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et à la potasse. Dans un cas comme dans l'autre, on n'a pas de cellulose pure.

L'auteur détruit la lignine contenue dans la cellulose brute obtenue par son procédé en mettant à profit la facilité avec laquelle elle s'oxyde; l'ammoniaque et le peroxyde d'hydrogène permettent de réaliser cette oxydation; le chlore, l'hypobromite de soude mème étendu, les alcalis fixes à faible concentration, attaquent la cellulose pure.

La cellulose obtenue par le procédé décrit ci-dessus est intro. duite dans une fiole d'un litre; on ajoute 100 cc. de peroxyde d'hydrogène à 3 ou 4 p. 100 en poids et 5 cc. d'ammoniaque à 24 p. 100; lorsque le dégagement d'oxygène est terminé, on remet du peroxyde et de l'ammoniaque en même quantité, et l'on répète cette opération quatre fois pour les fourrages contenant peu de substance cuticulaire et six fois pour les produits qui en contiennent davantage; dans tous les cas, le peroxyde d'hydrogène et l'ammoniaque doivent être ajoutés en quantité suffisante pour que la matière insoluble soit blanche; on peut laisser agir le mélange oxydant assez longtemps sans avoir à craindre de dissoudre la cellulose; lorsque la décoloration est obtenue, on chauffe pendant 1 à 2 heures au bain-marie, et l'on peut alors filtrer, si l'on a employé du peroxyde d'hydrogène pur; si l'on a employé de l'eau oxygénée contenant de l'aluminium, il se précipite, par l'addition d'ammoniaque, de l'hydrate d'alumine, qui rend la filtration difficile et même parfois impossible: il faut, dans ce cas. chauffer pendant quelque temps au bain-marie pour chasser l'ammoniaque, acidifier par HCI et chauffer jusqu'à dissolution complète de l'alumine; on peut alors décanter le liquide limpide, filtrer et laver; il faut encore faire passer un peu d'ammoniaque diluée sur le résidu insoluble, afin de redissoudre les corps humiques qui ont pu résulter de l'oxydation et que l'acide a précipités.

La lignine contenue dans les différents fourrages n'a pas une composition constante; celle du son de froment et du foin contient plus de carbone.

E. S.

Recherche du mercure dans l'urine. M. H. OPPENHEIM (Zeits. für analytische Chemie, 1903, p. 431). L'auteur recommande le procédé de Jolles et le mode opératoire suivant: 150 à 200 cc. d'urine sont additionnés de 5 à 10 cc. d'HCl concentré et de 1 à 2 gr. de chlorate de potasse; en l'absence d'albumine, l'addition de chlorate de potasse peut être supprimée; on fait bouillir doucement, en remplaçant au fur et à mesure l'eau qui s'évapore, jusqu'à disparition du chlore libre, ce qu'on reconnaît à ce qu'une épreuve refroidie ne colore plus en violet l'iodure de zinc amidonné; on plonge alors dans la solution une plaque de platine dorée par galvanoplastie, d'environ 8 centim. de longueur sur 8 centim. de largeur. Avantl'essai, la plaque est chauffée au bain-marie, pendant un quart d'heure, avec un peu d'AzOH au quart, et cette solution est concentrée pour servir de liquide de contrôle; dans le bécher qui contient la plaque, on ajoute de 2 à 3 gr. de chlorure de zinc et HCl concentré, jusqu'à ce que le liquide s'éclaircisse, et l'on maintient le tout à une douce ébullition; la plaque est ensuite retirée, lavée à l'eau et placée dans une capsule; on la recouvre d'AzO3H au quart; on chauffe au bain-marie, jusqu'à réduction du volume de l'acide à 4 cc.; on transvase dans un tube à essai; on refroidit, et l'on ajoute 3 à 4 cc. de solution d'hydrogène sulfuré fraîchement préparée; on traite le liquide de contrôle de la mème façon, et l'on compare; en présence du mercure, le premier tube prend une coloration jaune-brun d'autant plus intense que la proportion de mercure est plus élevée.

Essai de l'huile de foie de morue.

E. S.

M. WIEBELITZ (Pharm. Zeitung, 1903, p. 363). — La Pharmacopée allemande indique plusieurs réactions et certains caractères qui permettent de faire l'essai de l'huile de foie de morue; l'auteur a procédé à des vérifications qui lui ont donné les résultats suivants :

D'après la Pharmacopée en question, si l'on additionne quinze gouttes d'huile de foie de morue de 3 gouttes d'AzOH fumant, il se forme une coloration rose-feu, qui passe bientôt au jaunecitron. M. Wiebelitz a constaté que, avec des huiles non récentes, le changement de teinte ne se produit souvent qu'au bout de quelques heures; avec des huiles préparées depuis plus d'un an, la teinte reste jaune-brun et ne passe pas au jaune.

En second lieu, d'après la Pharmacopée allemande, l'huile de foie de morue ne doit pas se solidifier, même au bout de 2jours, lorsqu'on mêle 2 cc. d'huile. 1 cc. d'AzOH et 1 cc. d'eau; cette réaction exclut la présence de l'oléine, et, par suite, l'addition d'huiles riches en oléine (huile de sésame, d'olive, etc.). M. Wiebelitz estime qu'il convient de se montrer moins rigoureux dans cet essai, attendu qu'on rencontre des huiles authentiques qui subissent un commencement de solidification.

D'après la Pharmacopée allemande, l'indice d'iode de l'huile de foie de morue varie de 140 à 152; d'après M. Wiebelitz, certaines huiles authentiques ont un indice d'iode qui peut s'élever à 156; on pourrait prendre ce chiffre comme limite supérieure. Quant à l'indice de saponification (196), que donne la Pharmacopée allemande, il est exact.

Dosage gazométrique de l'acide formique et des formiates. — M. WEGNER (Zeits. für analytische Chemie, 1903, р. 427). - L'acide formique est dédoublé par l'action de SO+H2

concentré en eau et oxyde de carbone; c'est cette réaction que l'auteur met à profit. Un faible volume de solution de formiate est traité par une assez grande quantité de SOHa concentré, et la réaction est favorisée en chauffant à 180 degrés; les gaz passent ensuite dans SOH2 à la même température, et l'oxyde de carbone est finalement mesuré sur de la lessive de potasse; un courant d'acide carbonique purge préalablement l'appareil de l'air qu'il contient et sert ensuite pour entraîner dans le mesureur la totalité de l'oxyde de carbone. Il faut chasser, en chauffant, la vapeur d'eau qui se condense dans le tube qui réunit le ballon de réaction au ballon laveur à acide, parce qu'il s'échappe toujours, au début de l'opération, un peu d'acide formique, qui doit être décomposé dans l'acide chaud du flacon laveur.

Si la solution à analyser contient de l'acide oxalique, on sépare celui-ci par précipitation; si elle renferme des acides tartrique, citrique et malique, on sépare l'acide formique par distillation. L'acide acétique et les acides minéraux volatils ne gênent pas le dosage. Cependant, la présence de nitrites peut causer une erreur, parce que SOH2 donne du bioxyde et du protoxyde d'azote. Pour éviter cet inconvénient, on utilise la propriété du nitrite d'ammonium de se décomposer à la température de l'ébullition en eau et azote; la solution à analyser est additionnée de chlorure d'ammonium et portée à l'ébullition pendant une heure au réfrigérant à reflux; après refroidissement, il ne reste qu'à traiter par l'acide.

E. S.

Essai de la formaldéhyde en solution. – M. H. SCHIFF (Chemiker Zeit. 1903, n° 2). — Pour doser le formol, l'auteur utilise la réaction suivante:

2 AzH+Cl +3 CH2O + 2 KOH = Az2 (CH3)3 + 2 KCl +5 HO Il n'est pas indispensable que la solution de chlorhydrate d'ammoniaque soit d'une concentration déterminée, mais cela est préférable lorsqu'on a un certain nombre de dosages à faire simultanément. La méthode de dosage se pratique de la manière suivante:

Dans un ballon jaugé de 200 cc., on introduit 10 gr. de la formaldéhyde à essayer (à 38 à 40 p. 100); on complète avec de l'eau le volume de 200 cc., après avoir exactement neutralisé; d'autre part, on dissout 0 gr. 50 de chlorhydrate d'ammoniaque dans 3 à 4 cc. d'eau; on neutralise exactement cette solution, si elle n'est pas neutre, et on l'additionne de 10 cc. de la solution de formaldéhyde; on titre alors par la potasse caustique normale, en présence de quelques gouttes de teinture de tournesol, comme s'il s'agissait d'un simple titrage acidimétrique. La potasse se transforme en chlorure de potassium, suivant la réaction préci

tée, jusqu'à ce qu'une goutte en excès fasse virer au bleu. Si l'on veut opérer en volumes, au lieu d'opérer en poids, on prend 10 cc. de la liqueur à essayer, au lieu de 10 gr., et l'on procède exactement de la même façon; chaque cc. de potasse normale correspond à 0 gr. 045 de formaldéhyde. C. F.

Appareil pour déterminer l'huile minérale dans mélange d'huiles minérale et végétale.

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MM. YOUNG et BAKER (Chemical News, août 1902, p. 51). - Les auteurs emploient l'appareil représenté par la figure ci-contre, qui permet de déterminer exactement la proportion d'huile minérale contenue dans un mélange d'huiles végétale et mi¬ nérale Sur une fiole A, est rodé un tube de verre B, exactement gradué et contenant 60 cc. de liquide: la graduation est faite en 1/10 de cc.

Pour opérer une détermination. on verse 50 сс. d'huile dans la fiole; on ajoute un excès de potasse alcoolique, puis on chauffe au bain-marie, après avoir préalablement muni la fiole d'un réfrigérant à reflux, ou plus simplement d'un tube de verre assez long, qui peut lui-même ètre rodé sur la fiole.

Lorsque la saponification est complète, la fiole est réunie au tube B, et l'on ajoute de l'eau jusqu'à ce que l'huile non saponifiée s'élève dans le tube gradué; on lit alors le volume. Soit V celui-ci; la proportion centésimale d'huile minérale sera

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Recherche du curcuma dans la rhubarbe. M. G. GRIGGI (Bollettino chimico farmaceutico, 1903, p. 45.) — Mélanger exactement au mortier 1 gr. de poudre de rhubarbe et 0 gr. 10 d'acide borique en poudre fine; mettre le mélange dans une capsule à fond plat et le mouiller avec SOH2 dilué; chauffer très légèrement; la rhubarbe pure brunit à peine; en présence du curcuma, on obtient une coloration rouge-pourpre foncé, due à la transformation de la curcumine en rosocyanine; après refroidissement, l'addition d'ammoniaque donne, avec la rosocyanine, une coloration bleue fugace, passant au gris sale. A. D.

Dosage de la cantharidine dans les cantharides. - M. SING (American journal of pharmacy, 1903, p. 185). - Traiter 25 gr. de poudre de cantharides par 10 cc. d'AzOH et 200 cc. d'eau; évaporer à siccité, en ajoutant un peu de plâtre, et épuiser le résidu par le chloroforme. Ce dissolvant abandonne des cristaux souillés par une petite quantité d'une matière jaune huileuse, que l'éther enlève facilement; on fait recristalliser la cantharidine.

Des cantharides du Japon ont donné, par cette méthode. 1.9591 p. 100 de cantharidine fusible à 207-210 degrés. A. D.

M. H.

Recherche de la choline dans le cognac, STRUVE (Zeits. f. analyt. Chemie, 1902). — D'après l'auteur, le vin renferme de la choline, qu'on doit retrouver dans le cognac véritable. On sépare, par distillation, l'alcool de 50 cc. de cognac; ou ajoute au résidu, dans une capsule de porcelaine, quelques gouttes de SOH2 dilué, puis, après quelque temps, de la chaux vive ou de l'oxyde de plomb; on évapore à siccité; on épuise le résidu par l'alcool à 97°; on évapore la solution alcoolique, et l'on dissout le résidu jaunâtre dans un peu d'eau; on en évapore une partie sur un porte-objet; on ajoute une goutte de solution d'iode; on recouvre d'un couvre-objet, et l'on examine au microscope. En présence de la choline, il se forme des cristaux caractéristiques, qui disparaissent après quelque temps.

BIBLIOGRAPHIE

Chaux, ciments et mortiers, par ED. CANDLOT, ingénieur, directeur de la Compagnie parisienne des ciments Portland artificiels. 1 vol. de 190 pages, avec 51 figures, de l'Encyclopédie scientifique des Aide-mémoire (Gauthier-Villars et Masson, éditeurs), prix : 2 fr. 50. La fabrication des chaux et des ciments prend, depuis quelques années, un développement de plus en plus grand; des applications du ciment Portland, de jour en jour plus nombreuses, ont conduit à la construction d'usines importantes en France et à l'étranger; en Allemagne notamment et aux Etats-Unis, cette industrie a pris un essor considérable.

Les constructeurs qui ont à employer constamment les produits hydrauliques manquent souvent de notions précises sur leur mode de fabrication et sur leurs qualités; le volume de M. Candlot, dans lequel se trouvent résumés les procédés de fabrication, les caractères distinctifs et les essais des ciments et des chaux hydrauliques, pourra donc leur rendre des services.

L'ouvrage est divisé en quatre parties: la première traite des chaux hydrauliques; la deuxième, des ciments naturels et artificiels; la troisième, des mortiers, et la quatrième, de l'essai des ciments, des chaux et des sables. C'est cette dernière qui intéressera plus spécialement les chimistes analystes. L'auteur y a reproduit les règles qui ont été établies par la Commission française des méthodes d'essais pour effectuer le contrôle des produits hydrauliques.

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