Ces tableaux se passent de commentaires; ils montrent qu'avec des formules diverses, les Compagnies de Chemins de fer françaises ont mis spontanément toutes leurs initiatives au service des industries houillère et métallurgique du pays, pour assurer en particulier l'existence de cette dernière dans la période où faute de matière première, cette existence pouvait paraître difficile, pour en assurer aujourd'hui le succès alors que de récentes découvertes ont mis au jour dans plusieurs parties du pays des richesses minières considé

rables.

RICHARD BLOCH.

Ingénieur en Chef à la Compagnie d'Orléans.

LES

NOUVEAUX TRAITÉS D'ARBITRAGE OBLIGATOIRE

ENTRE

LES ÉTATS-UNIS, L'ANGLETERRE & LA FRANCE

Le Sénat américain s'est prononcé pour l'approbation des deux traités généraux d'arbitrage obligatoire négociés par le gouvernement de la Maison Blanche, avec l'Angleterre et la France (1). Le vote de principe a réuni presque l'unanimité : 76 voix contre 3, et ce fait aurait une grosse signification, il impliquerait un changement notable dans l'attitude du Sénat américain à l'égard des traités d'arbitrage obligatoire, si toutefois les retouches apportées par Haute Assemblée, aux textes qui lui ont été présentés ne trahissait encore une grande méfiance à l'égard de l'institution arbitrale; mais à qui se souvient de l'attitude du Sénat américain lors des traités négociés par M. Hay, sous la présidence de M. Roosevelt, il apparaît nettement que la conversion du Sénat américain à la religion nouvelle est en bonne voie. Il est d'ailleurs vraisemblable que certaines préoccupations de politique intérieure ont eu sur ce résultat quelque influence. Le vote des traités se présentait comme un succès pour M. Taft, un échec pour M. Roosevelt qui, brûlant aujourd'hui ce qu'il adora naguère, avait fait campagne contre les traités. Il s'est même séparé sur ce point, de son ancien secrétaire d'Etat, M. Elihu Root, dont les instructions à la délégation américaine, lors de la seconde Conférence de la Paix, constituaient un plan de ba

(1) Signés tous les deux à Washington, le 3 août 1911. On trouvera à la fin de l'article le texte du traité avec la France; le traité avec l'Angleterre est à peu près identique.