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J'en reviens à notre falote réunion préolympique. A en lire les résultats qui courent, à l'heure actuelle, toutes les agences du monde, j'imagine que ceux de nos rivaux qui pouvaient craindre malgré tout - d'après nos exploits d'automne un regain de notre élan vital, ont dû se trouver rassurés.

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à

9 secondes 2/5 aux 80 mètres, lisez bien, quand trois ou quatre cracks Américains réalisent 9 3/5 simplement pour les 100 yards (91 mètres 23); 13 mètres 03 au poids, 40 mètres 08 au disque par le seul Noel, quand, à quinze jours de distance, Hirschfe et Paulus Allemands viennent de démolir, avec 15 mètres 79, avec 48 mètres 50, des records mondiaux qui ne paraissaient à la portée que d'Américains et de Finlandais; 36 secondes 2/5 aux 300 mètres, c'est-à-dire environ 51 secondes aux 400, alors qu'une dépêche nous apprend qu'un certain Emerson Spencer vient de couvrir la distance en 47 secondes juste, faisant disparaître des tablettes et le pseudo-record de Liddell (47 seconde 3/5) et les fameux 47.2/5 aux 4440 yards de Meredith; 3 mètres 70 à la perche par Ramadier quand Sabin Carr est dépossédé d'un record qu'il avait élevé déjà à 4 mètres 27!

Notez que je në m'effraie pas tant, que je garde vivace au fond de moi ma confiance en. l'incroyable vertu de rebondissement de la race. Je suis convaincu qu'en les deux mois et demi qui nous restent, nos camarades vont mettre les bouchées dou bles, que des confirmations et peut-être encore des révélations se produiront, qu'un Martin ou un Ladoumègue à moins que ce ne soit quelque lanceur, quelque sauteur à demi-inconnu - se rappelleront tout-à-coup qu'ils ont droit organiquement à un prix ou à un accessit dans la distribution suprêque qui s'apprête à favoriser les muscles les plus déliés, les poumons les plus élastiques, les nerfs les plus ductiles de l'univers. Cependant, je m'afflige et m'irrite quand je songe à ce que nous pourrions faire si nous voulions, si « on » voulait...

A propos de cinéma

Le 10 novembre 1927 se réunissait pour la première fois, sous la présidence de M. Yvon Delbos, député, une « commission spéciale du cinématographe près le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts », chargée de l'examen des questions rentrant dans les attributions du ministère. De hauts fonctionnaires, des hommes politiques en vue, d'importantes personnalités du monde cinématographique, soit en tout quarante-trois membres, faisaient partie de la commission, à laquelle on ne tarda pas à donner, au lieu de son appellation compliquée, le nom de son animateur M. Herriot.

Après deux mois d'études, et de discussions, la Commission Herriot, habituellement réunie dans les locaux du ministère de l'Instruction publique, mais parfois aussi dans un cadre moins sévère, à la fortune d'un bon dîner, avait enfin assemblé les éléments nécessaires à la confection d'un statut du cinéma français. M. Grunebaum-Ballin, l'éminent président du Conseil de Préfecture, se chargea d'élaborer le texte du décret réalisant ce statut. Le décret parut au Journal Officiel du 19 Février 1928. Il prescrivait un certain nombre de mesures tendant principalement à limiter, suivant une proportion à déterminer chaque année, l'importation des films étrangers, et à sauvegrader le bon renom de la France, qui eut parfois à souffrir de quelques-uns d'entre eux. En outre, il créait une commission de trente-deux membres,

seize fonctionnaires et seize professionnels du cinéma, dite Commission de contrôle des films, dont la première tâche était de faire entrer dans la pratique les dispositement à l'ouvrage, établit bientôt un règlement conforme a cet objet.

Qui ça? La Fédération a accompli ce que l'on pouvait attendre d'elle. Elle n'a pas assez d'autorité - et d'où la ❘tions du décret. La nouvelle Commission, se mettant immédia

:

tiendrait-elle ? pour pouvoir imposer silence aux égoïsmes intéressés. Chaque manager de club, convaincu qu'il détient le fin mot de la technique, a la conviction de s'acquitter de son devoir en en faisant - dans le plus grand seeret - bénéficier ses partisans. Elie Mercier ne cesse de se dépenser avec un entrain et un courage dignes d'admiration. Qui alors ? Eh! Figurons-nous que la France possède des chefs ! A défaut de ce Ministre des Sports que réclame le projet Vidal et que nous ne nous lasserons pas de réclamer avec lui, n'y a-t-il pas un ministre de la Guerre, un ministre de l'Instruction publique que les sportifs du pays devraient se sentir autorisés à consi'dérer comme leurs <<< patrons >> ! Et un Président du Conseil! Il faudrait à celui-ci vingt minutes le temps de s'assimiler un rapport bien fait - pour comprendre la situation. Dix secondes pour donner l'ordre de convoquer les dirigeants 'de l'athlétisme français. Cinq minutes pour les inviter, sur un ton de bonhommie paternelle, à se mettre à pratiquer entre eux le fair play, seul élément capable d'assurer, aux Jeux, la tenue honorable de l'équipe de France. Je suis bien tranquille; je songe à l'effet foudroyant et galvanisant d'une pareille intervention. Vingt minutes, plus dix secondes, plus cinq minutes, ça ne fait jamais qu'un peu moins d'une demi-heure ! On se demande esi le prestige athlétique, physique, sportif de la France dans l'univers ne vaudrait pas cette demi-heure-là ! MARCEL BERGER.

Cependant, si la plupart des firmes cinématographiques apportaient volontiers leur concours aux travaux de la Commission, quelques-unes se montraient réticentes. On sentait confusément que les résultats acquis jusque là n'avaient pas leur forme définitive. Dans la lutte menée au nom du cinéma national, la dernière partie n'était pas encore jouée. Il manquait un partenaire. Ce << partner >> parut sous les traits de M. Will H. Hays, personnalité considérable de l'industrie cinématographique américaine, qu'en l'occurence il se flattait de représenter. Les circonstances firent que les traits de M. Hays restèrent longtemps dans l'ombre. Le « Czar du film >> finissait presque par avoir des allures de conspirateur; on le prenait déjà pour une manière << d'œil d'Hollywood », ce qui devait bien l'ennuyer, car il comptait au contraire agir d'une façon très officielle. Mais il avait débarqué chez nous en pleine période d'élections, et beaucoup des personnalités qu'il désirait joindre, étaient parties pour leurs circonscriptions, le ministre comme les autres. Il mit ses loisirs à profit en arrêtant ses desiderata d'accord avec les matsons américaines établies à Paris, et en étudiant sur place la situation de notre cinéma. Aux journalistes qui venaient le trouver, il se bornait à livrer des considérations d'ordre général qui n'éclairaient pas du tout ses intentions. Mais les milieux français du film ne paraissaient pas dévorés d'inquiétude, malgré çà et là en les aggravant encore.

les bruits alarmants, sans doute mal fondés, que l'on colportait | lemagne où des cartes analogues avaient été l'objet d'une spé

Dès la fin des élections, M. Herriot eut avec M. Hays une longue entrevue au cours de laquelle il déclara nettement que le décret publié le 19 février, après l'avis du Conseil d'Etat, les signatures de plusieurs ministres et l'approbation du Parlement, était intangible, contrairement à l'espoir de l'industriel américain. Il écouta les objections que lui soumit celui-ci. Il les présenta ensuite à la Commission, qui se mit d'accord sur certaines modifications à apporter, dans le cadre du décret, au règlement conçu par elle. Déjà, avant même l'arrivée en France de M. Hays, elle en avait assoupli l'application en accordant pour 1928 l'importation de 40 % des films étrangers importés dans le courant de l'année précédente. De son côté, M. Louis Aubert, président de la Chambre syndicale française de la cinématographie et membre de la Commission, avait signalé la rigueur des disposition de l'art. 7 du règlement, qui subordonnait l'autorisation d'exploiter en France un nombre donné de films étrangers à la vente d'un film français à l'étranger, et les conséquences facheuses qui risquaient de découler de cette obligation de vente. Sur ce point, M. Hays proposa un argument d'une éloquente simplicité : « Si quatre Américaines, dit-il, se font habiller à Paris, une Parisienne devra-t-elle se faire habiller à NewYor

? »

En définitive, l'art. 7 fut modifié comme suit : « Tout producteur qui justifiera de la réalisation d'un film reconnu français de la première catégorie, recevra de la Commission la possibilité de faire exploiter en France, colonies ou protectorats sept films étrangers », chiffre à déterminer chaque année suivant les besoins du marché.

En outre, pour respecter dans la mesure opportuné l'idée directrice de la première rédaction, on accordait, à titre de prime, deux permis d'exploitation supplémentaires à toute personne justifiant de l'exploitation d'un film reconnu français dans un des principaux pays notoirement producteurs.

Les films reconnus français de la deuxième catégorie, c'està-dire comportant une part d'éléments étrangers, donnent droit à la moitié de ces avantages.

Le réglement de la Commission fut modifié sur d'autres points de moindre importance. On lui ajouta des mesures destinées à faciliter à l'industrie cinématographique le passage du régime de liberté à celui de protection: ainsi, on ratifiait la rétroactivité au ler octobre 1927, début de l'année cinématographique, de certaines dispositions du réglement, et, en ce qui concerne les films d'une longueur au moins égale à 1300 mètres, on élevait à 60% la proportion de films étrangers à importer en 1928 par rapport à la quantité importée en 1927. Bien entendu, on maintenait toutefois la clause du règlement visant les films attentatoires au bon renom de la France, en restreignant toutefois aux cas à venir les sanctions à prendre.

L'accord qui finit par régner ne fut pas obtenu sans difficulté ni sans discours. Un des points qui fut le plus sujet à controverse fut l'attribution, en vertu de l'art. 7, de cartes de visa dont les bénéficiaires pourraient en pratique librement disposer. M. Hays insista beaucoup sur le danger que cette facilité risquait d'entraîner, et il cita l'exemple de l'Autriche et de l'Al

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culation exagérée. M. Louis Aubert trouva les arguments qu'il fallait pour lui répondre. Le plus souvent, les cartes rempliront exactement le rôle pour lequel elles ont été créées, et des trois moyens de les obtenir - production de films français, distribu tion de films français et achat de ces cartes le dernier a grand chance d'être le moins répandu, étant en fin de compte le moins avantageux.

Il semble donc que tout nuage était dissipé quand M. Hays prit congé de la Commission, après de longues et fatigantes séances, où l'interprète de la S.D.N., M. Cammerlynck, parla presqu'autant à lui tout seul, du fait de ses fonctions, que tous les autres assistants ensemble. D'ailleurs, y eut-il jamais de bied gros nuage entre l'industrie française et l'industrie étrangère du film ? Non, sans doute. La venue de M. Hays en France hâta simplement l'adoption ou la modification de mesures qu'on était sur le chemin d'adopter ou de modifier. Nul ne peut prétendre, si expérimenté qu'il soit, élaborer entre quatre murs une réglementation applicable d'emblée aux données de la réalité, M. Hays apporta quelques-unes de ces données, sans se départir d'une courtoisie à laquelle la Commission fut unanime à rendre hommage. Au reste, la conclusion des débats fut énoncée par lui: << Il n'y a ni vainqueurs ni vaincus, car il n'y pas eu véri tablement lutte ». Et la France garde l'honneur, tendant d'en recueillir le bénéfice, d'avoir entrepris un effort de redressement cinématographique qui fait l'admiration de plus d'un pays. JACQUES ANTONY.

en at

Banque de Paris et des Pays-Bas

L'Assemblée générale du 8 mai 1928 a fixé le montant du dividende pour l'exercice 1927 à 85 francs par action, sur lesquels un acompte de 20 francs a été payé le 20 décembre 1927, et a décidé que le solde, soit 65 francs, serait payé, à partir du 21 mai 1928, sous déduction des impôts établis par les lois en vigueur.

En conséquence, la somme de 65 francs, formant le complé ment du dividende, sera payée, à partir du 21 mai 1928, à rai

son de:

53 fr. 30 par action nominative,
49 fr. 60 par action au porteur,

contre remise du coupon n° 101:

A Paris: au siège social, 3, rue d'Antin, et au change du jour sur Paris;

Aux succursales de la Banque de Paris et des Pays-Bas, à Amsterdam, à Bruxelles et à Genève.

L'Assemblée générale, tenue le 8 mai, saus la présidence de M. Griolet, a approuvé les comptes de l'exercice 1927, se soldant par un bénéfice net de 38.274.358 francs. Le dividende a été fixé à 85 francs par action et sera mis en paiement le 21 mai, sous déduction de l'acompte de 20 francs, réparti le 20 dé cembre dernier. L'assemblée a réélu M. Griolet administrateur sortant et a approuvé la nomination de M. Teyssier.

Dans une brève allocution, le président a fait ressortir les nouveaux et importants progrès réalisés par la Banque au cours de l'exercice écoulé et dont témoignent le développement de son activité et un léger accroissement des bénéfices, obtenu en dépit du ralentissement des affaires, de l'abaissement du taux des intérêts et de l'augmentation des charges.

Envoyez vos Lettres Maroc, en Algérie, à Dakar, en Amérique du Sud par Avion

COMPAGNIE GENÉRALE AÉROPOSTALE, 92, AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES - Téléphone : ILYSÉES 52-08 et la suite

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CHRONIQUE

IMMOBILIERE

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COURSE DE CONDUCTEURS

Course de PNEUMATIQUES

La Targa Florio est une course de conducteurs puisque son circuit, qui comprend à chaque tour 1.500 virages pour 103 kilomètres, ne permet à des as pilotant des voitures dépassant 200 km à l'heure, de ne faire qu'une moyenne de 73 km. Coups de frein, virages pris à la limite, reprises énergiques, tout doit être mis en action, pour gagner une seconde à chaque virage, et la victoire ne peut être acquise qu'à ce prix.

Dans ces conditions, on comprend l'effort d'arrachement que doivent supporter les pneumatiques. Or, cette année encore, la Targa Florio a été brillamment enlevée sur pneumatiques Dunlop à tringles, sur jantes à base creuse.

Dans une course acrobatique, le pneu de sécurité s'impose, et c'est pour cela que nous voyons le nom de Dunlop à la suite des six premiers de l'épreuve.

Qui peut le plus, peut le moins: une voiture moderne doit être équipée en Dunlop Cord à Tringles sur jantes à base

creuse.

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Les comptes courants créditeurs et les dépôts et bons à vue apparaissent en nouvelle augmentation dans la situation au 31 mars. Les premiers sont de 4.351.566.010 fr contre 4.013 millions 378.284 au 31 décembre 1927 et les secondes de 4.912 millions 841.088 francs contre 4.725.392.443. En contre-partie, le portefeuille et-B. D. N. enregistre lui aussi une nouvelle plusvalue à 6.643.883.156 francs contre 5.792.480.623, tandis que les comptes courants débiteurs restent à 1.796.724.165 francs contre 1.797.905.606 et les reports à 664.279.044 francs contre 650.238.357. Par contre, les Caisses et Banques ne sont plus que de 1.160.269.784 francs contre 1.464.987.074 francs.

CHEMINS DE FER DE L'EST

Relations entre Paris, Berne, l'Oberland Bernois, le Loetschberg, Milan, via Belfort-Delle

ETE 1928

Quatre services quotidiens. Un service de luxe tri-hebdomadaire.

Service temporaire de jour. - Paris-Milan et Paris-Interlaken, du 15 mai au 6 octobre.

Voitures directes 1 et 2a classes Paris-Milan; Paris départ, 7 h. 30; Berne arrivée, 16 h. 08; Interlaken arrivée, 19 h. 18; Milan arrivée, 23 h. 25.

En sens inverse, Milan départ, 23 h. 55; Berne départ, 6 h. 55; Paris arrivée, 16 h. 40.

Service temporaire de jour. - Paris-Interlaken, du 1er juillet au 10 septembre. Voitures directes 1o et 2o classes. Paris départ, 10 h. 45; Berne arrivée, 19 h. 42; Interlaken arrivée, 22 h. 54. Départ d'Interlaken à 9 h. 55; de Berne, à 11 h. 35, arrivée à Paris à 20 h. 45.

Service permanent de jour. - Voitures directes 1o, 2o et 3o classes, Paris, Berne, Loetschberg, Milan.

Départ de Paris à 12 h. 30; arrivée à Berne à 22 h. 20; à Milan à 5 h. 30.

Départ de Milan à 6 h. 45, d'Interlaken à 11 h. 58, de Berne à 14 h. 18; arrivée à Paris à 22 h. 55.

Service permanent de nuit.

Voitures directes de toutes

classes Paris-Berne-Loetschberg-Milan.

Couchettes Paris-Berne. Wagons-lits Paris-Brigue.

Départ de Paris à 21 h. 15. Arrivée à Berne à 8 h. 26, à Interlaken à 10 h. 03, à Milan à 14 h. 55.

Départ de Milan à 15 h. 15, d'Interlaken à 20 h. 52, de Berne à 22 h. 25; arrivée à Paris à 9 h. 25.

Service de luxe tri-hebdomadaire. — Du 29 juin au 11 septembre, entre Londres-Calais-Paris et Berne-Interlaken.

Départ de Londres à 14 heures et de Paris à 19 h. 55 les lundi, mercredi, vendredi, arrivée à Berne à 8 h. 26, à Interlaken à 10 h. 03.

Départ d'Interlaken à 21 h. 12 les lundi, mercredi, vendredi, de Berne à 22 h. 43, arrivée à Paris à 9 h. 58, à Londres à 17 h. 15.

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A tous moments, chacun peut être victime d'un accident : chacun peut causer un accident à autrui, soit par lui-même, soit par ses domestiques, ses chevaux, ses voitures, etc.

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JUR

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