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et l'oxalate de chaux se dissolvent; l'urate se détruit lentement avec effervescence; l'albumine reste insoluble.

Lorsque toute trace d'effervescence a cessé (demi-heure en agitant fréquemment), remplir le tube d'alcool fort et mêler. On a un liquide d'autant plus opaque que la quantité d'albumine est plus grande. Voilà pour la recherche.

Le trouble observé se résout rapidement en flocons qui tombent au fond du tube. Recueillir ces flocons, les laver à l'alcool aiguisé d'acide azotique, les sécher à l'air libre au-dessus d'une brique modérément chaude et les peser. L'albumine ainsi obtenue, lavée de tous sels, notamment de chlorures, n'est pas hygrométrique. Voilà pour le dosage pondéral.

Sur la détermination de l'extrait de la bière,
Par MM. le Dr EDWIN ACKERMANN et O. v. SPINDLER.

(Suite et in) (1).

B. Méthode réfractométrique.

Nous nous sommes servis, pour nos recherches, du nouveau réfractomètre à immersion de Zeiss ; cet instrument possède le grand avantage de présenter, grâce au prisme d'Amici, une ligne d'extinction toujours nette et incolore. La lecture des indices se fait de la sorte avec une grande précision, ce qui n'a pas toujours lieu avec le réfractomètre pour matières grasses.

L'exactitude des observations, dans le nouvel instrument, est encore augmentée par le dispositif qui permet, à l'aide d'une vis micrométrique, de déplacer l'échelle graduée; on peut ainsi apprécier avec certitude des différences de 1/20 des divisions de l'appareil.

On a publié très peu de travaux sur l'emploi des méthodes réfractométriques pour l'analyse de la bière et du vin; la seule publication que nous ayons eue à notre disposition est celle de Riegler (2).

Riegler pose en principe ce qui suit :

L'indice de réfraction du vin (n) dépend de trois facteurs :

1. Le facteur qui correspond à l'indice de réfraction de l'eau

α;

2. Le facteur qui correspond à l'indice de réfraction de l'extrait = b;

(1) Voir Annales de chimie analytique, 1904, p. 338.

(2) Annales de chimie analytique, 1896, p. 77.

3. Le facteur qui correspond à l'indice de réfraction de l'alcool

с.

D'où n = a + b + c.

Ce raisonnement peut très bien s'appliquer au pouvoir réfringent de la bière, et même, ainsi que nous le verrons plus tard, il s'applique mieux à la bière qu'au vin. En nous basant sur ces principes de Riegler, nous avons procédé dans nos essais comme suit:

Nous avons déterminé directement les degrés réfractométriques de la bière débarrassée de son acide carbonique, de l'alcool distillé et de la bière privée d'alcool; nous avons ensuite observé jusqu'à quel point les chiffres obtenus concordent ou se complètent.

Le réfractomètre à immersion de Zeiss est muni, comme le réfractomètre pour matières grasses, d'une graduation empirique, dont les données peuvent être transformées, à l'aide d'une table accompagnant l'appareil, en indices de réfraction proprement dits.

Nous avons vu que Riegler a établi la relation suivante entre l'indice de réfraction du vin ou de la bière et l'action de leurs composants sur cet indice:

n=a+b+c

Nous pouvons mettre cette équation sous une autre forme : n=a+b+c+a - a

Lorsqu'on fait une observation au réfractomètre, celle-ci est toujours effectuée sur des solutions aqueuses dont l'indice est celui de l'eau, modifié par celui de la substance dissoute c'est-àdire que :

n = indice de réfraction de la bière

a + b =

a + c =

privée d'alcool

de l'alcool distillé

Nous aurons alors n = (a + b) + (c + a)

ou, en tirant la valeur de (a + b):

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a

c'est-à-dire que l'indice de la bière privée d'alcool est égal à celui de la bière, moins celui de l'alcool, plus celui de l'eau. Or, dans la formule de Tabarié, le poids spécifique de la bière privée d'alcool est égal à celui de la bière, moins celui de l'alcool, plus celui de l'eau. Le parallélisme saute aux yeux. Pour simplifier, nous désignerons par J, J', J" les indices observés; nous aurons alors :

J" indice de la bière sans alcool

J

J' + indice de l'eau

indice
de la
bière

indice de l'alcool

La corrélation qui existe entre cette formule et celle de Tabarié nous a amenés à la conclusion que, de même qu'on peut déterminer par le calcul la densité de la bière privée d'alcool et, par là, la teneur en extrait, on peut aussi bien calculer, en se basant sur l'indice de l'alcool et de la bière, l'indice de la bière privée d'alcool; on peut ainsi pratiquer le dosage réfractométrique de l'extrait, sans qu'il soit nécessaire d'effectuer la préparation de la bière débarrassée de son alcool.

Les résultats obtenus ont confirmé nos prévisions, et, au point de vue de la précision, ont même dépassé notre attente. Il est, en particulier, à remarquer que l'indice de réfraction, déterminé directement sur la bière privée d'alcool, est un peu plus faible que celui donné par le calcul selon la formule indiquée.

Les écarts observés se répartissent comme suit, en degrés réfractométriques

Dans 1 cas la différence est de 0,0

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Sur 30 observations, 29 ont donné des différences en moins pour l'indice de réfraction déterminé sur la bière sans alcool; un seul cas a présenté une différence en plus; nous attribuons ce dernier fait à une faute d'observation.

L'opinion que nous avons émise, à propos de la diminution du poids spécifique de la bière privée d'alcool, diminution dont la cause doit être recherchée dans la précipitation d'une partie des substances dissoutes, reçoit par là une nouvelle confirmation. Ces différences entre les résultats obtenus par l'expérience et le calcul sont plus grandes dans la méthode optique parce que,

dans celle-ci, ce ne sont que les substances dissoutes qui agis sent sur l'indice, tandis que les matières en suspension conservent leur influence sur le poids spécifique de la bière.

Là encore, nous avons constaté que les déterminations d'extrait par voie directe concordent mieux avec celles obtenues au moyen de la réfraction calculée d'après les indices de la bière et de l'alcool qu'avec celles données par la mesure directe de l'indice sur la bière privée d'alcool. Il ressort de tout ce qui précède que cette dernière détermination non seulement peut être évitée, mais encore paraît tout à fait superflue.

Le tableau suivant donne une vue d'ensemble des résultats que nous avons obtenus:

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Pour donner à notre méthode une portée générale, nous avons transformé les résultats exprimés en degrés réfractométriques en indices de réfraction jusqu'à la 6me décimale. Les chiffres donnés dans la 4me colonne indiquent la différence entre Jet J'; nous avons, par exemple, comme premier chiffre, dans cette même colonne, le chiffre 0,00842; ce dernier résulte de la différence entre les indices 1,344184 et 1,335764 correspondant aux degrés réfractométriques 43,80 et 21,65, transformés en indices et soustraits l'un de l'autre.

Nous avons ainsi procédé, pour la détermination de l'extrait, d'une manière tout à fait semblable à celle dans laquelle on utilise la différence entre le poids spécifique de la bière et celui de l'alcool, pour obtenir indirectement les décimales de la densité de la bière privée d'alcool, décimales qu'on multiplie par un facteur pour trouver l'extrait correspondant. Nous avons, en outre et, d'une part, additionné tous les extraits obtenus d'après la méthode classique et divisé le chiffre obtenu par le nombrę des bières analysées, ce qui nous a donné la moyenne arithmétique de l'extrait de l'ensemble des bières; d'autre part, nous avons fait de la même manière la moyenne arithmétique des chiffres représentant la valeur J-J'. On trouve, pour cette dernière valeur moyenne, le chiffre 0,009197. La moyenne de l'extrait est de 19865,0 : 30 = 62,17.

Un extrait moyen de 62 gr. 17 par litre est celui d'une bière dont la valeur J — J = 0,009197. Pour trouver le facteur par lequel on doit multiplier 0,009197 pour obtenir 62.17 d'extrait, il suffit de diviser 62,17 par 0,009197; le chiffre obtenu égale 6750. Ce dernier est donc le facteur par lequel on doit multiplier la différence J J'pour obtenir l'extrait qui correspond à cette

différence.

La formule générale, pour calculer l'extrait, sera donc : Extrait = (J - J') × 6750.

Si nous utilisons ce facteur pour calculer, d'après la différence J-J', la quantité d'extrait que doit contenir la bière, nous trouvons des nombres qui concordent d'une manière frappante avec ceux obtenus selon la méthode classique, c'est-à-dire par voie indirecte d'après la densité de bière privée d'alcool. Ces essais prouvent que :

1o L'emploi du réfractomètre, et spécialement du réfractomètre à immersion, constitue, pour le dosage de l'extrait, un moyen de détermination et de contrôle de premier ordre ;

2o Les différences trouvées entre l'extrait déterminé par le réfractomètre au moyen de la formule donnée et celui obtenu par la méthode directe (détermination de la réfraction de la bière privée d'alcool) prouvent que ce dernier procédé, comme du reste celui du dosage de l'extrait par détermination directe de la densité de la bière privée d'alcool, est inférieur, au point de vue de la précision, au procédé indirect par la formule de Tabarié ou au procédé optique par notre formule ;

3o Etant donné que, pour les déterminations réfractométriques, il suffit d'avoir à sa disposition environ 35 cc. de bière et la même quantité d'alcool distillé (qu'on peut obtenir en un quart d'heure), il résulte que, autant au point de vue de la rapidité de l'analyse que de l'exactitude des résultats obtenus, la méthode réfractométrique indirecte est très recommandable, nonseulement pour le dosage de l'extrait, mais encore pour celui

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