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La France est donc reéllement en bonne posture sur ce marché; ces résultats heureux se sont encore accentués en 1908 où le tonnage de ces exportations est monté à 141.000 tonnes, en augmentation de 27.900 tonnes sur le résultat de 1907 et de 32.700 tonnes sur le tonnage moyen de la période quadriennale 1904-1907; ils répondent victorieusement aux lamentations de ceux qui vont criant sans cesse à la ruine définitive ou prochaine de ces exportations.

Et pour qu'aucun doute ne subsiste à cet égard, pour montrer aussi les points faibles que présente cependant ce trafic, nous allons entrer plus avant dans le détail de ses divers éléments et montrer leur situation exacte au moyen de documents dont on ne suspectera pas l'impartialité ; ceux des douanes anglaise et allemande. Un premier tableau dressé d'après ces documents compare les importations anglaises des principaux fruits par pays de provenance dans les deux périodes quadriennales 1900-1903 et 19041907.

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On voit que pour tous ces produits la prépondérance sur le marché anglais est bien acquise aux produits français et cette prépondérance est croissante aussi bien pour les fruits frais pour lesquels ils ont le privilège de la proximité, que pour les fruits secs qui redoutent moins les longs transports et que par suite cette proximité ne protège plus. Il n'y a d'exception que pour les raisins et les pommes, uniquement parce que le producteur français ne cultive pas le fruit réclamé par le consommateur anglais.

Pour l'Allemagne, la différence des résultats des deux périodes est beaucoup plus accentuée; éloignés de ce pays par les raisons qu'on connaît, les producteurs français ont longtemps négligé ce marché et ignoré son importance grandissante. C'est seulement à une époque toute récente que leurs vues se sont tournées de ce côté ; lesurs exportations y ont fait alors les rapides progrès que marque le tableau suivant.

(1) Pour les pommes et les poires les valeurs sont celles attribuées par la statistique de 1904.

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Sur ces tableaux on a porté les valeurs appliquées aux fruits des diverses provenances par les services des Douanes anglaise et allemande; la faveur attribuée d'une manière générale aux produits français en Angleterre, aux raisins au moins en Allemagne, explique la préférence qui leur est donnée dans le premier pays, leurs progrès dans le second.

Arrivé au terme de cette étude, de cette sorte d'inventaire, il semble qu'une conclusion s'en dégage immédiatement, conclusion singulièrement instructive si elle n'est pas de tous points flatteuse pour notre amour-propre national.

Les produits en effet pour lesquels la France garde la supériorité, sont des fruits, produits directs de son sol, qui tirent leur valeur de la qualité de ce sol, de la bonté du climat, et qui venus presque sans peine, ont l'heureuse chance de rencontrer le goût des consommateurs étrangers.

Quand cette rencontre n'a pas lieu, pour les raisins, les pommes, les oignons, etc..., il n'est pas fait la moindre tentative pour

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approprier la production aux goûts de cette clientèle étrangère et par exemple le marché anglais si considérable, si libéralement ouvert à notre porte, est abandonné, sans conteste aucun, agriculteurs des Etats-Unis, du Canada, d'Océanie, pour les pommes, à ceux d'Espagne et d'Egypte, pour les oignons, etc.

Et il en est de même pour toutes nos autres denrées dont les qualités natives réclameraient un complément de soin, une sorte de mise au point, soit par un effort industriel, comme pour le beurre, la marée, etc., soit par une simple organisation commerciale comme pour les œufs; pour toutes ces denrées, on l'a vu, nos méthodes sont au contraire singulièrement arriérées, de telle manière qu'aujourd'hui ces produits ne comptent plus, ne font plus aucune figure sur le marché international.

Nous avons bien encore, il est vrai, la clientèle des connaisseurs qui savent apprécier la saveur de nos beurres de grandes marques, de nos œufs de choix; mais c'est là un débouché naturellement restreint.

S'il faut sans doute continuer de bien servir cette clientère spéciale, le grand avenir de nos exportations des denrées périssables est toutefois dans la production des qualités moyennes destinées à un public de plus en plus nombreux qui réclame surtout la constance des types, les garanties d'une conservation suffisante, des prix modérés. Or ces conditions ne peuvent être réalisées que par les méthodes industrielles pour lesquelles nous n'avons pas à inventer, mais à imiter seulement en les perfectionnant si possible, les procédés usités partout autour de nous et dont beaucoup sont même d'invention française.

C'est donc à répandre, à vulgariser l'éducation industrielle et commerciale des producteurs et des négociants intermédiaires que doivent tendre aujourd'hui les efforts des pouvoirs publics et de tous ceux qui s'intéressent à cette partie si importante de la richesse nationale.

Le champ d'action est vaste et offre encore des récoltes abondantes et fructueuses aux énergies intelligentes et bien dirigées qui sauront et voudront s'y employer.

RICHARD BLOCH.

Ingénieur en chef à la Compagnie d'Orléans.

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