Précipitation de l'or. - On remplit un long tube avec de la tournure de zinc, et on y laisse tomber goutte à goutte 100cc. de solution cyanurée. Si le zinc noircit au sommet, l'opération est bonne; au contraire, s'il noircit à l'autre extrémité, les conditions sont mauvaises. Après passage de la solution, on lave le zinc; on évapore la solution et l'on fait l'essai pour or. Essai au nitrate d'argent. Après précipitation par le zinc, on essaie la solution au nitrate d'argent pour estimer la consommation de cyanure; on dissout 13 gr.06 de nitrate d'argent pur dans un litre d'eau distillée; chaque cc. de cette solution, ajouté à 10 cc. de la solution cyanurée, représente 0,01 pour 100 de cyanure. Concentration et état physique du minerai. - On broie 5 livres de minerai, de façon que le produit passe entièrement au tamis de 5 mailles; on retamise au tamis de 10 mailles, puis de 20 mailles, etc.; on classe ainsi le minerai en plusieurs catégories, dans lesquelles on détermine les slimes (parties très fines et légères) entraînées par un courant d'eau très faible et qui sont une perte dans l'industrie de l'or; on dose l'or sur chacune de ces catégories, afin de déceler si ce métal se présente dans un produit plus ou moins fin. P. T. Méthode à la soude caustique pour le dosage du molybdène dans les aciers. — M. G. AUCHY (Journ. of amer. chemical Society, 1905, p. 1240). – L'auteur discute les objections faites à sa méthode par MM. Cruser et Miller, et il prétend que les résultats qu'elle donne sont exacts; cette méthode possède deux sources d'erreurs, il est vrai, mais celles-ci se compensent mutuellement. Néanmoins, l'auteur a légèrement modifié sa méthode comme suit: 0gr.800 de l'échantillon sont dissous dans AzOH; la solution est évaporée à siccité; on porte le résidu à l'ébullition avec 25 cc. d'HCl concentré ; la nouvelle solution est évaporée en présence de 10 cc. de SOH2 dilué (3:1) jusqu'à apparition de fumées blanches; on ajoute alors 50 cc. d'eau, et cette solution est versée graduellement et en agitant dans 100 cc. d'une solution de soude caustique (500 gr. de NaOH dans 2.100 cc. d'eau) contenus dans une fiole jaugée de 200 cc.; on amène à ce volume; on filtre, et 100 cc. du filtratum sont acidifiés avec 15 cc. de SO+H2 concentré, réduits à l'aide du zinc et titrés avec une solution de permanganate de potasse. Si la solution de soude caustique employée est récente, il est nécessaire de faire un essai à blanc dans les mêmes conditions que ci-dessus, en employant 0gr.800 d'un acier ne contenant pas de molybdène. S'il existe du vanadium, il est préférable de le déterminer par la méthode de Glasmann, dans laquelle on réduit une portion du liquide par le zinc pour obtenir V2O2 et une autre portion par le magnésium pour obtenir V2O3. S'il existe du tungstène, on le sépare à l'état de trioxyde. que. Н. С. Dosage du plomb par le persulfate d'ammoniaM. DITTRICH et A. REISE (Berichte deutsche chemische Gesellschaft, 38, p. 1829). A une solution de nitrate de plomb, on ajoute une solution de persulfate d'ammoniaque à 10 p. 100; il se forme un précipité blanc cristallin de sulfate de plomb, qui, par chauffage prolongé au bain-marie ou par une plus longue action du persulfate, devient plus foncé et se transforme incomplètement en PbO2. La précipitation est complète après 5 heures. Le précipité est lavé avec une solution diluée de sulfate d'ammoniaque, sans qu'une trace de plomb passe en solu. tion, et, après incinération en présence d'une goutte d'acide sulfurique, il est transformé en sulfate. La précipitation est plus facile que par l'acide sulfurique (méthode ordinaire); elle est plus rapide, par suite de la transformation en PbO2, à 80°, en présence d'un peu de nitrate d'argent (renforcement de l'action oxydante de la solution acide de persulfate par l'action catalytique du peroxyde d'argent). Avec l'acide chlorhydrique, le précipité dégage du chlore, mais on peut toujours extraire par l'eau des quantités notables de sulfate de plomb. Le précipité consiste en un mélange de PbO et PbO2, avec une faible proportion de sulfate de plomb. C. F. Dosage électrolytique du plomb et du cuivre. M. GEORGE A. GUESS (Mining Magazine, 1906, p. 59). Dosage du plomb. Le minerai pesé, mis dans un vase d'environ 100 cc. de capacité, est attaqué par 10 cc. d'AzO3H. Le sulfate de plomb formé est dissous, après ébullition, par 10 à 20 cc. de solution saturée de nitrate d'ammoniaque contenant 20 p. 100 d'ammoniaque libre; après dissolution complète, on remplit presque avec de l'eau, et l'on ajoute 10 à 20 cc. d'AzOH; on électrolyse avec un courant de 1,5 à 2 ampères, ce courant chauffant suffisamment la solution pendant l'électrolyse; au bout de 2 heures, le plomb est complètement déposé à l'anode sous forme de peroxyde. L'anode est enlevée, lavée à l'eau et à l'alcool, calcinée et pesée. Le poids trouvé est multiplié par 0,855. L'auteur dit que ce mode de dosage est aussi exact que le dosage du cuivre par électrolyse. En présence du manganèse ou de l'antimoine, il est nécessaire d'avoir un grand excès d'AzOH libre dans l'électrolyte. Dans ces conditions, ces deux éléments ne gênent pas. Enrevanche, le bismuth est partiellement précipité. Sa présence est décelée par la coloration bleu-clair qu'il donne au dépôt de plomb. L'arsenic et le tellure doivent être éliminés, car, en grande quantité, ils empêchent le dépôt du plomb. L'anode doit être soigneusement dépolie au sable; sans cette précaution, le peroxyde de plomb n'adhère pas bien. Avec une anode soigneusement faite, on peut déposer 250 et même 600 milligr. de peroxyde de plomb. Le même type d'électrode convient bien pour le cuivre. Afin de réduire le temps de l'électrolyse, l'auteur a essayé l'emploi d'un grand nombre de substances; il a finalement découvert, par hasard, que l'huile était le meilleur agent. Pour cela, on fait bouillir de l'huile avec AzO3H concentré ; on laisse refroidir, et l'on enlève les matières grasses qui se séparent d'une solution rouge foncé, laquelle sera ajoutée à la solution nitrique de cuivre destinée à l'électrolyse. A l'aide de ce tour de main, on peut employer des courants de plus grande intensité, en obtenant de beaux dépôts brillants en trois heures. De plus, l'arsenic et l'antimoine ne gênent plus l'électrolyse. Dosage du cuivre. On introduit le minerai pesé dans un vase de 100 cc.; on l'attaque avec 7 cc. d'AzO3H, en le faisant bouillir pour chasser les vapeurs rutilantes; on ajoute ensuite 2 cc. de la solution nitrique huileuse; on remplitavec de l'eau,et on laisse reposer pendant quelques instants; on électrolyse ensuite avec un courant de 1,5 ampère pendant trois heures. Pendant l'électrolyse, il ne se produit aucun dégagement gazeux à la cathode. S'il se produisait un dégagement de gaz à la fermeture du circuit, on l'ouvrirait, puis on le refermerait. L'auteur a aussi employé la dinitronaphtaline dans le même but. P. T. Dosage de la cellulose dans la pâte de bois. M. KLASON (Pulp and Pap. Mад., 1904, p. 13). -- D'après l'auteur, tous les hydrates de carbone insolubles dans une solution de bisulfite de calcium ou de magnésium, après une chauffe de 34 heures, à 188°, sont dénommés cellulose. L'hydrocellulose et l'oxycellulose sont dissous. La cellulose absolument pure doit se dissoudre complètement dans SO4H2 concentré, ce dernier ne se colorant que peu à peu. La cellulose doit être séchée à 60o sur l'anhydride phosphorique. La méthode de Muller, qui consiste à traiter alternativement à l'eau bromée et à l'ammoniaque, est meilleure que celle de Schultze. Pour obtenir la cellulose parfaitement pure, le traitement doit se prolonger pendant huit jours, mais la cellulose est légèrement attaquée par le brome (3 p. 100). Pour déterminer la cellulose, on peut procéder colorimétriquement; on dissout 0gr.022 (correspondant à 0,020 de substance sèche), en agitant avec SOH2 concentré; puis on prépare un type avec un échantillon dosé par une autre méthode. On amène ensuite, par addition d'alcool, l'essai à la même coloration que le type P. T. Recherche des composés sulfurés dans l'huile d'olive (Industria quimica, 1905, p. 634). L'huile d'olive extraite au sulfure de carbone contient toujours du soufre ou une de ses combinaisons, qui, par la saponification, se transforme partiellement en hyposulfite. Pour déceler ces composés, on opère ainsi : on chauffe 50 сс. d'huile dans une capsule à une température voisine de 110° ; on ajoute 12 cc. delessive de soude à 60 p. 100, en chauffant jusqu'à prise en masse; on retire du feu, et l'on agite, afin de réduire le savon en grumeaux; on ajoute 200 cc. d'eau bouillante, en agitant, afin de dissoudre le savon, puis on verse 110 cc. de solution saturée de sulfate de soude, en agitant jusqu'à refroidissement et additionnant de 20 cc. de solution de sulfate de cuivre (1:3); on filtre; si le filtratum a une coloration jaune, on ajoute encore 0cc.2 de solution de sulfate de cuivre, et l'on filtre de nouveau, obtenant ainsi un filtratum limpide; on mélange 100 cc. de ce filtratum avec 5 cc. d'un mélange de 1 vol. de solution de nitrate d'argent avec 5 vol. d'acide acétique cristallisable, en chauffant lentement jusqu'à l'ébullition; on laisse refroidir et l'on sursature avec AzH3. Dans le cas de la présence de combinaisons sulfurées, on a un précipité gris noirâtre ou noir. Un Analyse des graisses (Ind. Quimica, 1906, p. 57). Comité de chimistes américains, après étude critique des différentes méthodes propose le procédé suivant : On pèse 75 gr. de la matière grasse à examiner dans une capsule métallique, et l'on saponifie avec 50 cc. de lessive de soude caustique à 30 p. 100 (36°Bé) et 77 cc. d'alcool à 95° ou 120 сс. d'eau; on agite continuellement, afin d'éviter que le produit s'attache aux parois; on doit chauffer sur une petite flamme ou sur une plaque de fer ou d'amiante; on dissout le savon desséché dans un litre d'eau bouillante, après avoir chassé l'alcool, s'il en est besoin; on ajoute 100 cc. de SO'H2 à 25o Bé, et l'on chauffe jusqu'à ce que les acides gras se réunissent, fondus, à la surface du liquide; on les passe dans une petite capsule, qu'on chauffe au bain-marie jusqu'à ce qu'ils aient perdu toute trace d'humidité ; on les décante; on les filtre à chaud, et on les sèche pendant 20 minutes à 100°; on laisse refroidir jusqu'à 15 à 20o, puis on les introduit dans le tube où doit se faire la détermination du point de fusion; ce tube, placé à l'intérieur d'un flacon de verre et soutenu par le bouchon dudit flacon, doit mesurer 25 millimètres de diamètre, 100 millimètres de longueur et 1 millimètre d'épaisseur Le thermomètre, divisé en dixièmes, est suspendu à l'intérieur de ce tube et sert d'agitateur; on agite lentement, jusqu'à ce que la température reste fixe pendant environ 30 secondes; on laisse alors le thermomètre en repos, le réservoir se trouvant au centre de la masse, et l'on observe la division maxima à laquelle monte le mercure. Elle constitue le titre. P. T. Dosage de la morphine dans l'opium. — M. R. HAUKE (Zeits. f. analyt. Chemie, 1905, р. 648). L'auteur recommande la méthode de Dieterich en y apportant certaines modifications. On prend 8 gr. d'opium pulvérisé, qu'on malaxe avec 8 gr. d'eau, et l'on complète ensuite avec de l'eau le poids de 80 gr.; on laisse pendant une heure, en ayant soin d'agiter souvent, et l'on filtre sur un filtre à plis de 10 centim. de diamètre; on prend 46 gr. du filtratum, qu'on mélange avec 2 gr. d'une solution de salicylate de soude à 50 p. 100; on agite fortement, et l'on filtre immédiatement sur un filtre sec de 10 centim. de diamètre; on prélève 40 gr. de ce filtratum (correspondant à 4 gr. d'opium), qu'on mélange avec 10 gr. d'éther acétique dans un vase d'Erlenmeyer taré; on ajoute 4 gr. d'une solution normale d'ammoniaque; on abandonne pendant 24 heures à une température de 10°-15° dans un appareil agitateur; on transvase la couche éthérée sur le filtre; on rince le résidu avec 10 gr. d'éther acétique, qu'on verse également sur le filtre; on fait ensuite tomber les cristaux, et on lave le vase, ainsi que le filtre, 2 fois avec 5 cc. d'eau saturée d'éther acétique; lorsque le filtre est égoutté, on laisse sécher d'abord à la température ordinaire, puis à 60°, et finalement on sèche à 100o jusqu'à poids constant. L. G. BIBLIOGRAPHIE Analyse des métaux par électrolyse, par A HOLLARD, docteur ès sciences, et L. BERTIAUX, essayeur du commerce. 1 vol. de 180 pages (H. DUNOD et E. PINAT, éditeurs, 49, quai des Grands-Augustins, Paris, VIe). Prix: 6 fr. Ce livre est un ouvrage essentiellement original, en ce sens qu'il n'est pas une compilation, mais le résultat de douze années d'expériences synthétiques et analytiques : Synthétiques, parce que les méthodes de séparation et de dosage ont été expérimentées sur des éléments pesés et mélangés en proportions quelconques; Analytiques, parce que ces méthodes ont été appliquées aux produits les plus variées (alliages, minerais et produits d'usine). |