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eu à examiner un produit offert couramment aux grainetiers comme propre à falsifier le son et qui était entièrement constitué par des balles de riz.

Vue en masse, cette substance imite assez bien celle qu'elle est destinée à remplacer: elle en a la couleur, et, pour lui en donner l'apparence extérieure, on l'a soumise à une contusion légère, qui a divisé grossièrement les enveloppes en fragments inégaux. Elle ne doit pas être employée seule, car la substitution, apparente pour un œil même peu exercé, serait de suite révélée par la répugnance des bestiaux pour cette matière absolument indigeste; mais lorsqu'elle est mélangée en proportion mème notable au son de blé, sa présence peut passer inaperçue.

En examinant attentivement à la loupe un certain nombre des éléments qui constituent cette substance, on constate qu'ils sont généralement plus minces que ceux du son de blé. Leur surface extérieure, au lieu d'être luisante et lisse, est mate et rugueuse. La face interne, au lieu d'être blanchâtre, est légèrement jaunatre; tandis que le son, comprimé dans la main ou sur du papier, est élastique, onctueux et mou, la balle de riz contusée est sèche, dure et friable. Au contact de la solution d'iodure de potassium iodée, celle-ci prend une teinte brune ou blonde, tandis que le son prend une coloration bleue plus ou moins foncée, due aux particules d'amidon qui lui sont restées adhérentes.

Cette marchandise de rebut, tout au plus bonne à être brûlée, n'est pas toujours très homogène dans son apparence : les éléments qui la constituent ont parfois une teinte grise ou brunâtre, qui doit tenir à une altération produite soit par la vétusté, soit par les conditions défectueuses dans lesquelles elle a été placée à fond de cale pendant le transport, ou durant son séjour dans les magasins.

Ce résidu industriel varie d'aspect selon l'usage auquel il est destiné: il est simplement contusé et divisé en menus fragments, lorsqu'il est destiné à falsifier le son; celui qui doit être utilisé pour la falsification des substances pulvérulentes est réduit en poudre plus ou moins fine.

Sous ces divers états, il est assez difficile d'apprécier à l'œil nu la nature et l'origine de la balle de riz, mais, au moyen du microscope, on y arrive très facilement.

Comme toutes les balles de céréales, la balle de riz se compose de quatre téguments offrant une apparence et des caractères tout spéciaux.

1o Une enveloppe extérieure ex' (fig. 1), formée de grosses cellules, qui, vues de face, sont caractérisées par l'épaisseur et les sinuosités de leurs parois latérales, qui s'engrènent profondément les unes dans les autres. Ces cellules sont à peu près aussi larges que longues; leurs parois transversales sont très minces; de distance en distance, on observe sur cette enveloppe, au point de séparation de deux cellules voisines, de gros poils tecteurs (pt) unicellulaires, coniques, ou des cicatrices arrondies, correspondant aux points d'insertion de ces poils.

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Fig. 1. Éléments anatomiques de la balle de riz. ex', enveloppe externe; ei, enveloppe interne; f, fibres de l'hypoderme; pa', enveloppe parenchymateuse; pt, poils entiers ou brisés.

2o Un hypoderme fibreux, constitué par un massif plus ou moins épais de fibres très résistantes, qui, avec l'enveloppe précédente, contribuent à donner à la balle de riz sa rigidité caractéristique. Ces fibres, vues en long (f), sont munies de parois plus ou moins épaisses;

3o Un parenchyme (pa'), peu développé, lacuneux et formé de cellules assez régulièrement disposées et allongées perpendiculairement au grand axe de la balle. Au voisinage des faisceaux fibrovasculaires qui sillonnent ce parenchyme, ses éléments constituants se modifient dans leur forme et leur apparence; quelquesuns d'entre eux contiennent des cristaux d'oxalate de chaux.

4° Une enveloppe interne, mince, formée d'une assise de cellules polygonales (ei') munies de parois minces plus ou moins striées. Cette enveloppe est caractérisée par la présence de poils courts bicellulaires, coniques et de stomates offrant la disposition qu'on observe constamment dans les graminées, c'est-à-dire

qu'ils sont généralement allongés et entourés par deux cellules annexes symétriquement placées.

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Fig. 2. Eléments anatomiques du son de blé.

a, amidon; al, aleurone; ap, assise protéique; b, enveloppe brune; co, débris de cotylédon; ct, ct', cellules transversales ; e, épicarpe; ec, écusson; es, enveloppe de l'écusson: ffv, faisceau fibro-vasculaire; pi, massif de pigment; p, poils; sc, cellules scléreuses; t, cellules tubulaires.

L'ensemble de ces caractères permet de déterminer facilement la nature des balles de riz.

Les quatre enveloppes qui constituent ce résidu industriel sont intimement soudées les unes aux autres et conservent cette adhérence et leur rigidité, même après ébullition du produit dans l'eau alcalinisée. Ce caractère peut être mis à profit pour suspecter et constater la falsification du son de blé par la balle de riz. En isolant les fragments les plus résistants, et en les soumettant à une dissociation parfois assez pénible, on arrive, après ébullition dans l'eau alcaline, à séparer les quatre enveloppes l'une de l'autre et à constater leurs caractères distinctifs.

En comparant la forme des éléments qui constituent le son de blé (fig. 2) et la balle de riz (fig. 1), on peut se rendre compte des différences profondes qui les séparent.

Bien que le son de blé soit considéré comme un résidu industriel, son mélange avec un autre résidu industriel tel que la balle de riz constitue une falsification, carļa valeur alimentaire et commerciale de ces deux produits est toute différente. La balle de riz, uniquement composée de cellulose, n'a pas plus de valeur alimentaire que la sciure de bois, tandis que le son de blé possède une valeur nutritive très appréciable et renferme une notable proportion d'azote, due à la présence des principes contenus dans l'assise protéique qui reste le plus souvent adhérente au péricarpe et au tégument séminal du blé.

Dosage de l'humidité et des matières volatiles dans les charbons,

Par MM. H. PELLET et A. ARNAUD.

I. - Dosage de l'humidité.

Si, pour certains charbons, le dosage de l'humidité ne présente aucune difficulté, il n'en est pas de même pour d'autres, notamment avec les charbons renfermant de fortes doses de matières volatiles, et si l'on veut, par exemple, prendre le Newcastle comme type, on peut avoir des résultats très différents d'un laboratoire à un autre. D'abord disons qu'en général on chauffe bien trop longtemps les charbons, et qu'il faut de 10 à 20 minutes au plus pour dessécher à l'étuve à 1000-101° 2 gr. de charbon finement pulvérisé et bien étalé dans une capsule très plate de platine.

Cependant, pour certains charbons à haute teneur en produits volatils, on a des résultats qui ne concordent pas toujours, et l'on ne sait au juste quel chiffre on doit adopter.

On a admis que, même en chauffant trop longtemps, il pouvait y avoir dégagement de produits volatils autres que l'eau, et parfois aussi oxydation et augmentation de poids.

A ce propos, nous avons fait quelques essais; nous avons pris un charbon Newcastle ayant donné à l'analyse :

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Matières volatiles

Coke pur

Humidité

Total.

32.52

58.73

3.20

400.00

Mais le dosage de 3,20 p. 100 d'humidité n'a pas été obtenu de suite, et les résultats ont été variables. On ne l'a adopté que par suite des essais ci-après mentionnés. Nous avons pris le charbon bien pulvérisé et l'avons soumis à la dessiccation à froid, sous une cloche avec de l'acide sulfurique concentré.

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On a opéré sur 2 gr. de matière, placée dans la capsule plate de platine que nous avons signalée pour le dosage rapide des cendres dans les combustibles.

Les résultats ont été obtenus en double.

On a dosé ensuite l'humidité en laissant le charbon à l'étuve à divers degrés, et ce durant des temps différents. On a eu le tableau ci-après, également par expériences en double :

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Donc on peut dire qu'on a eu le résultat voulu soit après 15 minutes à 100°, soit après une heure à 90°, soit après 48 h. à froid (25-280) sous la cloche sulfurique.

Par conséquent, le cas échéant, s'il y a des doutes sur les résultats obtenus par la dessiccation à chaud, on peut toujours procéder au dosage de l'humidité à froid sous cloche sulfurique jusqu'à poids constant.

Pour la dessiccation à chaud, il nous paraît préférable d'adopter la température de 100-105° et de peser une première fois après 15 minutes, puis 10 minutes après, et, si le poids est sensiblement le même, arrêter la dessiccation.

II. Dosage des matières volatiles.

D'après MM. E. Constant et Rougeot, le dosage des matières volatiles donnerait lieu à des difficultés par l'emploi du procédé Muck. Ils disent que la dimension des creusets influe sur les

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