7bis, place du Palais-Bourbon, Paris, VII Arrondissement. - Téléph.: Littré 51-92. Compte chèques postaux 718 Pour les changements d adresse, prière de joindre O fr. 70 timbres-poste et la dernière bande du journal. Le numéro : 2 fr. Les abonnements partent du 1er de chaque mois. On peut souscrire dans tous les bureaux de poste et chez les libraires. Paiement sur demande en deux échéances: 1/2 en souscrivant, 1/2 à six mois de date CHEMIN de FER de PARIS à ORLEANS TANGER. - Porte de la Kasbah. Allez au Maroc 1o) Par Bordeaux-Casablanca. - Départ de Bordeaux, trois fois par mois. Traversée en 3 jours. Billets directs et enre gistrement direct des bagages. 2) Par Gibraltar-Casablanca. - Billets directs et enr gistrement direct des bagages pour Gibraltar. Service hebdo. madaire de Gibraltar à Casablanca, 16 heures de mer environ. 3) Par Algésiras-Tanger. - Billets directs et enregis trement direct des bagages pour Algésiras. Traversée quotidienne Algesiras-Tanger en 3 h. De Tanger à Casablanca par Rabat, train avec voitures Pulman et service automobile quotidiens. 4) Par Toulouse-Casablanca (par avion). - Che min de fer jusqu'à Toulouse, voie aérienne de Toulouse à Casablanca. Billets de chemin de fer et d'avion délivrés conjointement. 5o) Par Port-Vendres-Oran-Oudjda. -Trains express Train rapide de Luxe "Sud-Express" quotidien entre Paris, Pour tous renseignements. consulter le Livret-Guide OPERA DE MONCARLO BANQUE DES PAYS DE L'EUROPE CENTRALE הווה 'ARRESTATION des députés communistes a posé et sans remords, rester à son fauteuil. Le droit de l'Assem- Mais le vote divisait les radicaux en principe, il les divisait et les mécontentait. Le discours de M. Daladier a exprimé avec rudesse le mécontentement. Si la majorité des radicaux avait suivi M. Daladier, la collaboration de M. Herriot et de ses collègues de même nuance au cabinet d'Union républicaine serait devenue difficile. Voilà pourquoi, sans doute, dans les urnes quelques bulletins ont changé de couleur. Cependant, le malaise persistait. Il persiste encore après l'ordre du jour du Comité exécutif qui a félicité M. Daladier d'avoir rappelé des principes mais n'a blâme personne de les avoir oubliés. Il est vrai que l'Assemblée a longuement discuté les textes constitutionnels qui précisent les limites de l'immunité parlementaire. Mais par cela seul qu'il saisissait la présidence, le gouvernement saisissait la Chambre. Il lui permettait d'affirmer sa volonté avant que le fait fut accompli. Il disait : « Telles sont, d'après le savant ouvrage le M. Pierre, mes obligations et mes prérogatives. Je devais Il n'est pas probable que M. Poincaré ait eu de si maurous avertir. Vous l'êtes. Pour le reste je ne vous demande | vais desseins. M. Poincaré désire achever son œuvre. Il ne M. Poincaré est accusé d'avoir mis volontairement les républicains dans une posture délicate pour satisfaire la droite. cherche pas à rétrécir sa majorité. Il ne cherche au contraire qu'à l'étendre. pas de substituer votre responsabilité à la mienne. Je ne vous Demande rien. » Dans ces conditions, le silence de la Chambre eût été un acquiescement. Elle a préféré le débat. Tout s'est donc passé comme si le gouvernement l'avait consultée et M. le président Bouisson a pu, sans scrupules | division du parti radical. Elle est plus ancienne et plus Mais dès la première heure certains concours lui ont été refusés. Ce n'est pas de l'affaire communiste que date la i profonde. Une fraction du groupe radical à la Chambre a constamment soutenu la politique financière de M. Poincaré, l'autre fraction l'a combattue. M. Daladier préside un parti à moitié centripète et à moitié centrifuge. Il n'arrive pas à l'unifier. Nul mieux que lui ne devrait comprendre les difficultés de M. Poincaré. М. С. ECE QU'ON DITE Les quarante ans du cardinal. Mgr Friedrich Gustav Piffl, prince archevêque d'Autriche, vient de célébrer le quarantième anniversaire de son ordination sacerdotale. Né en 1864, il débuta dans la vie comme apprenti chez un relieur. Son désir d'étudier surmonta toutes les difficultés : il parvint à s'instruire et à entrer au Séminaire. Le chiffre 8 tient une place singulière dans sa vie. C'est le 8 janvier 1888 qu'il fut ordonné prêtre. Le 8 janvier 1907, il a été nommé prévôt et le 8 juin 1913 prince-archevêque de Vienne. Enfin, c'est le 8 septembre 1914 qu'il reçut le chapeau de cardinal des mains de I'archiduc François Ferdinand. Jeux. Chaque année, un jeu nouveau est à la mode. Quel sera le jeu favori en 1928? Un journal de 1824 faisait ainsi le relevé des différents jeux qui avaient obtenu les suffrages du faubourg Saint-Germain depuis dix ans. En 1814, on jouait au whist; en 1815, à la triomphe; en 1816, au mariage; en 1817, au piquet; en 1818, à la bouillotte; en 1819, à la mouche; en 1820, au nain jaune ; en 1821, au boston; en 1822, au trente-et-quarante; en 1823, à la bataille; en 1824, au médiateur. Il y avait aussi les jeux permanents qui restaient toujours de mode: l'ombre, la bête, le lansquenet, le billard et l'oie. Westminster-Panthéon. L'abbaye de Westminster, à Londres, est, on le sait, le Panthéon de l'Angleterre. Aussi un grand journal hebdomadaire a-t-il eu l'idée d'organiser entre ses lecteurs une sorte de concours. Il leur a demandé: Qui sont, parmi les hommes vivants actuellement, les six qui vous semblent dignes d'être enterrés à Westminster? Des centaines et des centaines de réponses sont parve nues au journal qui, d'après les suffrages ainsi exprimés, a dressé la liste des six candidats à l'immortalité que confère Westminster abbey. Ce sont : Rudyard Kipling. Thomas Hardy, le maréchal Haig, Sir Oliver Lodge. Lloyd George et G. Bernard Shaw. En décidant l'inhumation à Westminster de Thoma Hardy, décédé depuis, le gouvernement britannique paraît avoir donné une consécration officielle à ce ple biscite. Au Palais. Le samedi est le jour où les stagiaires vont signer à la Conférence la fameuse fiche de présence. Ce jour-là, voit dans les couloirs du Palais, les allées et venues im coutumées de jeunes avocats qu'on ne voit pas le rest de la semaine ; et les avocates forment une indiscutabl majorité. On se complimente et on se dit au revoir en se don nant rendez-vous pour le samedi suivant. Souvent, on entend demander des nouvelles d'une avo cate qu'on ne revoit plus depuis longtemps, et cette réponse tombe tristement des lèvres de celle qui répond comme au régiment on dit « mort au champ d'honneur Car beaucoup d'avocates pour qui la vie devient de plus en plus difficile songent à gagner ailleurs leur maté rielle. Le mois dernier, on a enregistré une quarantaine de démissions. Six se sont mariées, d'autres ont acheté des commerces (antiquités, lingerie fine, couture, parapluies, parfumerie et même hôtel meublé !), d'autres sont entrées dans da contentieux... Une seule est partie sans bruit: elle vient d'entrer au Carmel de Lisieux... Quand on parlera de la Sœur Marie du Rosaire, on évoquera le souvenir de Mlle Germaine H... La plus formidable des catastrophes aura lieu en 1928. Telle est la prédiction que fit Sir Arthur Conan Doyk. le 16 septembre 1925, au lendemain du Congrès sur le spiritisme. Conan Doyle précisait que, depuis 1912, il ne cessait de recevoir, par l'intermédiaire de sa femme et depuis 1922 des messages de l'au-delà annonçant comme imminente une catastrophe auprès de laquelle la der nière guerre n'est rien. Les puissances supérieures veulent sauver l'univers de son matérialisme. Comme premi avertissement, elles ont envoyé la guerre. Mais la guerr est restée sans effet. Quelle sera la nature du châtimen Sir Arthur l'ignore, mais il sait que l'événement dun pendant trois ans. « J'ai eu de soixante sources di rentes et de tous les points du monde assurait Con Doyle - confirmation des messages confiés à Lady Conan Doyle. La catastrophe approche. Certains messages a donné des dates allant de 1925 à 1928. » M. Léon Deffoux a gardé souvenir de la prédiction dans le Mercure de France, il nous avertit charitabl ment de nous préparer au cataclysme. Envoyez cos Lettres Maroc, en Algérie, à Deker, en Amérique du Sud par Avion et Colis au COMPAGNIE GENERALE AEROPOS ALE, 79, problème alsacien, fort bien noté par M. René Gillouin dans sa remarquable enquête. « Si vous mécontentez cinquante pasteurs, vous mécontenterez cinquante hommes. Si vous mécontentez cinquante curés, vous vous êtes aliéné cinquante paroisses !... » Notons, d'ailleurs, que cette foi catholique, très disciplinée, très étroitement surveillée, ne paraît pas résister très solidement à l'émigration. Il est digne de remarque et l'étude vaudrait la peine qu'on le fit que les peuples les plus soumis à l'in AFFAIRES INTERIEURES fluence de leur clergé, les plus dominés par lui dans les actes L'Alsace Il serait incompréhensible que cette revue de nos provinces de France ne se terminât pas par un bref examen de l'Alsace redevenue française. Rien ne l'y prédisposait pourtant. Rien, sinon cette nécessité, pour la France, d'assurer sa sécurité par la frontière du Rhin. Ce fut une conquête de la guerre de Trente Ans. Jusque-là, l'Alsace était terre d'empire, reliée à l'empereur par un lien très lâche, une province où avaient pullulé les petites villes si fortes, si indépendantes, si jalouses de leurs institutions municipales. Elle ne vint pas, d'ailleurs, à la France tout entière et du premier coup, Strasbourg, demeuré longtemps indépendant, fut, pour des nécessités stratégiques, réuni en 1681 à la province nouvelle, dont le Conseil supérieur avait été organisé à Colmar. Enfin, Mulhouse, qui était parvenue à maintenir son indépendance jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, signa, décidée par la nécessité économique, mais sans regret, son acte de réunion, ordinaires de la vie publique ou privée, les Bretons, les Basques et les Alsaciens, sont ceux aussi qui abandonnent le plus aisément leurs pratiques, sortis de leur milieu natal, et hors de la présence de leurs curés. Au reste, signalons-le tout de suite, l'Alsacien ignore les querelles confessionnelles : les trois religions, catholique, luthérienne et juive vivent dans une bonne intelligence familière que devraient bien leur envier de nombreuses provinces de France. Le second fait, c'est que l'Allemagne n'a jamais renoncé, ne renoncera sans doute jamais, à l'espoir de reconquérir l'Alsace. Sous une forme ou sous une autre, cet effort de propagande entretenu sans relâche revêt une activité singulière au moment où l'Allemagne se croit la plus forte. C'était le cas à la veille de 1870. On sait ce que fut l'Alsace sous la domination allemande : elle protesta contre son incorporation à l'Empire, et rien ne put avoir raison de sa protestation, tantôt indignée, tantôt ironique et souriante. Mais, sous le régime allemand, l'Alsace se transforma une fois de plus. D'abord, elle s'industrialisa de plus en le 9 pluviôse an VI (28 janvier 1798). L'Alsace, devenue plus. Ensuite, elle connut les bienfaits d'une large législation française, garda toujours le sentiment démocratique profond qui est la base même de son génie, et l'amour de ses libertés, mais elle s'attacha avec une loyauté absolue à sa grande patrie. L'ancien régime y avait d'ailleurs mis beaucoup de prudence. Au temps des campagnes préparatoires, on prenait soin de n'envoyer en Alsace que des généraux protestants. Plus tard, ce fut la seule province où ne fut pas enregistrée la révocation de l'Edit de Nantes. On en usa avec toutes sortes de ménagements à l'égard des libertés municipales. Enfin, la révolution, qui fut accueillie avec un enthousiasme indescriptible en Alsace, cimenta de nouveau et plus profondément encore, l'amour réciproque de l'Alsace et de la France: l'explosion démocratique de 89 avait avant tout gravi le chemin des cœurs. L'étroite fraternité d'armes pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, les généraux que l'Alsace donna à la France, tant de gloire conquise en commun, pour un idéal semblable, tout ceci avait fini par faire de l'Alsace une des provinces où le patriotisme était peut-être, à la veille de 1870, le plus ardent et le plus sûr. Cependant, deux transformations s'étaient produites dans cette province de mœurs patriarcales, et d'esprit critique très fin. D'abord, l'Alsace était devenue de majorité catholique. La France l'avait reçue protestante, et nous savons avec quel ménagement elle avait respecté les consciences, aux heures critiques. Mais elle avait sans tarder entrepris la conquête pacifique de la nouvelle province. Les Jésuites y avaient déployé beaucoup d'habileté, et l'Alsace était devenue catholique à tel point que ce fut le serment civique, en 1791, qui jeta la première ombre sur l'enthousiasme de la révolution. Il faut dire, d'ailleurs, que l'Alsace, en dépit de son sens critique et de sa constitution, en dépit de son sens inné et très puissant de l'indépendance et de la liberté, est un pays très discipliné. Le clergé exerça tout de suite sur les fidèles une influence prépondérante, et nous retrouverons là un des éléments les plus délicats du sociale et d'assistance à laquelle elle tient avec raison, par-dessus tout. Après la guerre de 1914-1918, l'Alsace, redevenue française, salua avec une unanime allégresse ce retour. La situation est un peu modifiée depuis. Personne ne nie que des fautes n'aient été commises, et chacun convient que la plus grave a consisté précisément dans l'absence d'une politique précise, déterminée, énergique. Les menaces de la laïcité ont beaucoup inquiété l'Alsace, et l'on sait à quel point l'Alsace catholique est entre les mains de son clergé. Ce clergé, si jaloux de son influence politique, a pris texte de formules imprudentes pour entraîner une partie des populations: des maladresses, dans divers ordres d'idées scolaires ou confessionnelles ont fourni à cette action de nouveaux prétextes, et cette opposition cléricale s'est manifestée, par une sympathie agissante, par le mouvement autonomiste. D'autre part, « l'assimilation » a été envisagée avec trop d'hésitations ou de réticences et la politique UN BON CONSEIL Si vous souffrez de l'estomac, si vos digestions sont difficiles, si vous éprou vez des tiraillements ou des pesanteurs mettez-vous au régime du délicieu Phoscao et en quelques semaines ces douloureux malaises auront complètement disparu Le régime du Phososo est conseillé par tous les médecins aux dyspeptiques, aux convalescents, aux ané miés et aux vieillards PHOSCAO Envoi gratuit d'un échantillon 12, Rue de la Tour-des-Dames, PARIS (9) |