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GRAPHIQUE no 12 (2).

Importations de légumes frais en Belgique, Suisse, Autriche-Hongrie et France.

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Un certain nombre de pays interviennent dans ces importations, le graphique suivant n° 13 montre la marche de ce trafic pour les principaux de ces pays.

Favorisés par la nature et l'humidité de leur sol, par leur proximité des populeuses régions industrielles de la Prusse Rhénane, on voit quel parti les horticulteurs savants et laborieux des PaysBas ont tiré de cette situation.

Parmi les autres pays exportateurs, la France trop exclusivement attachée jusqu'ici au marché anglais n'a pas pris dans les progrès si vifs des consommations allemande et suisse, une part comparable à celle de l'Italie.

Depuis peu d'années seulement l'attention des exportateurs français s'est portée sur ce grand marché nouveau, on verra tout à l'heure en même temps que pour les fruits frais, quels progrès ont été réalisés dans cette voie au cours des dernières années.

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GRAPHIQUE no 13.

Exportations de légumes frais du Danemark, d'Italie, d'Espagne, de Hollande, d'Autriche-Hongrie (transit par ce pays), de France.

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Y compris les raisins de table et de vendanges,

mais non les agrumes (oranges, citrons) ni les fruits exotiques.

Les marchés dominants en Europe sont encore ici ceux de l'An

(1) Légumes frais et secs non compris les pommes de terre.

(2) Comprend les envois de l'Algérie sur la France.

(3) Comprend en double emploi une partie des exportations italiennes.

gleterre et d'Allemagne dont les mouvements sont donnés sur le graphique suivant no 14.

GRAPHIQUE no 14.

Importations de fruits frais en Angleterre et en Allemagne.

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On peut mesurer sur ce graphique l'importance considérable de ce commerce des fruits frais sur ces deux marchés : l'examen particulier du trafic anglais montre cependant une décroissance rapide depuis 1903.

Il semble qu'il en faille trouver l'explication dans la concurrence d'un fruit nouveau, la banane, dont la consommation a pris dans les dernières années un essor considérable en Angleterre et plus encore peut-être aux Etats-Unis.

On a porté sur le graphique les tonnages annuels de ces importations depuis 1903; leurs progrès ont été rapides, et il est curieux

de voir que les variations de ces tonnages se produisent précisément en sens inverse de celles des autres fruits.

Cette concurrence nouvelle des bananes sur le marché anglais n'est-elle pas de nature à porter préjudice aux importations des autres fruits européens ?

La statistique détaillée des Douanes anglaises permet de répondre à cette question; à l'aide des renseignements de cette statistique on a porté sur le graphique en traits pointillés d'une part les importations de pommes si considérables en Angleterre, de l'autre celles des fruits autres que ces pommes.

Il semble manifeste que l'influence de la consommation des bananes se fait surtout sentir sur le trafic des pommes auquel l'Europe et en particulier la France ne prennent qu'une part tout à fait insignifiante.

Cette correspondance des mouvements inverses des importations de bananes et des pommes ainsi constatée pour la période 1903 à 1907 s'est d'ailleurs continuée en 1908.

Alors qu'on a vu en 1907 une augmentation pour les pommes correspondre à une baisse pour les bananes; en sens contraire en 1908, l'importation de ces dernières étant montée de 6.232.000 régimes en 1907, à 6.385.000 en 1908, celle des pommes a baissé de 3.500.000 à 3.376.000 quintaux anglais.

Le graphique suivant n° 15 va montrer maintenant comment ces trafics des fruits se partagent entre les principaux pays exportateurs de l'Europe Continentale.

Comme on pouvait s'y attendre, à cause de la fragilité des fruits, de la variabilité extrême de leurs récoltes suivant les circonstances climatériques, les résultats pour les divers pays diffèrent d'année en année dans une très importante mesure et ces différences se traduisent par les dessins en dents de scie du graphique.

Il est toutefois intéressant de constater que d'une manière assez générale les pointes des divers pays correspondent à peu près aux creux des autres, autrement dit que les excédents des premiers viennent combler les déficits des autres et réciproquement.

Ces compensations conduisent finalement à la ligne beaucoup moins cahotée qui au graphique général n° 1 représente le mouvement des fruits et cette ligne qui est en somme le résultat global de ces mouvements particuliers montre un progrès non interrompu de ces transports de fruits frais.

GRAPHIQUE no 15.

Exportations des fruits frais (comprenant les pommes, les raisins de table et de vendange, mais non les agrumes) au départ des principaux pays producteurs.

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Pour se rendre compte de la situation présente des divers pays exportateurs sur ce marché international des fruits, on peut, se dégageant de ces variations annuelles, considérer les résultats du tableau suivant afférent à la période quadriennale 1904-1907.

France

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