DE CHIMIE ANALYTIQUE APPLIQUÉE à l'Industrie, à l'Agriculture, à la Pharmacie et à la Biologie КТ REVUE DE CHIMIE ANALYTIQUE RÉUNIES PUBLIÉES SOUS LE PATRONAGE DU SYNDICAT CENTRAL DES CHIMISTES ET ESSAYEURS DE FRANCE Chimiste-expert des Tribunaux de la Seine, Ancien Chimiste principal du Laboratoire municipal de Paris. TREIZIÈME ANNÉE TOME TREIZIÈME PARIS 45 RUE TURENNE - 45 1908 ERRATA = Dans l'article de M. Robin sur le dosage du formol, no de février 1908, page 55, 22e ligne, au lieu de : « 50cc. (lcc.5+15cc.2 + Occ.5) 33cc.25 », lire : « 50cc. - (1cc 515cc.2+0cc.05) 33cc.25 ». Dans l'article intitulé: Critique de la méthode de dosage de l'acidité urinaire de M. Joulie, qui a paru dans le numéro du 15 avril dernier, page 148, 8e ligne, au lieu de : « beaucoup plus philosophique», lire : « beaucoup plus physiologique ». Dans le numéro de juin 1908, p. 210, l'article intitulé: Dosage simultané du fer et du vanadium par voie volumétrique a été indiqué comme ayant pour auteurs MM. T. Warynski et A. Mdivani; il faut lire T. Warynski et B. Mdivani. Dans l'article de M. Dupont, intitulé: L'acide citrique naturel dans les vins, qui a paru dans le numéro de septembre, à la page 339, la phrase qui termine le paragraphe débutant à la 29e ligne et qui est ainsi conçue : « et le trouble est plus persistant que précédemment », doit être complétée par l'addition de ce membre de phrase: «< mais seulement à partir d'une dose supérieure à 0gr.10 ». A la même page, 38 ligne, au lieu de : « sous peine de conclure à tort soit à la présence de doses d'acide citrique exagérées.. », lire : « sous peine de conclure soit à la présence, soit à des doses d'acide citrique exagérées... ». Page 340, 7e ligne, après la phrase : « Les vins provenant de ces mêmes cépages ont été sulfités », ajouter les mots : « à la cuve ». Même page, 8 ligne, au lieu de « mes essais ont porté, pour l'année 1907...», lire mes essais ont porté, en outre, pour l'année 1907... >>>. ANNALES ET REVUE DE CHIMIE Année 1908. TRAVAUX ORIGINAUX Sur quelques causes d'erreur dans le dosage Par M. G. CHESNEAU. Dans ses études classiques sur les méthodes d'analyse des fers, fontes et aciers (1895), M. Carnot a signalé certaines causes d'erreur pouvant intervenir dans le dosage du phosphore sous la forme habituelle de phosphomolybdate d'ammoniaque, et il a précisé les conditions permettant d'y remédier dans sa méthode par double précipitation, généralement adoptée dans les laboratoires sidérurgiques. Les divergences que j'ai parfois constatées entre les résultats de cette méthode et ceux obtenus par d'autres, m'ont amené à reprendre l'étude systématique des différents facteurs pouvant influer sur l'exactitude de ce dosage, étude qui me permet d'indiquer brièvement les conditions, non encore signalées à ma connaissance, qui sont susceptibles de fausser ce dosage soit par précipitation incomplète, soit, au contraire, par surcharges anormales en impuretés. 1o Influence des concentrations respectives du fer et de l'acide molybdique. Le volume de 50 cc. de réactif molybdique (à 75 gr. de molybdate d'ammoniaque par litre), donné dans la méthode précitée comme convenant jusqu'à 5 gr. de métal, est suffisant pour des prises d'essai de 1gr. à 2 gr., mais doit être augmenté proportionnellement pour des poids plus forts. C'est ainsi qu'avec ce volume de réactif, un acier donnant 0,043 de phosphore pour 100 en partant de 1 gr.. n'a plus fourni qu'un précipité insignifiant avec une prise d'essai de 5 gr., et, avec ce dernier poids, 100 cc. de réactif ont fourni un précipité de phosphomolybdate ne correspondant qu'à une teneur de 0,03 p. 100; 1 gr. du même métal n'a donné aucun précipité avec 10 cc. de réactif molybdique, et l'on n'a trouvé que 0.038 p. 100 de phosphore avec 20 cc. de réactif; la précipitation du phosphore n'est, en définitive, complète qu'à partir de 30 cc. de JANVIER 1908. 41818 réactif par gramme de métal, ce qui conduit à employer 150 cc. pour les prises d'essai de 5 gr., usitées dans le cas de métal très peu phosphoreux. La nécessité de cet énorme excès de réactif tient, ainsi que je l'ai constaté, à la solubilité considérable du phosphomolybdate d'ammoniaque dans les sels ferriques, atteignant 0gr.215 par gramme de fer dissous à l'état de sulfate ferrique dans 25 cc. d'eau); il s'établit ainsi un équilibre entre les deux systèmes opposés : phosphomolybdate d'amm. + sulfate ferrique = phosphomol. ferrique sulfate d'ammoniaque. qu'on ne peut faire tendre vers la précipitation complète du phosphomolybdate d'ammoniaque qu'en employant un grand excès d'acide molybdique et de sels ammoniacaux, conformément aux lois générales de l'équilibre dans les doubles décompositions salines. 20 Pertes par lavage du phosphomolybdate d'ammoniaque. — On admet en général que, pour éliminer l'excès de réactif molybdique ou de sels ferriques mouillant le précipité de phosphomolybdate, il convient de faire précéder le lavage final à l'eau pure d'un lavage avec de l'eau faiblement azotique ou avec une solution diluée de nitrate d'ammoniaque; cette pratique n'est pas justifiée. J'ai, en effet, observé que, si, sur du phosphomolybdate lavé à l'eau pure, jusqu'à ce que le filtratum ne produise plus de coloration brune dans le prussiate jaune, on verse de l'eau azotique ou nitratée. le filtratum rebrunit alors le prussiate. Ainsi amené à vérifier la solubilité du phosphomolybdate d'ammoniaque dans ces différents liquides, j'ai obtenu les chiffres suivants par évaporation à siccité (et au besoin chauffage à 400° du résidu) de solutions limpides et incolores de phosphomolybdate d'ammoniaque, saturées à 15o par contact très prolongé avec un excès de ce corps: On voit ainsi que le meilleur liquide de lavage est encore l'eau 0gr.682 0gr.901 |