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L

E second tour a été plus favorable que le premier aux partis de gauche. Il fallait s'y attendre. On pouvait même s'attendre à ce que le nombre des socialistes élus fût un peu plus grand qu'il ne l'est. La décision du parti communiste de maintenir ses candidats a, sans doute, privé de quelques sièges les S. F. I. O. Il serait curieux de voir ce que donneraient les chiffres si le Cartel des Gauches s'était établi comme en 1924. Mais le fait qu'il n'a pas joué passe de beaucoup en intérêt ces petits calculs rétrospectifs. Le principal d'ailleurs n'est pas que tel ou tel groupe ait sept ou huit membres de plus ou 'de moins. Le principal c'est que les nouveaux députés arrivent à la Chambre dans un état d'esprit très différent de celui qu'ils avaient en 1924 et qu'ils ont gardé si longtemps.

Encore convient-il ici de remarquer que le scrutin d'arrondissement va laisser à chaque élu plus de liberté personnelle pour modifier, au gré des circonstances, son attitude sinon ses idées. Jadis, il assurait, par contre, au pouvoir exé

cutif une prise assez forte sur le législatif. Le scrutin d'arrondissement d'aujourd'hui n'est pas celui du temps passé parce que l'arrondissement a perdu non pas seulement, en bien des cas, son existence légale, mais encore, presque partout, sa consistance réelle et ses anciennes mœurs. L'administration ne contrôle plus la politique. Elle la subit.

Quoi qu'il en soit, M. Poincaré aura ses coudées franches. Il lui sera loisible de tracer à travers l'hémicycle l'axe de sa majorité, de planter où il voudra le drapeau de la concentration républicaine.

Mais la concentration républicaine demeure une nécessité. Nous n'avons cessé de le dire dès les premiers mois de la dernière législature. Nous le répétons avant que la prochaine commence. Nous avions raison de le dire. Nous croyons avoir raison en le répétant.

Car le jour où serait abandonnée cette formule salutaire, l'Assemblée reviendrait au système des deux camps et à la politique des revanches.

Je sais que pour l'Ecole il n'y a pas de véritable parlequi s'opposent et se succèdent mentarisme là où il n'y a pas deux grands partis constitués - comme à la belle époque en Angleterre, whigs et tories. Mais chez nous le système a toujours produit les résultats les plus fâcheux. Et il me semble que cela suffit pour ne pas en désirer le retour. M. C.

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ECE QU'ON DITE

Les classiques au téléphone.

L'administration des P. T. T. vient de publier l'annuaire officiel des téléphones.

Ouvrons-le. Nous y verrons que Corneille (Galvani 35-38) est établi crémier; Boileau (Central 81-73) est papetier; Molière (Gobelins 27-54) tient un hôtel; Racine (Nord 06-71) vend du tabac; Lafontaine (Littré 58-40) est imprimeur.

Ils peuvent, sans sortir de chez eux, en utilisant simplement leurs appareils converser s'ils le désirent avec Bossuet, par exemple (Trudaine 65-01).

Mais Bossuet se prénomme Marie-Louise-Odette et sa raison sociale est : modes, 21, rue des Martyrs.

L'origine du mot « violon ».

Nous avons reçu la lettre suivante d'un de nos abon

nés :

Monsieur,

L'Opinion du 7 avril donne au mot violon dans le sens de prison une origine inexacte.

Elle ajoute qu'on introduisait dans les contrebasses, autour du lutrin, un enfant de chœur qui < chantait à l'unisson de ses camarades et renforçait l'accompagnement du contrebassiste » et que « les mamans », pour faire peur à leurs enfants, les menaçaient de les mettre dans le violon !

En réalité, dans l'argot ancien, les mots harpe, guitare et violon, signifiaient à la fois les instruments de musique, des griffes et les barreaux de fer qui garnissaient les fenêtres des prisons. Jouer de la harpe signifiait voler; pincer de la guitare: être prisonnier, et jouer du violon : scier les fers ou les barreaux de la prison (cf. bastringue, qui signifie : scie à métaux). M. Lazare Sainéan a démontré cela depuis longtemps dans son volume sur l'Argot parisien.

En bourguignon, bandore (pour mandore) et en ancien français salterion (pour psalterion) avaient le même sens de terreur que harpe, guitare et violon, Veuillez agréer, etc...

On demande une bonne.

nent pas le catalan : « On demande une bonne ; gagner beaucoup, travailler péu. >>

Al senyor Josef Quiet admet les conditions de la vis moderne et témoigne d'une touchante bonne volonté. Eh bien ! al senyor Josef Quiet n'a pas trouvé de bonne.

Sombre histoire.

On lit dans La République Noire, journal paraissant au Sénégal, dans le numéro du 15 avril dernier, sous la rubrique des faits divers :

- Notre

« SAINT-LOUIS. Réponse à une diffamation. fidèle abonné Cyclope-Enée Rougenoire a été traité dans un café de la rue Félix-Faure, de nouveau riche. Il tient par la voie de notre journal, à répondre à son diffamateur qu'il a fait toute la guerre de 1914 et qu'il a été mobilisé du 9 août 1914 au 28 février 1919. Qu'il a tou jours été au front et que, lorsqu'il a trouvé ses économies évaluées à 27.000 francs par la Banque P... réduites à néant : que cette triste opération financière n'est pas due

aux

conseils d'un banquier véreux, mais à ceux du nommé Ulysse-Horace-Néron-Napoléon Sambussy, frère de son diffamateur, qui lui a soulevé sa femme et l'a rendu ridicule, car un mari trompé, même au Sénégal ou l'on connaît bien Sganarelle, a toujours l'air d'un îmbécile (sic). Que tous les maris trompés de la colonie (et ils sont nombreux!!!) disent si notre abonné a raison... >

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L'audience de correctionnelle. Un lundi. L'audience est

particulièrement chargée. On juge en effet tous les va

Dans un journal des Pyrénées-Orientales a récemment gabonds arrêtés le samedi et le dimanche. paru une annonce ainsi libellée :

SE DEMANDA

UNA CRÉADA

guanyar força y travallar poch.

Se pot escriure al senyor Josef Quiet.

Ce qui veut dire, pour nos lecteurs qui ne compren

Un vieux, la barbe hirsute, se lève et se nomme : - Leroy-Soleil...

Je ne vous demande pas votre surnom !
C'est mon nom. Et c'est bien assez malheureux

d'être l'homonyme de Louis XIV et de coucher constamment à l'asile de nuit.

On eut pitié de lui et on le relâcha,

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AFFAIRES EXTERIEURES Le sphinx égyptien et le lion britannique

<< Donner et retenir ne vaut. »

Pour avoir méconnu en Egypte ce précepte de la logique latine et pour avoir tenté d'y appliquer son empirisme politique traditionnel, l'Angleterre se heurte aujourd'hui sur les bords du Nil aux plus sérieuses difficultés.

En fait, on a pu se demander ces derniers jours si la Grande-Bretagne et l'Egypte ne marchaient pas vers une rupture totale et peut-être sanglante.

Le conflit paraît aujourd'hui ajourné, mais ajourné seulement, et sa cause n'ayant pas disparu, il risque de bientôt renaître.

Cette cause, c'est la manière différente dont Britanniques et Egyptiens comprennent la déclaration anglaise de février 1922 reconnaissant l'indépendance de l'ancienne terre des Pharaons.

Les premiers interprètent cet acte comme une sorte de don gracieux fait à l'Egypte par la Grande-Bretagne et strictement soumis aux conditions posées par celle-ci : droit pour l'Angleterre de garantir, par une occupation militaire, la sécurité de ses communications à travers le canal de Suez ainsi que la non-intervention de toute puissance étrangère; protectorat britannique maintenu sur le Soudan; protection enfin des résidants étrangers et des minorités nationales confiée à l'Angleterre.

Les Egyptiens, au contraire, estiment que la reconnaissance de leur indépendance n'est que l'affirmation d'un droit naturel préexistant et qui ne saurait être soumis à aucune condition ni restriction.

Voilà tout le malentendu : il est profond. Attisé par les intellectuels nationalistes égyptiens, les gens du « Wafd », 'il a engendré entre l'Egypte et la Grande-Bretagne une lutte sourde qui a comporté quelques épisodes sanglants comme, en 1924, l'assasinat du Sirdar Sir Lee Stack et qui a paralysé les efforts esquissés de part et d'autre par des hommes pondérés pour arriver à un compromis acceptable.

Le dernier échec de ce genre a été subi voici deux mois par le premier ministre Egyptien, Sarwat Pacha. Le projet de traité anglo-égyptien qu'il avait rédigé d'accord avec Sir Austen Chamberlain fut accueilli par les clameurs d'indignation du « Wafd ». Il fut aussitôt évident qu'il ne serait jamais ratifié par le Parlement égyptien. Il fut retiré et Sarwat Pacha dut donner sa démission.

C'est son successeur, Moustapha pacha Nahias, qui vient d'éprouver avec quelque dureté quelles sont les limites de la patience britannique.

Le prétexte du conflit a été le projet de loi sur la police des réunions publiques voté par la Chambre égyptienne en automne dernier et récemment soumis au Sénat.

Ce projet rendait en fait le droit de réunion publique absolu en Egypte et interdisait à la police aucune intervention de nature à gêner les manifestations des groupes politiques. Les policiers n'auraient pu agir qu'en cas de << désordre grave » et toute infraction commise par eux à

cette prescription eût été punie de peines plus graves que

celles qui eussent frappé les organisateurs de manifesta

tions se terminant par des incendies ou des assassinats. Il

n'eût même pas été permis à la police de prescrire un itinéraire aux manifestations.

On voit le danger que cette disposition, si elle était venue à acquérir force de loi, eût fait courir aux nombreuses communautés étrangères essaimées en Egypte ; elles eussent été désormais à la merci des explosions xénophobes de la foule indigène.

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Si d'ailleurs le Cabinet de Londres avait admis qu'une des réserves de 1922 pût être mise en question par une loi du Parlement égyptien, c'en eût été bientôt définitivement fait de tout ce qui subsiste d'autorité britannique en Egypte.

Aussi fit-il en mars au gouvernement égyptien une communication très ferme par laquelle il l'invitait à retirer le projet incriminé de l'ordre du jour du Sénat.

Le gouvernement de Moustapha Nahas ne parut pas d'abord vouloir s'incliner devant cette invitation, et le projet allait venir en discussion devant le Sénat où il eût été certainement adopté lorsque, le 29 avril, Lord Lloyd, Haut Commissaire britannique en Egypte, remit un ultimatum à Moustapha pacha Nahas: Si le 2 mai, avant sept heures du matin, l'assurance n'était pas donnée au Haut Commissaire que le projet allait être retiré, le gouvernement britannique prendrait immédiatement toutes les mesures de sauvegarde que lui inspireraient les circons

tances.

Grand émoi dans le ministère et au sein du « Wafd ». Mais quoi faire ? Les batteries britanniques ne dominentelles pas la ville du Caire et les ingénieurs anglais du Soudan ne pourraient-ils, en faisant jouer les barrages du HautNil, transformer rapidement l'Egypte en désert ? Par ailleurs beaucoup de membres des hautes classes égyptiennes et le Roi Fouad lui-même estiment secrètement que l'occupation britannique constitue pour eux la meilleure assurance anti-révolutionnaire.

Bref, au cours d'une séance secrète des deux Chambres, il fut décidé de céder au moins provisoirement.

Dès le 1er mai, à 10 heures du soir, Lord Lloyd recevait la réponse à son ultimatum. Le gouvernement égyptien, en termes d'ailleurs amicaux, commençait naturellement par ier le droit de la Grande-Bretagne ou de n'importe quell

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