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Ce qui fait sans doute une partie du succès du music-hall, c'est que, destiné à divertir un public très nombreux et très varié, ce genre de spectacle est conçu 'après une formule assez souple pour satisfaire chaque catégorie de spectateurs.

Le cinéma possède la même souplesse. La « fête mondaine >> et un beau paysage réjouissent successivement nos regards. De plus, en nous transportant soudain dans les décors les plus différents, l'écran suit le fil de l'intrigue développée par le scénario. C'est bien cette continuité d'action, cet enchaînement d'une scène à l'autre, qui fcit l'intérêt principal du cinéma, quelle que soit la beauté des images qu'on nous présente. On est souvent tenté de croire que le scénario est un élément secondaire dans la réalisation d'un film. C'est pourtant lui qui sera le squelette de l'œuvre une fois créée, c'est sur lui que s'articuleront les différents membres de ce tout bien vivant que doit être une œuvre cinématographique.

Le scénario peut être conçu directement pour l'écran, ou bien tiré d'un roman ou d'une pièce de théâtre. L'une ou l'autre méthode n'est pas, a priori, préférable. On juge d'après le résultat obtenu. Au fond, ce n'est pas si paradoxal de croire que tout est susceptible d'une adaptation cinématographique : on pourrait faire un film avec l'indicateur des chemins de fer. Ce travail a même reçu un commencement d'exécution aux premiers temps du cinéma: la petite bande représentant l'arrivée du train de Vincennes est désormais classique. Mais au point où le septième art est parvenu aujourd'hui, il est en mesure de s'attaquer aux plus complexes imbroglios. Reste à savoir si c'est là la bonne formule. On a vu dans un précédent article (cf. l'Opinion du 21 janvier 1928), que l'important pour le cinéma n'était pas l'origine des sujets qu'il traitait, mais leur plus ou moins grande faculté d'adaptation à l'écran. Les sujets aux minutieuses constructions psychologiques restent sans doute l'apanage du roman. Mais il existe des romans dont les qualités littéraires se prêtent à merveille à une transposition cinégraphique. Il y a même avantage à recevoir à l'écran, si ele y est viable, une œuvre déjà traitée à la scène ou dans un livre : l'intérêt du public est éveillé par cette nouvelle version d'un sujet qu'il a apprécié ailleurs.

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Pour l'année qui vient, Aubert nous annonce toute une série de productions françaises. Un bon nombre d'entre elles sont directement inspirées d'une pièce ou d'un roman. Ce sont << Les Transatlantiques », d'après Abel Hermant, Minuit... place Pigalle », d'après Maurice Dekobra, « L'Oublié », d'après Pierre Benoît, « Paris-New-York-Paris », d'après J. Bousquet et H. Falk, « La Menace » et « L'Eau du Nil », d'après Pierre Frondaie, « Le Tourbillon de Paris », d'après « La Sarrazine » de Germaine Acremant. Ce dernier film a été présenté le 29 mars et donné dès le lendemain en représentations publiques. Il mérite qu'on s'y arrête.

L'axe de l'oeuvre, le scénario, a été bâti de façon à permettre les prises de vues les plus diverses, tout en maintenant entre elles un lien logique. I expose le cas d'une artiste qui sonde cruellement la vanité de ses succè, qui s'arrache à l'ivresse du << Tourbillon de Paris, tourbillon d'hommages et de plaisirs

luxueux. Dans la réalité, c'est un cas encore assez fréquent et qui fut quelquefois résolu d'une façon tragique. Cette curieuse Amiscia Negeste, l'héroïne du « Tourbillon de Paris », a le caractère hautain et mobile de ses aïeux sarrasins dont quelques descendants habitent aujourd'hui nos montagnes. Sans souci de sa jeunesse, de sa beauté, de son talent, elle s'est retirée parmi eux, à l'écart du monde qui l'a déçue. Mais son mari, lord Abenston, qu'elle avait quitté pour le théâtre, la retrouve et lui propose de rejoindre son paisible et confortable domaine écossais. Elle accepte. Malheureusement, une jolie femme ne saurait figurer dignement dans la bonne société des Highlands sans quelques toilettes élégantes, telles que savent les dresser les couturiers parisiens. Malheureusement, car Amiscia, dont le trous seau, depuis sa retraite dans les montagnes, avait grand besoin d'être renouvelé, prolonge sa halte dans la capitale et se mêle chaque jour davantage à sa vie tourbillonnante et facile. Des amis, des admirateurs et son talent lui en a fait une foule la rencontrent, la reconnaissent. Elle se remet à chanter, pour eux d'abord, puis, malgré le désespoir de son mari qui la sent se détacher de lui à nouveau, elle décide de reparaître sur une grande scène. Mais un soupirant éconduit fomente contre elle une sournoise cabale: la rentrée de la cantatrice s'annonce comme devant être très difficile. En effet, le soir de la première, la salle est plus houleuse qu'une mer en colère et Amiscia cède un moment devant cette hostilité qu'elle ne comprend pas. Elle se ressaisit pourtant, et son grand talent finit par triompher, faisant taire sous les applaudissements les huées de commande. C'est un succès acheté trop cher. Fuyant pour la seconde fois le tourbillon de Paris où elle faillit sombrer, elle va cacher sa lassitude en Ecosse; son mari, indulgent et amoureux, la reçoit à son foyer et lui rouvre ses bras.

Julien Duvivier a réalisé ce film avec une exceptionnelle virtuosité technique. Le contraste est très saisissant entre l'atmosphère calme et sauvage des paysages neigeux du début et le mouvement trépidant des scènes qui se déroulent à Paris. Pour la première partie, le metteur en scène a réussi d'excellentes photographies d'intérieurs villageois et d'horizons montagnards. Pour la suivante, il a réuni un bouquet de trouvailles ingénieuses, recourant avec succès en maints endroits aux images surimprimées. Il y aurait beaucoup de morceaux à citer, par exemple l'essayage chez le couturier, la scène de la valse, l'illustration adroite des « Berceaux » de Gabriel Fauré, et les mouvements de foule au thé dansant et au théâtre.

Le réalisateur du « Mariage de Mademoiselle Beulemans > a élargi sa manière. Le « Tourbillon de Paris » le range au nombre des meilleurs metteurs en scène français.

L'interprétation du film est digne du reste. Elle renferme une phalange d'excellents artistes. La belle Lil Dagover est une Amiscia émue et sincère. Elle est entourée par Léon Bary, Gaston Jacquet et René Lefebvre, qui mettent un talent égal à camper des personnages très différents.

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JACQUES ANTONY.

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< Le Circuit du Pozzo (25 mars 1928), distance 308 kilomètres a été gagné par les Pneumatiques Dunlop à tringles sur jantes base creuse avec :

Catéogrie 1.100 cmc: 1° Clerici sur Salmson, 106 km. 265; Catégorie 1.500 cmc: 1° Aimo Maggi sur Maserati, 109 kilomètres 275);

Catégorie plus de 1.500 1° Nuvolari sur Bugatti, 155 km. 266, meilleur temps de la journée, toutes catégories. >

Premier pas Dunlop 1928

< Les coureurs participant aux épreuves du Premier Pas Dunlop, la course des jeunes débutants dans le sport cycliste, pourront y prendre part avec la tenue de leur choix; toutefois, la culotte blanche leur est formellement interdite, cette dernière étant réservée aux coureurs à pied. >>

Le montant du droit d'engagement pour l'épreuve du Premier Pas Dunlop a été fixé à 3 francs.

Tous les jeunes gens désireux de prendre part à l'épreuve du Premier Pas Dunlop devront remplir la demande de licence établie à cet effet, en y portant d'une façon très lisible leurs nom, prénoms, leurs âge, lieu de naissance, etc., l'adresser au Comité départemental de l'U. V. F., organisateur de l'éliminatoire pour le département du concurrent (le nom et l'adresse de ce Comité sont portés sur l'affiche du Premier Pas Dunlop), en y joignant le montant du droit d'engagement, soit 3 francs.

Par suite de sa demande d'engagement dans la course du Premier Pas Dunlop, le coureur se trouve automatiquement < licencié de l'U. V. F.

LA BOURSE

La tendance de notre marché, très ferme au début de la huitaine, s'est brusquement affaiblie au cours des séances suivantes. Toutefois, l'activité ne fait pas défaut et l'ensemble est assez satisfaisant.

Au Parquet, pour la liquidation de fin de mois, le taux de l'argent pour les reports s'est élevé à 5 % environ.

Parmi les fonds d'Etats, nos rentes demeurent très fermes et enregistrent de nouvelles plus-values pour la plupart. Aux fonds étrangers, les ottomans et les serbes font preuve de résistance, alors que les russes sont assez faibles.

Le groupe bancaire a dû supporter quelques dégagements, inévitables à l'approche de la liquidation.

Aux v leurs de transports, les titres de navigation sont indécis et les actions de nos grands réseaux varient peu.

Dans le groupe des valeurs diverses, les sucrières terminent plus calmes; les titres d'électricité sont toujours très demandés. En banque, le compartiment des pétroles est assez indécis, sauf en ce qui concerne les roumains et galiciens.

Il y a peu d'écarts notables au groupe des caoutchoucs, qui se montrent résistants pour la plupart.

Les mines d'or, les diamantifères et les territoriales sont irrégulières.

Banque Nationale de Crédit

L'Assemblée générale ordinaire des actionnaires s'est tenue le 28 mars sous la présidence de M. André Vincent, assisté, en qualité de scrutateurs, de M. Paul Harth et M. Paul Kuhlmann. 244.407 actions étaient présentes ou représentées.

M. Emile Level, directeur général faisant fonction de secrétaire de l'Assemblée, a donné lecture du rapport du Conseil.

Ce rapport signale que l'année 1927 est caractérisée par une réelle amélioration de la situation financière du pays, et que le retour à l'équilibre budgétaire, ainsi que la stabilisation de fait, sont autant d'éléments qui ont ramené la confiance dans les esprits. Aussi, malgré la progression constante des frais généraux et l'accroissement considérable des impôts, les résultats du dernier exercice sont encore en progrès sur ceux de l'année précédente.

D'autre part, la Banque, poursuivant sa politique d'extension prudente, a ouvert en province 7 agences nouvelles et 14 bureaux périodiques; 3 nouveaux bureaux de quartier ont été ouverts à Paris.

Les comptes courants et de dépôts présentent une notable plus-value et atteignent 4 milliards 121 millions. Les disponibilités immédiates sont également en progression de 500 millions environ.

Les bénéfices nets sont de 34.654.322 fr. 15. Le dividende a été porté de 10 à 11 %, soit de 50 à 55 fr. Un acompte de 25 fr. ayant été payé le 10 janvier dernier, il revient donc à chaque action, 30 fr. pour solde de dividende. Les 40.000 parts de fondateur non rachetées reçoivent le maximum de 11 fr. prévu par les statuts.

Ces diverses sommes sont mises en paiement dès maintenant, sous déduction des impôts, à raison de :

24 fr. 60 pour les actions nominatives;

23 fr. 05 pour les actions au porteur (coupon N° 16);

9 fr. 02 pour les parts de fondateur nominatives:

8 fr. 47 pour les parts de fondateur au porteur (coupon N° 15).

Le Conseil a dû s'incliner, avec un profond regret, devant le désir manifesté, au mois de décembre dernier, par M. René Boudon, d'être déchargé de son mandat de président. Il l'a prié, cependant, de conserver ses fonctions d'administrateur, et lui a conféré, à l'unanimité en témoignages de reconnaissance, le titre de président honoraire. En remplacement de M. André Vincent, M. René Boudon, depuis de longues années déjà vice-président de la Banque, a été nommé président. M. Maurice Devies, administrateur, a été nommé vice-président.

L'Assemblée a réélu comme administrateurs, MM. René Boudon, baron Jacques de Guinzburg, Maurice L'Épine. Elle a également nommé MM. Henry Lederlin, Edmond Odier et Juies Siegfried, commissaires aux comptes pour l'exercice 1928. Toutes les résolutions ont été votées à l'unanimité.

SOCIETE GENERALE

La situation au 31 janvier 1927, comparée au bilan définitif au 31 décembre dénote un accroissement sensible des comptes de chèques à 3.131.198.646 francs contre 2.926.147.313 francs et des comptes courants créditeurs à 6.847.171.082 francs contre 6.818.019.467 francs. En contre-partie, les comptes courants créditeurs sont passés de 1.713.222.219 francs à 1.880.753.758 francs et le portefeuille et B. D. N. accuse une forte augmentation à 5.236.831.645 francs contre 4.793.500.314 francs. Il en résulte une diminution des espèces en caisse, au Trésor et à la Banque de France à 1.126.273.818 francs contre 1.388.433.263 et des avoirs dans les Banques à 1.821.061.734 francs contre 1.919.729.646.

Réunis en Assemblée ordinaire le 2 avril, les actionnaires ont approuvé les comptes, se soldant en bénéfice de 43.267.781 fr. contre 43.757.948 fr. précédemment.

Le dividende a été fixé à 35 fr. brut, soit 28 fr. 70 net. Un acompte de 10 fr. ayant été mis en paiement le 15 novembre 'dernier, le solde du dividende de 18 fr. 70 net sera payé à la date fixée par le Conseil, au plus tard, le 30 juin prochain.

La nomination d'administrateur de M. Dubreuilh a été ratifiée.

MM. Bénac, Déjardin-Verkinder et Paul Petit ont été réélus aux mêmes fonctions. Enfin, M. Desroys du Roure a été réélu censeur pour trois ans et MM. Desroys du Roure, Bartholomé Verstraete ont été nommés commissaires pour l'exercice 1928 Le rapport du Conseil, après un examen des conditions gér rales dans lesquelles s'est écoulé l'exercice 1927, indique concours actif donné par la Société Générale au placement de titres offerts au public par l'Etat, ainsi qu'aux nombreuses émis sions, soit du Crédit Foncier de France, soit des Chemins de fer,groupements de sinistrés et entreprises industrielles.

Les dépôts dé la société ont largement bénéficié de l'accrois sement des disponibilités du marché l'augmentation d'un exercice à l'autre, ressort à près de 15 %; ils atteignent 9.865 m3. lions contre 8.603 millions.

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