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se montre favorable à un emprunt de 1.500 ou 1.600 millions avec immunité de la rente. M. Augagneur combat la politique financière du Cabinet et reproche au gouvernement la politique marocaine et la loi de 3 ans qui nous ont conduits au déficit et à l'emprunt. M. Maitre demande que l'on vote la taxe successorale en même temps que l'emprunt. M. André Lefèvre accepte l'emprunt, qu'il voudrait même relever de 200 millions. Il démontre que ce n'est pas le protectorat du Maroc qui a obligé la France a augmenté la durée du service militaire, mais la nécessité de disposer de 200.000 hommes de plus. Il attaque le gouvernement de M. Combes qui a laissé la France désarmée. M. Noulens, rapporteur général apporte à l'emprunt l'adhésion de la Commission du budget, avec quelques réserves notamment sur le chiffre qu'elle veut réduire à 900 millions. M. Caillaux critique la politique financière trop incohérente du gouvernement, et montre que l'impôt sur le revenu est le seul moyen de remédier à cette crise de nos finances.

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Sénat. Le Sénat adopte en première délibération le projet relatif aux Commissions administratives des bureaux de bienfaisance. Vote de la proposition relative à la garantie des cautionnements des employés et ouvriers.

30 novembre. Séance plénière du Comité radical et radical-socialiste sous la présidence de M. Caillaux. M. Henri Michel expose les difficultés que rencontre, au Sénat, la constitution du groupe radical-socialiste unifié. M. Caillaux prononce un discours programme: il renie l'alliance républicaine-démocratique, entachée de réaction; puis il passe en revue les problèmes politiques de l'enseignement laïque, de la réduction du service militaire, de l'impôt sur le revenu en faisant siennes les conclusions adoptées par le Congrès de Pau. En terminant il montre le danger que fait courir à la république, le fléchissement des partis et l'importance grandissante des questions de personne.

Chronologie étrangère.

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Afrique du Sud. 7-25 novembre. Les Hindous se mettent en grève à Durban, puis dans plusieurs villes du Natal, pour protester contre la taxe annuelle de 75 francs à laquelle, ils sont soumis. Quelques désordres éclatent. La police et les autorités agissent avec brutalité et partialité à l'égard des grévistes.

Allemagne. 5 novembre. La Régence de Bavière est déclarée terminée et le roi Louis III monte sur le trône, l'aliénation du roi Othon étant inguérissable.

10 novembre. Le lieutenant von Forstner ayant, à Saverne, traité de « wackes » (voyous), des soldats alsaciens-lorrains, ayant proféré des propos injurieux à leur égard et insulté le drapeau français, une vive agitation se manifeste, mais les autorités militaires soutiennent le lieutenant. Les soldats alsaciens-lorrains qui ont révélé ces faits à la presse sont déplacés et poursuivis.

18 novembre.

russe.

22 novembre. 1914-1915.

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Séjour à Berlin de M. Kokovtzoff, président du Conseil

Publication du budget de l'Empire pour l'exercice

25 novembre.

Rentrée du Reichstag, qui commence la discussion du projet de loi sur l'espionnage, combattu par les partis libéraux à cause des dispositions qu'il contient au sujet de la presse.

28 novembre. A Saverne, les autorités militaires procèdent sans raison à des arrestations arbitraires, avec la dernière brutalité. Le Conseil municipal proteste auprès du Statthalter et du chancelier.

Le même jour, le nouveau ministre de la Guerre, général von Falkenhayn, répondait à une question posée au sujet des incidents de Saverne, en excusant le lieutenant coupable.

Autriche-Hongrie. 18 novembre. Les Délégations autrichienne et hongroise se réunissent à Vienne. Elles sont saisies du projet de budget. Les dépenses militaires occasionnées par les événements des Balkans sont d'environ 360 millions de francs.

19 novembre.

Le comte Berchtold, ministre des Affaires Etrangères, fait un exposé de sa politique extérieure pendant la crise balkanique. 21 novembre.

hongroise.

Déclarations du comte Berchtold devant la délégation

Les déclarations du ministre font l'objet de discussions assez étendues dans les délégations.

27 novembre. Nouvelles déclarations du comte Berchtold, devant la Commission des Affaires Etrangères.

Bulgarie. 16 novembre.

M. Radoslavoff, président du Conseil,

donne lecture de la déclaration ministérielle.

24 novembre. On dément officiellement les bruits relatifs à une abdication prochaine du Tsar Ferdinand.

Espagne. 15-30 novembre.

diants dans plusieurs villes.

Manifestations tumultueuses d'étu

17 novembre. Fin de la grève des ouvriers du Rio-Tinto.

27 novembre. Les ouvriers des chantiers navals du Ferrol se mettent en grève.

Grande-Bretagne. 10 novembre.

Déclarations de M. Asquith, au

banquet du Lord-Maire, au sujet de la politique extérieure.

10-30 novembre. Les unionistes préconisent de nouvelles élections générales permettant une consultation nationale au sujet du HomeRule.

21 novembre. Visite à Windsor de l'archiduc héritier d'Autriche. 27 novembre. Discours, à Leeds, de M. Asquith au sujet des arme ments et du Home-Rule.

Grèce. 13 novembre. Message du roi Constantin.

14 novembre. Signature de la paix entre la Grèce et la Turquie. 28 novembre. - Visite, au Pirée, des flottes française et anglaise.

Italie. 2 novembre. Résultat du scrutin de ballottage, sur 101 siè ges; sont élus: 52 ministériels, 17 radicaux, 5 républicains, 2 socialistes réformistes, 19 socialistes, 6 catholiques.

10-20 novembre. Certains journaux italiens attaquent la France au sujet de la délimitaton du sud de l'Albanie.

27 novembre. Ouverture de la première session de la législature. Discours du Trône.

REVUE POLIT., T. LXXVIII.

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28 novembre..

M. Marcora est élu président de la Chambre par 304 voix contre 81 à M. Prampolini, socialiste, et 89 bulletins blancs. Méxique. 3 novembre. Le président Huerta reçoit du gouver nement des Etats-Unis une sorte d'ultimatum le sommant de démissionner.

7novembre.

Le général Huerta répond que les Etats-Unis s'arrogent un droit qui ne leur appartient pas et que la constitution lui înterdit de se retirer.

21 novembre.

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Le nouveau congrès se réunit et promet son appui au Président Huerta.

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25-30 novembre. Les constitutionnalistes s'emparent de Juarez et de Victoria. Ils se livrent partout à des massacres.

Le président Huerta a recours au cours forcé et à divers expédients financiers.

Portugal. 16 novembre. Elections législatives pour 37 sièges, 34 sont remportés par des ministériels ou des démocrates.

Roumanie. 28 novembre. Ouverture de la session parlementaire. Message du roi.

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Russie. 10 novembre. Le juif Beilis, poursuivi sous l'inculpation de meurtre rituel sur la personne du jeune Youchtchinsky, à Kieff, est acquitté, après des débats qui passionnent de nombreux milieux.

14 novembre. Rétablissement de bons rapports entre le gouvernement et la Douma, à la suite des excuses présentées par M. Markoff, député de la droite.

22 novembre. Publication du traité russo-chinois relatif à la Mongolie.

Turquie.

14 novembre.

17 novembre. turco-persane.

25 novembre. de Lapeyrère.

Signature de la paix avec la Grèce. Signature du protocole de délimitation de la frontière

Brillante réception, à Constantinople, de l'amiral Boué

ANGEL MARVAUD.

que.

L'Espagne au XXe siècle; étude politique et économi

Un vol. in-12, 5 francs. Armand Colin, éditeur.

Tout est à lire dans les 500 pages dont se compose ce volume qui manquait à la remarquable collection que la librairie Armand Colin a formée sur les pays étrangers. L'Espagne est si peu connue chez nous sous son véritable jour. Nous la jugeons avec une parfaite ignorance du sujet tout comme les Espagnols eux-mêmes en général jugent les pays étrangers, et en particulier la France. Leur péninsularité peut être une explication et une excuse de ce mépris orgueilleux qu'affecte pour les autres ce peuple nonchalant, qui ne prospère qu'à la condition de sortir de chez lui, et auquel manquent complètement les points de comparaison.

M. Angel Marvaud nous aide à les comprendre et son livre rendra inexcusables désormais les jugements hâtifs que nous pouvons porter sur nos voisins d'au delà des Pyrénées. Il ne dissimule rien des raisons profondes qui ont amené et maintenu la décadence de l'Espagne politique et économique ni des obstacles qui s'opposent à son complet relè

vement.

«La théocratie, la ploutocratie et la bureaucratie, dit-il, ces trois maux de l'Espagne de l'ancien régime, sont loin d'avoir complètement disparu, et il s'y est ajouté un autre mal pire que les autres, le caciquisme (tyrannie des notables locaux) qui est, nous l'avons vu, le pivot même du système gouvernemental chez nos voisins.

L'Espagne, souffre en outre et surtout du manque d'hommes énergiques, désintéressés, éclairés. L'opinion publique, très ignorante, n'existe pas; les classes qui, en d'autres pays, pensent, agissent, produisent, la bourgeoisie, est indifférente et paresseuse. L'élite, très peu nombreuse, est sans action sur le pays. Mais rien ne prouve que l'Espagne, dans l'avenir, ne rencontrera pas les hommes de valeur, qui ont transformé d'autres pays aussi pauvres et moins glorieux, et M. Angel Marvaud montre toutes les possibilités du développement économique de notre voisine.

ARTHUR GIRAULT professeur d'Economie politique à la Faculté de Droit de l'Université de Poitiers, maire de Mignaloux-Beauvoir (Vienne). La Réfection du Cadastre. 1 vol. in-18, 1913, 3 fr. Librairie de la Société du Recueil Sirey, 22, rue Soufflot, Paris (5), L. Larose et L. Tenin, directeurs.

Les communes ont un droit que beaucoup de maires et de conseils municipaux ignorent: elles peuvent faire refaire leur cadastre. Une loi du 17 mars 1898 leur permet d'obtenir à cet effet des subventions de l'Etat et du département.

Nul n'était plus qualifié pour traiter utilement de cette question que

M. Arthur Girault, qui unit à la science du professeur de droit l'expérience pratique du maire de campagne. La réfection du cadastre est actuellement en cours d'exécution dans la commune de Mignaloux-Beauvoir (Vienne) qu'il administre. Les maires de campagne, auxquels cet ouvrage est dédié, et qui songeraient à suivre cet exemple, trouveront là tous les renseignements nécessaires. La marche à suivre, les précautions à prendre, les écueils à éviter sont très utilement exposés dans ce petit livre pratique, d'une forme simple et claire et d'une lecture intéressante. C'est un guide sûr et excellent, accessible à tous.

GABRIEL BONVALOT. Une lourde tâche. Un volume in-16. Librairie PlonNourrit et Cie, 8, rue Garancière. Prix: 3 fr. 50.

Il appartenait à l'intrépide explorateur, à l'apôtre ardent et renseigné de la plus grande France qu'est M. Gabriel Bonvalot, de proclamer cette vérité Lavrante: nous n'avons pas de politique coloniale et, pourtant, le souci de notre intérêt immédiat nous suggère impérieusement de penser à tirer parti d'un domaine égal, en superficie, dix ou douze fois au territoire de la métropole. Mais l'éminent écrivain ne s'est pas borné à indiquer le mal; il a tenu à définir les mesures qui s'imposeraient à l'attention de nos politiciens distraits en attendant des solutions plus radicales. En une série de chapitres fortement documentés, l'auteur examine le statut octroyé aux noirs de nos diverses populations africaines, la valeur du régime des concessions, la situation exacte de nos possessions d'IndoChine, de la Réunion, de la Guadeloupe, de l'Afrique équatoriale, d'après les rapports officiels et les débats parlementaires. En terminant, il se rallie au programme patriotique et sage du Comité Dupleix, qui appelle une réorganisation intégrale de notre administration coloniale et, à titre de réformes urgentes, un meilleur recrutement du personnel, un plan d'éducation coloniale, la lumière enfin sur tout ce qui se passe dans la France lointaine.

LE Dr A.-F. LEGENDRE, médecin principal des troupes coloniales. Au Yunnan et dans le massif du Kin-Ho (Fleuve d'or), Un volume in-8° écu avec 16 gravures et une carte. Librairie Plon-Nourrit et Cie, 8, rue Garancière, Paris, 6e. Prix: 5 francs.

Le docteur Legendre est un des explorateurs qui ont le plus contribué à rendre définitive la connaissance exacte de la Chine dans ses parties les moins accessibles et dans ses éléments eth niques les moins étudiés. On sait que sa dernière mission, qui visait le Yunnan, le Koeitcheou, le Setchouen occidental et le bassin du Yalong dans les Marches thibétaines, fut interrompue par une alerte tragique, provoquée par le mouvement xénophobe que déclencha la Révolution chinoise.

Ce récit alerte, bien vivant, initie le lecteur à l'existence intime de races peu connues, aux mœurs, coutumes et caractéristiques morales du peuple chinois et des aborigènes qui gravitent autour de lui. Les anecdotes abondent sur les coutumes et les traditions de ce pays presque impénétrable, la lutte des missionnaires français contre les révoltés qui les attaquent, les péripéties du siège de la capitale, le supplice du chef des bandits, tous ces épisodes sont contés avec une force d'expression impressionnante. Que devons-nous espérer ou craindre de la Chine répu

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