuits ont lieu les mardi, jeudi et dimanche).

Des voyages combinés comportant le parcours en chemin de fer de Paris à Reims et de Château-Thierry à Paris et le parcours en autocars de Reims à Château-Thierry et éventuellement autour de Reims ou vice versa, sont également organisés sur les principales agences de voyages. Ces agences délivreront pour l'ensemble du trajet en chemin de fer et en autocar des billets qui bénéficieront à l'occasion de l'Exposition d'une durée de validité exceptionnelle de dix jours.

Service temporaire de jour entre Paris, les Vosges et Gérardmer Pour faciliter les déplacements d'été dans les Vosges, le rapide de jour de chaque sens: « Suisse-Vosges-Rapide », remis en marche depuis le 15 mai, comprendra à partir du 1 juillet, une branche directe (1 et 2 classes), circulant entre Paris et Gérardmer et vice versa.

A l'aller. Départ de Paris à 10 h. 45, arrivée à Bains-lesBains, 16 h. 23; à Epinal, 16 h. 58; à Gérardmer, 18 h. 31; à Bussang, 19 h. 49.

Au retour. - Départ de Gérardmer, 13 h. 23; de Bussang, 12 h. 13; d'Epinal, 14 h. 44; de Bains-les-Bains, 15 h. 20; arrivée à Paris à 20 h. 45.

Wagons-restaurants entre Paris et Port-d'Atelier.

BILLETS SPECIAUX d'ALLER et RETOUR pour les stations thermales et climatiques d'Alsace, de Lorraine et du grand duché du Luxembourg

Pendant les périodes du 1er mai au 25 juin (avant saison) et du 20 août au 30 septembre (arrière saison), toutes les gares des grands réseaux et l'agence des Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine, 2, avenue Portalis, à Paris, délivrent des billets d'aller et retour individuels, à destination des stations thermales et climatiques ci-après, desservies par les Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine :

Barr (Hohwald, Sainte-Odile).
Luxembourg (Mondorf-les-Bains).
Metzeral (Munster, Hohrodberg, Hohneck. Schlucht).

Guebwiller (Grand Ballon).

Morsbronn-les-Bains.

Niederbronn-les-Bains.

Obernai (Sainte-Odile).

Ribeauvillé (Aubure, Thannenkirch).
Saverne (Dabo, Haut-Barr, Stambach).

Sierck.

Thionville (Mondorf-les-Bains).

Turckheim (Trois-Epis, Lac Blanc, Vallée de Kaysersberg).

Ces billets, qui comportent des réductions importantes sur le prix des billets, simples pour le trajet total, sont délivrés sous condition d'un séjour d'une durée minimum de douze jours à la station destinataire.

Ils sont valables trente-trois jours sans faculté de prolongation. Toutefois, le voyage de retour du billet d'avant saison doit être effectué au plus tard le 10 juillet. Ces billets donnent le droit de s'arrêter à deux gares du parcours, l'une à l'aller, l'autre au retour, moyennant un léger supplément. L'itinéraire retour peut être différent de celui de l'aller.

L'Agence des Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine, 2, avenue Portalis, à Paris, se tient à la disposition des voyageurs pour leur fournir des renseignements détaillés sur les villégiatures énumérées ci-dessus. Elle délivre immédiatement les billets et retient des places ordinaires ou de luxe dans les trains au départ de Paris.

Le courrier aérien France-Amérique du Sud, parti de Tou louse vendredi dernier 6 juin, à 6 heures du matin, est arrivé à Dakar le lendemain samedi, à 17 h. 55, couvrant ainsi en trente-six heures les 4.700 kilomètres séparant les deux villes. Pour la première fois, le courrier de France a pu être distribué à Dakar le lendemain de son départ.

Par ailleurs, nous apprenons que le courrier parti de Ria de Janeiro samedi à 9 heures du matin, est arrivé le soir même à Pernambouc. Les avions de la Compagnie Générale Aéropostale ont donc pu en seize heures relier entre elles les deux grandes villes, alors que quatre jours de navigation maritime sont nécessaires.

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