Premières poésies de Alfred de Musset--1829-1835--

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Charpentier, 1859 - 356 páginas
 

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Página 98 - Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge ', Pas un pêcheur dans l'eau, Pas un falot. Seul, assis à la grève, Le grand lion soulève, Sur l'horizon serein, Son pied d'airain. Autour de lui, par groupes, Navires et chaloupes, Pareils à des hérons Couchés en ronds, Dorment sur l'eau qui fume, Et croisent dans la brume, En légers tourbillons, Leurs pavillons. La lune qui s'efface Couvre son front qui passe D'un nuage étoile Demi-voilé.
Página 149 - Je suis jeune; j'arrive. A moitié de ma route, Déjà las de marcher, je me suis retourné. La science de l'homme est le mépris sans doute; C'est un droit de vieillard qui ne m'est pas donné. Mais qu'en dois-je penser? Il n'existe qu'un être Que je puisse en entier et constamment connaître, Sur qui mon jugement puisse au moins faire foi, Un seul !... je le méprise. — Et cet être, c'est moi.
Página 105 - Rends-nous la chasseresse, Blanche, au sein virginal, Qui presse Quelque cerf matinal ! Oh! sous le vert platane Sous les frais coudriers, Diane, Et ses grands lévriers!
Página 201 - Doux mystère du toit que l'innocence habite, Chansons, rêves d'amour, rires, propos d'enfant, Et toi, charme inconnu dont rien ne se défend, Qui fis hésiter Faust au seuil de Marguerite, Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus?
Página 91 - Descendent tes escaliers bleus. Madrid, Madrid, moi, je me raille De tes dames à fine taille Qui chaussent l'escarpin étroit; Car j'en sais une par le monde, Que jamais ni brune ni blonde N'ont valu le bout de son doigt...
Página 88 - Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os. Qu'elle est superbe en son désordre, Quand elle tombe, les seins nus, Qu'on la voit, béante, se tordre Dans un baiser de rage, et mordre En criant des mots inconnus! Et qu'elle est folle dans sa joie, Lorsqu'elle chante le matin, Lorsqu'on tirant son...
Página 344 - Oui, don Juan. Le voilà, ce nom que tout répète, Ce nom mystérieux que tout l'univers prend, Dont chacun vient parler, et que nul ne comprend, Si vaste et si puissant qu'il n'est pas de poète Qui ne l'ait soulevé dans son cœur et sa tête, Et pour l'avoir tenté ne soit resté plus grand.
Página 211 - Doutez, si vous voulez, de l'être qui vous aime, D'une femme ou d'un chien — mais non de l'amour même. L'amour est tout — l'amour, et la vie au soleil.
Página 346 - Et que voulais-tu donc ? — Voilà ce que le monde Au bout de trois cents ans demande encor tout bas. Le sphinx aux yeux perçants attend qu'on lui réponde. Ils savent compter l'heure, et que leur terre est ronde, Ils marchent dans leur ciel sur le bout d'un compas, Mais ce que tu voulais, ils ne le savent pas.
Página 97 - Ulric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul oeil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.

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