LE BERGER ET LE ROSSIGNOL A M. L'ABBÉ DELILLE. Ο τοι dont la touchante et sublime harmonie Delille, ne crains rien; sur mes légers pipeaux Je sais que l'immortalité, Qui t'est déja promise au temple de Mémoire, C'est ton secret, aussi je finis ce prologue. Dans une belle nuit du charmant mois de mai, Au gré du doux zéphyr balançant leurs rameaux, Et les ruisseaux dans les prairies Mêloit ses doux accents à ce calme enchanteur: En vain le berger le supplie Non, dit le rossignol, c'en est fait pour la vie; Qui, par des cris affreux, insultent à mes chants? FABLE II. LES DEUX LIONS. Sur les bords africains, aux lieux inhabités Au bruit de cette eau murmurante. Ils pouvoient boire ensemble; et la fraternité, Chacun veut boire seul: d'un œil plein de colère |