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Si les deux grands marchés des oeufs d'importation sont l'Angleterre et l'Allemagne, en fait ces importations augmentent partout, en France notamment où le tonnage de 1907 est deux fois et demi celui de 1897.

Les graphiques suivants 5' et 5' vont montrer dans quelle mesure les divers pays exportateurs concourent à l'approvisionnement de ces marchés.

A ce point de vue deux pays : la Russie (Sibérie comprise) et l'Autriche-Hongrie dépassent tous les autres par l'importance de ce trafic spécial.

Par suite, à cause de la même difficulté de réunir des trafics si différents dans un seul graphique, avec la même échelle, nous décomposerons les pays en deux groupes.

GRAPHIQUE no 5 (1).

Exportations des œufs de Russie (avec la Sibérie) et d'Autriche-Hongrie.

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Le trafic d'exportation des oeufs est surtout en hausse dans les pays neufs comme la Russie et la Sibérie, les pays Balkaniques et la Turquie.

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Ces concurrences nouvelles agissant sur le commerce des anciens pays en ralentissent la progression comme en AutricheHongrie, ou en déterminent la baisse pour l'Italie, la France et même le Danemark.

D'ailleurs sous l'effet des progrès continus du bien-être et de l'accroissement des populations, la consommation de ces pays augmentant, ils en arrivent à avoir des importations croissantes comme celles que le graphique n° 4 (2) montre pour la France.

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Ce trafic a pris en Angleterre un développement des plus considérables, hors de toute proportion avec celui des autres pays et qui mérite de fixer toute l'attention des pays producteurs.

La marche de ce trafic et son importance dans les Iles Britanniques sont mises en lumière par le tableau suivant où on compare ces importations anglaises avec celles de l'ensemble des autres pays européens dont nous envisageons les consommations.

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Cette différence énorme tient à ce que l'Angleterre ouvre libéralement ses ports aux importations des viandes qui lui vienent de toutes les parties du monde et surtout par navires, en cales réfrigérées, du Canada, de la République Argentine, de ses colonies océaniennes.

Les nations continentales au contraire, plus soucieuses de protéger leurs cheptels nationaux que d'abaisser les prix de la viande au bénéfice de l'alimentation publique, défendent jalousement leurs frontières par des droits protecteurs élevés et par un arsenal sans cesse renforcé de mesures sanitaires.

Le graphique suivant n° 6 montre l'importance et la marche

GRAPHIQUE no 6.

Importations de viandes fraîches dans les pays consommateurs autres que l'Angleterre.

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de ces importations dans les pays consommateurs autres que l'Angleterre.

Surtout en France ces importations sont des plus restreintes ; il est curieux de les voir diminuer en Allemagne au moment même où se déclarait la crise de cherté de la viande qui dès le 1er janvier 1907 provoquait de la part des chemins de fer allemands, pour ces transports, un abaissement de 50 0/0 sur leurs tarifs de transports; disons en passant que cet abaissement considérable n'a eu cependant aucun effet appréciable sur la crise ou sur le trafic des chemins de fer.

Dans quelle faible mesure les divers pays de l'Europe Continentale concourent à ces consommations et surtout à l'énorme approvisionnement du marché anglais, on s'en rend compte en considérant qu'en regard du tonnage total de ces importations, près de 600.000 tonnes en 1907, la France présente une exportation insignifiante de 3.600 tonnes, la Russie, 1.800 tonnes, l'AutricheHongrie, 1.300 tonnes.

On ne trouve des expéditions de viandes ayant quelque importance qu'en Hollande et au Danemark (graphique n° 7) où l'élevage des porcs avec les sous-produits des laiteries est devenu une industrie très fructueuse; mais ces expéditions sont encore bien insuffisantes en regard de la consommation anglaise qui est presque entièrement assurée par les provenances lointaines du Canada, de la République Argentine, par celles plus lointaines encore de l'Océanie.

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La France ne prend donc aucune part à ce trafic ; son cheptel cependant n'est pas arrivé à sa limite; il est encore susceptible d'un accroissement important; ne doit-on pas dès lors trouver extraordinaire cet effacement complet de ses éleveurs sur un marché aussi considérable, placé à leur portée immédiate, et qu'ils le laissent alimenter exclusivement par des viandes venues des pays le plus éloignés, jusque des antipodes, chargées des lourds frais des transports et de la réfrigération sur de très longs parcours ?

Sans doute grâce aux barrières douanières et sanitaires mises aux frontières on entretient pour le cheptel national des prix élevés tels que les cours de la viande sur les marchés français sont généralement plus élevés que sur les marchés anglais. Mais sans parler, chose interdite, de l'intérêt des consommateurs, cette situation envisagée plus largement, en se dégageant des contingences immédiates, est-elle réellement conforme à l'intérêt national, à celui de l'agriculture elle-même ?

Ne peut-on concevoir un régime nouveau de protection atténuée qui ferait sans doute baisser les prix de la viande, mais où le développement de la consommation intérieure et les envois sur le marché colossal de l'Angleterre, facilités par cet abaissement, procureraient à l'agriculture une extension de son cheptel et des débouchés nouveaux compensant largement les sacrifices momentanés encourus sur ses prix de vente anciens ?

La question sans doute est délicate et ne peut-être tranchée d'un trait de plume; mais elle paraît digne d'attirer l'attention

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Les importations des volailles et gibiers n'ont d'importance réelle qu'en Allemagne et en Angleterre.

En 1907, par exemple, ces deux pays ont reçu respectivement 38.300 tonnes et 49.000 tonnes, quand la France n'a importé que 7.200 tonnes, la Suisse 4.700 tonnes, la Belgique 1.500 tonnes.

Le graphique n° 8 permet de suivre la marche de ce trafic dans les deux premiers pays.

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